Machia'h arrive, le saviez-vous?
En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil

jeudi 22 janvier 2015



Aurons-nous encore le libre arbitre...

...quand Machia’h viendra ?

par Yisroel Cotlar


Question :
Aurons-nous encore le libre arbitre quand Machia’h viendra ? De ce que j’ai lu, il semble que nous ferons automatiquement le bon choix. Mais si nous n’aurons aucune décision à prendre, la vie ne sera-t-elle pas ennuyeuse à mourir ?
Réponse :
J’aime cette question. Lorsque Machia’h viendra, les différentes couches de confusion qui rendent la vie tellement difficile auront disparu. Les priorités changeront. Nous ressentirons l’importance et la beauté de la Torah et des mitsvot. Être généreux envers les autres deviendra naturel. Tous les aspects du monde rayonneront de sagesse divine. Dans les mots du prophète, « Le monde entier sera rempli de connaissance de D.ieu comme l’eau remplit les océans. »1
Avec une vérité aussi évidente, qui sera encore capable de faire quelque chose de mal ?
Cependant, préférer le bien au mal n’est pas le seul choix que nous avons à faire dans la vie. Il existe une autre sorte de libre arbitre à exercer, et elle existera encore même après la venue de Machia’h : préférer le mieux au bien.
Aujourd’hui, la question est souvent de savoir si nous allons faire telle ou telle bonne action. Quand Machia’h viendra, la question sera de savoir quelle sera la mesure de cette mitsva. Allons-nous nous efforcer à l’extrême ou nous contenter de quelque chose de commun ? Aujourd’hui, nous choisissons entre employer nos capacités à réaliser de bonnes choses ou de mauvaises choses. Quand Machia’h viendra, nous choisirons entre améliorer nos capacités ou les conserver en l’état.
Je pense que cela répond à votre deuxième question. Vous avez raison. Les obstacles sont une source de stimulation. Ils nous donnent la rage de vivre. Quand Machia’h viendra, cette stimulation sera toujours là, mais sous une forme différente.
Pensez à un avion et à une fusée. Ils ont tous deux besoin d’une forme de résistance pour voler. Dans le cas de l’avion, cette résistance est produite par l’interaction avec un facteur extérieur : les différents degrés de pression de l’air sur les deux faces des ailes. Mais, au-delà d’une certaine altitude, cela n’est plus possible. Il vous faut créer votre propre résistance qui pousse vers le bas. C’est le cas de la fusée.
Aujourd’hui, notre combat est de faire triompher le bien sur le mal. Alors que le mal s’oppose à nous, nous prenons les bonnes décisions et nous nous propulsons ainsi en avant. Mais lorsque Machia’h viendra, nous quitterons cette atmosphère. Le mal n’exercera plus aucune force contraire. Nous aurons besoins de nos propres moteurs : le défi du mieux par rapport au bien. Et nous utiliserons notre libre arbitre pour décider de la hauteur à laquelle nous voudrons nous élever.
Comme nous l’enseigne le Talmud, « Les Tsadikim n’ont pas de repos, ni dans ce monde, ni dans le monde futur. » Dans les mots du prophète, « Ils iront de force en force. »2

NOTES
1.Isaïe 11,9.
2.Talmud Berakhot 64a.
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu.


En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.


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Les juifs et les enfants de Noé   Les juifs et les enfants de Noé

Qui a dit que la Tora ne s'adresse qu'aux juifs ? En fait, la Tora est universelle et toutes les populations du monde peuvent y tirer une inspiration spirituelle unique.

