Roch ‘Hodech Adar 1 : vendredi 4 et samedi 5 février 2011
La thora nous enjoint de réaliser un réceptacle pour gagner notre vie. Cette préparation permettra à la bénédiction divine de se déposer. En effet la thora ne conçoit pas que nous puissions rester inactifs, attendant que notre subsistance se présente à nous.
Pour autant quelle perception doit-on avoir de ce monde et de son fonctionnement dit « naturel » ?
Lorsqu’un homme sème une graine dans son champ. Quelle est la raison qui justifie qu’une pousse succède à cette semence ? Est-ce le fruit du travail de dame nature ? Elle qui de façon invariable fait pousser tout ce qui est planté. Ou bien est-ce le résultat de la confiance que place cet agriculteur en D.ieu? Lui qui récompensera ses efforts en faisant pousser une plante ?
La thora voit dans la seconde approche l’analyse que doit avoir chaque enfant d’Israël. Rien ne doit entraver notre confiance en D.ieu. Considérer que Dame nature est un intermédiaire entre l’homme et le créateur, qu’elle a une existence à part entière peut nous mener à de nombreux conflits dans notre judaïsme.
Pour exemple: J’ai décidé aujourd’hui de consacrer plus de temps à l’étude de la thora ou à la prière. Pour autant je suis conscient que cette résolution peut me causer du tort dans ma vie professionnelle. Perte d’opportunités commerciales, manque à gagner latent … . Mon comportement s’inscrit dès lors dans un univers conflictuel. Dois-je prolonger cette décision ou non ? Cette analyse part de l’idée que Dame nature est à dissociée de mon service de D.ieu.
Par contre si nous considérons le travail et l’étude de la thora comme deux mitsvots, nous servons D.ieu à travers ces deux actions. Lorsque nous mettons en pratique notre bonne décision du jour, nous comprenons que la réalisation de cette « nouvelle » mitsva ne pourra déboucher que sur de bonnes nouvelles. Puisque étudier comme travailler sont les deux facettes d’un même projet, servir D.ieu. Dans cet état d’esprit la première mitsva (l’étude) ne nuira pas à la seconde (le travail).
Bien au contraire un tel choix permettra à chacun de nous de prendre conscience combien la journée qui a suivi cette « bonne décision » a été bénie de façon accrue et tangible par rapport à l’accoutumé.
Aussi que D.ieu fasse que les bonnes décisions que nous avons pris aujourd’hui pour hâter la venue du Machiah’ nous donnent le mérite de vivre dès cet instant sa venue.
Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch - Chaarei Emouna.
En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.