Machia'h arrive, le saviez-vous?
En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil

jeudi 15 décembre 2011

Une libération 'Hassidique (II)

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » !

20 Kislev 5772

Le Arizal, maître fondamental de l'ésotérisme juif nous enseigne que « c'est précisément dans ces dernières générations qu'il est permis et exigé de dévoiler cette sagesse (la partie profonde de la thora à laquelle appartient la 'Hassidout) ». En d'autres termes, le Arizal, qui, au seizième siècle, a jeté les fondements de l'ésotérisme juif dans la forme que nous connaissons, considérait déjà que son enseignement devait en être fait à tous. Or, on sait que dans les premières générations, cet enseignement « a été caché à tous les sages, à l'exception d'une élite, et même pour eux (elle fut enseignée) en secret et non publiquement, comme l'enseigne le Talmud ». Puisque, selon les sages du Talmud, il y a nombre de conditions et de restrictions quant à la manière de dévoiler cette sagesse et que la loi juive a été tranchée par Maïmonide selon cet avis.

Comment expliquer dès lors qu'il a été permis, pour les dernières générations, de «dévoiler cette sagesse» ?

En fait, il faut d'abord remarquer que les conditions et les contraintes que nos sages ont posées comme préalable à l'étude de l'ésotérisme juif ne sont pas intrinsèques à la nature de cette sagesse. Ces interdictions sont liées à la nature de celui qui les aborde et qui doit y être préparé. De ce fait, la majorité des hommes ne pouvant pas comprendre et réellement assimiler ces concepts, leur étude peut provoquer une chute, à l'image du principe de nos Sages selon lequel « si l'on ne mérite pas, la Torah devient pour lui un poison mortel ». Cependant, cette sagesse elle-même fait partie intégrante de la Torah et, par là, constitue, selon les termes du verset « l'héritage de la communauté de Jacob ». Chacun a donc le devoir de l'étudier, du fait de l'obligation d'étudier toute la Torah. Cette idée est d'ailleurs confirmée par le passage suivant traitant des temps messianiques et par lequel Maïmonide conclut son oeuvre maîtresse, Michné Torah :

« Et, à cette époque,...la seule préoccupation du monde entier ne consistera qu'à connaître D.ieu et c'est pourquoi les enfants d'Israël seront de grands sages, connaîtront les choses cachées, et percevront la sagesse de leur créateur de manière adaptée à la force de l'homme comme il est dit "et la terre sera remplie de la connaissance de D.ieu comme les eaux recouvrent les océans"... »

Il est clair ici qu'avec les temps messianiques, l'essentiel de l'étude de la Torah ne portera pas sur la partie législative de la Torah que nous connaissons, mais sur la connaissance du Créateur, ce que Maïmonide désigne par l'expression « les choses cachées », et ceci constituera « la seule préoccupation du monde entier ». On comprend donc bien que les contraintes évoquées plus haut ne s'appliqueront pas. Or, Maïmonide lui-même établit que la loi juive prévoit les conditions citées plus haut pour aborder l'étude des secrets de la Torah et la loi juive ne changera pas avec les temps messianiques.

Il faut donc en déduire que cette interdiction est liée au fait que notre génération, dans sa grande majorité, ne peut pas encore l'aborder. Par contre, avec les temps messianiques, lorsqu'il n'y aura plus, selon les termes de Maïmonide, « ni famine, ni guerre, ni jalousie, ni rivalité » et que chacun sera dans une situation où il pourra méditer profondément et convenablement à ces sujets, alors, « la seule préoccupation du monde entier ne consistera qu'à connaître D.ieu ».

Nous pouvons à présent expliquer comment le Arizal peut affirmer qu'il est à présent «permis et exigé de dévoiler cette sagesse». Cette réponse peut s'appuyer sur deux argumentaires distincts.

Une première explication peut être donnée en se fondant sur un principe énoncé par Maïmonide dans son introduction au « Guide des Egarés ». En effet, il y explique qu'il a décidé d'écrire ce livre, qui contient selon lui « des secrets (de la Torah) », en vertu du principe de nos sages selon lequel « comme c'est le moment d'agir pour D.ieu, on a annulé Ta Torah ». Ce principe, tiré d'un verset des Psaumes, est celui sur lequel Rabbi Yéhouda Hannassi s'est appuyé pour compiler par écrit la Tradition Orale malgré l'interdiction qui en était faite jusque-là par la loi juive.

