Machia'h arrive, le saviez-vous?
En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil

jeudi 28 avril 2011

Qui peut aider son prochain ?

24 Nissan 5771 – jeudi 28 avril 2011 / Paracha : Kedochim 

9ème jour de l'Omer


La Thora nous enjoint de porter secours à une personne dont la vie est en danger. Rachi définit les pourtours de ce devoir à travers les termes : « (Porte lui secours) dans le cas où tu le vois menacé dans son existence, et que tu peux le sauver ».
Le traité Sanhédrin (73b) considère quand à lui que l'interdit de rester insensible à la mort d'autrui s'applique dans tous les cas, que l'on puisse ou non le sauver.
Pour autant quel enseignement désire nous délivrer Rachi en employant les mots : « Tu peux le sauver » et non « Tu dois le sauver » comme le fait le traité Sanhédrin ?
Selon Rachi et contrairement à l'analyse du Traité Sanhédrin, l'interdiction de rester insensible à la mort de son prochain s'applique uniquement, lorsque la situation remplit plusieurs conditions :
1. La personne concernée est en danger de mort certain. Si un doute réel subsiste sur le bien-fondé de la menace qui plane sur elle, il n'est pas une obligation d'après la Thora de lui venir en aide.
2. Celui qui constate cette menace doit être parfaitement capable de porter secours à son frère en danger. Dans le cas où le sauveteur potentiel ne serait que partiellement apte à cette tâche, il n'a pas le droit de se mettre en danger, pour sauver son prochain.
L'exigence de ces deux conditions préalables justifie le choix des mots pour Rachi :
  • ·         « (Dans le cas où) tu le vois menacé » : La personne doit donc courir un risque certain.
  • ·         « Tu peux le sauver » : Le sauveteur doit être parfaitement à même de pouvoir lui venir en aide.
Pour le premier maître de la 'Hassidout à savoir le Baal Chem Tov, chaque événement que nous vivons est là pour nous permettre de découvrir un enseignement nouveau dans le service de D-ieu. Confrontés à une situation donnée, D-ieu considère que nous avons toujours la capacité d'y trouver l'idée qui nous manquait pour mieux Le servir.
Fort de ce principe, si l'Eternel nous place face à une personne en danger de mort, c'est une certitude que c'est parce que nous avons la force de le sauver que nous vivons cette situation. Autrement, pourquoi nous aurait-Il confronté à un tel dilemme ?

Que D. fasse que l'attention et les égards que chacun d'entre nous témoigne à son prochain nous donnent le mérite de vivre dès aujourd'hui les temps messianiques avec la révélation de notre juste Machia'h.

Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch -Likoutei Sih'ots Vol XXXII, Sih'a II- Paracha Kedochim.

En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

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