Est-il déjà venu à l'esprit d'une personne juive de conseiller à une tierce personne – non juive – d'aller consulter un rabbin pour répondre à ses questions ? À l'exception des cas où cette personne envisage de se convertir au judaïsme, le conseil semblerait pour le moins inadéquat. 
Également, peut-on envisager une personne non juive qui décide d'elle-même de rencontrer un rabbin pour la guider dans ses doutes existentiels ? Les amis-es de cette personne auraient vite fait de lui dire : “Il y a erreur sur la personne !”
Cette situation s'explique par un trou immense de notre culture religieuse. Pour les juifs, l'immense majorité sont convaincus que la Tora ne s'adressent qu'à eux et qu'un non juif entre forcément dans une des catégories suivantes : non croyant, chrétien, musulman… Dans tous les cas, il ne semble avoir aucune raison de lier la Tora au non juif, hormis les convertis-es potentiels-les.
Pour les personnes non juives, la Tora appartient au monde juif. Dans celle-ci, est décrite l'importance de respecter le Chabath, de manger kacher… Si l'on disait à ces personnes qu'elles possèdent de bonnes raisons de lire la Tora et de suivre les préceptes qui s'adressent à elles, nous risquerions de faire face à une attitude dubitative.
Une demie-vérité est un mensonge entier
Au fil des siècles, s'est ainsi développée une double solitude. Celle des juifs qui ne pouvaient rien espérer de positif de leurs contacts avec les non juifs, si ce n'est les pogroms, la violence ou l'oubli de leur propre judaïsme. La seconde solitude est celle des populations non juives qui ont grandi orphelines de la Tora et sans recevoir une once de la sagesse du judaïsme.
Dans les deux cas, ces populations ont une vision tronquée. Les juifs du judaïsme et les non juifs de leur destin.
Qui a dit que la Tora ne s'adresse qu'aux juifs ? La parole de D-ieu serait-elle ainsi limitée que seulement quelques millions de personnes dans le monde devraient se sentir concernées par l'Expression divine ?
En fait, la Tora est universelle et toutes les populations du monde peuvent y tirer une inspiration spirituelle unique. D'une part, le peuple juif doit suivre les six cents treize commandements qui le concerne ; d'autre part, il existe sept commandements qui s'adressent d'une façon spécifique aux personnes non juives (on peut lire la liste en cliquant ici).
À ces dernières, il n'est nullement demandé de se convertir pour suivre les commandements bibliques : elles doivent suivre ces sept lois… et rien de plus. À leur égard, D-ieu attend la même chose qu'Il attend des juifs : que chaque individu étudie avec constance Sa parole et suive avec attention Ses directives. Si les juifs en ont six cent treize, les Bnei Noah (enfants de Noé) pourront se réjouir d'en avoir que sept !
De la sorte, chaque personne juive possède un message spécial pour les personnes non juives qu'elle connaît : la Tora les concerne aussi ! Également, chaque personne non juive doit étudier la façon dont ces sept commandements s'adressent à elle et la façon de les appliquer dans notre monde moderne. 
Ces sept lois sont celles qui avaient été données à Noé et à ses enfants ; c'est pour cela qu'on appelle les personnes qui les suivent des “Bnei Noah”, des enfants de Noé. Un judaïsme dans lequel on ne ressent aucune responsabilité envers les non juifs est un judaïsme faux. Même s'il existe des différences importantes, la situation possède de nombreux points communs avec l'attitude que doivent adopter les personnes juives religieuses envers les personnes juives qui ne le sont pas. 
La tradition juive pour les non juifs
Que dire à nos lecteurs non juifs ? Pour quelle raison devraient-ils s'adresser à des rabbins afin de poser leurs questions ?
Qu'on le veuille ou non, l'être humain est religieux. On compte par millions les personnes qui se sentent étrangères au christianisme. Leur seul recours serait-il donc de devoir se convertir à une autre religion ? Certainement pas !
Ces personnes doivent savoir que lorsque D-ieu a prononcé Ses Paroles divines au Mont Sinaï, Il s'adressait à l'humanité entière et pas seulement au peuple juif.
Le peuple juif doit être considéré comme le dépositaire des lois bibliques : c'est lui qui les conserve précieusement et qui les étudie avec persistance depuis si longtemps ! C'est pour cela que les personnes qui peuvent transmettre le Message divin qui s'adresse aux personnes non juives sont les experts et érudits dans la Tora (Bible). Le plus souvent, ces personnes portent le titre de “rabbin”.
Un avertissement important : l'histoire des persécutions contre le peuple juif n'a pas particulièrement favorisé l'enseignement de ces lois aux non juifs. C'est la raison pour laquelle on n'a jamais assisté à une forte tradition juive de transmission de ces lois envers les non juifs. Cependant, de nos jours, ce sont souvent les personnes non juives qui en font la demande.
Leurs recherches de leur identité spirituelle les amènent souvent à prendre contact avec des autorités rabbiniques. Celles-ci sont dans la plupart des temps prises au dépourvu car sans la formation nécessaire pour répondre à leurs demandes. C'est pour aider à combler ce manque que la rédaction de Breslev Israël offre une série d'articles sur ce sujet dans sa rubrique “Bnei Noah”.
Nous avons tous-tes l'envie de faire la volonté du Maître du monde. Nous possédons tous-tes un rôle à tenir dans ce monde. Aujourd'hui, l'opportunité se présente – d'une façon unique – de transmettre le message auprès de toutes les personnes non juives. “Vous n'avez aucune obligation de vous convertir au judaïsme pour suivre les préceptes de D-ieu !
Vous ne devez pas vous sentir obligées de suivre les recommandations d'une Église qui vous semble être déconnectée de la réalité et de la vérité. Ouvrez votre Bible, la seule qui est été transmise par D-ieu. Si certains l'appellent l'Ancien Testament, c'est parce que l'homme en a rajouté un nouveau, pas D-ieu !
Juifs-ves ou non juifs-ves, ne vous sentez pas gênés-es de poser vos questions à des rabbins orthodoxes. Vous pouvez également nous les poser. Breslev Israël – sous l'impulsion du Rabbin Shalom Arush – essaiera toujours de vous aider. Puissions-nous tous-tes nous rapprocher du Créateur, selon le chemin qui nous est personnel. Amen !

