Machia'h arrive, le saviez-vous?
En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil

vendredi 25 novembre 2011

Préparer la Délivrance (I)

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah »

28 Mar ‘Hechvan 5772

La foi en la venue du Machia’h telle que le Judaïsme la professe implique de croire que celui-ci puisse venir à tout instant, sans aucune étape préliminaire, sans aucune annonce préalable et sans le moindre signe précurseur. C’est ce que signifie d’attendre sa venue « chaque jour qu’il vienne ». Car s’il était établi que la Délivrance messianique nécessitait certaines étapes préparatoires, le Machia’h ne pourrait pas venir tant que celles-ci ne se seraient pas réalisées. Nous avons en conséquence le devoir de croire qu’il est possible qu’il vienne sans aucun préalable.

Malgré cela, il apparaît clairement que la volonté divine est que le Machia’h vienne au terme d’un processus préparatoire. Non pas que cela constituât une nécessité (car D.ieu peut agir à Sa guise), c’est seulement ce que nous révèle le cours de l’histoire. Cette préparation consiste en ce que l’ère messianique ne soit pas une réalité radicalement nouvelle qui s’impose au monde, mais que celui-ci soit progressivement pénétré de ses idéaux, qu’il s’y conforme petit à petit et qu’il avance dans leur direction.


Un avant-goût

L’étape la plus significative de cette préparation est la révélation de la partie ésotérique de la Torah dans l’enseignement ‘hassidique, appelé la « ‘Hassidout ». L’une des raisons pour lesquelles cette révélation a eu lieu précisément dans les dernières générations (bien que celles-ci n’égalent en rien les générations antérieures) est que cet enseignement constitue un « avant-goût » des « délices » de la Délivrance messianique. L’ère messianique est en effet comparée au Chabbat et la période qui la précède, à la veille du Chabbat. Or c’est une coutume juive ancestrale que de goûter à chacun des plats du Chabbat avant l’entrée du saint jour. De la même manière, la ‘Hassidout fut révélée dans les générations qui précèdent la venue de Machia’h pour nous permettre de « goûter » aux secrets de la Torah avant leur pleine révélation lors de l’ère messianique. 

Car, de fait, qu’est-ce qui caractérisera l’ère messianique ? Il y aura certes l’abondance et la prospérité matérielle pour toute l’humanité, la paix et la délivrance de tous les éléments perturbateurs de l’existence. Mais là n’est pas l’essentiel. Celui-ci réside dans l’accomplissement des prophéties : « Et la gloire de D.ieu se révélera », « La terre sera remplie de la connaissance de D.ieu comme l’eau recouvre les océans »; quand le Machia’h enseignera la Torah a tout le peuple : « Une nouvelle Torah sortira de Moi »; et tous les secrets et toutes les choses cachées se révéleront. L’enseignement des Sages selon lequel « Heureux celui qui vient ici avec son étude en main », prononcé à l’origine au sujet du Jardin d’Éden, est valable également pour l’ère messianique : heureux celui qui connaîtra la Délivrance avec « son étude » – dans la partie profonde de la Torah – « en main ».

Ainsi, non seulement la révélation de la ‘Hassidout est-elle liée avec la Délivrance messianique prochaine, mais l’avènement de celle-ci dépend dans une grande mesure de sa diffusion. Dans une célèbre lettre, le Baal Chem Tov parle de son «l’élévation de l’âme» lors de laquelle il parvint au « palais céleste » du Machia’h, où il demanda à ce dernier : «Maître, quand viendras-tu ?» Ce à quoi le Machia’h répondit : « Lorsque tes sources jailliront à l’extérieur ». Ainsi, la révélation de la partie profonde de la Torah est-elle ce qui est le plus à même d’amener à l’avènement messianique.

Nous nous permettrons de poursuivre ce sujet dans la prochaine « Lettre de Torah ».


Que D… fasse que cette étude nous donne le mérite de recevoir notre juste Machia’h aujourd’hui même.

Issu de Discours du Rabbi de Loubavitch - Likoutei Si’hot vol. 20 p. 173, Paracha Michpatim 5752 (1992) et d’autres sources

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu



En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

mercredi 23 novembre 2011

Un double cadeau

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » !

