25 Menahem Av 5772
Resituons notre étude dans son contexte : La paracha de Reéh est toujours lue dans un temps lié au mois d'Eloul : soit le Chabbat qui précède et bénit le mois d'Eloul, soit le Chabbat Roch 'Hodech Eloul.
Cela peut apparaître surprenant, car, à première vue, non seulement la paracha de Reéh et le mois d'Eloul n'ont-ils aucun rapport entre eux, mais, au contraire, ils sont porteurs de significations apparemment opposées :
En effet, dans le mois d'Eloul, l'accent est mis sur l'effort de l'homme pour se rapprocher de D.ieu, le « bien-aimé », selon le verset du Cantique des Cantiques qui est l'acrostiche du mot « Eloul » : d'abord « Ani Lédodi - Je suis à mon bien-aimé », en conséquence de quoi l'homme mérite l'aide de D.ieu : « Védodi Li - mon bien-aimé est à moi ».
À l'inverse, la paracha de Reéh souligne l'assistance et la bénédiction divine : « Reéh Anokhi notène lifnékhem hayom berakha - Regarde, Je donne aujourd'hui devant vous une bénédiction. »
En fait, il semble plus logique de dire que Reéh est liée aussi avec le service divin qui se fait « de bas en haut » (bien qu'elle soit lue pendant les mois d'été dans lesquels le service de D.ieu est essentiellement « de haut en bas »), pour les raisons suivantes :
1. Bien qu'elle soit toujours lue pendant le mois de Av, elle est toujours liée à Eloul dans lequel le service divin se fait principalement « d'en bas », soit en le bénissant, soit en faisant partie de Roch 'Hodech Eloul.
2. Le mois de Av lui-même est lié au mois de Tichri (auquel Eloul est une préparation).
En effet, on commence à se souhaiter « Ktiva ve'hatima tova », d'être inscrit et scellé pour le bien dans le livre de la vie, à partir du quinze Av.
D'autre part, les lettres du mot Aryeh, le lion (qui est la constellation dominante - le «mazal» du mois de Av), sont les initiales de Eloul (alef), Roch Hachana (rech), Yom Hakipourim (youd), Hochaana Rabba (hé), les étapes principales du mois de Tichri.
3. La conclusion de la paracha de Reéh traite des lois relatives à la fête de Souccot qui, comme tous les évènements des mois de l'hiver, relève du service divin qui se fait «d'en bas».
Ainsi, la vraie question qui reste posée est : Qu'est-ce qui relie la paracha de Reéh avec le service divin « d'en bas », dont l'homme est à l'initiative et qu'il accomplit avec ses propres forces ?
Nous nous permettrons de prolonger l'étude de sujet dans la prochaine «Lettre de Torah» intitulée « Ambition et bénédiction (III) ».
Que D. fasse que notre approfondissement dans cette étude nous donne le mérite de recevoir notre juste Machia'h aujourd'hui même.
Adapté d'un Discours du Rabbi de Loubavitch : Chabbat Reéh 1er jour de Roch 'Hodech Eloul 5751 (1991)
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu
En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.
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