6 Tevet 5772
La spirale amorcée par l'approche de Yéhouda vers Joseph eut des ramifications plus grandes (« Et il s'approcha » : Yéhouda s'approcha de Joseph.) Le Zohar décrit en effet leur union comme symbolisant le rapprochement entre le monde matériel et le monde spirituel.
L'explication de cela est que, en son essence, le monde dans son ensemble ne fait qu'un avec D.ieu. C'est là le sens de la phrase : « D.ieu est un » dans le Chéma. Cela ne signifie pas simplement qu'il y a un D.ieu unique, mais que toute existence ne fait qu'un avec Lui. Toutefois, l'unité qui imprègne la création n'est pas révélée ouvertement. Bien au contraire, le monde apparaît comme n'étant qu'une collection d'entités distinctes et séparées.
Exprimer l'unité intrinsèque qui existe entre les hommes sert d'élément catalyseur pour parvenir à l'unité dans le monde, permettant à celui-ci d'exprimer la vérité spirituelle. C'est ce qui apparaît dans la conduite de Jacob et de ses fils en Égypte : bien que s'installer dans ce pays impliquât une descente en exil et que l'Égypte fût un pays moralement dépravé, ils y établirent un modèle de vie orientée vers la spiritualité. Le Pharaon leur accorda la meilleure partie de la terre, leur promettant « le meilleur de l'Égypte sera vôtre ».
Jacob et ses fils utilisèrent au mieux cette opportunité. Nos Sages enseignent que ce furent là les meilleures années de Jacob. Tout au long de sa vie, il avait cherché à exprimer des valeurs spirituelles au sein des réalités quotidiennes de la vie. En Égypte, l'occasion lui fut donnée d'accomplir pleinement cet idéal.
Ce qui précède ne concerne pas uniquement les époques où la Présence Divine apparaissait ouvertement. Bien au contraire, le récit commence dans l'obscurité la plus absolue. Yehouda ignorait qu'il s'adressait à Joseph. Il pensait être face au vice-roi égyptien qu'il devait implorer pour qu'il laisse Benjamin en liberté alors que celui-ci se trouvait dans une situation compromettante. Malgré la faiblesse de sa position, Yehouda avança en direction de l'unité (« Et il s'approcha ») et c'est cette approche qui permit la révélation que le gouverneur de l'Égypte était en fait Joseph.
De la même façon, bien qu'aujourd'hui les Juifs puissent avoir besoin de l'aide de gouvernements non-juifs pour leur sécurité, ils doivent prendre conscience qu'une dynamique subtile et intérieure est à l'oeuvre. Ce n'est pas un Égyptien qui détermine notre destinée : « Les cours des rois et des ministres sont entre les mains de D.ieu. ». C'est D.ieu, et non les puissances du monde, qui contrôle le destin de notre peuple tout entier et de chaque individu en particulier.
Notre conduite et notre choix des priorités doivent se structurer de la même manière. Nul besoin d'accepter les standards du monde. En imitant l'exemple de Yehouda et en aspirant à l'unité du sein même de notre situation présente, nous pouvons initier un processus qui mènera à l'expression manifeste de la nature divine de notre monde.
Que D. fasse que notre attachement à la thora et aux mitsvots quotidiennement nous permette de recevoir le juste Machia'h dès à présent.
Issu de Discours du Rabbi de Loubavitch - Sefer HaSi'hot 5750 ( 1990), p. 212ff ; Sefer HaSi'hot 5751( 1991), p. 206ff
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu
En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire