8 Kislev 5772
Le Talmud raconte que, au moment où Jacob disposa les pierres autour de sa tête avant de s'endormir, celles-ci commencèrent à se disputer, chacune exigeant que ce soit sur elle que le Tsadik pose sa tête. Immédiatement, D.ieu les fit fusionner toutes en une seule pierre.
Cet épisode suscite une question évidente : à quoi peut servir un muret pour protéger la tête si le corps reste à la merci des animaux malfaisants ?
L'explication profonde de cela, d'après la 'Hassidout, est que Jacob se protégea par des procédés spirituels. Il illumina son corps de la puissance de son âme, de la « pierre » de son âme, faisant ainsi disparaître le voile que le matériel maintient habituellement sur le spirituel et cela entraîna qu'aucun animal ne puisse l'atteindre.
Ainsi, comme l'âme réside principalement dans le cerveau, la Torah cite les pierres qui entouraient la tête, car leur rôle fut prépondérant. Et c'est précisément à ce sujet que les pierres se disputèrent : celles qui entouraient le corps demandèrent pourquoi elles recevaient moins de lueur de l'âme que celles qui entouraient la tête.
D.ieu acquiesça alors à leur demande et émit une Lumière Divine unique qui engloba le corps de la tête aux pieds (ce qui eut pour effet de souder les pierres en une pierre unique). Cette révélation divine provint du degré du divin auprès duquel le pied et la tête sont équivalents : l'Essence Divine.
Cette révélation eut lieu pour Jacob au moment où il descendait vers 'Harane, car c'est précisément dans des situations aussi difficiles qu'un tel dévoilement est nécessaire.
C'est ce qui donna à Jacob le pouvoir de vaincre l'obscurité de 'Harane et d'y dévoiler la divinité. C'est pour cela que c'est précisément là-bas qu'il édifia une famille intègre, ainsi que le disent nos Sages, « Mitato chelémah - sa 'couche' fut intègre ». Or, le mot pour « couche » ou « lit », en hébreu « mitah », est lié au mot « matah », le « bas », ce qui souligne que c'est précisément la descente de Jacob vers le « bas » qui lui valut ce succès.
De là découle pour chaque Juif l'enseignement qu'il lui incombe de considérer le « haut » et le « bas » de manière identique et de révéler ainsi l'Essence Divine qui transcende le « haut » et le « bas » dans les dix facultés de son âme.
L'essentiel du travail spirituel de Jacob à 'Harane concerna sa propre personne (le dévoilement de son âme et son unification avec son corps) et sa famille (la naissance et l'éducation de ses douze fils de sorte que « sa couche soit intègre »). Cependant, comme cette action doit également concerner le monde, Jacob voyagea à la rencontre de Essav, comme cela est relaté dans la paracha de Vayichla'h, et tenta de le corriger lui aussi.
Si Essav était un méchant homme, son âme était néanmoins extrêmement élevée : elle prenait sa source dans le niveau de « Tohou » (le jaillissement de lumières divines du « chaos originel »), qui est au-dessus de celui de « Tikoun » (le système ordonné de mondes qui succéda au « Tohou ») d'où l'âme de Jacob est issue. Jacob pensait alors qu'Essav avait été « redressé » et qu'il pouvait y avoir entre eux l'union et l'unification. Mais Essav n'était pas prêt.
Ces deux parachiot, Vayétsé et Vayichla'h, expriment le but de l'ensemble de la Torah et des Mitsvot : raffiner et sanctifier le corps de l'homme en particulier et le monde matériel en général, faire en sorte qu'ils deviennent un « récipient » pour la spiritualité de l'âme, jusqu'à ce que la matière elle-même révèle la Force Créatrice qui l'anime, ne faisant plus qu'une seule chose, qu'une chaîne soudée avec le spirituel, jusqu'à constituer une «demeure» ici-bas pour l'Essence Divine.
Ceci sera atteint lors de la Délivrance messianique, quand le corps physique et le monde matériel atteindront un degré de raffinement tel qu'ils pourront recevoir en eux la Lumière Divine. Alors, la chair elle-même verra D.ieu, la pierre du mur clamera que D.ieu la porte à l'existence, etc.
Que D. fasse qu'investis que nous sommes des forces nécessaires pour pouvoir raffiner notre entourage, nous ayons le mérite de recevoir aujourd'hui même notre juste Machia'h.
Dans la prochaine « lettre de thora » intitulée « Soyez un (IV) » nous nous proposerons d’aborder la suite de ce développement.
Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch - Chabbat Vayétsé, 9 Kislev 5752 (1991)
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu
Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch - Chabbat Vayétsé, 9 Kislev 5752 (1991)
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu
En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.
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