Breslev Israël 2004 – 2014 © Tous droits réservés

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu.

En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.


La mystique de l'obscurité

Y voir clair dans le noir

par Lazer Gurkow

La neuvième des Dix Plaies d’Égypte fut la plaie de l’obscurité : « Nul ne put voir son frère, nul ne put non plus se lever de sa place, pendant trois jours; mais, pour les Enfants d’Israël, il y eut de la lumière dans toutes leurs demeures. » (Exode 10, 23)
La plaie physique de l’obscurité prend ses racines dans l’obscurité spirituelle, qui peut être définie comme une absence de la présence révélée de D.ieu. Dans une réflexion sur l’origine spirituelle de cette plaie, le Midrach cite deux opinions : Rabbi Né’hémia enseignait que l’obscurité prenait sa source dans les régions du Guéhinom (le purgatoire) ; Rabbi Yéhouda enseignait qu’elle provenait des sphères célestes.1
Les maîtres ‘hassidiques expliquent la différence entre ces deux formes d’obscurité :
1. L’obscurité classique, associée au Guéhinom, agit comme un rideau. Quand un rideau est tiré sur une fenêtre, il obstrue la lumière du soleil et laisse la pièce complètement dans le noir. C est là l’obscurité du Guéhinom, où la présence de D.ieu est totalement dissimulée.2
2. L’obscurité céleste est primordiale ; elle précède toute lumière. L’essence de D.ieu est au-delà de toute révélation. Quand Il choisit de Se révéler, Il irradia à l’extérieur, de sorte que Sa lumière fut visible, mais au-delà de cette lumière, régnait toujours l’obscurité. C’est là le domaine de Son Essence et l’Essence ne requiert pas de lumière. Confortablement installée en elle-même, le rayonnement ne lui fait pas défaut car elle transcende toute lumière.3
En d’autres termes, l’obscurité classique dissimule la lumière divine, alors que l’obscurité céleste révèle l’Essence de D.ieu, qui transcende toute lumière.

Sur le plan humain

Ces deux formes d’obscurité spirituelle, quand elles sont vécues au niveau humain, suscitent deux réactions très différentes. L’obscurité classique est la dissimulation de la lumière. Abandonné dans l’obscurité spirituelle, l’être humain aspire à la Divinité de par sa condition même.
L’obscurité céleste a des effets spirituels négatifs au niveau humain. Elle est certes la transcendance de la lumière, mais comme l’être humain ne transcende pas la lumière, il ressent cette transcendance comme un contentement dans l’obscurité. Sujet à un tel contentement pendant une période de temps prolongée, il risque d’en oublier complètement la vertu de la Divinité.

L’aveuglement et l’immobilité

L’obscurité physique affecta les Égyptiens de deux manières. La première fut que « personne ne put voir son frère » et la seconde, que « personne ne put se lever de sa place ». Le Midrache enseigne que cette plaie dura six jours. Les trois premiers jours, les Égyptiens ne pouvaient pas se voir, mais ils étaient toujours capables de se lever et de se déplacer. Durant les trois derniers jours, l’obscurité s’intensifia au point de paralyser le moindre de leur mouvement. Ils ne pouvaient même plus se lever de leurs sièges.4
Ces deux périodes de trois jours peuvent être considérées comme correspondant aux deux types d’obscurités évoquées plus haut. Durant les trois premiers jours, les Égyptiens subirent l’obscurité classique dans laquelle on se sent privé de lumière et on se languit d’elle. Pendant ce temps, ils ne pouvaient voir leur frère. Ici, leur frère est une métaphore pour la lumière de D.ieu. Ils voulaient jouir de cette lumière, mais l’obscurité les en empêchait. Durant la seconde période de trois jours, l’obscurité fut de forme céleste. Ils devinrent satisfaits de l’obscurité : ils n’aspiraient plus à voir leur « frère », mais ils ne pouvaient se lever de leur place. Leur « place » est une métaphore pour leur satisfaction dans l’obscurité. Ils ne pouvaient plus s’élever au-delà de ce contentement pour apprécier la valeur de la lumière de D.ieu.

