Machia'h arrive, le saviez-vous?
En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil

lundi 13 août 2012

Ambition et bénédiction (I)

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » !

24 Menahem Av 5772

La paracha de Reéh est toujours lue dans un temps lié au mois d'Eloul : soit le Chabbat qui précède et bénit le mois d'Eloul, soit le Chabbat Roch 'Hodech Eloul.


Cela peut apparaître surprenant, car, à première vue, non seulement la paracha de Reéh et le mois d'Eloul n'ont-ils aucun rapport entre eux, mais, au contraire, ils sont porteurs de significations apparemment opposées :

En effet, dans le mois d'Eloul, l'accent est mis sur l'effort de l'homme pour se rapprocher de D.ieu, le « bien-aimé », selon le verset du Cantique des Cantiques qui est l'acrostiche du mot « Eloul » : d'abord « Ani Lédodi - Je suis à mon bien-aimé », en conséquence de quoi l'homme mérite l'aide de D.ieu : « Védodi Li - mon bien-aimé est à moi ».

À l'inverse, la paracha de Reéh souligne l'assistance et la bénédiction divine : « Reéh Anokhi notène lifnékhem hayom berakha - Regarde, Je donne aujourd'hui devant vous une bénédiction. »

Dans ce verset, chacun des mots exprime la qualité de la bénédiction qui émane d'En-Haut pour descendre sur le peuple juif : 

* « Reéh - Regarde » exprime une intériorisation du message beaucoup plus profonde, qui découle de la supériorité de la vision sur l'écoute. 

* « Anokhi - Je » exprime un degré du divin bien plus essentiel et élevé que lorsque D.ieu se révèle par l'autre terme pour « Je », à savoir « Ani ». En effet, la lettre khaf qui se rajoute à ce dernier pour former Anokhi représente le degré infini de Kéter (couronne) dont elle est l'initiale

* « Notène - donne » exprime le don divin qui se fait dans la joie

* « Lifnékhem - devant vous » signifie « au dedans de vous », car l'influence divine venue d'En-Haut se révèle d'abord dans les profondeurs de l'être et ensuite seulement dans sa partie superficielle. 

* « Hayom - aujourd'hui », exprime le dévoilement lié à la lumière du jour ainsi que l'éternité (car « aujourd'hui » désigne chaque jour) liée au dévoilement divin d'En-Haut. 

* « Berakha - bénédiction » désigne aussi une influence divine qui vient d'En-Haut, voire même une influence si élevée qu'elle ne peut se révéler dans notre monde de façon positive, mais seulement d'une façon qui semble être une malédiction (que D.ieu nous en préserve) comme le dit la fin du verset. 

Dès lors, comment peut-il exister un lien entre cette paracha qui exprime le dévoilement divin d'En-Haut avec le mois d'Eloul dont le sujet est l'effort de l'homme ici-bas ?

On peut a priori justifier cela par le fait que le mois d'Eloul doit constituer un bilan du service divin de l'homme envers D.ieu, pas seulement dans l'effort qui est fait «d'en bas», mais aussi de l'effort dans la révélation des forces de son âme, qui est un travail que l'homme effectue « d'en haut ». 


Nous nous permettrons de prolonger l'étude de sujet dans la prochaine «Lettre de Torah» intitulée « Ambition et bénédiction (II) ».

Que D. fasse que notre approfondissement dans cette étude nous donne le mérite de recevoir notre juste Machia'h aujourd'hui même. 

Adapté d'un Discours du Rabbi de Loubavitch : Chabbat Reéh 1er jour de Roch 'Hodech Eloul 5751 (1991) 

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu



En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

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