Machia'h arrive, le saviez-vous?
En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil

jeudi 20 janvier 2011

Tou Bichevat - Nouvel an des arbres (II)

TOU BICHVAT-15 Chevat 5771- Jeudi 20 janvier 2011 : Nouvel an des arbres


« L'homme est un arbre des champs » (Dévarim 20, 19) 
 La Torah ne nous dit pas ici que l'homme est comme un arbre des champs, mais bien qu'il est un arbre des champs. Ceci et d'autant plus surprenant si l'on considère que, dans la nature, le règne animal est incontestablement plus proche de l'homme que ne peut l'être le règne végétal.Comment la Torah peut-elle identifier l'homme à un arbre ?
Revenons aux origines de toute chose : lors de la création du monde, c'est la terre qui émit les plantes lorsque D.ieu dit, le troisième jour, « Que la terre produise des végétaux, des herbes développant une semence, des arbres fruitiers donnant, selon leur espèce, un fruit qui porte sa semence sur la terre » (Béréchit 1, 11). C'est également de la terre que vinrent les animaux lorsque, le sixième jour, D.ieu dit « Que la terre produise des êtres animés selon leur espèce : bétail, reptiles, bêtes sauvages de chaque sorte. » (Béréchit 1, 24). Ainsi, les végétaux, comme les animaux, ont pour source la terre. Il existe cependant, entre les deux, une différence fondamentale : les plantes doivent rester rattachées à leur source pour vivre et se développer, alors que les animaux en sont apparemment déconnectés et libres de se déplacer à leur guise.
Ces deux façons d'être, animale et végétale, se retrouvent dans la vie intérieure de l'homme. La personnalité humaine est constituée de deux composantes spirituelles qui émanent de l'essence de l'âme : l'intellect et l'émotionnel.
À l'animal, libre de se déplacer sur différents territoires, correspond l'intellect humain, capable d'appréhender toutes sortes de conceptions et de passer aisément de l'une à l'autre en pensée. Au végétal, correspondent les sentiments humains. En effet, par nature une émotion ne peut se développer que quantitativement, à la manière de la croissance d'un végétal, ou bien cesser d'exister. De même qu'un arbre ne peut se déplacer, un sentiment ne peut pas se transformer.
Cependant c'est précisément l'aspect « végétal » qui fait la nature profonde du Juif et lui confère sa qualité de « révélateur de l'âme » et de lumière pour les nations.
Car si l'arbre est immobile, ce n'est pas qu'il lui manque de la force, mais au contraire parce qu'il est si fortement lié à sa source qu'on ne peut l'enséparer. C'est également la raison pour laquelle les émotions, émanant directement de leur source dans l'âme, ont une puissance si déterminante dans la personnalité humaine. Pour déplacer un arbre, il faut tout le savoir-faire d'un jardinier expérimenté afin de l'extraire de son terrain sans l'abîmer pour le replanter ailleurs. Similairement, pour parfaire sa personnalité en raffinant ses midoth - ses traits de caractère émotionnels, il faut un travail sur soi méthodique et laborieux afin d'acquérir le réflexe de faire primer ses principes sur ses sentiments.
Voilà pourquoi l'homme est intrinsèquement « un arbre des champs » : c'est précisément dans son aspect « végétal », son être émotionnel, que serévèle et s'exprime l'essence de son âme.
Nos Patriarches Avraham, Its'hak et Yaakov avaient atteint des sommets dans la compréhension de D.ieu. C'est toutefois dans la force des sentiments qui les caractérisaient respectivement -  l'amour (Avraham), la crainte (Its'hak) et la compassion (Yaakov) - que s'exprime l'âme juive qu'ils nous ont léguée et qui nous attache à eux en un lien éternel, car ces sentiments sont ancrés dans l'essence de l'âme.
Que D. fasse que la force de nos «  racines »  comme la beauté de nos «  fruits » nous donnent le mérite de recevoir notre juste Machia'h aujourd'hui même.  

Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch -Tou Bichevat.