27 Mar ‘Hechvan 5772


Isaac bénit son fils Jacob en commençant par ces mots :

« ... Et puisse D.ieu te donner de la rosée des cieux et du gras de la terre... »

Le célèbre commentateur Rachi explique l’implication des mots : « ... Et puisse D.ieu te donner » :

« D.ieu te donnera, et Il te donnera encore. »

Mais que manquait-il dans le don initial de D.ieu, pour qu’il doive être amélioré et complété par un deuxième don ? L’homme est fini et limité. Ainsi, même lorsqu’il fait le plus magnifique et généreux des présents à une autre personne, ce présent peut toujours être amélioré et développé en donnant encore plus. En revanche, le « présent » initial du Créateur omnipotent et parfait serait lui-même parfait. Que pourrait ajouter le fait de « donner encore » ?

Une analogie avec l’instruction d’un élève par son maître peut résoudre cette question :

Un maître peut atteindre deux différents niveaux de réussite avec son élève. Il peut réussir à transmettre son savoir à son élève de façon à ce que ce savoir soit complètement absorbé et devienne le propre savoir de l’élève, mais sans toutefois que l’élève soit capable de développer plus avant et de façon créative sa ligne de pensée. Il existe un niveau plus élevé dans lequel le maître guide si bien l’élève que celui-ci développe la capacité d’exercer sa propre créativité sur le sujet, prolongeant et développant le savoir reçu d’une manière toute personnelle.

La Michna rapporte un exemple de ces deux niveaux parmi les élèves de Rabbi Yo’hanan ben Zakaï. L’un des élèves de Rabbi Yo’hanan fut Rabbi Eliézer ben Horkanos et un autre fut Rabbi Eleazar ben Arakh. « Si tous les sages d’Israël (y compris Rabbi Elazar ben Arakh) étaient sur le plateau d’une balance et Rabbi Eliézer ben Horkanos sur l’autre, il ferait pencher la balance de son côté. » dit la Michna. Mais ensuite elle déclare : « Si tous les sages d’Israël, même avec Rabbi Eliézer ben Horkanos, étaient sur le plateau d’une balance et Rabbi Elazar ben Arakh sur l’autre, il ferait pencher la balance de son côté ! »

Rabbi Eliézer ben Horkanos était comme «une citerne cimentée qui ne perd pas une goutte». Sa réception et son absorption de la sagesse étaient supérieures même à celles de Rabbi Elazar ben Arakh. Mais ce dernier était comme « une source jaillissant avec une vigueur grandissante », ce qui indique la capacité de rajouter, de développer et d’innover. Son génie créatif était plus grand que celui de Rabbi Eliézer ben Horkanos.

Le sens de cette « double bénédiction » qu’Isaac donna à Jacob est maintenant clair : non seulement la bénédiction divine elle-même serait entière et parfaite, mais elle aurait également l’effet de rendre Jacob capable de développer et d’élargir lui-même cette bénédiction.


Que D…fasse que notre service de D… au quotidien nous donne le mérite de recevoir notre juste Machia’h dès cet instant.

Issu d’un Discours du Rabbi de Loubavitch - Toldot 5724.

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu




En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

Les Pères Fondateurs

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » !

26 Mar ‘Hechvan 5772

« Et tous les puits qui avaient été creusés ... à l’époque d’Abraham son père furent taris par les Philistins et remplis de terre... »

« Et Isaac recreusa les puits d’eau construits à l’époque d’Abraham son père... Et il les appela par le même nom que leur avait donné son père. »

(Béréchit 26, 15-18) 

Abraham, Isaac et Jacob sont plus que les pères fondateurs de la nation juive : ce sont les pères fondateurs de l’âme juive. Ainsi étudions-nous leurs vies et analysons-nous chacune de leurs paroles et de leurs actions car ce sont là les fondements de notre identité et les assises de notre esprit et de notre caractère.

En Abraham, nous voyons une source intarissable de générosité juive et d’engagement social. En Jacob, nous voyons le prototype de la dévotion d’un Juif à l’étude. « La voix est la voix de Jacob, et les mains sont les mains d’Esaü ».

