9 Kislev 5772
La démarche de réunir le spirituel et le matériel à travers la Torah et les Mitsvot a connu un essor particulier depuis la révélation de la 'Hassidout, la partie profonde de la Torah, qui unit la profondeur de l'âme du Juif avec les degrés profonds du Divin et confère ainsi la capacité d'unir le monde à D.ieu en profondeur.
La 'Hassidout « 'Habad » a, dans cette perspective, la qualité particulière de relier le Divin avec les facultés intellectuelles de l'homme, y compris des non juifs, ce qui entraîne une situation où le monde entier s'unit à D.ieu.
C'est également la raison pour laquelle c'est principalement au mois de Kislev que la 'Hassidout s'est révélée. Celui-ci contient, en effet, plusieurs dates essentielles dans l'histoire du dévoilement de la 'Hassidout : le 19 Kislev marque la libération de l'Admour Hazakène et est également appelé le « Roch Hachana » de la 'Hassidout ; la naissance et la Hiloula de l'Admour Haemtsayi, second Rabbi de 'Habad, le 9 Kislev et sa libération le 10 Kislev. Et 'Hanouccah également - le miracle de la fiole d'huile - est lié avec la profondeur de la Torah, « l'huile essentielle » de la Torah.
La raison à cela est que le mois de Kislev est le troisième mois de l'hiver (les mois de pluie). Il correspond ainsi par symétrie au mois de Sivan, troisième mois de l'été, dans lequel, au moment de la fête de Chavouot, eut lieu le don de la Torah et la révélation de sa partie dite « révélée ». La partie profonde de la Torah, quant à elle, fut révélée précisément pendant la saison des pluies, car celles-ci s'élèvent d'abord sous forme de vapeur de la terre vers les cieux, puis retombent ensuite à terre, abreuvant le sol jusqu'à ce que celui-ci soit gorgé d'eau. C'est le même cycle qui caractérise la profondeur de la Torah : elle réunit la matière et l'esprit, la Terre et le Ciel, jusqu'à ce que le monde entier sera totalement gorgé de Lumière Divine.
Ce lien entre le spirituel et le matériel propre à la 'Hassidout 'Habad a essentiellement été effectué par l'Admour Haemtsayi. En effet, l'Admour Hazakène qui lui a précédé, révéla la « 'Hokhmah - sagesse » de la 'Hassidout, ce qui s'exprima par un enseignement condensé et synthétique. À sa suite, l'Admour Haemtsayi révéla le degré de « Binah - compréhension » à travers un enseignement particulièrement développé, tel le flot d'un large fleuve, issu pourtant d'une source punctiforme.
Ainsi, les concepts de la 'Hassidout qui apparaissaient de façon concise dans les oeuvres de l'Admour Hazakène, font l'objet de larges développements par l'Admour Haemtsayi. Ceci était même perceptible dans sa vie physique, au point où son gendre, le « Tséma'h Tsédek » (troisième Rabbi de 'Habad) dit un jour « Si l'on coupait un doigt de mon beau-père, ce n'est pas du sang qui jaillirait, mais de la 'Hassidout ! » La 'Hassidout était son sang et son âme.
C'est la raison pour laquelle il est appelé l'Admour « Haemtsayi » - le Rabbi « intermédiaire » : étant au niveau de Binah, il relie en effet le Rabbi qui l'a précédé et celui qui l'a suivi, de façon à inclure en lui les trois pères de la 'Hassidout (qui correspondent aux trois niveaux « 'HaBaD »), car c'est en lui que s'exprime la finalité de la 'Hassidout qui est de relier le monde et la Divinité.
Nous pouvons dès lors comprendre un fait curieux : l'Admour Haemtsayi a quitté ce monde le jour anniversaire de sa naissance. La raison en est que chez lui s'exprimait avec force la réunion de la matérialité et du spirituel et ainsi sa plénitude spirituelle s'exprima aussi matériellement à travers un nombre entier d'années.
La leçon pour nous est claire : il appartient à chacun d'entre nous d'exprimer sa spiritualité dans sa vie matérielle, de sorte que l'on ressente auprès de lui la chaleur et la vitalité de son Judaïsme, au point où ils ne font qu'une seule chose avec lui.
Que D. fasse qu'investis que nous sommes des forces nécessaires pour vivre en symbiose avec le spirituel et le matériel, nous ayons le mérite de recevoir aujourd'hui même notre juste Machia'h.
Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch – Dvar Malh’out - Chabbat Vayétsé, 9 Kislev 5752 (1991)
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu
En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.
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