Machia'h arrive, le saviez-vous?
En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil

jeudi 5 mai 2011

Eclairer son « petit monde » grâce à l’étude de la ‘Hassidout

Roch ‘Hodech 1 Iyar 5771  / Paracha : Emor 

16ème jour de l'Omer

Depuis Rabbi Chimone bar Yo’haï, le dévoilement de la partie profonde de la Torah s’est poursuivi dans les générations ultérieures, jusqu’au AriZal (Rabbi Itshak Louria) qui a déclaré « C’est dorénavant une Mitsva de dévoiler cet enseignement ». Cette révélation fut ensuite prolongée par le Baal Chem Tov et le Maguid de Mézeritch qui ont fondé le mouvement ‘hassidique, suite à quoi l’Admour Hazakène (Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi) a fondé le ‘hassidisme ‘Habad, à la tête duquel se sont succédé les Rabbis de Loubavitch qui ont révélé les profondeurs de la Torah de façon intelligible, (Sagesse-Compréhension-Connaissance étant l’acronyme de חב"ד - ‘Habad), aussi bien dans l’âme humaine que dans le monde entier.

Ceci corrobore l’enseignement de l’Admour Hazakène sur le verset « משכיל לאיתן האזרחי - Maskil d’Eithan l’Ezra’hite  » (Téhilim 89, 1) selon lequel il y a dans l’âme une force intellectuelle (« Maskil ») dont le rôle est de faire luire (« Ezra’hi » de « Zara’h ») l’essence de l’âme (« Eithan ») de façon à illuminer toutes les couches de l’être, liant en cela l’intellect avec le subconscient. Et ceci pénètre ensuite dans le monde entier, comme l’exprime la fin du chapitre « ברוך ה’ לעולם אמן ואמן - Loué soit D-ieu dans le monde, Amen et Amen ». 

Ainsi, par l’étude de la Torah en général et celle de la ‘Hassidout en particulier - et également par le fait de regarder le visage du Rabbi, car « la sagesse de l’homme illumine son visage », ce qui permet une meilleure compréhension de l’étude -, un Juif devient un réceptacle pour le dévoilement divin dans le monde.

Cela commence par le travail sur soi : ne pas se contenter de ne pas être mauvais (רשע), mais chercher à être parfait - un Tsaddik. Et, dans notre génération, chaque Juif peut être un Tsaddik de façon dévoilée (et la plénitude de ce dévoilement se fera lors de la Guéoula).

Ensuite, il faut diffuser les profondeurs de la Torah dans le monde extérieur à soi, en tous lieux, ce qui constitue une préparation adéquate à l’ère messianique lorsque l’occupation exclusive du monde entier sera la recherche de la connaissance de D-ieu.

 Que D-ieu fasse que l’étude de la ‘Hassidout nous permette de recevoir notre Juste Machia’h aujourd’hui même.

Issu d'un discours du Rabbi de Loubavitch – Chabbat Paracha Emor - 20 Iyar 5751 (1991).


En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

mercredi 4 mai 2011

La place des femmes dans notre peuple

30 Nissan 5771 / Paracha : Emor
15ème jour de l'Omer


Quant à moi, quand je revins de Padan, Rachel mourut auprès de moi au pays de Canaan, lorsqu'une kibra de pays (une certaine distance ndt) me séparait encore d'Ephrath ; Je l'inhumai là sur le chemin d'Ephrath qui est Beth-Lé'hem.  ----------Genèse 48, 7--
Ainsi a parlé l'Éternel : Une voix a retenti à Rama, une voix plaintive, d'amers sanglots. C'est Rachel qui pleure ses enfants, qui ne veut pas se laisser consoler de ses fils perdus ! Or, dit l'Éternel, que ta voix cesse de gémir et tes yeux de pleurer, car il y aura une compensation à tes efforts, dit l'Éternel, ils reviendront du pays de l'ennemi. Oui, il y a de l'espoir pour ton avenir, dit l'Éternel : tes enfants rentreront dans leur pays.  --Jérémie 31, 14-16--

Ces textes soulignent la grandeur de Rachel, et à travers eux de la femme juive. Pour autant, quel est le rôle de l'homme comme de la femme dans notre monde d'après la thora ?

