Machia'h arrive, le saviez-vous?
En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil

mardi 22 juillet 2014

Le paradoxe de la souffrance (I)
Le mal peut-il être source de bien?
par Ari Sollish

24 Tamouz 5774


Voici la terre qui vous reviendra en héritage, la terre de Canaan selon ses frontières. Votre frontière sud commencera au désert de Tsin le long d’Edom… la frontière ouest sera la mer Méditerranée... cela sera votre frontière nord : depuis la mer Méditerranée vous tournerez au mont Hor... vous tracerez pour vous comme frontière de l’est depuis ‘Hatsar-enan jusqu’à Chefam... cela sera la Terre pour vous, selon ses frontières tout autour.
Nombres 34, 2-12 
Judah est allée en exil, accablée par la misère et une dure servitude ; elle demeure parmi les nations, sans trouver de repos. Tous ses persécuteurs l'ont atteinte dans une étroite détresse [bein hamétsarim].
Lamentations [Eikha] 1, 3
À un moment ou à un autre, nous sommes tous amenés à affronter un événement qui nous paraît si terrible que nous en sommes menacés émotionnellement et psychologiquement. La perte d’un être aimé, à D.ieu ne plaise. Un emploi que l’on croyait stable est perdu. La santé se détériore soudain. Même le plus optimiste admettra que la vie peut être une montagne russe, un moment nous élevant aux plus hauts sommets, le suivant nous plongeant dans l’abime. Comment considérer les difficultés de nos vies, lorsque tout paraît obscur et que nous n’arrivons pas à voir au-delà des limites de notre propre douleur ?
À l’opposé de notre perception de ces moments d’épreuve, la Torah nous dit que « rien de mal ne descend d’En Haut ».1 Cette déclaration de nos Sages implique que tout ce qui arrive est intrinsèquement bon, car cela vient de D.ieu qui est l’essence du Bien. Mais comment concilier la vérité de la Torah avec la réalité que nous percevons ? L’argument selon lequel nous sommes finis et ne pouvons de ce fait apprécier une réalité qui nous dépasse pourrait satisfaire certains, mais un sceptique exigera une preuve empirique de la curieuse notion selon laquelle la douleur est égale à la joie. De plus, même en supposant que du bien peut être découvert au sein de la difficulté, si D.ieu désire réellement nous donner du bien, pourquoi doit-Il envoyer ses « bénédictions » dans de si étranges véhicules ? Pourquoi ne nous envoie-t-Il pas simplement des bénédictions claires et évidentes, sans que l’on ait besoin d’éprouver de douleur ou de détresse ? 

Les moments de souffrance

La Paracha de cette semaine, Massei, se lit toujours durant la période connue sous le nom de « bein hamétsarim »,2 les trois semaines qui séparent le jeûne du 17 Tamouz de celui du 9 Av. Ces deux dates sont connues comme les plus tristes du calendrier juif. En effet, les événements survenus en ces jours ont tragiquement altéré le cours de l’histoire, leur conséquence la plus notoire étant notre actuel galout (exil).3 Le 17 Tamouz est le jour où le service du Premier Temple fut interrompu et où les murs du Second Temple subirent les premières brèches.4 Le 9 Av est le jour lors duquel les deux Temples furent détruits.5 Les Trois semaines sont donc une période de deuil : Il nous y est interdit de célébrer des mariages, d’écouter de la musique, d’acheter des habits neufs, et de faire toute chose qui déclenche une grande joie.
Dans la Torah, il n’y a pas de coïncidences. C’est pourquoi le fait que Massei soit toujours lue durant les « Trois Semaines » indique que la paracha et la période ont un message commun.6 Toutefois, il semblerait à première vue que ce soit tout le contraire : la paracha Massei contient les dernières instructions de D.ieu au Peuple Juif avant son entrée en Erets Israël, y compris la description des frontières exactes du pays alors que, à l’inverse, les événements des Trois Semaines causèrent l’exil du peuple de cette même terre !
Pour pouvoir résoudre cette apparente contradiction, nous devons au préalable examiner la dimension profonde de ces éléments : la Terre d’Israël et l’exil.
Ce n’est pas par hasard si, de toutes les terres du monde, seule la Terre d’Israël a reçu le titre de « Terre Sainte ». Selon les mots de la Torah, c’est « La terre sur laquelle veille l’Éternel ton D.ieu, qui est constamment sous le regard de D.ieu du début de l’année à la fin de l’année. »7 Lorsque nous sommes dans un état de liberté spirituelle, comme c’était le cas durant les 830 ans pendant lesquels se tinrent le premier puis le second Temples, c’est la terre où les bénédictions de D.ieu peuvent être perçues comme telles, sans être voilées par la nature, et où notre subsistance est reconnue comme émanant directement de D.ieu. C’est en effet le seul pays dans lequel la révélation divine avait lieu de façon régulière, à travers les dix miracles qui survenaient quotidiennement dans le Temple.8  C’est pourquoi, en termes spirituels, Erets Israël représente la Divinité telle qu’elle est clairement manifeste dans la création.

Nous nous proposerons de presenter la suite cette "Lettre de Torah" dès la prochaine parution ( mercredi 23 juillet 2014)

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu.
Basé sur un discours du Rabbi, Motsaé Chabbat Parachat Matot Massei 5739 (1979)14


 En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.


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