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lundi 19 janvier 2015


La synagogue et la mosquée, et leurs parkings

Un médecin musulman décide d’aider un rabbin, de par leurs liens étroits et leur respect mutuel

By Carin M. Smilk



Dr Gulamnabi Vahora, à gauche, et Rav Yossi Kaplan ont partagé le coût d'un parking nouvellement goudronné pour le centre juif 'Habad du comté de Chester, en Pennsylvanie, à l'initiative et grâce à la bonne volonté de Dr Vahora.
Dr Gulamnabi Vahora, à gauche, et Rav Yossi Kaplan ont partagé le coût d'un parking nouvellement goudronné pour le centre juif 'Habad du comté de Chester, en Pennsylvanie, à l'initiative et grâce à la bonne volonté de Dr Vahora.
En rentrant chez lui récemment, Rav Yossi Kaplan a été surpris de trouver un groupe d’hommes arpentant le seuil du Beth ‘Habad qu’il dirige. Lorsqu’il demanda ce qui se passait, ils lui répondirent qu’ils mesuraient. Et qu’ils le faisaient à la demande d’un résident local, Dr Gulamnabi Vahora, pour ce qui était censé être une surprise : un parking goudronné de neuf.
Pour comprendre les raisons de ce geste, il est nécessaire de revenir quelque peu en arrière.
Rav Kaplan, codirecteur du Chabad Jewish Center de Chester County avec sa femme Tickey, vit sur une artère très fréquentée sur ce qui était autrefois une route de campagne à Devon, en Pennsylvanie, une banlieue à environ 20 minutes de Philadelphie. Le centre ‘Habad avec sa synagogue adjacente à leur maison se tient à côté d’une mosquée : le centre islamique de Greater Valley Forge. Le centre islamique s’était développé dans une modeste maison blanche depuis 1994 ; les Kaplan s’étaient installés dans la propriété voisine en décembre 2002.
Il y a quatre ans, une nouvelle mosquée fut construite sur la propriété du centre islamique, avec deux étages de 450 mètres carrés chacun et un immense parking. Pourtant, ce parking ne semblait jamais être assez grand pour accueillir les très nombreux fidèles qui affluent chaque semaine pour les prières du vendredi et les fêtes musulmanes comme le ramadan, qui termine le soir du 28 juillet.
C’est pourquoi dès le départ le rabbin invita les fidèles de la mosquée à utiliser le parking de la synagogue chaque fois qu’ils en avaient besoin, ce qu’ils commencèrent rapidement à faire. Pour sa part, le centre islamique offrit aux automobilistes juifs d’utiliser son parking non négligeable pour les cours et les événements du centre ’Habad. Et, bien que les visiteurs du centre ‘Habad s’y garent parfois, ce n’est jamais dans la proportion de leurs voisins musulmans, qui viennent par centaines chaque semaine pour prier.
Le parking a été utilisé régulièrement pendant des années par les membres de la mosquée voisine, le centre islamique de Greater Valley Forge.
Le parking a été utilisé régulièrement pendant des années par les membres de la mosquée voisine, le centre islamique de Greater Valley Forge.
Le parking a été utilisé régulièrement pendant des années par les membres de la mosquée voisine, le centre islamique de Greater Valley Forge.
Le passage continu des véhicules sur l’asphalte, associé à des chutes de neige record l’hiver dernier, mit à mal le parking du centre ‘Habad de façon visible, qui se retrouva criblé de trous et de fissures. Dr Vahora souhaitait résoudre ce problème.
« J’ai vu l’état du parking et, comme il s’avérait que j’avais fait faire des travaux dans l’allée de garage de mon domicile, j’ai fait venir ici l’équipe d’ouvriers pour qu’ils jettent un coup d’œil », explique Dr Vahora, un pathologiste de 65 ans originaire d’Inde et père de quatre enfants. Il en a parlé avec son épouse Aabeda qui estima elle aussi que c’était une bonne chose à faire. « Je voulais surprendre le rabbin et prendre les frais à ma charge. Nous sommes voisins ; nous travaillons ensemble. Je souhaite à tout le monde de travailler ensemble comme ça. »

« Quelque chose de bien se passe »

