12 Iyar 5772
En quoi diffère Pessa'h chéni (le second Pessa'h) du premier Pessa'h demande le talmud dans le traité Pessa'him (tosséfta chap. 8, paragr. 3)?
Le second Pessa'h ne dure qu'un jour, tandis que le premier s'étend sur sept jours répond le talmud. Durant le second, le 'hamets (levain) et la matsa se côtoient tandis que durant le premier il est interdit de posséder du pain (Pessa'him (95a)).
Quel enseignement dans le service de D. peut-on tirer de cette distinction faite par le talmud entre ces deux fêtes?
La fête de Pessa'h est comparable au service du juste. Son travail est progressif à l'image de la fête qui s'étend sur sept jours. Ses efforts sont constamment dirigés vers la sainteté. Faire davantage de commandements positifs est son seul combat. Il n'est jamais confronté au mal. Tout comme la fête de Pessa'h où le levain assimilé au mal a été chassé de notre demeure, notre seul aliment est alors la matsa, comparable au bien.
En effet le pain est l'expression du mal car la pâte gonflée est comparable à l'orgueil. Etre abusivement fière de ses qualités est un tort, source de tous les maux. En cela, le 'hamets (levain) est à assimiler au mal. A l'inverse, cette matsa qui n'a pas monté exprime l'humilité, réceptacle de toutes les bénédictions. Le pain azyme est alors associé au bien.
Par contre la fête de Pessa'h chéni (second Pessa'h) est à l'image du service du baal techouva (repenti). Il est celui qui a été capable de revenir vers D.. Cela a pu se produire en un seul instant. C'est pourquoi Pessa'h chéni ne dure qu'un jour.
Dans certains cas son retour à l'Eternel lui a permis de voir ses fautes volontaires transformées en mérites. Dans tous les cas c'est sa confrontation au mal dans le passé qui lui donne aujourd'hui la possibilité d'être gratifié de tant de mérites. C'est pour cette même raison que la fête de Pessa'h chéni autorise le côtoiement du pain et de la matsa, du bien et du mal.
A travers Pessa'h chéni il apparaît combien l'homme repenti aura su tirer profit du combat antérieur qu'il a livré entre le bien et le mal.
C'est pour ces raisons que Pessa'h et Pessa'h chéni diffèrent dans leur lois comme dans leur approche de D.!
Que D. fasse que le mérite de Pessa'h comme de Pessa'h chéni nous permettent de vivre dès aujourd'hui les temps messianiques en recevant dès à présent notre juste Machia'h.
Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch -Likoutei Sih'ots Vol XVIII, Sih'a III - Pessa'h chéni.
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de
maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu
En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.
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