6 Kislev 5773
Sur l'injonction de son père Yitsh'ak, Yaacov «quitte Béér Chéva pour se rendre à 'Haran» (28.10). Pour autant les mots qui sont employés par la thora pour formuler cet événement nous étonnent.
Pourquoi nous signifier dans notre sidra que Yaacov « quitte » un lieu pour un autre? Alors que depuis les derniers versets de la précédente paracha, nous savons qu'il se sépare de son père pour se diriger vers Padéna Aram. Il eut été plus juste que la thora expose les faits dans notre sidra selon les termes suivants : « Yaacov alla à H'aran » !
L'étude du commentaire de Rachi à la fin de la paracha Toldot laisse apparaître que Yaacov suivit le conseil de son père. Il se sépara de ses parents. Pour autant il n'alla pas immédiatement chez Lavan comme il en avait reçu l'ordre. Il se rendit tout d'abord dans la maison d'étude de Chém et Ever où il s'adonna à la Thora pendant quatorze ans.
Avoir connaissance de l'initiative de Yaacov nous éclaire sur bien des points. Même s'il est vrai que dès la fin de la paracha Toldot Yaacov abandonne physiquement le cocon familial, il demeura cependant imprégné de ce même esprit durant toutes les années où il étudia chez Chem et Ever. En cela il n'avait toujours pas réellement quitté la maison de son père, même lorsqu'il était loin d’elle !
Par contre lorsqu'il décide de se mettre en route afin d'épouser une des filles de Lavan, il « quitte » Béer Chéva et le monde de la Thora dans lequel il baignait jusqu'à présent. C'est pourquoi la thora annonce au début de notre sidra : « Yaacov quitte Béer Chéva pour se rendre à H'aran » (28.10).
La Thora est divisée en parachiots. Il est admirable de noter que les sidrots Toldot et Vayétsé regroupent les versets qui décrivent deux mondes différents. La paracha Toldot nous parle de Yaacov durant toutes les années où il est plongé dans l'étude de la thora. Dès que cette période se conclue, la sidra se clôture. C'est alors une nouvelle paracha qui débute, paracha Vayétsé. Avec un nouveau départ pour Yaacov en tant qu'homme marié. Avec ses obligations, son travail, ses combats pour demeurer fidèle à lui-même.
Cette réflexion nous montre à combien chaque sidra se conclue au bon verset !
Que D. fasse que notre génération soit celle qui connaisse la conclusion de l'exil en recevant dès aujourd'hui notre juste Machiah'.
Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch-Likoutei Si'hot Vol XV- Sih'a IV-Paracha Vayétsé
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu
En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.
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