2 Tamouz 5772
· Le dépassement de la nature, au sein des limites de la nature
Un miracle se définit par une intervention divine qui, à un degré ou à un autre, défie les lois de la nature. À l'intérieur de cette définition, cependant, il existe deux catégories générales de miracles : pour certains d'entre eux, la nature des choses reste telle quelle, et alors le miracle s'opère complètement en dehors du cadre naturel. Dans d'autres cas, la nature elle-même est miraculeusement transformée.
C'est, par exemple, ce qui distingue le miracle de la plaie du sang de celui où la main de Moïse fut frappée de « Metsora » (la « lèpre » biblique).
Lors de la plaie du sang, le miracle ne consista pas à ce que l'eau se transmute en sang, mais que l'eau, tout en restant de l'eau, soit provisoirement perçue à tous égards comme du sang. L'eau ne changea pas de nature pour devenir du sang, elle ne fit qu'en prendre la « forme ». De sorte que, lorsque le moment vint que la plaie cessa, il ne fut pas nécessaire d'opérer un nouveau miracle pour que le sang redevienne de l'eau, mais seulement de cesser le miracle qui, se superposant à la nature de l'eau, la maintenait sous forme de sang.
D'un autre côté, dans le cas du miracle qui frappa la main de Moïse, celle-ci devint réellement « lépreuse » et il fallut un second miracle pour la ramener à son état antérieur.
Il convient, dès lors, de se demander si le miracle de Yéhochoua, lors duquel le soleil s'immobilisa (cf. Miracles en série (I)) eut lieu au sein de la nature, ou bien transcenda la nature :
Le mouvement du soleil, comme l'enseigne notre tradition, est déterminé par celui de son galgal, la sphère invisible dans l'épaisseur de laquelle il est fixé. Cette sphère fait elle-même partie d'un vaste et complexe système de sphères concentriques qui ont toutes leur mouvement propre (qui sont la conséquence du mouvement du galgal périphérique de l'univers) (voir Rambam, Lois sur les Fondements de la Torah, chap. 3).
Ainsi, lorsque le soleil se figea dans l'épisode de Yéhochoua, cela a pu se faire de deux façons : soit le miracle a arrêté l'ensemble du système sidéral, dont dépend la marche du soleil, introduisant un changement dans la nature même de ce système ; soit l'ensemble du système a continué à fonctionner et à se mouvoir selon sa nature habituelle, et seul le soleil s'est figé, seul son galgal s'est arrêté, de façon surnaturelle.
Ces différents éléments de réflexion vont nous permettre de comprendre dans quel esprit le miracle de l'arrêt du soleil fut réalisé par D. à l'époque de Yéhochoua. (Suite de cet exposé dans Miracles en série (III))
Que D… fasse qu’en ces jours qui précédent le 3 Tamouz, nous ayons le mérite de recevoir notre juste Machia’h.
Issu de deux discours du Rabbi de Loubavitch : Jeudi, 2ème jour de Roch ‘Hodech Tamouz, et Chabbat Kora’h, 3 Tamouz 5751 (1991)
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu
En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire