« Dès que rentre le mois d'adar, nous cherchons à être plus joyeux »
14 adar I, POURIM KATANE-vendredi 18 février 2011
A l’approche de Pourim –Katan qui aura lieu ce vendredi-ci (14 Adar I-18 février), Lettre de Torah vous présente un enseignement sur Pourim.
Les fêtes juives commémorent les miracles qui ont jalonné notre histoire. A Pourim, nous buvons du vin pour commémorer le salut de notre peuple, qui se révéla à travers une série de festins royaux dans lesquels, comme l'indique le Livre d'Esther, le vin était l'un des principaux ingrédients et moteur d'événements :
- Techniquement, la chute de la reine Vachti qui précipita l'ascension de la reine Esther se produisit au cours du banquet royal donné à Chouchane (Suse), alors que le roi était lui-même aviné. Esther fut accueillie au palais royal par une série de célébrations arrosées. Enfin, elle organisa la chute de Haman à travers deux dîners intimes où, encore une fois, le vin coulait à flots.
Voici donc le sens symbolique de ne plus être capable de distinguer « entre "maudit soit Haman" et "bénit soit Mordékhaï" », propos qui délimitent jusqu'où une personne doit être portée par la boisson ce jour là. Nous devons apprendre à faire confiance à D.ieu et ainsi à éviter l'angoisse qui domine lorsque l'on est coincé « entre » deux pôles, entre la problématique posée par "maudit soit Haman" et la solution apportée par "bénit soit Mordékhaï".
- Dans la perspective homilétique, la célébration et la joie doivent mener à l'unité. La discorde se fait entre des amis lorsque l'un cause du tort à l'autre, ou lorsque l'un est jaloux de la bonne fortune de l'autre. Ces deux états sont représentés par les expressions "maudit soit Haman" et "bénit soit Mordékhaï".
- En suivant l'explication mystique, le miracle de Pourim défie l'entendement. Nos ancêtres s'étaient largement assimilés dans la société perse. Lorsque fut promulgué le décret royal exigeant que tout Perse s'incline devant le puissant ministre Haman, la plupart des Juifs étaient prêts à obéir. Mordékhaï et peut-être une poignée d'autres refusèrent. Furieux, Haman s'en plaint au roi qui, en réponse, édicta un décret contre la nation juive.
Ce lien transcendantal est la dimension mystique de la coutume de boire du vin à Pourim. L'essence de ce jour n'est pas émotionnelle ou intellectuelle. Elle est perceptible par l'âme, plus que par l'esprit ou le coeur. Lorsque le vin a émoussé l'esprit et que le Juif, malgré son état d'ébriété,reste dévoué à sa religion, il a capté l'esprit de Pourim.
En résumé, les Juifs boivent du vin à Pourim pour évoquer les fêtes du passé ; pour créer de la camaraderie et surmonter les rancunes et les jalousies ; pour souligner la délivrance miraculeuse qui chasse les angoisse de nos épreuves contemporaines ; et pour vivre cette joie extrême qui éclaire le lien essentiel qui unit D.ieu et le peuple juif.
Que D. fasse qu'en cette veille de Pourim-Katan, nous ayons le mérite de recevoir notre juste Machia'h concrètement ici-bas dans la joie et l'allégresse.
Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch - Likoutei Sih'ot Vol XVI et d'autres références sur Pourim.
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