En d'autres termes, le fait que le peuple juif était à son époque dans la situation d'«égarés» quant à leur foi ancestrale, l'a obligé, malgré les contraintes prévues à priori par la loi juive à ce propos, à dévoiler des secrets de la Torah pour le sauver. De la même manière, la chute spirituelle qu'ont connue les dernières générations ainsi que celle du monde dans son ensemble ont rendu nécessaire et impérieux le dévoilement des profondeurs ésotériques qui, parce qu'elles réveillent les forces profondes et cachées de l'âme juive, l'aident à surmonter les épreuves intérieures et extérieures dues à l'exil, à réveiller l'amour et la crainte de D.ieu, et à Le servir d'un coeur entier



Que D.ieu fasse que l'étude des textes de 'Hassidout que nous réalisons en exil nous donnent le mérite de recevoir le Machia'h dès aujourd'hui.

Le prolongement de ce développement sera exposé dans la prochaine « lettre de thora » sous l'intitulé « Une libération 'Hassidique (III) ».

Issu d'un discours du Rabbi de Loubavitch - Likoutei si'hots vol.XXX - 19 Kislev

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu


En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

Une libération 'Hassidique (I)

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » !

19 Kislev 5772

La tradition 'hassidique rapporte qu'alors qu'il avait été emprisonné à la suite d'une dénonciation calomnieuse, le Baal Hatanya, fondateur du 'hassidisme Habad, 'hassidisme de l'intellect, eut la révélation de ses maîtres, le Maguid de Mézéritch et le Baal Chem Tov. Le Baal Hatanya leur demanda alors la raison d'une telle épreuve et ce qu'on exigeait de lui. Ils lui répondirent qu'une accusation spirituelle était portée dans les cieux contre lui du fait qu'il enseignait les profondeurs de l'ésotérisme 'hassidique de manière excessive et publique. Il leur demanda alors s'il devrait, à sa sortie de prison, arrêter son enseignement. Ils lui répondirent : « Puisque tu as commencé, ne t'arrête pas. Et, au contraire, lorsque tu sortiras de prison, tu l'enseigneras de façon encore plus intensive. »

En d'autres termes, l'emprisonnement du Baal Hatanya qui eut lieu dans ce monde physique est la conséquence de l'accusation spirituelle causée par l'enseignement public qu'il faisait de l'ésotérisme 'hassidique. C'est la raison pour laquelle il se posa la question de savoir s'il devait interrompre cette attitude. A cette interrogation, ses maîtres lui répondirent : «lorsque tu sortiras de prison, tu l'enseigneras de façon encore plus intensive».

A priori, cette histoire demande à être expliquée. En effet, la tradition 'hassidique rapporte aussi qu'une telle accusation était déjà apparue lorsque le Maguid de Mézéritch était à la tête du mouvement 'hassidique. On connaît d'ailleurs les conditions dans lesquelles cette accusation spirituelle vit le jour alors qu'un manuscrit contenant des concepts 'hassidiques d'une grande profondeur fut trouvé dans un lieu qui ne convenait pas à sa sainteté.

On accusa donc dans le ciel le Maguid de Mézéritch de, selon les termes du verset, « jeter les pierres sacrées en pleine rue ». Mais la même tradition 'hassidique rapporte aussi comment le Baal Hatanya annula cette accusation en comparant la situation spirituelle du peuple juif de l'époque à celle du fils d'un roi qui serait tombé gravement malade au point de risquer sa vie. Le seul remède consistait à prendre le plus beau joyau de sa couronne, de le faire piler, de le diluer dans de l'eau et de tenter de lui en faire avaler quelques gouttes. Le roi était prêt à un tel sacrifice, même si les chances de réussir à faire pénétrer ces quelques gouttes dans la bouche du prince étaient infimes du fait de sa faiblesse extrême. Et même si le liquide si précieux devait pour cela se répandre en partie à terre. Ainsi en était-il, pour le Baal Hatanya, du peuple juif. Le seul espoir de remède spirituel résidait dans l'enseignement des secrets de la Torah les plus profonds.

De ce fait, l'accusation spirituelle causée par la diffusion des secrets de la Torah avait déjà été levée à cette époque par le Baal Hatanya en invoquant son caractère indispensable pour sauver le peuple juif d'un danger de mort spirituelle. Et si la génération du Maguid de Mézéritch pouvait être considérée comme étant en danger, A fortiori celle du Baal Hatanya, du fait du principe de « chute des générations », selon lequel chaque génération est moins élevée spirituellement que celle qui la précède.

