10 Eloul 5772
Sur le plan humain, la glace représente l'indifférence, la froideur émotionnelle, l'imperméabilité au changement, la résistance à l'inspiration. Il n'est donc pas surprenant que l'ennemi suprême de notre peuple, la nation d'Amalek, soit associé à la froideur.
« Souviens-toi de ce que t'a fait Amalek, sur le chemin, lorsque tu sortais d'Égypte. Comment il t'a rencontré en chemin... » (Deutéronome 25,17)
Le mot hébraïque pour « rencontré » est kar'ha, qui peut également être traduit pas « qui t'a refroidi ». Après avoir vécu le miraculeux Exode, la non moins impressionnante ouverture de la mer et avoir été nourris quotidiennement par de la manne tombée du ciel, nos ancêtres baignaient dans une vague de chaleur spirituelle. Chauds, excités, inspirés, au sommet des sommets. Leur chaleur, et leur aura d'invincibilité, irradiait alentour, de sorte qu'aucune nation n'osait les affronter. Aucune nation, sauf une. Amalek fut insensible à cette chaleur, et se lança à l'attaque des Israélites pour mettre un paquet de glace sur leur brûlant enthousiasme. Miracles ? Quels miracles ?...
Ils entreprirent de refroidir notre passion, et il nous est enjoint de ne jamais oublier ce glacial coup de poignard, et de les éradiquer de la surface de la terre.
Au plan personnel, il y a là aussi un Amalek infiltré à l'intérieur de chacun d'entre nous. C'est cette voix froide qui tente de nous inoculer une indifférence glacée et de nous immuniser contre la passion et l'inspiration. Cet Amalek-là, aussi, doit être détruit.
Comment cela ?
Il semblerait que l'antidote le plus évident à la glace soit la chaleur. Avec suffisamment de chaleur, vous pouvez faire fondre un glacier. Mais il y a un autre moyen... La glace.
Sur le plan du service spirituel, la glace représente un engagement absolu et immuable envers D.ieu. Pas un engagement basé sur des émotions (la chaleur), pas un engagement fondé sur l'amour et la crainte du Créateur ou sur la conscience de l'importance et de la beauté de Son service. Car, en définitive, une telle relation est basée sur une perception de soi : j'aime, je crains, je ressens, j'apprécie, je comprends...
Et quand mon service de D.ieu dépend de ma chaleur et de mon excitation, il fluctue de jour en jour, voire de minute en minute. Certains jours seront chauds et ensoleillés ; d'autres seront froids et nuageux.
Mais si l'engagement n'est pas mû par la chaleur et la passion, par ce que je veux et ce que je ressens, mais par ce qui est voulu de moi, alors il est régulier et constant, et non sujet à des remous et des variations. Parce que ce dont on a besoin de ma part ne change pas.
Que D. fasse que cette étude nous donne suffisamment de force afin de faire fondre la glace qui nous immobilise parfois, en étant déterminé à réaliser la volonté de D., recevoir notre juste Machia'h aujourd'hui même.
Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch- Paracha Vayichla'h (14 kislev) 5744 (1983)- Hitvaadouyot 5744 (vol.2) p.806-808.
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu
En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.
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