2 Chevat 5773
En ce début de paracha, D.ieu déclare à Moché : « Viens chez Pharaon. ». Ce n'est pas la première fois que D.ieu demande au sauveur d'Israël de se rendre chez ce tyran.
Cependant cette demande suscite des questions que n'ont pas soulevées les autres fois où Moché a du se rendre chez le dictateur. En effet pourquoi l'Eternel dit cette fois-ci à Moché : « Viens chez Pharaon. » ? Il nous aurait semblé plus logique qu'il lui ordonne d'aller chez Pharaon : « Va chez Pharaon. » ?
Le Zohar explique que cette venue dans le palais du monarque fut différente des précédentes. Jusqu'alors, chaque fois que Moché s'était rendu chez Pharaon c'était dans le but de le convaincre qu'il accepte de laisser partir les enfants d'Israël.
Cette fois-ci, il reçoit de D.ieu l'ordre de se rendre chez le dictateur afin de briser son opposition à l'Eternel. Ne pas reconnaître avec autant de ténacité que D.ieu est le maître du monde souligne à combien il est contre le Créateur. En cela le Zohar le considère comme la « source du mal ». C'est dans ce climat de « contestation » que D.ieu demande à Moché de se rendre dans son palais. Là où il se targue d'être puissant, afin justement d'anéantir définitivement cette insolence. Mais une telle expression du mal effraie Moché. Il a peur de l'affronter.
D.ieu avait perçu cette crainte. C'est pourquoi Il ordonna au sauveur d'israël : « Viens (avec Moi) chez Pharaon. ». C'est Moi-même qui lui livrerai combat et briserai son insolence.
Nous comprenons dès lors en quoi cette venue de Moché chez Pharaon diffère des précédentes. Elle tranche avec les précédentes fois où Moché s'était rendu chez le dictateur durant les sidrots de Chémot et Vaéra, afin de demander à Pharaon de laisser partir les enfants d'Israël. Cette fois-ci, c'est l'opposition du monarque à l'Eternel qu'il doit briser.
Que D. fasse que de même que les barrières qui un jour empêchèrent notre sortie d'exil furent définitivement retirées, qu'ainsi D. considère aujourd'hui encore nos efforts comme suffisants et qu'Il nous fasse vivre dès à présent les temps messianiques en recevant notre juste Machia'h.
Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch -Torah Menahem - Paracha Bo 5751 (1991)
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu
En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire