Moché sut construire tous les ustensiles du Beth Hamikdach à l’exception d’un seul, la Ménorah (candélabre). Pour réussir à la fabriquer il attendit que D.ieu lui ordonne : Jette un bloc d'or dans le feu et il en sortira une Ménorah.
Pour autant à quelle difficulté se heurta Moché pour la réaliser ? D.ieu lui avait pourtant montré son aspect dans le ciel !?
Le Beth Hamikdach était l'expression de deux dimensions opposées. Bien qu’étant une demeure matérielle, l’essence de D.ieu y résidait. Pareil dévoilement n'existait nulle part ailleurs. Ni sur terre, ni dans les mondes célestes où seule une émanation de la lumière divine est perceptible.
Dans quelle partie du Beth Hamikdach s’exprimait avec le plus d’intensité ce « dévoilement divin tout particulier » ?
Il trouvait sa pleine expression dans le Kodech Hakodachim (Saint des Saints). En effet c’est précisément dans cet endroit que la notion d'espace et son ignorance se côtoyaient. Pour exemple citons le cas de L'arche sainte qui s'y trouvait. Elle avait une dimension physique. Pourtant sa présence dans le Saint des Saints ne diminuait pas l’espace vide qu'il y avait d'un mur à l'autre de cette salle !
Ce qui apparaissait de façon dévoilée dans le Saint des Saints existe de façon voilée dans la matière. En effet elle est quantifiable à l’œil nu, bien que ce soit l’essence même de D.ieu qui lui donne le jour à chaque instant. Cette réflexion souligne à combien le matériel est à même de révéler le divin, puisque sa source spirituelle est très élevée : L’essence de D.ieu.
Dès lors la question posée en début d’exposé revient avec plus d’intensité. Tous les ustensiles présents dans le Beth Hamikdach avaient pour première fonction de révéler le divin ici-bas. Pour autant en quoi se distinguait la Ménorah des autres ustensiles, pour que Moché ne réussisse pas à la construire dans cette optique ?
Dans le Beth Hamikdach la Ménorah (candélabre) avait pour fonction de diffuser la lumière à l'extérieur. Elle se devait d’éclairer l’obscurité de ce monde. A travers son rayonnement elle faisait savoir au monde entier que la Chéh'ina (présence divine) résidait dans le peuple juif.
Concevoir un ustensile ayant une telle dimension spirituelle fut la difficulté à laquelle Moché se heurta. Face à cette impasse D.ieu déclara à Moché : « Un homme ne peut réaliser un tel objet. Jette de l’or dans le feu et Je réaliserai la Ménorah ». C’est en cela que la Ménorah imposa à Moché une difficulté que ne soulevaient pas les autres ustensiles du Beth Hamikdach.
Que D.ieu fasse que les nombreuses mitsvots que notre peuple a réalisé durant ces longs siècles d’exil nous donnent le mérite de vivre dès aujourd’hui la délivrance ultime avec la venue de notre juste Machia’h.
Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch - Likoutei Sih’ots Vol I-Si’ha III- Paracha Tétsavé.
En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.
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