Mais qui fut Isaac ? Celui de nos Patriarches qui vécut le plus longtemps et celui dont on nous parle le moins. La Torah relate l’épisode de la Akeidah, « le sacrifice d’Isaac », mais le fait en tant qu’histoire d’Abraham, d’épreuve d’Abraham. Et puis vient le long chapitre décrivant tout ce qui est mis en œuvre pour trouver une épouse à Isaac, mais c’est Eliézer, le serviteur d’Abraham, qui est envoyé à ‘Haran et c’est lui qui est décrit comme la personne centrale dans le choix de Rivkah alors que les allées et venues de Isaac à ce moment-là restent inconnues.

Que fait Isaac ? Simplement, il reste sur place. C’est le seul de nos trois Patriarches qui, par commandement divin, ne sort jamais en dehors de la Terre Sainte. Et il creuse des puits.

La Torah consacre un chapitre entier aux activités entreprises par Isaac pour creuser des puits. Il nous est relaté qu’il rouvrit les puits qui avaient été creusés par Abraham et taris par les Philistins après la mort du Patriarche et que lui-même entreprit la construction d’une nouvelle série de puits. Et ensuite, bien qu’il vive encore plus de quatre-vingts ans, rien de plus n’est dit sur sa vie en dehors des bénédictions qu’il donne à ses enfants avant sa mort.

· Lors de sa confrontation avec Lavan au Mont Gilad, Jacob attribue sa persévérance et son succès à ‘Haran au « D.ieu d’Abraham et à la crainte d’Isaac ».

C’est là que réside la clé de l’énigme d’Isaac : Isaac représentait la crainte face à l’amour d’Abraham, la retenue face à son expansivité, l’effacement de soi face à l’affirmation de soi de son père. L’amour d’Abraham pour D.ieu et l’humanité l’emporta dans un voyage de son intériorité vers l’extérieur, sur les routes de la Mésopotamie, l’Egypte et Canaan. Le voyage d’Isaac fut un voyage intérieur, un voyage dans les profondeurs du moi, vers l’essence.

Isaac représente la crainte des Cieux dans le cœur juif : la discipline d’autocensure, son sacrifice silencieux, son humble crainte devant la majesté de son Créateur.

Abraham, lui aussi, creusa des puits, mais les siens furent comblés par les Philistins.

« D.ieu fit l’un en face de l’autre » est un principe fondamental de la création. Chaque vertu a son reflet dans le mal, à chaque force positive s’oppose une force négative correspondante.

L’amour aussi a son rival dans le mal. L’amour, après tout, est une affirmation de soi. C’est l’extension de soi qui permet de donner et d’être lié à l’autre. L’amour corrompu, c’est quand le soi s’exprime non pour donner à l’autre, mais pour prendre. Non pas dans l’amour abrahamique, mais dans la débauche philistine. Non pas dans la bienfaisante compassion, mais dans l’autosatisfaction égoïste.

Tant que vécu Abraham, seul l’amour pur s’écoula de ses puits vertueux. Mais, après sa mort, les Philistins s’approprièrent les fontaines d’amour qu’il avait établi dans le pays. Le mot hébreu pelichtim signifie « ouverts de part en part » ; Un amour pelichtim est désinhibé et indiscipliné. C’est un amour profane dénué du sens et de l’engagement caractérisant l’amour saint d’Abraham.

Ce fut Isaac qui rédima l’héritage d’amour d’Abraham. Lorsqu’ils furent creusés de nouveau par Isaac, les puits d’Abraham devinrent hors d’atteinte de la corruption des Philistins. Car l’amour qui jaillit d’un puits d’abnégation et de crainte de D.ieu est fidèle à sa source et à son objectif.

· Chaque Juif est l’enfant d’Abraham, d'Isaac et de Jacob. Chaque Juif possède leur amour, leur crainte et leur vérité ancrés dans le patrimoine génétique de son âme.

L’Abraham dans le Juif le presse à embrasser le monde. Mais l’amour, pour être véritable, doit être empreint de retenue : le père qui embrasse son fils avec toute la force de son amour va lui faire mal plutôt que de le réconforter. Isaac est la source de la discipline du Juif.

L’issue de ce mariage de l’amour et de la crainte est la vérité : la vérité qui canalise le flux d’amour du Juif dans le don, dans de saintes expressions ; la vérité qui met à profit sa retraite intérieure vers l'abnégation à des fins créatrices et constructives. C’est là l’héritage de Jacob, dans lequel l’amour d’Abraham et la crainte de Isaac s’allient en une vérité invincible.


