Machia'h arrive, le saviez-vous?
En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil

dimanche 24 juin 2012

Miracles en Série (III)

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » !

4 Tamouz 5772


· Révéler la gloire de D… ici-bas

Dans la paracha de Kora’h aussi, il est fait mention d’un autre miracle dont le déroulement est parfaitement décrit : suite à la contestation de la prêtrise par Kora’h et les siens, D-ieu demanda à Moché de recevoir un bâton de chacune des tribus, « Et le bâton de l’homme que J’aurai élu, fleurira » (Nombres 17, 18-20). Ainsi procéda-t-on, puis le lendemain « ...voici qu’avait fleuri le bâton d’Aharon pour la tribu de Lévi : des fleurs y avaient éclos, des bourgeons (de fruits) en étaient sortis et des amandes y avaient mûri » (Nombres 17, 23).

Il y a ici quelque chose de singulier : il y eut, d’une part, un grand miracle, car un bâton ne peut en soi donner des fruits, mais, d’autre part, les étapes naturelles de formation du fruit n’ont pas été sautées pour autant. Il y eut d’abord la floraison, puis la maturation du fruit jusqu’à arriver au fruit mûr. On peut se demander pour quelle raison il fut nécessaire que la pousse miraculeuse de ces fruits suive un processus naturel ?

En fait, pour indiquer aux Enfants d’Israël que D-ieu avait choisi Aharon comme Cohen, il aurait suffi que le bâton montre simplement des fruits ? Pourquoi avoir maintenu le processus naturel de floraison ?

La réponse à cela est que ce miracle a associé un évènement totalement surnaturel au processus naturel. La floraison suivit un déroulement naturel (sans s’en tenir aux délais habituels, il est vrai), pour indiquer que la prêtrise était devenue l’attribut naturel d’Aharon et de ses enfants pour toujours.

D-ieu dirige le monde parfois à travers les lois naturelles, et parfois d’une façon miraculeuse qui transcende ces lois, mais, dans les deux cas, pour répondre à un seul et unique objectif, comme l’on exprimé les Sages : « Tout ce que le Saint béni soit-Il a créé dans Son monde, Il ne l’a créé que pour Sa gloire » (Pirkei Avot, à la fin du 6ème chap.). Le fait que D-ieu ait fait savoir aux créatures qu’Il les a créées, qu’Il s’est investi six jours durant dans leur création (qu’Il renouvelle à chaque instant ex nihilo, comme l’a enseigné le Baal Chem Tov), prouve qu’Il souhaite que celles-ci aient une relation avec la force créatrice dont elles sont issues, au point d’être capables elles-mêmes d’agir pour ajouter à la gloire de D-ieu.

De quelle façon une créature peut-elle ajouter à la gloire de D-ieu ? Quand un Juif utilise une chose de ce monde pour la gloire de D-ieu, celle-ci révèle alors la parole divine qu’elle contient. Lorsque cette utilisation se répète, la chose révèle la nouvelle parole divine qu’elle contient à ce moment et qui la porte de nouveau à l’existence.

Par exemple, lorsqu’un Juif boit de l’eau, cela l’amène à prononcer la bénédiction «שהכל נהי’ה בדברו - Bénit soit-Tu É-ternel notre D-ieu... par la parole de qui toute chose est créée», révélant ce que l’eau elle-même exprime (car sans elle, il n’aurait pas prononcé cette bénédiction) : que toute chose est créée par D-ieu, et ainsi la parole divine se révèle dans toutes les créatures.

Telle est la volonté de D-ieu même lorsque Celui-ci dirige le monde à travers des miracles: Il souhaite que l’homme, Sa créature, révèle Sa gloire. C’est pour cela que, même lorsque survient un élément miraculeux et surnaturel, celui-ci doit néanmoins être lié de quelque façon au processus naturel de façon à ce que le monde créé soit un support pour la révélation de la gloire divine. C’est la raison pour laquelle le miracle de la floraison du bâton d’Aharon présenta un aspect naturel, en suivant les étapes successives de la formation des amandes.

Cette étude, riche de par elle- même, nous permettra de comprendre dès la prochaine « lettre de thora » (Miracles en série IV) pourquoi D… arrêta le soleil pour Yéhochoua au lieu de lui offrir directement la victoire sur ses ennemis.



Que D… fasse qu’en ces jours qui précédent le 3 Tamouz, nous ayons le mérite de recevoir notre juste Machia’h.

Issu de deux discours du Rabbi de Loubavitch : Jeudi, 2ème jour de Roch ‘Hodech Tamouz, et Chabbat Kora’h, 3 Tamouz 5751 (1991)

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu



En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

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