Quel est donc l'élément qui intervint lors de la direction spirituelle du Baal Hatanya et qui suscita à nouveau cette accusation spirituelle au point qu'il remit en cause son enseignement, et ce, alors que c'est lui-même qui avait annulé cette accusation du temps de son maître le Maguid ?
Nous nous permettrons d’aborder la suite de ce développement dans la Lettre de Torah intitulée Une libération 'Hassidique (I)


Que D.ieu fasse que les préparatifs que nous réalisons afin d'être inscrits pour une douce année pleine de 'hassidout qui débutera ce 19 kislev nous donnent le mérite de recevoir le Machia'h dès aujourd'hui.

Issu d'un discours du Rabbi de Loubavitch - Likoutei si'hots vol.XXX - 19 Kislev

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu


En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

Naissance de la ‘Hassidout ‘Habad

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » !

18 Kislev 5772

Le Maguid de Mézritch était le maître de l'Admour Hazaken. Il fut Rabbi pendant douze ans. Durant toute cette période il oeuvra afin de développer l'ouvrage de son prédécesseur, le Baal chem tov. Il quitta ce monde le 19 kislev 1772. Après son départ, ses élèves ne trouvèrent pas dans leurs rangs un homme aux épaules suffisamment larges pour faire face aux oppositions de plus en plus virulentes de leurs opposants, les « mitnaguedim ».

Le fils du Maguid, comme Rabbi Mena'hem Mendel de Vitebsk, s'efforcèrent de prendre tour à tour la direction du mouvement 'Hassidique, pour autant aucun de ces deux justes ne réussit à donner un nouvel essor à la diffusion du 'Hassidisme en Russie.

Aussi Rabbi Mena'hem de Vitebsk et Rabbi Avraham de Kalisk insistèrent auprès de l'Admour Hazaken afin qu'il accepte de prendre la direction du mouvement. Après maintes hésitations il y consentit. Sous son impulsion la 'Hassidout fut plus largement diffusée en Russie blanche. Elle était maintenant enseignée à travers des développements rationnels et non plus seulement à travers des mots qui touchent les sentiments de l'homme.

Les accusations contre l'oeuvre de l'Admour Hazaken furent multiples dans le ciel comme sur terre. Ses enseignements bousculaient un peu plus les traditions ancestrales de nos frères d'Europe de l'Est. Bons nombres d'entre eux s'interrogèrent sur le bien-fondé du 'Hassidisme et de ses enseignements.

Lorsque l'Admour Hazaken fut emprisonné le 25 Tichri 1798 en tant qu'ennemi de l'état Russe dans la forteresse de Peter Parlov, l'opposition atteignit son paroxysme. Pour autant la libération de l'Admour Hazaken le 19 kislev 1798 fut tout aussi miraculeuse.

Elle révéla au monde entier combien D. était avec lui. Il devint évident aux yeux de chacun des enfants d'israël que le 'Hassidisme était l'émanation de la thora.

Cette date est donc très importante. Elle est le début de la nouvelle année 'Hassidique et le point de départ de toutes les bonnes décisions.

Aussi en ce jour de 19 Kislev souhaitons-nous mutuellement 'Hag Saméa'h. Que nous soyons tous inscrits et scellés pour une bonne et douce année. Emplie d'étude de 'Hassidout et de vie 'Hassidique. Que cette nouvelle année soit bénie par la venue dès aujourd'hui de notre juste Machia'h. 'Hag Saméa'h


Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch- Hiné Yamims Bahims Vol I 

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu


En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

mercredi 14 décembre 2011

Comment Joseph conserva sa sérénité

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » !

17 Kislev 5772

Le Baal Chem Tov lança une révolution populaire à travers toute l’Europe entière, appelée le ‘Hassidisme. Au cœur de la philosophie ‘hassidique, il plaça la doctrine de la hachga’hah pratit, la Providence Divine, la croyance que D.ieu contrôle réellement la réalité et dirige chaque détail de notre vie. Il eut de nombreux détracteurs. Peut-être craignaient-ils que cette croyance pousse les gens à se dérober à leurs responsabilités et à devenir passifs ? Mais le Baal Chem Tov enseigna qu’une véritable compréhension de la hachga’hah pratit pouse à être proactif et non passif.

