Machia'h arrive, le saviez-vous?
En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil

jeudi 26 juillet 2012

Le Chabbat de la Vision, Le sens de «Chabbat 'Hazone» (II)

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » !

7 Menahem Av 5772

Et moi, Daniel, seul j’ai eu la vision, mais les gens avec moi ne la virent pas ; et pourtant une grande terreur s’empara d’eux et ils fuirent pour se cacher

Daniel 10, 7

Mais, s’ils n’ont pas eu la vision, pourquoi étaient-ils terrifiés ? Parce que, bien qu’eux-mêmes n’aient pas vu, leur âme vit

Talmud Meguila 3a

Le neuvième jour du mois d’Av (Tichea beAv) nous jeûnons et pleurons pour la destruction du Temple de Jérusalem. A cette date furent détruits à la fois le premier Temple (833-423 avant l’ère commune) et le second Temple (349-69 avant l’ère commune)). Le Chabbat qui précède ce jour de jeûne est appelé le «Chabbat de la Vision», car nous y lisons un chapitre des Prophètes (Isaïe 1, 1-27) qui commence par ces mots : « la vision d’Isaïe... »

Mais il y a également un sens plus profond au nom de « Chabbat de la Vison » que le maître ‘hassidique Rabbi Lévi Its’hak de Berditchev, exprimait par la métaphore suivante:

Un père prépara un jour un magnifique costume pour son fils. Mais l’enfant ne prit pas soin du cadeau de son père et bientôt le costume fut en lambeaux. Le père donna à son fils un second costume, mais très vite celui-ci fut également abîmé par l’enfant.

Le père fit alors faire un troisième habit. Mais cette fois-ci, il ne le donna pas à son fils. De temps en temps, à des occasions particulières, il le lui montrait en lui expliquant que quand il apprendrait à l’apprécier et à en prendre soin, il le lui donnerait. Cela conduisait l’enfant à améliorer son comportement jusqu’à ce que, progressivement, cela devienne sa seconde nature et qu’il mérite le cadeau de son père.

Lors du « Chabbat de la Vision », explique Rabbi Lévi Its’hak, chacun d’entre nous reçoit une vision du troisième Temple qui, lui, sera éternel, de sorte que, pour paraphraser le Talmud, « bien que nous ne le voyions pas, nos âmes le voient ». Cette vision suscite en nous une profonde réaction, même si nous ne sommes pas conscients de la cause de cette inspiration soudaine.

· La maison portée comme un vêtement

Les métaphores de nos sages continuent de nous parler bien après que l’idée générale de leur message ait été assimilée. Sous la surface de la leçon la plus évidente de la métaphore se trouvent des strates de sens de plus en plus profondes, dans lesquelles chaque détail du récit porte un sens.

Il en est de même de la métaphore de Rabbi Lévi Its’hak. Son sens premier est clair, mais de nombreux enseignements subtils se cachent dans ses détails. Nous pourrions par exemple demander pourquoi les trois Temples sont représentés par trois costumes? L’image d’une d’un édifice ou d’une maison n’aurait-elle pas été plus appropriée?

De fait, une maison et un vêtement « abritent » et enveloppent tous deux la personne. Mais le vêtement le fait d’une manière bien plus personnelle et individualisée. S’il est vrai que les dimensions et le style d’une habitation reflètent la nature de son occupant, c’est d’une manière plus globale, pas de la manière spécifique et intime dont un vêtement « va » à celui qui le porte.

D’un autre côté, la nature individuelle d’un habit limite sa fonction à un usage strictement personnel. Une maison peut abriter de nombreuses personnes, un vêtement n’est porté que par une seule. Je peux vous inviter chez moi, mais je ne peux pas partager mon vêtement avec vous : même si je vous le donne, il ne vous ira pas comme il me va, car il est taillé à ma mesure.

D.ieu choisit de révéler Sa présence dans notre monde dans une « demeure », une structure commune qui dépasse la dimension de l’individu pour convenir à un peuple tout entier, à l’entière communauté des hommes. Et pourtant le Saint Temple de Jérusalem possédait également certains aspects caractéristiques des vêtements. Ce sont ces caractéristiques que Rabbi Lévi Its’hak souhaite souligner en comparant le Temple à un costume.

Car le Saint Temple était une structure fortement compartimentée. Il y avait une Cour des Femmes et un parvis réservé aux hommes, un espace réservé exclusivement aux cohanim (les prêtres), un « sanctuaire » (heikhal) imprégné d’une plus grande sainteté que les « cours », et le « Saint des Saints », une pièce dans laquelle seul le Grand Prêtre pouvait pénétrer et exclusivement à Yom Kippour, le jour le plus saint de l’année. Le Talmud énumère huit degrés différents de sainteté dans le Temple, chacun avec sa fonction et son objet propres.

En d’autres termes, bien que le Temple exprimât une vérité unique – l’omniprésence de D.ieu dans notre monde –, il le faisait à chaque individu de façon personnalisée. Bien que ce fût une « maison » dans le sens où il servait à de nombreux individus – en fait au monde entier – comme leur lieu de rencontre avec l’infini, il constituait pour chaque personne le « vêtement » sur mesure de ses besoins spirituels spécifiques, lui offrant une relation personnelle et intime avec D.ieu.

Chaque année, le Chabbat qui précède Tichea beAv, nous recevons une vision de notre monde comme résidence divine, un lieu où toutes les créatures de D.ieu jouiront de Sa présence. Mais c’est aussi la vision d’un « vêtement » divin, la vision d’une relation personnelle avec D.ieu parfaitement adaptée à notre caractère et à nos aspirations propres.


Que D… fasse que nous puissions vivre les temps messinaiques dès aujourd’hui en recevant dès à présent notre juste Machia’h

Issu d’un Discours du Rabbi de Loubavitch – Chabbat ‘Hazon

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu

En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

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