Que D… fasse que notre Amour, notre Crainte et notre Sincérité dans notre service de D… quotidien nous donne le mérite de recevoir notre juste Machia’h aujourd’hui même.

Issu d’un discours du Rabbi de Loubavitch - Likoutei Si'hot vol. XV pp. 118-121 – Paracha Toldot

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu



En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

mardi 22 novembre 2011

Un héritage de rire L’histoire de l’homme ? Un voyage de Toledot en Toledot...

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » !

25 Mar ‘Hechvan 5772

Avraham nomma le fils... que Sarah lui avait donné, Its’hak (« rire »). Et Sarah dit : « D.ieu m’a fait rire ; tous ceux qui l’entendront riront pour moi. »

                                                       (Beréchit 21, 3-6) 

Alors nos bouches seront remplies de rire et nos langues de chant.

(Tehilim 126, 2) 

La Torah se divise en 54 Parachas (« sections » ou « portions ») dont chacune est étudiée et publiquement lue à la synagogue, une semaine de l’année. Chaque Paracha possède un nom dérivé de ses versets d’ouverture. Mais rien ne détermine quel est le ou les mots choisis pour l’identifier. Pour donner un exemple, les sections commençant par les mots « et Kora’h prit... » et « et Balak vit... » sont respectivement dénommées Kora’h et Balak Mais la section débutant par « et Yaacov sortit... » est appelée Vayétsé (« et il sortit ») et celle qui s’ouvre sur « et Yéhouda s’approcha de lui... » est appelée Vayigach (« et il s’approcha ») et non Yaacov et Yéhouda.

Les Maîtres ‘hassidiques expliquent que le nom de chaque Paracha renferme une leçon qui est liée au thème majeur de la section en tant qu’entité et acquiert une signification éternelle pour chaque génération. Ainsi chaque Paracha reçoit le nom le plus approprié et le plus significatif pour notre vie.

La Paracha de cette semaine : Toledot (« les chroniques » ou « la progéniture ») prend son nom des mots qui l’amorcent : « et voici les chroniques de Its’hak ». Mais il y a cinq semaines, nous avons lu une Paracha qui commençait par « et voici les chroniques de Noa’h » et cette section était intitulée : Noa’h. Bien sûr, le même nom ne pouvait être donné à deux reprises. Mais si le choix de Toledot ne se situait que par rapport au premier mot adéquat dans le verset qui ouvre la Paracha, on aurait dû s’attendre à ce que la section Noa’h soit appelée Toledot et notre section, pour la distinguer, aurait dû être appelée Its’hak. Il est donc évident que quelque chose dans les chroniques de Its’hak en fait une source plus adéquate pour nommer la Paracha Toledot que celle de Noa’h.

Car Toledot n’est pas un simple nom : c’est un mot qui embrasse le cosmos, s’étend tout au long du cours de l’histoire et décrit notre but dans la vie. Après avoir relaté la création du monde par D.ieu en six jours et Sa désignation d’un septième jour de repos, la Torah commence l’histoire de l’homme par les mots : « Voici les Toledot du ciel et de la terre à leur création... ».

Dix-huit livres et trois mille ans plus tard, la Torah conclut le livre de Ruth par les versets suivants :

« Et voici les Toledot de Pérets : Pérets engendra ‘Hetsron, ‘Hetsron engendra Ram, Ram engendra Aminadav, Aminadav engendra Na’chon, Na’chon engendra Salmah, Salmah engendra Boaz, Boaz engendra Oved, Oved engendra Yichaï, et Yichaï engendra David ».

· Le Midrach explique :

Le mot Toledot apparaît partout dans la Torah avec une orthographe déficiente (c’est-à-dire qu’il y manque la lettre Vav), à l’exception de deux occurrences : « voici les chroniques de Pérets » et « voici les chroniques du ciel et de la terre à leur création ». Pourquoi dans les autres cas manque-t-il le Vav ? A cause des six (vav) choses prises à Adam : sa luminosité, sa vie, sa stature, le fruit de la terre, le fruit des arbres et les luminaires... Car bien que le monde eût été créé parfait, cela fut endommagé par le péché d’Adam, et cela ne sera restauré qu’avec la venue de Machia’h, le descendant de Pérets.