Les deux antidotes

Que faisaient les Enfants d’Israël pendant que les Égyptiens étaient plongés dans l’obscurité?
Le Midrache cite les deux desseins que servit la plaie de l’obscurité:
1) De nombreux Juifs ne voulaient pas quitter l’Égypte. Aussi D.ieu décréta-t-Il qu’ils y mourraient. Les Égyptiens restèrent dans l’ignorance de ce fait honteux pour le peuple juif car ces Juifs moururent et furent enterrés pendant la période d’obscurité.
2) L’obscurité donna l’occasion aux Juifs de circuler dans les maisons égyptiennes afin de repérer les objets précieux qu’ils allaient plus tard emprunter. Quand ils demanderaient aux Égyptiens de les leur prêter, ces derniers ne pourraient nier les posséder, car les Juifs leur indiqueraient invariablement où ils étaient cachés.5
Selon l’un des commentateurs,6 les deux raisons sont vraies. Pendant les trois premiers jours, les Juifs enterrèrent leurs morts et durant les trois derniers, ils explorèrent les maisons égyptiennes.
Sur un plan métaphorique, ces deux activités constituent les antidotes aux deux formes d’obscurités évoquées :
1) L’antidote à l’obscurité qui dissimule la lumière est de déchirer le « rideau » qui la voile et de pénétrer dans la lumière. Durant les trois premiers jours, alors que les Égyptiens aspiraient à la clarté, les Juifs y pénétrèrent. Ils distinguèrent alors clairement la lumière de l’obscurité et les justes des impies. Ils comprirent pourquoi leurs frères étaient morts et se hâtèrent de les enterrer pour enlever toutes traces d’impiété parmi eux.
2) L’antidote à l’obscurité qui se satisfait d’elle-même est de regarder dans le noir et d’identifier son origine divine : de reconnaître que la satisfaction de l’homme sans lumière est un reflet du fait que Son créateur transcende la lumière. Durant la seconde période de trois jours, alors que les Égyptiens étaient bloqués « sur place », dans leur satisfaction de l’obscurité, les Juifs regardèrent dans des lieux sombres et secrets et découvrirent des trésors « d’or » et « d’argent ». Selon la Kabbale, l’or et l’argent représentent l’amour de D.ieu. Les Juifs cherchèrent dans l’obscurité et découvrirent leur amour pour ses racines divines cachées.

NOTES
1.Midrache Rabbah Chémot 14:2 ; Voir Malbim sur Exode 10, 21.
2.Voir Sefer Maamarim Meloukat v. 4 p. 44 ; Sefer HaArakhim ‘Habad v.2 p. 582.
3.Voir Likoutei Torah p. Haazinou p. 73a ; Sefer HaMaamarim 5666 Sefer Maamarim Meloukat v. 2 p. 285. Voir la note du Rabbi de Loubavitch sur Chaar Hayi’houd Véhaémounah ch. 10 (publiée dans Leçons sur le Tanya).
4.Midrache Rabbah Chémot 14:4.
5.Midrache Rabbah Chémot 14:4. Le Midrache ajoute que les Juifs ne prirent pas un seul objet sans permission. Cette honnêteté fut ce qui encouragea les Égyptiens a leur accorder ces ‘prêts’.
6.Maskil LeDavid.

