Machia'h arrive, le saviez-vous?
En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil

jeudi 28 août 2014


Eloul: une période de préparation
Basé sur les enseignements du Rabbi de Loubavitch

Avant Roch Hachana vient le mois d’Eloul qui est la période de préparation à celle des Dix Jours de Techouvah. Le nom « Eloul » est un acrostiche des mots hébraïques ani ledodi vedodi li, le passage du Cantique des Cantiques1 qui décrit la dévotion d’Israël à D.ieu : « Je suis à mon bien-aimé (D.ieu), et mon bien-aimé est à moi. » Il faut noter l’ordre dans lequel cela est dit : la dévotion d’Israël vient en premier, l’amour de D.ieu vient en réponse. C’est Israël qui prend l’initiative.
À l’autre extrémité du calendrier se trouve Pessa’h, décrit dans un verset à peu près semblable : dodi li vaani lo – « mon bien-aimé est à moi, et moi je suis à Lui ».2 Ici l’ordre est inversé : l’amour de D.ieu pour Israël précède la réponse de celui-ci à D.ieu. C’est D.ieu qui a pris l’initiative.
Assurément, ces versets et les saints jours qu’ils représentent indiquent deux approches différentes – non contradictoires mais complémentaires – inhérentes à la judéité. La Hassidout explique que les deux ordres sont également valables, car chacun correspond à un état d’esprit, à un temps et à un but différents. Parfois nous appelons ; d’autres fois, nous répondons.
L’Égypte fut un pays où la dégénérescence et le mal étaient à leur paroxysme. Nos ancêtres asservis se sentaient perdus, au point qu’ils ne purent même pas entendre Moïse leur annoncer la rédemption, tant leur esclavage les accablait. Leur mérite existait dans le passé (Abraham, Isaac et Jacob) ou dans l’avenir (la promesse de la Torah). C’est ainsi que D.ieu « apparut » spontanément, de Sa propre initiative, pour les délivrer. Alors seulement, Israël répondit en fuyant les souillures de l’Égypte.
La Torah n’est pas simplement un récit, même dans ses parties narratives. Elle est, avant tout, enseignement.
Que peut nous apprendre cet épisode ?
Nous avons été dotés de certaines qualités, non en raison de nos mérites ou de nos efforts, mais seulement par voie d’héritage. Généralement, il y a trois manières d’acquérir un objet de quelqu’un :
a. En l’achetant, ce qui constitue un échange : une valeur contre une autre.
b. En le recevant en don. Un don n’est pas payé par celui qui le reçoit, il n’est pas fait en règlement d’une dette. Toutefois, il n’est généralement pas offert à un « étranger », mais plutôt inspiré par quelque chose se rapportant à celui qui le reçoit.
c. En en héritant. La voie d’héritage n’engage nullement celui qui reçoit. Il se trouve simplement être le fils, par exemple, donc l’héritier de celui qui lui transmet ce bien.
« La Torah que Moïse nous a ordonnée est l'héritage de la communauté de Jacob »3 dit le verset. La Torah est donc l’héritage d’Israël. Mais de quoi exactement avons-nous hérité ?

Le retour à D.ieu

La néchamah, l’âme divine au dedans de nous est une partie de ce dont nous avons été dotés à notre naissance. Dans les recoins les plus profonds de l’âme, il y a un « amour caché » pour D.ieu, qui n’attend que d’être éveillé. Le Juif le plus étranger à son peuple possède une étincelle que rien ne saurait éteindre.
Cela, nous ne l’avons pas gagné par nos efforts ; ce sont les manifestations dedodi li : l’appel de D.ieu à Israël dans chaque génération. D.ieu nous a accordé cela de Son propre mouvement, spontanément, et il nous incombe d’en faire usage. Notre réponse sera le second pas : l’âme divine doit dominer et gouverner les pulsions liées à la condition humaine. « L’amour caché » doit être éveillé, rendu vivant, amené à se manifester, afin que le Juif assume pleinement et avec enthousiasme sa judéité. Ici, il s’agit des efforts que nous sommes appelés à accomplir, mais ils viennent seulement après que le don nous a été fait librement.
Supposons maintenant que le Juif insensé veuille dilapider son héritage. Supposons que ses actions et toute sa vie créent une barrière « entre lui et son Père Céleste ». Ici interviennent Eloul et la période de Roch Hachana. Ani ledodi– « je suis à D.ieu », est le premier pas ; et seulement après vient la réponse de D.ieu à l’homme, dodi li. Ici, l’ouverture est faite par l’homme : il prend l’initiative en reconsidérant ses actions de l’année sur le point de s’achever et en les confrontant aux prescriptions de la Torah, déterminé à corriger tout ce qui n’y correspond pas.
Tel est le thème de la techouvah – le retour – qui domine ces semaines décisives. L’homme reviens à l’Éternel, il Le sert, il entame la nouvelle année comme il le doit. Dès lors, il est assuré de dodi li : que D.ieu fera une année bénie, une année de bien, en réponse aux prières d’Israël.

NOTES
1.Cantique des cantiques 6,3.
2.Ibid, 2,16.
3.Deutéronome 33,4.
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu.


En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.



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