L’histoire de l’homme est un voyage de Toledot en Toledot, du monde parfait que D.ieu créa, à la perfection restaurée avec l’ère de Machia’h. Comme le déclare simplement Rachi: « Les Toledot des justes sont leurs bonnes actions ».

· Les accomplissements de l’homme apparaissent sous deux formes : « les chroniques de Noa’h » et « les chroniques de Its’hak ».

Le nom « Noa’h » signifie « tranquillité ». Its’hak signifie « rire » Nombreux sont ceux qui rêvent de tranquillité et dévouent leur vie au but de transformer le chaos et le combat qui définissent notre existence présente en un monde tranquille. En fait, « la Torah fut donnée pour faire la paix dans le monde », pour unir ses forces et ses aspirations divergentes en un miroir harmonieux de la perfection de son Créateur.

Mais l’on peut également arguer que l’existence la plus tranquille n’est pas une existence, que si le but de la création était la tranquillité, ce but aurait été également (ou mieux) atteint en ne créant pas du tout de monde. Il est peu étonnant, dans ces circonstances, que bien peu d’entre nous n’obtiennent de satisfaction durable de la tranquillité. Nous voulons plus de la vie que l’absence de désaccord. Nous voulons la joie, nous voulons le rire dans notre vie.

C’est là le but ultime de la création : faire du monde une source de joie pour D.ieu et pour l’homme.

Ainsi, s’il existe une section de la Torah appelée « Toledot », il s’agit des Toledot de Its’hak plutôt que celles de Noa’h. S’il existe une «chronique» qui porte l’histoire de l’homme et la « progéniture » qui résume les fruits de son labeur, c’est une chronique de joie et une progéniture de rire.

Que D…fasse que notre engagement quotidien dans l’étude de la Torah et l’accomplissement des mitsvots nous donne le mérite de recevoir dans la joie notre juste Machia’h aujourd’hui même.

Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch – Chabbat Paracha Toledot 5744 (1983)

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu





En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

lundi 21 novembre 2011

Essav était un homme très rusé

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » !

24 Mar ‘Hechvan 5772

Its'hak est en admiration devant son fils Essav pour sa précision dans la pratique des mitsvots. Essav est tellement zélé qu'il demande à son père : Comment prélève t-on la dîme sur le sel et sur la paille !? (Rachi 25.27)

Cependant il est difficile de comprendre en quoi une telle question sublime Its'hak !?

Aux yeux d'Its'hak, Essav doit savoir que la dîme se prélève en prenant 1/10eme de la quantité récoltée. Dès lors pourquoi dérange t-il son père pour une question aussi simple !? Désirerait-il passer pour un ignorant notoire ?!

Plus précisément, comment Its'hak peut voir en Essav à travers cette question, un homme zélé pour les mitsvots ? Au contraire son interrogation vient souligner qu'il ne connaît pas les lois de la Thora et qu'il ignore que le sel comme la paille sont dispensés du prélèvement de la dîme ! Dès lors qu'est-ce qui suscite chez Its'hak de l'admiration pour Essav ?

En fait Essav vient demander à son père une question beaucoup plus subtile. Il sait que le sel comme la paille sont dispensés de la dîme lorsque ces deux produits sont issus d'une récolte. Pour autant il « désire prolonger » un comportement ancestral. Son grand-père Avraham avait réalisé un autre prélèvement après avoir amassé un butin issu des combats. Il avait alors donné un 1/10 eme de sa fortune à Chem qui était prêtre (cohen). Cette dîme s'étendait à tous ses biens et ne concernait pas que la récolte.

De plus le dixième de ce patrimoine pouvait être calculé de deux façons. Soit en considérant la valeur brute du produit à l'instant présent, soit en l'estimant fonction de la valeur ajoutée qu'il serait capable d'apporter à un deuxième produit. Prenons le cas du sel et de la paille. Une quantité donnée de sel ou de paille se vend à un prix établi sur le marché. C'est là sa valeur pécuniaire. Prélever la dîme revient à donner 1/10 eme de ce montant estimé.