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Le problème
par Tuvia Bolton


Il y a bien longtemps, un Juif riche et érudit se rendit dans l’un des grands centres européens d’étude de la Torah à la recherche d’un parti convenable pour sa pieuse, sage, et ravissante fille. Ce soir-là, il invita tous les jeunes étudiants de la ville à la grande synagogue et leur posa un problème talmudique difficile. Celui qui pourrait résoudre le problème de manière satisfaisante, annonça-t-il, gagnerait la main de sa fille et son engagement à soutenir financièrement le couple et leurs futurs enfants pendant vingt ans, pour permettre à l’étudiant méritant de poursuivre son étude.
Les érudits de la ville peinèrent à comprendre le problème, puis s’évertuèrent à le résoudre toute la nuit durant. Des dizaines de réponses furent soumises au visiteur, mais il les réfuta toutes. Il demeura trois jours en ville, mais sans davantage de succès. Déçu, il demanda qu’on fasse ses bagages en prévision de son départ tôt, le lendemain.
De bon matin, il monta dans son attelage, s’installa sur son siège, et donna le signal à son cocher de claquer le fouet. Alors que les chevaux partaient au trot, il aperçut un jeune étudiant qui courait vers la voiture, criant qu’on l’attende. L’homme ordonna au cocher de s’arrêter, et le visage du jeune homme parut à la fenêtre.
– Une minute ! Attendez ! s’écria le jeune homme haletant, peinant à reprendre son souffle. Vous ne pouvez pas partir comme ça ! Vous devez me donner la réponse !
– Plaît-il ? demanda le visiteur.
– Depuis que vous avez posé cette question, dit l’étudiant, je n’ai pas pu dormir. Je l’ai retournée dans ma tête dans tous les sens, de jour comme de nuit, mais, malgré tous mes efforts, la solution m’échappe. Il faut que je sache la réponse ! Vous ne pouvez pas partir sans me la donner !
– Ah ! s’écria le savant, enfin satisfait. C’est vous que je veux pour gendre !
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mercredi 21 janvier 2015

La visite chez le Rabbi du président d'Israël Zalman Shazar

Le Rabbi de Loubavitch: Le moment le plus proche, l’endroit le plus cher


Le retour de la prophétie

Une réalité

par Eliahou Dahan

« KaEth Yéamer – À ce moment, il sera dit à Jacob et Israël ce que D.ieu réalise. » 
 Nombres 23, 23
Bilaam, le prophète des nations, prophétise dans notre Paracha au sujet de l’époque la plus extraordinaire de l’histoire des hommes : la venue de Machia’h et les étapes qui la précéderont.
Le Talmud affirme (Yoma 9b) que la prophétie disparut après la mort des derniers prophètes : ‘Hagaï, Zakhariah et Malakhi.
Cependant, Maïmonide écrit dans « l’Épître au Yémen » que le pouvoir prophétique sera rétabli en préambule aux Temps Messianiques :
« Ceci est le sens des mots prononcés par Bilaam : “KaEth Yéamer LéYaakov.” Le terme “KaEth” doit être traduit “Comme à ce moment”; Bilaam prédit que la prophétie reviendrait après qu’une période égale à la date où ces paroles furent prononcées s’écoulerait. Bilaam prophétisa en l’an 2488 ; La prophétie reviendra – “Il sera dit à Yaakov et à Israël ce que D.ieu réalise” – à partir de l’année 4976 (1216). »
Or, nous constatons, en effet, que depuis cette date la prophétie devint monnaie courante dans les académies talmudiques. Nombreux furent les maîtres de cette période qui eurent la réputation d’être habités d’esprit prophétique. Les plus connus furent : Rabbi Chmouel (père de Rabbi Yéhouda Ha‘Hassid), le Rokéa’h, Na’hmanide, le Raavad et Rabbi Yéhouda Ha‘Hassid. Depuis, le phénomène n’a cessé de croître pour prendre sa dimension la plus affirmée à la naissance du ‘Hassidisme en les personnes du Baal Chem Tov et de ses successeurs. 
Adapté de Likoutei Si’hot vol. 2

PAR ELIAHOU DAHAN
Le Rav Eliahou Dahan est l'émissaire du Rabbi de Loubavitch à Lille et le rabbin régional de Lille et du Nord-Pas de Calais.
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu.