En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

mercredi 19 janvier 2011

Tou Bichevat, Nouvel an des arbres (I)

TOU BICHVAT-15 Chevat 5771- Jeudi 20 janvier 2011 : Nouvel an des arbres


Le nouvel an des arbres tombe chaque année le 15 chevat- Tou bichevat. Pour quelle raison ?
La saison des pluies en Israël débute avec la fête de Souccot. Il faut quatre mois pour que les eaux des pluies saturent le sol et nourrissent les arbres jusqu'à ce qu'ils puissent produire des fruits. C'est donc au mois de chevat, quatre mois plus tard, qu'il est décidé dans le ciel quelle sera la durée de vie de chaque arbre et les fruits qu'il donnera durant cette nouvelle année qui vient de débuter.
Pour autant, nous pouvons nous aussi nous joindre à la célébration des arbres. Après tout, la Torah ne dit-elle pas que « l'homme est un arbre des champs » (Dévarim 20, 19). ?
En effet, au même titre que l'arbre, l'homme aspire à croître et porter des fruits. L'être humain est animé d'un désir profond d'avoir unedescendance qui soit son prolongement dans le temps et dans l'espace. Nos Sages nous enseignent en outre que « la descendance des justes, ce sont leurs bonnes actions ». Il est vrai que chaque âme humaine descend sur terre pour y apporter une contribution unique, sa lumière particulière, qui est sa pierre à l'édifice du monde meilleur que le Machia'h nous révélera.
Cet enseignement va bien au-delà de la simple métaphore. En effet, la Torah ne nous dit pas ici que l'homme est comme un arbre des champs, mais bien qu'il est un arbre des champs. Ceci et d'autant plus surprenant si l'on considère que, dans la nature, le règne animal est incontestablement plus proche de l'homme que ne peut l'être le règne végétal. Comment la Torah peut-elle identifier l'homme à un arbre ?
Revenons aux origines de toute chose : lors de la création du monde, c'est la terre qui émit les plantes lorsque D.ieu dit, le troisième jour, « Que la terre produise des végétaux, des herbes développant une semence, des arbres fruitiers donnant, selon leur espèce, un fruit qui porte sa semence sur la terre » (Béréchit 1, 11). C'est également de la terre que vinrent les animaux lorsque, le sixième jour, D.ieu dit « Que la terre produise des êtres animés selon leur espèce : bétail, reptiles, bêtes sauvages de chaque sorte. » (Béréchit 1, 24). Ainsi, les végétaux, comme les animaux, ont pour source la terre. Il existe cependant, entre les deux, une différence fondamentale : les plantes doivent rester rattachées à leur source pour vivre et se développer, alors que les animaux en sont apparemment déconnectés et libres de se déplacer à leur guise.
Ces deux façons d'être, animale et végétale, se retrouvent dans la vie intérieure de l'homme. La personnalité humaine est constituée de deux composantes spirituelles qui émanent de l'essence de l'âme : l'intellect et l'émotionnel.

Nous nous permettrons de vous présenter la suite de ce développement dans la prochaine « lettre de thora » intitulée « Tou Bichevat- Nouvel an des arbres(II) ».
  
Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch -Tou Bichevat.


En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

mardi 18 janvier 2011

La nécessité de faire un miracle

TOU BICHVAT-15 Chevat 5771- Jeudi 20 janvier 2011 : Nouvel an des arbres

Réunis au pied du mont Sinaï, les enfants d'Israël reçoivent la thora. Le tonnerre devient alors visible, tandis que l'éclair est maintenant audible. C'est l'idée qu'exprime Rachi à travers les mots : « ils virent ce que (d'habitude on ne peut) qu'entendre ». L'inverse s'avéra tout aussi juste: « on entendit (aussi) ce que l'on voyait habituellement » souligne la méh'ilta.
D.ieu ne réalise jamais un miracle en vain. Pourquoi change-t-il ici les règles de la nature, en permettant à l'homme de voir ce qu'il ne pouvait d'habitude qu'entendre, et en lui faisant écouter ce qu'il voyait jusqu'alors ?