Cependant sa valeur monétaire peut être établie selon un autre mode de calcul. Le sel donne à un plat une saveur que rien ne sait égaler. Sans cet accompagnement le met serait fade. Dans ce nouveau schéma, de par la valeur ajoutée qu'apporte le sel, il a une valeur pécuniaire supérieure à celui de son coût au kilo par exemple. Le montant de la dîme sera donc beaucoup plus élevé.

Il en de même pour la paille qui permet de réaliser des briques. Considérée sous cet angle elle acquiert dès lors une « autre » valeur pécuniaire!

C'est dans cet esprit qu'Essav vient voir son père. Il désire donner 1/10eme de toute sa fortune comme le fit son grand-père Avraham. Cependant il ne sait pas quel mode de calcul appliquer ! C'est pourquoi il demande à Its'hak de l'aiguiller.

Cette question suscita chez Its'hak du respect pour son fils Essav. Même si ce dernier n'avait pas l'intention de réaliser ce qu'il énonçait, Its'hak vit en lui un homme qui désirait être le  « plus juste » dans le calcul des prélèvements auxquels il s'était astreint. C'est ce que souligne Rachi (25.27) « un homme pointilleux (à comprendre comme précis) dans l'accomplissement des mitsvots ».

   
Que D. fasse que l'intégrité avec laquelle notre peuple a depuis toujours servi le créateur nous donne le mérite de recevoir dès aujourd'hui notre juste Machia'h.

Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch - Paracha Toldot

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu



En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

Its’hak ressemble vraiment à Avraham

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » !

23 Mar ‘Hechvan 5772


D... donna à Its'hak les mêmes traits de visage qu'à son père Avraham. Selon Rachi (25.19) ce miracle venait répondre aux moqueurs de cette génération qui prétendaient qu'Its'hak n'était pas issu de l'union d'Avraham et de Sarah, mais plutôt du passage de Sarah dans le palais d'Avimélè'h. Pour répondre à cet affront, D. créa Its'hak à l'image d'Avraham. Afin que tout un chacun puisse témoigner en le voyant qu'il est le fils de son père Avraham.

Pour autant qu'y a t-il de miraculeux à ce qu'un fils ressemble physiquement à son père ? N'est-ce pas là une loi naturelle qui s'exprime à travers cette ressemblance filiale ?

Un enfant qui ressemble physiquement à son père a les mêmes traits de caractère que lui. Mais cela n'est pas le cas dans notre situation. Avraham était l'expression de la bonté et de l'amour, que ce soit envers autrui ou à l'égard de D. . Its'hak reflétait la sévérité, il servait donc D. dans la crainte.

C'est pourquoi seul un miracle de D. pouvait permettre qu'ils aient la même apparence. Pour autant, cette similitude ne s'arrêtait pas à l'aspect physique. Elle s'étendait aussi aux traits de l'âme d'Avraham que nous retrouvons chez Its'hak. En effet c'est grâce à son père Avraham que la bonté devint une partie intégrante de la personnalité d'Its'hak. Son prénom le révèle, Il est associé au rire et à la joie (Itsh'ak-tsh'ok). Ces deux qualités ne purent se développer chez lui que grâce au fait qu'il était quelqu'un empli de bonté et de générosité. Ce bagage était le patrimoine de son père Avraham.

A l'inverse, la rigueur prit quand à elle place dans le coeur d'Avraham. En effet D. vit en lui un homme qui Le craignait. Ce fut lorsqu'il sut mettre de côté son amour filial, en acceptant de mener son fils Its'hak sur l'autel du sacrifice. Il était prêt à le tuer bien qu'il l'aimait plus que tout au monde. En surmontant cette épreuve, D. put affirmer au monde entier : Non seulement Avraham M'aime mais plus encore il Me craint et respecte mes commandements.

En cela Rachi (25.19) a raison d'affirmer qu'Avraham et Itsh'ak se ressemblaient de façon miraculeuse. Les sentiments d'amour et de crainte habitaient les deux patriarches.

Que D. fasse que notre peuple qui a tout particulièrement été dessiné à l'image de D. puisse connaître dès aujourd'hui la délivrance ultime en grâce à la révélation de notre juste Machia'h.

Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch - Likoutei Sih'ots Vol XX-Sih'a I-Paracha Toldot

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu


En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.