L'homme doit rechercher et créer en lui la plénitude spirituelle, il doit donc s'investir dans l'étude de la Torah, dans le « service du coeur » de la prière, dans de nombreux commandements qui lui permettront de trouver D-ieu dans sa relation avec le monde, comme l'enseignent les Proverbes : « Dans toutes tes voies, connais-Le ».

La femme a une tâche plus grande encore : celle de veiller à la prochaine génération. Elle n'a pas besoin de « chercher » D-ieu, Il est devant elle, résidant dans le coeur de chacun de ses enfants. Son abnégation innée et absolue pour leur bien la place au-dessus du combat pour acquérir la matérialité de ce monde à la sainteté. Ainsi, de par son sens du sacrifice de soi, elle est véritablement « selon Sa volonté », à l'image même de la sainteté, de cette sainteté qu'elle s'attache à nourrir et préserver ; cet effacement permet à l'âme juive de briller en elle, bien plus que chez son mari, et, à travers elle, de passer à sa descendance.

Ainsi fut notre mère Rachel, l'archétype de la femme juive. Elle qui accepta de ne pas reposer auprès de Jacob à Hébron pour être enterrée sur le bord de la route, à Beth-Lé'hem, afin de venir en aide à ses enfants lorsqu'ils partiraient en captivité. C'est par son mérite que la promesse divine fut émise : « Tes enfants rentreront dans leur pays ». Nos Sages ont dit : « C'est par le mérite des femmes vertueuses de leur génération que nos ancêtres sont sortis d'Égypte. ». De même « c'est par le mérite des femmes vertueuses de notre génération que viendra le Machia'h » nous enseigne le Rabbi.
Que D. fasse que le mérite tout particulier des femmes vertueuses de notre génération nous permette de recevoir notre juste Machia'h  aujourd'hui même.

 Issu de Discours du Rabbi de Loubavitch - Likoutei Si'hot vol; 30, p. 236, Torat Mena'hem Hitvaadouyot 5752 (1991), vol. 2, p. 184 .

 En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

mardi 3 mai 2011

Les clés de notre libération

29 Nissan 5771  / Paracha : Emor
14ème jour de l'Omer


Il existe deux raisons pour lesquelles la Délivrance messianique est appelée « Guéoula » (« libération ») et non « sauvetage » ou « sortie » (bien que ces termes expriment aussi la notion de délivrance) : 

1. Le mot hébraïque Guéoula - גאולה contient l’intégralité du mot Gola - גולה qui désigne l’exil, ce qui enseigne que l’objet de la Délivrance messianique est d’élever tout ce qui a été accompli en exil en y introduisant la révélation du alef - א, D-ieu qui est le Maître (« Alouf ») de la Création. 

2. La Guéoula est précisément la conséquence directe des efforts menés en temps d’exil (raison pour laquelle la majorité des lettres de Guéoula sont les lettres du mot Gola).

Abordons maintenant d’autres détails dans le terme « Guéoula » qui nous éclairent sur la tâche qui est la nôtre aujourd’hui, à la veille de la Délivrance.
La délivrance d’Égypte, qui constitue le précédent et la source de toutes les délivrances ultérieures, s’illustra par le fait que tous les Juifs, sans exception, sortirent d’Égypte non seulement avec tous leurs biens propres, mais également avec tous les biens de l’Égypte (les ustensiles d’or et d’argent et les vêtements précieux des Égyptiens) qui devinrent leur propriété et furent ainsi « délivrés ». Cela signifie que l’exil lui-même, à savoir l’Égypte, fut « délivré » en accomplissant la destinée pour laquelle il avait été créé : la réalisation de la bénédiction divine à Avraham selon laquelle Israël sortirait d’Égypte avec de grandes richesses.

Une chose étrange est survenue en Égypte : après avoir enduré toutes les plaies, les Égyptiens ont confié de leur plein gré aux Enfants d’Israël leurs ustensiles d’or et d’argent, en quantité supérieure à ce qui leur avait été demandé. Ils ont même forcé les Enfants d’Israël à accepter tous ces biens !
On peut se demander pourquoi les Égyptiens se sont tellement empressés de remettre leurs richesses entre les mains des Israélites. D-ieu avait en effet uniquement ordonné à ceux-ci de demander des biens aux Égyptiens, mais pas que ces derniers dépassent cette demande.

