17 Eloul 5772
Parallèlement, son enseignement reçut une diffusion de plus en plus large. Il rédigea le Choul'hane Aroukh, dont la première partie, les « Lois de l'étude de la Torah », fut publiée en 5554 (1794). Pour ce qui est de la 'Hassidout, son système de pensée est exposé dans son œuvre monumentale, le Tanya, « Loi écrite de la 'Hassidout », d'abord diffusée sous forme manuscrite, puis imprimée en 5557 (1797).
En outre, une large compilation de ses commentaires se trouve dans deux importants volumes, « Torah Or » et « Likoutei Torah ». Le Tséma'h Tsédek, son petit-fils, publia le « Torah Or » en 5597 (1837) et le « Likoutei Torah » en 5608 (1848).
L’Admour Hazaken fit alors l'objet d'une dénonciation de la part de ses opposants. En effet, il était responsable, en Russie, de la collecte des fonds pour soutenir la communauté 'hassidique de Terre Sainte, dirigée par Rabbi Mena'hem Mendel de Vitebsk. Or, Erets Israël était alors sous domination turque et la Turquie était l'ennemi de la Russie. Il fut donc arrêté, en 5559 (1799), le lendemain de la fête de Souccot, puis emprisonné à Petersburg, dans la forteresse Pétropavlov.
Son incarcération sema le désarroi parmi les 'hassidim 'Habad et sa première réaction fut de leur écrire une lettre pour leur interdire tout acte de vengeance. Il fut libéré le mardi 19 Kislev, date qui est devenue le Rosh Hashana de la 'Hassidout, un jour où l'on ne dit pas les Ta'hanoun (supplications).
Par la suite, son enseignement se diffusa largement. Deux ans plus tard, il fut de nouveau convoqué à Petersburg, le lendemain de Souccot. Il fut libéré au milieu de la fête de 'Hanouccah et quitta Petersburg le 11 Mena'hem Av 5561 (1801) pour s'installer à Lyadi.
Rabbi Chnéour Zalman prit position contre l'invasion française de la Russie, conscient de l'influence néfaste qu'elle aurait sur les Juifs. Poursuivi par les armées de Napoléon Bonaparte, fortes de quarante mille hommes, il dut s'enfuir, sur le conseil du général Nébrowsky et quitter Lyadi, la veille du Chabbat qui bénit le mois d'Eloul 5572 (1812). Avec sa famille et de nombreux 'Hassidim, il erra d'une ville à l'autre et arriva, le 12 Tévet 5572 (1812) dans le village de Pyéna, près de Koursk. C'est là qu'il quitta ce monde, à l'issue du Chabbat, veille du dimanche 24 Tévet. Il repose à Haditch près de Poltava.
Rabbi Chnéour Zalman eut trois fils et trois filles. Ses trois fils furent Rabbi Dov Ber, qui lui succéda, Rabbi 'Haïm Avraham et Rabbi Moché. Tous trois se consacrèrent en particulier à la diffusion des écrits de leur père. Ses trois filles furent la Rabbanit Freïda, la Rabbanit Devorah Léa, mère du Tséma'h Tsédek, qui offrit sa vie en échange de celle de son père à la suite d'une accusation portée contre la 'Hassidout auprès du tribunal céleste, et la Rabbanit Ra'hel.
Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi est appelé de différentes manières :
* Les 'Hassidim l'appellent l'Admour HaZakène en hébreu ou l'Alter Rebbe en yiddish, ce qui veut dire « le Vieux Rabbi », du fait qu'il fut le premier Rabbi de 'Habad et le père de la dynastie des Rabbis de 'Habad.
* Il est appelé aussi Baal HaTanya vehaChoul'hane Aroukh, signifiant « l'Auteur du Tanya et du Choul'hane Aroukh », ou seulement Baal HaTanya.
* Il est fait souvent référence à lui comme « le Rav », du fait de son extraordinaire génie en matière de loi juive. Ainsi, son Choul'hane Aroukh (code de lois juives) est souvent appelé « Choul'hane Aroukh HaRav » pour le distinguer du Choul'hane Aroukh de Rabbi Yossef Karo dont il est une synthèse magistrale.
Dans certains ouvrages de Halakha comme le Michna Broura, on l'appelle par l'acronyme « GRaZ », pour « le Gaon Rabbénou Zalman », ou « RaZ » pour « Rabbénou Zalman ».
Que D. fasse qu'à l'approche du 18 Eloul, date marquée par la naissance du Baal Chem Tov et de L'Admour Hazaken- Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi-nous ayons le mérite durant ces préparatifs de recevoir dès aujourd'hui notre juste Machia'h.
Issu de Biographies sur L'Admour Hazaken-Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi -18 Eloul
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu
En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.
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