7 Nissan 5773
Commentaire de la Haggadah sur le passage: " Hé La'hma aneya.. (Voici le pain de misère)"
Dès le début de ce passage, nous évoquons les matsots que nos aïeux ont consommés en Egypte.
1. Lors de cette lecture, une question s'éveille. En effet, les matsots que nous mangeons ce soir de séder sont celles que nos pères consommèrent après avoir été chassé de ce pays, et non celles absorbées en Egypte ! Dès lors pourquoi le texte parle-t-il du pain azyme mangé en Egypte ?
2. Nous déclarons dans ce passage : « cette année nous sommes esclaves, l'année prochaine nous serons libres ». Pour autant ne sommes-nous pas réunis ce soir afin de fêter la fin de notre esclavage en Egypte ! Dès lors pourquoi nous définissons-nous à cet instant comme des esclaves !
3. Nous sommes rassemblés ce soir de séder afin de fêter le départ d'un pays, que nous avons quitté étant riches ! Mais quel sens a cette célébration, à un moment où nous invitons des pauvres qui n'ont pas de quoi manger. En effet nous déclarons dans ce même texte : «Tout celui qui désire, qu'il vienne manger»!
Il est vrai que les matsots évoquées ce soir de séder sont celles consommées après notre sortie d'Egypte. Pour autant, elles sont définies comme ayant été mangées sur cette terre de servitude. Pourquoi ? Car nous sommes toujours en exil ! Même si nous avons été libérés physiquement de cet esclavage, spirituellement nous sommes toujours assujettis. En cela, nous n'avons toujours pas quitté ce pays étranger. C'est pourquoi nous nous définissons tels des esclaves qui seront libres l'année prochaine !
Toutefois il est de notre devoir de fêter notre sortie physique d'Egypte. Cette libération est la première étape d'un long chemin. Celui de notre affranchissement de toute forme d'esclavage, matériel ou spirituel, imposant ou minime.
Attendant le Machia'h à chaque instant, nous affirmons souhaiter être déjà libre l'année prochaine lors du prochain séder, car la délivrance ultime fera de nous un peuple libre pour toujours. C'est pourquoi nous devons fêter Pessa'h avec la plus grande largesse. Tout en ayant conscience de l'étape ultime qu'il nous reste à atteindre : Celle de notre délivrance par le juste Machia'h.
Que D. fasse que de même que l'Eternel a libéré en son temps ses enfants de l'esclavage égyptien, qu'ainsi aujourd'hui encore le moment soit venu qu'Il nous libère de cet exil et nous emmène en Israël, par l'intermédiaire de notre juste Machia'h.
Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch -Chaarei Haggada
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu
En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.
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