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A la découverte de la Planète Terre

L'écologie selon Noé

par Tzvi Freeman


Savez-vous quelle fut la plus grande découverte des mille dernières années ? Ce n’était pas l’imprimerie, ni l’Amérique, ni même la vaccination. Cette découverte, nous l’avons faite très récemment :
Ce fut la découverte de la planète Terre.
Depuis le jour où nous avons dû quitter le Jardin d’Eden, l’humanité a essayé de fuir la planète. Elle a bâti des temples pour atteindre les cieux et transcender nos limites matérielles et des cités puissantes pour se prémunir d’une nature envahissante, comme si nous n’en faisions pas partie. Nous avons signifié à la Terre qu’elle n’était qu’un sombre cloaque dont nous devions nous détacher pour accomplir notre destin. Nous l’avons ravagée, violée et enfouie sous nos pavés. Nous rêvions d’en venir à bout. De vaincre la Terre.
Un jour, finalement, dans le plus fou de tous nos rêves, nous lui avons échappé. Nous lui avons dit « Hé, la Terre ! C’est fini, nous n’avons plus besoin de toi ! Après tout, tu n’es qu’une petite planète minuscule perdue dans un incommensurable univers. C’est là-bas que nous allons conquérir d’autres planètes, plus grandes et plus belles que toi. Nous allons devenir les maîtres des étoiles et des galaxies ! »
Alors nous sommes partis sur la Lune, malheureusement elle était déserte et stérile. Nous avons envoyé des sondes sur Mars : Mars était complètement mort. Puis vers Vénus, le symbole de la beauté. Mais elle était vêtue de nuées brûlantes et toxiques. Cela jusqu’à ce que les parlementaires excédés votent l’arrêt des crédits alloués à la poursuite de ces rêves creux et vains.
C’est alors que, délaissant les profondeurs intersidérales, nous nous sommes retournés et avons découvert quelque chose que nous n’aurions jamais osé imaginer. Un joyau brillant au milieu des ténèbres dont jamais nous n’avions remarqué la beauté : la plus belle planète dont on puisse rêver.
Ce n’est qu’à ce moment que nous nous sommes rendus compte de la vérité : ce à quoi nos âmes avaient toujours aspiré se trouvait ici, sur la Terre, à notre portée. Il nous est alors apparu que nous avions besoin d’elle autant qu’elle a besoin de nous. Car nous ne faisons qu’un avec elle.
Nous avons découvert la planète Terre.
Aujourd’hui, il nous faut sauver notre planète. Ce n’est pas la première fois qu’elle est en péril, c’est arrivé déjà il y a longtemps et, à l’époque, seul un homme avait pu la sauver. Ce n’était pas qu’il fut le seul juste au monde, il y avait Mathusalem et ses disciples, mais Noa’h (Noé) était bien plus qu’un homme spirituel. Il était, comme le dit la Torah, Ich HaAdama – « un homme de la Terre ». D’après notre tradition, c’est Noa’h qui inventa la charrue.
D.ieu regarda en bas vers le monde qu’Il avait créé et vit ce que les hommes lui avaient fait, comment son âme lui avait été arrachée. Il vit aussi tous ces gens qui priaient et méditaient pour s’échapper des limites du corps et du monde terrestre et Il leur dit «  Vous, les hommes, ne faites pas partie de la solution. Vous faites partie du problème. Il n’y a que Noa’h, qui sait allier le corps et l’esprit, le Ciel et la Terre, qui puisse sauver Mon monde. »
Au cours du siècle qui vient de s’écouler, alors qu’étaient perpétrés les crimes les plus horribles dont les hommes se soient rendus responsables, nous avons vu comment les hommes « spirituels » sont restés silencieux. La destruction de l’humanité et de la Terre s’est faite avec leur consentement.
Mais, maintenant, nous avons découvert la planète Terre. Nous avons trouvé l’épanouissement spirituel et la Divinité en son sein. Et nous nous sommes rendus compte que si nous ne parvenons pas à faire la paix avec elle et entre nous, nous ne pourrons plus y survivre bien longtemps.