Comment est-ce possible ? L’analyse du récit biblique de l’histoire de Joseph est édifiante à ce propos.

La description que la Torah donne de Joseph ne laisse aucun doute sur le fait que sa foi en la Divine Providence était totale. Lorsqu’il révèle sa véritable identité à ses frères, il les aide à se libérer de leur culpabilité paralysante en partageant avec eux son point de vue sur l’épisode de sa vente :

« Mais maintenant, ne soyez pas tristes et ne soyez pas troublés de m’avoir vendu ici, car c’était pour préserver la vie que D.ieu m’a envoyé devant vous. Car déjà deux années de famine [sont passées] au sein du pays et [pendant] encore cinq ans, il n’y aura ni labour ni récolte. Ainsi D.ieu m’a-t-Il envoyé avant vous pour vous préparer une ressource dans le pays et pour [la] préserver pour vous pour une grande délivrance. »

Certes, ses frères s’étaient emparés de lui, un précieux enfant de l’illustre famille de Jacob, et l’avaient réduit à une pièce de viande destinée à être vendue au plus offrant au marché. Mais il n’était pas en colère contre eux, car il ne les considérait pas responsables de son humiliation. Dans son esprit, c’était D.ieu, et seulement D.ieu, qui dirigeait sa destinée.

La fortune de Joseph en Égypte alla de mal en pis. Au début, il fut vendu à Potiphar, un dignitaire égyptien, chez lequel il réussit fort bien, mais il fut alors arrêté. Il avait été faussement accusé par la femme de Potiphar qui se vengeait ainsi du fait qu’il avait repoussé ses avances. Joseph demeura incarcéré pendant des années.

Pendant tout ce temps, Joseph resta fidèle à sa croyance que D.ieu conduisait le cours de sa vie et qu’il y avait du sens derrière tout ce chaos.

Et puis, un jour, Joseph remarqua que deux de ses codétenus étaient complètement abattus. Le maître-échanson et le maître-boulanger de Pharaon avaient été emprisonnés pour quelques forfaits culinaires. Leur souffrance émut Joseph, et il s’adressa à eux : «Pourquoi vos visages sont-ils si sombres, aujourd’hui ?»

« Nous avons fait un rêve, répondirent-ils, et il n’y a personne pour l'interpréter. »

Joseph interpréta avec précision leurs rêves. Deux ans plus tard, le maître-échanson recommanda Joseph à Pharaon lorsque celui-ci fit également des rêves perturbants. Joseph interpréta brillamment les rêves de Pharaon, et vous connaissez la suite de l’histoire. Il devint le vice-roi du Pharaon et sauva l’Égypte et toute sa famille de la famine.

Mais revenons à sa question première, qui engendra toute la suite des événements : « Pourquoi vos visages sont-ils si sombres, aujourd’hui ? »

Si Joseph s’était senti démuni et courroucé, comme l’auraient été la plupart des gens dans sa situation, il aurait été incapable de réagir à la douleur de qui que soit, mis à part la sienne. Une personne en colère ne remarque pas que d’autres personnes souffrent. Et pourquoi Joseph aurait-il dû aider les employés d’un gouvernement qui l’avait injustement emprisonné ?

Mais Joseph n’était pas en colère, ni envers le gouvernement, ni envers la femme de Potiphar, ni envers ses frères. Et c’est ainsi qu’il garda sa sérénité même en prison.

Et ainsi Joseph était sensible à la souffrance d’autrui et put donc accomplir ce petit geste de bonté et gentillesse. Il était loin de se douter que cela allait changer le monde.

La conviction que D.ieu est ici même, et dirige tout ce qui arrive, est comme une ostéopathie spirituelle : elle permet de déplacer notre conscience de la frustration vers la curiosité. La réponse instinctive – «Ceci est injuste ; cela n’aurait pas dû m’arriver !!» –devient : «Ceci est une opportunité. Pourquoi, autrement, cela m’arriverait-il ?»

Notre rôle est de chercher les opportunités de changer la donne. Et parfois, une petite fenêtre d’opportunité fait entrer un monde entier de vent frais.

Ceci rappelle la réponse du Rabbi à un reporter de CNN qui était venu à la fameuse «distribution de dollars» que le Rabbi faisait chaque dimanche au quartier général du mouvement Loubavitch. Lorsque son tour arriva et qu’il fut devant le Rabbi, il demanda: «Quel message adressez-vous au monde ?»