C’est ainsi que jeudi et vendredi derniers, le parking du Beth ‘Habad fut rénové de façon professionnelle. « Ils ont fait un très bon travail », a affirmé Dr Vahora.
Le professeur Roger Barth, un membre de la communauté, fut l’un des premiers fidèles à voir le nouvel aspect du parking.
« C’était bien de leur part d’avoir remarqué le problème, dit-il. Ces choses font une différence dans le monde. Le rabbin a une très bonne relation avec la mosquée, et cela se voit. Il a d’ailleurs apporté une ‘hallah à l’imam, il y a environ une semaine, pour qu’il briser le jeûne du ramadan avec ce soir-là. »
Finalement, le médecin et le Beth ‘Habad ont partagé le coût des travaux qui se montaient à 6500 $.
Rav Kaplan, 42 ans et père de huit enfants, a expliqué que les fidèles n’avaient pas mis l’accent sur le parking parce que le centre s’intéresse à une parcelle d’un hectare pratiquement vide de l’autre côté du Beth ‘Habad pour donner plus d’espace pour les programmes, les offices, le Talmud Torah et d’autres activités. Bien que les fonds soient limités en ce moment, le rabbin a affirmé qu’il était juste de partager à 50-50 avec le médecin musulman.
Il a même cité une histoire talmudique liée à cette décision.
Rav Kaplan avec l’ancien président de la mosquée, Mohammad Aziz. Les deux hommes et leurs établissements religieux ont favorisé les bonnes relations dès le départ. (Photo: Jordan Cassway)
Rav Kaplan avec l’ancien président de la mosquée, Mohammad Aziz. Les deux hommes et leurs établissements religieux ont favorisé les bonnes relations dès le départ. (Photo: Jordan Cassway)
Rav Kaplan avec l’ancien président de la mosquée, Mohammad Aziz. Les deux hommes et leurs établissements religieux ont favorisé les bonnes relations dès le départ. (Photo: Jordan Cassway)
Rabbi Shimon ben Shata’h acheta une fois un âne. Le propriétaire d’origine avait négligé de vérifier la sacoche avant de faire la vente et y avait laissé des diamants par inadvertance. Quand ils découvrirent le trésor, les élèves de Shimon ben Shata’h se réjouirent, car désormais, ils en étaient certains, leur maître pourrait enseigner la Torah sans les soucis financiers qui le tourmentaient constamment. Shimon ben Shata’h ne partagea pas leur excitation. « Pensez-vous que je sois un barbare ? s’exclama-t-il. J’ai acheté un âne, pas des diamants ! » Il s’empressa de restituer les diamants. Lorsque le propriétaire les reçut, il s’écria : « Béni soit le D.ieu de Shimon ben Shata’h ! »
À propos du parking lui-même, Rav Kaplan a dit : « Il est propre, il est bien. Cela devait être fait, et c’est lui qui l’a fait. »
Dr Vahora a sa propre anecdote à raconter. « Les musulmans sont enterrés dans un drap blanc, et ma mère avait l’habitude de dire : “Il n’y a pas de poche dans ton cercueil, pas de tiroir dans ta tombe. Tu n’emporteras pas ton argent avec toi.” Donc j’en ai dépensé un peu.
« Les Kaplan sont des gens très gentils, et c’est une bonne organisation. J’ai beaucoup d’amis juifs et connais beaucoup de médecins juifs. Ce que nous dépensons ici bas pour les pauvres, les nécessiteux, pour l’humanité, nous accompagnera le moment venu. »
L'hiver dernier qui a connu une chute record des températures et des tempêtes de neige a fortement endommagé le parking
L'hiver dernier qui a connu une chute record des températures et des tempêtes de neige a fortement endommagé le parking
Auparavant, le parking était plein de trous et de fissures dus à l'usage intensif et à l'hiver rigoureux.
Auparavant, le parking était plein de trous et de fissures dus à l'usage intensif et à l'hiver rigoureux.
Le sol est désormais plat et lisse devant le Beth 'Habad
Le sol est désormais plat et lisse devant le Beth 'Habad
Le parking finissant de sécher; à l’arrière-plan on distingue une partie du parking du centre islamique, plein de voitures à l’heure où les fidèles de la mosquée participent aux prières du ramadan et à la rupture quotidienne du jeûne.
Le parking finissant de sécher; à l’arrière-plan on distingue une partie du parking du centre islamique, plein de voitures à l’heure où les fidèles de la mosquée participent aux prières du ramadan et à la rupture quotidienne du jeûne.

BY CARIN M. SMILK
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu.


En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.


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