Le don de la thora fut un moment très particulier. L'essence même de D.ieu se révéla sur le mont Sinaï. L'éternel déchira les cieux afin de montrer au peuple juif qu'Il est unique, dans les mondes supérieurs comme ici-bas. En ces instants très particuliers, D.ieu permis à l'homme de comprendre combien ce qui lui était jusqu'alors inaccessible intellectuellement, devint des plus clairs : L'essence de D.ieu, le divin, la nécessité de faire la volonté de D.ieu ici-bas apparut alors au peuple juif comme une évidence.
En fait, ils saisirent clairement-« ils virent », ce qu'ils ne pouvaient « qu'entendre » - à peine comprendre - jusqu'alors. Tel le tonnerre qu'ils percevaient clairement maintenant, alors qu'ils ne pouvaient que l'entendre auparavant.

A l'inverse, le matériel leur sembla bien dérisoire. Tels ces éclairs qu'ils voyaient si distinctement jusqu'alors, et qu'ils pouvaient aussi entendre à présent. En ces instants précis, ils prirent conscience que la matière comme les attraits de ce monde sont dérisoires face aux vraies valeurs, elles qui sont l'accomplissement de la volonté de D.ieu, cristallisées à travers la thora qu'ils recevaient.
En cela, l'Eternel n'a pas réalisé un miracle en vain. Lors du don de la thora, il fut nécessaire que les enfants d'Israël comprennent ce qui est essentiel ici-bas, et les idées à considérer comme secondaires.

Que D.ieu fasse que les nombreuses mitsvots que nous avons réalisé en comprenant qu'elles étaient les vraies valeurs de ce monde, nous donnent le mérite de vivre dès aujourd'hui les temps messianiques avec la révélation dès à présent de notre juste Machia'h.


Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch -Likoutei Sih'ot Vol VI - Paracha Yitro.

En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

lundi 17 janvier 2011

Une nouvelle structure juridique

TOU BICHVAT-15 Chevat 5771- Jeudi 20 janvier 2011 : Nouvel an des arbres


Yitro vient à la rencontre de Moché dans le désert. Il constate que son gendre a pris sur lui de trancher les dilemmes de chaque enfant d'Israël. Cela lui semble excessif. « Tu vas t'épuiser à la tâche » lui fait-il remarquer. Il s'empressa de lui faire une proposition qu'il espérait voir accepter par Moché et par D.ieu.
L'idée de Yitro était la suivante : « Désigne des hommes qui répondront aux questions simples du peuple. Tandis que toi Moché tu devras te pencher sur les cas les plus complexes et les soumettre à D.ieu ». Cette proposition fut acceptée par l'Eternel. C'est ainsi qu'une nouvelle paracha vit le jour dans la thora. Celle qui présenta dans le détail le choix de ces hommes et leur rôle.
Pour autant Moché s'était-il trompé dans sa façon de diriger le peuple ? Risquait-il vraiment de s'épuiser à la tâche s'il continuait à gérer les enfants d'Israël de la sorte ?
En fait, Moché avait la capacité de répondre à chacun des dilemmes des enfants d'Israël. Où puisait-il une telle force ?
La soumission qu'avait chaque individu de cette génération à leur maître, lui permettait de juger tout un chacun. En effet leur annulation à leur guide était si importante, qu'elle leur permettait de voir leurs différents s'effacer, lorsqu'il leur livrait sa décision.
Pour autant, Moché comprit que cela ne serait pas toujours le cas. Bien des dirigeants dans les générations futures auront des difficultés à se faire entendre perçut-il.
C'est à leur intention que fut écrite cette section supplémentaire. Elle permet à une somme de personnes compétentes, d'analyser dans le détail tous les différents qui perdurent au sein du peuple, d'établir où est la vérité et de leur faire accepter leur décisions rabbiniques.
Nous comprenons dès lors pourquoi nos sages nous enseignent que Yitro ajouta une paracha dans la thora. C'est d'ailleurs une des raisons pourquoi il est appelé « Yitro », mot qui est de la même étymologie que « yéter-en plus », pour avoir donné à la thora une paracha supplémentaire.

Que D. fasse que les nombreuses mitsvots que nous ajoutons quotidiennement à notre « patrimoine » nous donnent le mérite de recevoir dès aujourd'hui notre juste Machia'h. 

Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch - Likoutei Sih'ot Vol XVII-Paracha Yitro.



En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.