Le Rabbi répondit : « Machia’h est prêt à venir maintenant. Nous devons seulement faire quelque chose de plus dans le domaine de la bonté et de la gentillesse. »


Que D… fasse que nous sachions saisir toutes les opportunités qui se présentent à nous afin de recevoir notre juste Machia’h aujourd’hui même.

Basé sur un discours du Rabbi de Loubavitch prononcé le Chabbat parachat Mikets 5734.

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu


En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

lundi 12 décembre 2011

Ruben et Judah, Suffit-il d'être capable ?

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » !

16 Kislev 5772

Dans les bénédictions qu’il donna à ses enfants avant de quitter ce monde, Jacob assigna à chacun d’eux une tâche particulière dans la formation du Peuple Juif. Les douze fils de Jacob devinrent les douze tribus d’Israël dont toutes les vocations individuelles réalisent la mission d’Israël.

A Judah (Yéhoudah), le quatrième fils de Jacob fut confié le rôle de souverain et dirigeant, dans les mots mêmes de Jacob : “le sceptre ne quittera pas Judah, pas plus que la plume du législateur ne quittera ses descendants ; devant lui les nations se soumettront jusqu’à la venue de Chiloh”. Depuis le Roi David, tous les dirigeants légitimes du Peuple Juif : les rois, les nessiim (les princes), les exilarques, et ce jusqu’à Machia’h, ont appartenu et appartiendront à la tribu de Judah.

Par le droit, la souveraineté aurait dû appartenir à Ruben, le fils aîné de Jacob. Mais Ruben avait péché contre son père, perdant de ce fait son droit qui fut alors transféré à Judah. Pourquoi Judah ? Nos Sages identifient deux qualités qui lui valurent la position suprême en Israël :

a) Quand les autres fils de Jacob complotèrent pour tuer Joseph, Judah sauva sa vie: «Quel bienfait tirerons-nous en tuant notre frère et en couvrant son sang? » argua Judah, «vendons-le aux Ismaélites et ne lui faisons pas de mal de nos propres mains, car il est notre frère, de notre chair. » Les autres acceptèrent et Joseph fut sorti du puits infesté de serpents dans lequel il avait été jeté. Puis il fut vendu comme esclave.

b) Judah reconnut publiquement sa culpabilité dans l’épisode avec Tamar, la sauvant ainsi de la mort ainsi que les deux fils qui allaient lui naître.

Il semblerait toutefois que Ruben ne fut pas moins vertueux que Judah. En fait en relation à ces deux domaines, les actes de Ruben furent plus grands et ses intentions plus pures.

En ce qui concerne le complot pour tuer Joseph, ce fut Ruben qui sauva le premier la vie de Joseph en suggérant à ses frères qu’au lieu de le tuer, il était préférable de le jeter dans le puits. Comme l’atteste la Torah, il agit ainsi “pour le sauver de leurs mains et le rendre à leur père” (Ruben ignorait que le puits était rempli de serpents et de scorpions). La Torah témoigne également que Ruben n’était pas présent lorsque Joseph fut vendu et relate son choc lorsqu’il ne le retrouva pas dans le puits alors qu’il était revenu l’en sortir, et ses reproches à l’encontre de ses frères pour l’acte qu’ils venaient de commettre.

Judah, quant à lui, ne fit que suggérer une façon plus profitable de se débarrasser de Joseph (la Torah n’évoque pas d’intentions cachées de sa part) et fut responsable de la vente de Joseph comme esclave. En fait plus loin, nous voyons les autres frères accuser Judah “C’est toi qui nous as dit de le vendre. Si tu nous avais dit de le ramener [à la maison] nous t’aurions écouté” (Rachi Genèse 38, 1).

En ce qui concerne la pénitence publique de Judah, là encore il avait été surpassé par Ruben. Ruben admit également qu’il avait péché et s’en repentit. Mais alors que Judah se trouvait devant le choix d’admettre sa responsabilité ou de causer la disparition de trois vies innocentes, dans le cas de Ruben, il ne devait affronter aucun dilemme semblable. Plus encore, sa pénitence ne s’interrompit pas avec la reconnaissance unique de sa culpabilité, mais continua à consumer son être tout entier pendant de nombreuses années. En fait, la raison pour laquelle Ruben n’était pas présent lors de la vente de son frère Joseph, neuf années après son méfait contre son père, était qu’“il était occupé par son habit de sac [revêtu par pénitence] et par son jeûne”.