La foi de Noa’h

A l’aube de la création, D.ieu donna au premier être humain six lois auxquelles il devait obéir pour que le monde puisse vivre. Plus tard, après le grand déluge, il rajouta encore une loi à Noa’h. C’est ainsi que le livre de la Genèse le relate et que l’explique notre tradition dans le Talmud. Il viendra une époque, nous disent nos Sages, où les enfants de Noa’h seront prêts à emprunter de nouveau le chemin qu’il a tracé. Ce sera le départ d’un nouveau monde, un monde de sagesse et de paix.
Pendant la plus grande partie de l’Histoire juive, les circonstances n’ont pas permis à notre peuple de répandre ces principes autrement que de façon indirecte et limitée. Lorsque le Rabbi de Loubavitch commença à parler de la nécessité de les diffuser pour se préparer à une ère nouvelle, il fit revivre une tradition qui s’était pratiquement perdue.
Ce qui me fascine, c’est la latitude et la liberté que ces lois nous procurent. Elles résonnent de la même manière dans une hutte africaine que dans un palais en Inde, une école moscovite ou une banlieue ouvrière de Liverpool. Elles ressemblent aux indications des grands compositeurs en marge de leurs partitions : fermes, fiables et complètes, mais ne servant seulement que de base. Une base sur laquelle chaque peuple comme chaque individu peut bâtir, à sa manière, d’après sa sensibilité et son caractère propre.
D’après les Sages du Talmud, il existe en tout 70 familles qui ont chacune un chemin différent au sein de la grande famille humaine. Et chaque homme ou femme a également son propre chemin à l’intérieur du chemin plus global de sa grande « famille ». Cependant, nous avons tous une même base universelle.
Quiconque vit dans le respect de ces lois, en reconnaissant que c’est ce que D.ieu exige de nous, est considéré dans notre tradition comme une personne juste et vertueuse. Cette personne fait partie des bâtisseurs du monde tel que D.ieu l’a prévu. Au titre de quoi, une part de celui-ci lui revient.
La foi de Noa’h est un héritage sacré pour tous ses descendants. Une foi que chaque être humain vivant sur cette Terre peut exprimer quotidiennement par une déclaration. Et, si une part suffisante d’entre nous récite les mêmes mots chaque jour, nous verrons se dessiner un monde différent très bientôt. Bien plus tôt que nous ne pouvons l’imaginer.
Voici une version de la Profession de Foi des Enfants de Noa’h, d’après la tradition ancienne, avec une légère touche d’élaboration :

Moi, enfant de Noa’h,
Gardien de notre précieuse planète Terre
Je prends sur moi d’être responsable de la paix et de l’unité dans notre monde
Comme l’avait fait Adam et Noa’h,
Et comme cela fut transmis par Moïse et son peuple à travers les âges.

1. Je ne vouerai de culte à rien ni personne en dehors du Créateur Unique, qui prend soin de toutes les créatures de notre monde en renouvelant la création à chaque instant dans Sa sagesse infinie, étant Lui-même l’essence de la vie de toute chose.
Ici sont incluses la prière, l’étude et la méditation.

2. Je ne serais pas irrespectueux envers le Créateur d’une manière quelconque.
On peut considérer que cela implique de témoigner du respect pour la beauté et la vie de la Création.

3. Je ne commettrai pas de meurtre.
Chaque être humain, tout comme Adam et Ève, constitue un monde entier. Sauver une vie revient à sauver ce monde entier. Détruire une vie, c’est détruire un monde entier. Aider les autres à vivre est corollaire de ce principe. Chaque être humain que D.ieu a créé a le devoir de venir en aide à ceux qui sont dans le besoin. 
4. Je respecterai l’institution du mariage.
Le mariage est un évènement divin. Le mariage d’un homme et d’une femme est le reflet de l’unité de D.ieu avec Sa création. La malhonnêteté au sein du mariage est une agression de cette unité.

5. Je ne prendrai pas ce qui ne m’appartient pas légitimement.
Traitez honnêtement dans toutes vos affaires. En nous en remettant à D.ieu, nous exprimons notre confiance en Lui comme Donneur de la vie.

6. Je ne causerai aucune souffrance inutile à toute créature vivante.
Au commencement du monde, l’Homme était le jardinier du Jardin d’Eden et devait « le cultiver et le garder ». A l’origine, il était interdit à l’homme d’ôter la vie à un animal. Après le déluge, il lui fut permis de consommer de la viande, avec une condition cependant : ne jamais causer de souffrance inutile à une créature.

7. Je soutiendrai l’établissement de tribunaux honnêtes et justes dans mon pays.
La justice est l’affaire de D.ieu. Nous avons cependant la charge d’adopter des lois nécessaires et de les faire respecter partout où nous le pouvons. En corrigeant les errements d’une société, nous agissons comme partenaires de D.ieu dans la perpétuation du monde.

Puissent les nations transformer leurs épées en socs de charrue. Puisse le loup paître avec l’agneau. Puisse la Terre se remplir de sagesse autant que les eaux recouvrent le fond des océans. Et puisse tout cela arriver très bientôt, de notre vivant, plus tôt que nous ne pouvons l’imaginer.

Extrait d’un discours prononcé devant la 18ème Conférence Internationale pour la Paix, tenue à Munich en automne 1999.
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu.


En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.


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