La raison à cela est que la délivrance élève et raffine l’exil. Ainsi, les Égyptiens, dont certains étaient des savants, ont fini par ressentir que D-ieu dirige le monde - que ce soit de façon consciente ou subconsciente - et ont volontairement transmis leurs biens aux Enfants d’Israël.

Il apparaît également que c’est précisément la descente en exil qui a engendré ce gain.
Tel est le déroulement de toutes les délivrances et en particulier de la Délivrance finale : celle-ci élève et raffine la réalité de l’exil d’une part et résulte des efforts effectués au sein de l’exil d’autre part.

Issu d'un discours du Rabbi de Loubavitch – Chabbat Paracha Emor - 20 Iyar 5751 (1991).


En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

lundi 2 mai 2011

Le Machia'h souffre à cause de nous

28 Nissan 5771 / Paracha : Emor
13ème jour de l'Omer


En ce jour du 28 Nissan, date à laquelle le Rabbi déclara en 5751 (1991): «  c'est à vous de faire maintenant tout ce qui est en votre pouvoir, afin que Machia'h vienne immédiatement », penchons nous sur un des noms du Machia'h et sa signification.
Nos Sages demandent : « Quel est le nom du Machia'h ? » et répondent : « le lépreux de la Maison de Rabbi. ». Cela est difficile à comprendre. En effet, Machia'h va initier le processus de la Rédemption et est associé au summum de la vie et de la vitalité. Comment son nom peut-il être lié à la lèpre (Tsaarat) qui est identifiée à la mort et à l'exil ?
Cette difficulté peut être résolue en s'appuyant sur ce qu'énonce le Likoutei Torah. Il explique qui sera la personne atteinte de la lèpre :
Un homme d'une grande stature, d'une totale perfection. Bien que la conduite d'une telle personne soit désirable et qu'il ait tout corrigé, il reste possible que sur la peau qui couvre sa chair demeurent encore des niveaux inférieurs sur lesquels le mal n'a pas été raffiné. Il en résultera des marques physiques sur sa chair, d'une manière qui transcende l'ordre naturel...
Puisque la souillure de la surface de ses vêtements apparaît ne pas avoir été raffinée, [des taches] apparaissent sur sa peau... Bien plus, ces taches ne pourront refléter des niveaux très élevés en étant assimilées à l'impureté, seulement lorsqu'elles auront été désignées comme telles par un Cohen. Ce passage implique qu'il existe des influences spirituelles sublimes qui, à cause du manque de réceptacles appropriés (mis en évidence par « la souillure en surface »), peuvent produire des effets négatifs. Car lorsqu'une énergie puissante est libérée sans être contrôlée, elle peut causer des blessures. C'est la raison de la Tsaarat dont Machia'h est affecté.
Le peuple juif dans son ensemble est comparé à un corps humain. Ceci est vrai de chaque génération, de même qu'à la nation tout entière à travers l'histoire. Tous les Juifs, ceux du passé, du présent et du futur font partie d'un tout organique. Puisque le bien est éternel, alors que le mal n'est qu'éphémère, le niveau spirituel de notre peuple a constamment avancé. Un vaste réservoir de bien s'est rempli au fil des siècles. Le peuple juif, tell qu'il se tient dans yemot àMechi'ha, les temps messianiques, a atteint le niveau de perfection mentionné dans le Likoutei Torah.
Néanmoins, il reste encore des traces de mal « sur la périphérie », car le monde est encore marqué par l'injustice et la violence. Aussi la lumière de la Rédemption ne peut-elle encore être manifeste ; cela se reflète dans les taches de lèpre qui apparaissent sur Machia'h lui-même. Car, comme le dit le Prophète « Il a souffert nos maladies et enduré nos souffrances... atteint de lèpre, frappé par D.ieu et affligé. » Machia'h endure donc la souffrance, non à cause de lui-même, mais pour le peuple juif tout entier.

Que D. fasse qu’en ce 28 Nissan, tous les efforts que nous avons développé afin de faire la volonté du Rabbi, à savoir « se préparer (pleinement) à recevoir le Machia'h », nous donne le mérite de le recevoir dès à présent.

 Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch- Pninei Haguéoula- Chap. Machia'h Tsidkénou.


En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.