26 Iyar 5772
· Le message profond du débat de nos Sages
Le Talmud rapporte le débat suivant :
Rav ‘Hiya bar Achi déclare au nom de Rav : « un érudit dans la Torah devrait posséder une part de 1/64ème [de fierté], [de sorte que ceux qui ont un esprit léger ne se comportent pas avec arrogance à son égard et qu’ils acceptent ses paroles (Rachi).] »
Rav Houna, le fils de Rav Yehochoua, affirme : « [Cette petite mesure de fierté] l’embellit comme un poil décore un épi de blé. »
Rava statue : « Celui qui possède [de l’orgueil] mérite d’être mis au ban de la société. [En revanche,] celui qui en est totalement dépourvu mérite d’être mis au ban. [S’il ne possède pas un petit degré de fierté, ses voisins ne le craindront pas et il n’aura pas la capacité de leur adresser des remontrances (Rachi).] »
Rav Na’hman bar Its’hak soutient : « Ni cela [l’orgueil], ni aucune part de cela. Est-ce une petite chose, ce que dit le verset : “Tous ceux qui sont fiers dans le cœur sont une abomination pour D.ieu.” ? »
Quelle est le raisonnement du texte que Rav Na’hman bar Its’hak avance comme preuve ? L’orgueil naît de l’appréciation, parfois réaliste et parfois pas, de nos actes et de nos potentiels. Quand quelqu’un ressent de la fierté devant ses accomplissements, même si ce sentiment est justifié, il renie, dans une certaine mesure, la providence divine. Car en s’enorgueillissant, la personne attribue son succès à ses propres efforts. Si elle était consciente qu’en réalité, toute sa réussite est un don de D.ieu, et que c’est Lui qui lui accorde le potentiel de réussite, elle ne serait pas fière. Au contraire, elle reconnaitrait avec gratitude l’œuvre de D.ieu.
Il ne s’agit pas ici de minimiser l’importance des efforts humains. Il est écrit : «Et l’Eternel ton D.ieu te bénira dans tout ce que tu entreprendras», ce qui implique que les efforts sont nécessaires. Sans eux, il manquerait un vecteur à travers lequel la bénédiction divine pourrait se révéler. Mais ces efforts ne sont rien de plus qu’un moyen, la source du succès restant dans les bénédictions divines. Et quand le succès provient des bénédictions de D.ieu, il n’y a aucune raison pour que l’individu en ressente une fierté personnelle.
· Des principes personnifiés
Moïse notre maître fut l’incarnation parfaite de ce type de confiance en soi. Il affirma lui-même au Peuple Juif : « C’est moi qui me tiens entre D.ieu et vous », et c’est lui qui écrivit le verset: « Et il ne se leva jamais en Israël un prophète comme Moïse. » Et cependant, il était « plus humble que tous les hommes sur la face de la terre. »
Moïse ne considérait pas l’orgueil et l’humilité comme des tendances contradictoires. Bien qu’il connût la grandeur de sa mission et réalisât qu’il avait été doté d’aptitudes exceptionnelles pour pouvoir l’accomplir, cela ne suscita pas chez lui un orgueil égocentrique. Au contraire, il réalisait que ces qualités lui avaient été conférées par D.ieu. Elles n’étaient pas le fruit de ses propres efforts. Bien plus encore, il estimait que si ces dons avaient été attribués à quelqu’un d’autre, cette personne aurait été encore plus performante que lui.
C’est justement à cause de cette humilité que Moïse put mettre pleinement à profit tous les potentiels dont il avait été doté.
· Le symbolisme du Sinaï
Les concepts qui précèdent se reflètent dans le nom de la Paracha de cette semaine: Behar. Behar signifie « sur la montagne ». Et plus particulièrement, comme le dit la suite du verset, il s’agit du Mont Sinaï sur lequel fut donnée la Torah.
Le Mont Sinaï représente la synthèse des deux potentiels évoqués plus haut. D’une part, il est « la plus basse de toutes les montagnes », symbolisant de ce fait l’humilité, ” et cependant, il est bien une montagne, incarnant la fierté et la force. C’est la fusion de ces deux contraires qui fit de Sinaï la « montagne de D.ieu », le lieu où D.ieu choisit de manifester Sa présence et de donner Ses enseignements.
Il subsiste cependant une légère difficulté. La Paracha ne s’intitule pas Behar Sinaï – «sur le Mont Sinaï», mais Behar, «sur la montagne». Dans ce nom, les qualités de fierté et de courage sont mises en valeur, mais pas l’influence modératrice de l’humilité de Sinaï, «la plus basse de toutes les montagnes».
La raison en est que la phrase « Behar Sinaï », « sur le mont Sinaï », se réfère à une personne qui se rappelle la nécessité de travailler sur son amour-propre. Le fait même que ces efforts soient encore nécessaires indique que l’humilité n’imprègne pas encore tout son être.
En revanche, lorsqu’une personne a complètement sublimé son identité à la mission que D.ieu lui a confiée, nul n’est besoin de lui rappeler la nécessité d’être humble. Elle ne s’intéresse plus du tout à elle-même. C’est là le sens du nom Behar, « sur la montagne »: un serviteur de D.ieu se tient avec fierté, fermement enraciné dans la force de sa mission.
Que D… fasse que la force et l’humilité qui nous portent pour servir D…. au quotidien nous donnent le mérite de recevoir dès cet instant notre juste Machia’h.
Issu d’un Discours du Rabbi de Loubavitch - Paracha Behar
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu
Les concepts qui précèdent se reflètent dans le nom de la Paracha de cette semaine: Behar. Behar signifie « sur la montagne ». Et plus particulièrement, comme le dit la suite du verset, il s’agit du Mont Sinaï sur lequel fut donnée la Torah.
Le Mont Sinaï représente la synthèse des deux potentiels évoqués plus haut. D’une part, il est « la plus basse de toutes les montagnes », symbolisant de ce fait l’humilité, ” et cependant, il est bien une montagne, incarnant la fierté et la force. C’est la fusion de ces deux contraires qui fit de Sinaï la « montagne de D.ieu », le lieu où D.ieu choisit de manifester Sa présence et de donner Ses enseignements.
Il subsiste cependant une légère difficulté. La Paracha ne s’intitule pas Behar Sinaï – «sur le Mont Sinaï», mais Behar, «sur la montagne». Dans ce nom, les qualités de fierté et de courage sont mises en valeur, mais pas l’influence modératrice de l’humilité de Sinaï, «la plus basse de toutes les montagnes».
La raison en est que la phrase « Behar Sinaï », « sur le mont Sinaï », se réfère à une personne qui se rappelle la nécessité de travailler sur son amour-propre. Le fait même que ces efforts soient encore nécessaires indique que l’humilité n’imprègne pas encore tout son être.
En revanche, lorsqu’une personne a complètement sublimé son identité à la mission que D.ieu lui a confiée, nul n’est besoin de lui rappeler la nécessité d’être humble. Elle ne s’intéresse plus du tout à elle-même. C’est là le sens du nom Behar, « sur la montagne »: un serviteur de D.ieu se tient avec fierté, fermement enraciné dans la force de sa mission.
Que D… fasse que la force et l’humilité qui nous portent pour servir D…. au quotidien nous donnent le mérite de recevoir dès cet instant notre juste Machia’h.
Issu d’un Discours du Rabbi de Loubavitch - Paracha Behar
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu
En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.