Le Rabbi de Loubavitch explique qu’en ce qui concerne les qualités personnelles, Ruben dépassait, en effet, Judah, à la fois dans la pureté de ses intentions à l’égard de Joseph, et dans l’intensité de sa repentance sur ses manquements.

Mais Judah fut celui qui dans les faits sauva Joseph, alors que Ruben sans le vouloir l’avait mis en danger mortel. Dans le même esprit, la repentance de Judah sauva trois vies alors que les remords de Ruben n’aidèrent personne ; en fait s’il n’avait pas été préoccupé par son deuil et son jeûne, il aurait pu empêcher que Joseph soit vendu en esclavage.

En fait, Ruben garda ses droits de fils aîné de Jacob pour tout ce qui le concernait en tant qu’individu. Mais il perdit son rôle de chef en négligeant les préalables essentiels pour cette fonction. Pensant que dans l’instant Joseph était en sécurité, il se précipita pour s’occuper de ses propres prières et de sa pénitence, oubliant que se soucier de son prochain doit toujours prendre la priorité sur ses propres aspirations, quelque pieuses qu’elles soient.

Alors que Ruben pria et jeûna, Judah agit. Judah gagna la fonction de chef d’Israël en reconnaissant que lorsque l’autre est dans le besoin, a besoin de nous, nous devons mettre de côté nos considérations et nos préoccupations personnelles et nous impliquer. Même si nos motivations manquent de perfection, il est des situations où l’on ne peut se permettre d’attendre.


Que D… que notre attitude et nos propos au quotidien nous donnent le mérite de recevoir notre juste Machia’h en cet instant. 

Issu d’un Discours du Rabbi de Loubavitch- Paracha Vayéchev

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu


En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

dimanche 11 décembre 2011

Nous sommes prêts

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » !

15 Kislev 5772

Avec l’entrée du Chabbat, nous récitons le cantique « Le’ha dodi likrat kalla…- Va mon bien-aimé au devant de ta fiancée… ». Ce chant invite D… le fiancé, à aller à la rencontre de sa futur épouse, le peuple juif. Même si au fil des générations l’ultime rencontre n’a pu se faire, rien ne la contredit aujourd’hui.


Pour autant qu’est ce qui a pu empêcher un si grand mariage durant toutes ces années?

Peut-être qu’aux yeux de son bien-aimé la fiancée avait des « défauts »? Même si cette hypothèse était envisageable, rien de tout cela n’est aujourd’hui d’actualité. Les efforts que le peuple juif a réalisé durant toutes ces années d’exil l’ont lavé de toute imperfection. Il est telle cette fiancée, chez lequel son bien- aimé ne découvre que des qualités.

Le mariage entre D…. et les enfants d’Israël - les temps messianiques- ne peut donc être retardé !

Parce ce que cette union est imminente, le prophète Yéchayahou affirme: « Ainsi déclare l’Eternel : Gardez la loi et faites la justice, car Ma délivrance est proche ». « Faites la justice » est à comprendre comme, faites un commandement positif de plus. « Gardez la loi » comme, ne transgressez plus un interdit Cet ultime effort peut permettre au monde entier de basculer vers la fin du verset « Ma délivrance est… » effective, et non plus seulement « proche ».

C’est dans ce même esprit que nous devons nous pencher sur les textes qui exposent dans le détail les temps messianiques. Ils nous permettent de nous imprégner de cette période à venir. Ils nous offrent non seulement la possibilité de précipiter cette étape, mais plus encore, ils nous permettent de les vivre dès à présent.

Pour toutes ces raisons, « vivre avec son temps » prend aujourd’hui un nouveau sens. Celui de prendre le temps de découvrir une époque pleine de bonheur qui nous guette. Cet enrichissement doit nous ravir jusqu’à pouvoir déjà faire de cette perception notre quotidien, durant ces derniers instants d’exil !


Que D… fasse que tous les efforts que nous avons développé afin de faire la volonté du Rabbi, à savoir « se préparer (pleinement) à recevoir le Machia’h », nous donne le mérite de le recevoir dès à présent.

Issu d’un Discours du Rabbi de Loubavitch- Pninei Haguéoula- Chap. Annonce et Préparation

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu




En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.