Machia'h arrive, le saviez-vous?
En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil

dimanche 5 février 2012

Tou Bichevat - Nouvel an des arbres (II)

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » !

13 Chevat 5772

« L'homme est un arbre des champs » (Dévarim 20, 19) 

La Torah ne nous dit pas ici que l'homme est comme un arbre des champs, mais bien qu'il est un arbre des champs. Ceci est d'autant plus surprenant si l'on considère que, dans la nature, le règne animal est incontestablement plus proche de l'homme que ne peut l'être le règne végétal. Comment la Torah peut-elle identifier l'homme à un arbre ?

Revenons aux origines de toute chose : lors de la création du monde, c'est la terre qui émit les plantes lorsque D.ieu dit, le troisième jour, « Que la terre produise des végétaux, des herbes développant une semence, des arbres fruitiers donnant, selon leur espèce, un fruit qui porte sa semence sur la terre » (Béréchit 1, 11). C'est également de la terre que vinrent les animaux lorsque, le sixième jour, D.ieu dit « Que la terre produise des êtres animés selon leur espèce : bétail, reptiles, bêtes sauvages de chaque sorte. » (Béréchit 1, 24). Ainsi, les végétaux, comme les animaux, ont pour source la terre. Il existe cependant, entre les deux, une différence fondamentale : les plantes doivent rester rattachées à leur source pour vivre et se développer, alors que les animaux en sont apparemment déconnectés et libres de se déplacer à leur guise.

Ces deux façons d'être, animale et végétale, se retrouvent dans la vie intérieure de l'homme. La personnalité humaine est constituée de deux composantes spirituelles qui émanent de l'essence de l'âme : l'intellect et l'émotionnel.

À l'animal, libre de se déplacer sur différents territoires, correspond l'intellect humain, capable d'appréhender toutes sortes de conceptions et de passer aisément de l'une à l'autre en pensée. Au végétal, correspondent les sentiments humains. En effet, par nature une émotion ne peut se développer que quantitativement, à la manière de la croissance d'un végétal, ou bien cesser d'exister. De même qu'un arbre ne peut se déplacer, un sentiment ne peut pas se transformer.

Cependant c'est précisément l'aspect « végétal » qui fait la nature profonde du Juif et lui confère sa qualité de « révélateur de l'âme » et de lumière pour les nations.

Car si l'arbre est immobile, ce n'est pas qu'il lui manque de la force, mais au contraire parce qu'il est si fortement lié à sa source qu'on ne peut l'en séparer. C'est également la raison pour laquelle les émotions, émanant directement de leur source dans l'âme, ont une puissance si déterminante dans la personnalité humaine. Pour déplacer un arbre, il faut tout le savoir-faire d'un jardinier expérimenté afin de l'extraire de son terrain sans l'abîmer pour le replanter ailleurs. Similairement, pour parfaire sa personnalité en raffinant ses midoth - ses traits de caractère émotionnels, il faut un travail sur soi méthodique et laborieux afin d'acquérir le réflexe de faire primer ses principes sur ses sentiments.

Voilà pourquoi l'homme est intrinsèquement « un arbre des champs » : c'est précisément dans son aspect « végétal », son être émotionnel, que se révèle et s'exprime l'essence de son âme.

Nos Patriarches Avraham, Its'hak et Yaakov avaient atteint des sommets dans la compréhension de D.ieu. C'est toutefois dans la force des sentiments qui les caractérisaient respectivement - l'amour (Avraham), la crainte (Its'hak) et la compassion (Yaakov) - que s'exprime l'âme juive qu'ils nous ont léguée et qui nous attache à eux en un lien éternel, car ces sentiments sont ancrés dans l'essence de l'âme.

Que D. fasse que la force de nos « racines » comme la beauté de nos « fruits » nous donnent le mérite de recevoir notre juste Machia'h aujourd'hui même.

Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch -Tou Bichevat

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu


En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

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