14 Menahem Av 5772
Avec le 15 av arrive la pleine lune de ce mois. Cet événement succède à la destruction du temple qui eut lieu le 9 av. A la fin du traité Taanit, nos sages affirment que le 15 av était un des plus grands jours de joie que les enfants d'Israël connurent à l'image de Yom Kippour.
Pour quelle raison ?
Le peuple juif est comparé à la lune. Chaque début de mois elle réapparaît pour être à l'apogée au 15éme jour. Le renouvellement cyclique de cet astre est à l'image des enfants d'Israël. Ils connaissent parfois des moments difficiles auxquels succèdent des périodes plus joyeuses. Pour autant, il ne faut pas voir ici une somme d'événements dénués de tout rapport. « La chute n'a lieu d'être que lorsqu'elle engendre une élévation. Cette ascension conduira l'homme à une position plus élevée que celle qu'il connut avant son écroulement » enseignent nos sages.
Cette règle nous éclaire. La destruction du temple le 9 av plongea notre peuple dans la désolation. Que ce soit matériellement ou spirituellement. Dès lors la venue du 15 av et de la pleine lune nous laissent entrevoir combien l'élévation qui succédera à la chute sera importante. Elle nous emmènera vers le troisième temple qui sera éternel et bien plus beau que les deux précédents édifices.
Comme le 15 av, Yom Kippour est lui aussi un jour de joie. Pourquoi ? Le grand prêtre était sorti vivant du Kodech Hakodachim (espace le plus saint du temple). Toutes les fautes du peuple juif avaient été expiées. Ces deux raisons justifiaient que les enfants d'Israël soient joyeux.
Yom Kippour est comparé à Pourim soulignent nos sages. Mais Pourim se distingue du
Jour du Pardon par son aptitude à révéler le divin dans la matière, sans avoir à s'abstenir de boire et de manger. Bien au contraire, notre alimentation nous permet de transformer l'obscurité en lumière.
Dès lors, le 15 av déjà comparé à Yom Kippour - pour la joie véhiculée - présente aussi un point commun avec la fête de Pourim. En ce 15 av aussi, il nous est permis de nous sustenter comme à Pourim. Dans les deux cas nous révélons l'essence de D-ieu ici-bas à travers notre alimentation.
Le 15 av est donc un jour de joie, où la matière demande à être élevée grâce à nos efforts. Un troisième point vient nous délivrer l'attitude à avoir ce jour-là. En accroissant notre étude de Thora à partir de ce jour, selon l'enseignement de nos sages, l'Eternel intensifiera les bénédictions qu'Il déverse déjà sur nous. L'obscurité sera alors définitivement transformée en lumière. Et le 15 av et ses délices matériels et spirituels, trancheront avec la désolation et la tristesse du 9 av.
C'est pourquoi le 15 Av est un grand jour de joie. Il porte en lui les germes de très grandes nouvelles. Celles d'un dévoilement divin, conséquence de nos efforts. Et nos sages nous ont assuré que ces investissements ne seront pas vains.
Que D-ieu fasse, qu'aujourd'hui déjà, forts de notre nouvel investissement dans l'étude de la thora, et de la joie que cette mitsva nous procure, nous ayons le mérite de recevoir notre juste Machia'h dès cet instant.
Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch- Sefer Hasi'hots 5749 Vol II- Paracha Vaét'hanan
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu
En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.
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