Machia'h arrive, le saviez-vous?
En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil

jeudi 20 novembre 2014


Sur les épaules des géants

Pourquoi notre génération?

par Menahem Brod

Dans la perspective historique du Judaïsme, on trouve l’idée d’un affaiblissement progressif des générations : il y eut la génération des Patriarches, d’une extrême hauteur spirituelle ; celle qui sortit d’Égypte et reçut la Torah, certes moins élevée, mais néanmoins qualifiée de « génération de connaissance » ; il y eut ensuite la période des Prophètes qui s’acheva peu avant la destruction du Temple. Ce fut ensuite le temps desTannaïm, les Sages de la Michna, dont l’autorité juridique dépasse celle desAmoraïm, les Sages du Talmud, qui leur succédèrent. Il y eut ensuite lesGuéonim, recteurs des grandes académies talmudiques de Babylone, puis les décisionnaires médiévaux que l’on appelle les Richonim (« Premiers »), suivis des A’haronim (« Derniers »), jusqu’aux A’haronei haa’haronim (« Derniers parmi les Derniers »), chaque génération étant perçue comme inférieure à la précédente. De ce principe, il ressort que notre génération, dite du « Talon du Machia’h », est la plus basse de l’histoire.
Et cependant, c’est précisément cette génération orpheline qui est appelée à accueillir le Machia’h et à connaître les immenses bienfaits matériels et spirituels de l’ère messianique. Les Prophètes n’en ont pas mérité l’avènement, ni les Tannaïm, ni les Amoraïm, ni les Richonim et les A’haronim, ni toutes les illustres générations qui nous ont précédés et c’est nous, malgré notre insignifiance en comparaison à eux, qui allons le mériter. À ce sujet, le Talmud s’interroge : « une telle génération en est-elle digne ? »

Sur les épaules des géants

Plusieurs réponses ont été données à cette question :
1. Le nain sur les épaules du géant :
La situation est comparable au cas d’un nain juché sur les épaules d’un géant : il s’agit certes d’un nain, mais sa position lui confère une hauteur de vue qui lui permet de voir plus loin encore que le géant lui-même. Ainsi en est-il de notre génération : il s’agit d’une génération humble et pauvre, mais du fait qu’elle vient à la suite des géants spirituels qui l’ont précédé, elle est l’héritière de leur Torah et de leurs accomplissements, et c’est donc grâce à leurs forces qu’elle peut s’élever à un degré supérieur au leur.1
2. Le bien accumulé :
À mesure que les générations se succèdent, le bien accompli dans le monde s’accumule de manière considérable. C’est en effet la différence fondamentale entre le bien et le mal : le mal ne constitue pas une existence objective, et dès lors que le pécheur a reçu son châtiment, il ne reste pas de trace du mal ; le bien, en revanche, est éternel et s’accumule ainsi de génération en génération. Il en ressort que c’est précisément aujourd’hui que se trouve dans le monde la plus grande mesure de bien : le bien accumulé par tous ceux qui nous ont précédés.2
3. Il ne reste que les tâches simples :
Chaque génération s’est vue attribuer une mission particulière dans le plan divin. Les premières générations reçurent des tâches ardues et complexes, et furent ainsi dotées de forces colossales pour les mener à bien. Ils furent donc en mesure de révéler une immense mesure de sainteté dans le monde et mener ainsi à bien l’essentiel du combat contre l’obscurité de l’exil. Ainsi, après ce travail considérable, il ne reste que de « petites choses » à réaliser, des tâches « simples » (analogues à celle de débarrasser un chantier des détritus qui l’encombre une fois la construction achevée). Pour ce faire, il n’est pas besoin de géants de l’esprit ; des gens simples comme nous suffisent. Lorsque notre faible génération aura achevé le travail, le Machia’h viendra, non par notre mérite, mais par celui des puissantes générations qui nous ont précédés.3

Une génération de don de soi

Une autre approche considère à l’inverse que notre génération est dotée d’une qualité qui la rend supérieure aux précédentes : nous vivons en effet une période dans laquelle les esprits se sont atrophiés et la grandeur d’âme s’est raréfiée. Une époque obscure sur le plan spirituel, dans laquelle nous n’avons plus les repères que pouvaient constituer pour les générations passées les grands hommes qui vivaient alors, tandis que nous sommes confrontés à de si nombreuses perturbations concernant l’observance de la Torah et des Mitsvot, au premier rang desquelles la nécessité constante de « ne pas se laisser abattre par les moqueurs ».4 Et malgré ces difficultés, les Juifs observent avec abnégation la Torah et les Mitsvot ! Une telle génération mérite assurément de recevoir le Machia’h.5
Sur le verset « Or, cet homme, Moïse, était fort humble, plus qu'aucun homme qui fût sur la terre »6 il est expliqué dans l’enseignement ‘hassidique7 que pour l’essentiel, Moïse se sentait humble vis-à-vis de notre génération, la génération du « Talon du Machia’h ». Lorsque Moïse vit prophétiquement que celle-ci connaîtrait de si terribles malheurs matériels et spirituels et aurait à affronter tellement d’opposition et d’obscurité et, malgré cela, persévèrerait envers et contre tout dans son attachement à la Torah et aux Mitsvot, il fut pénétré d’un sentiment d’humilité devant elle. Paradoxalement, c’est précisément l’affaiblissement des générations qui est à l’origine de la qualité particulière de la nôtre.
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu.


En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.


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Les bénédictions volées
Les Maîtres 'hassidiques

L’histoire des bénédictions volées est souvent comprise comme une lutte entre les deux frères pour l’héritage d’Abraham et d’Isaac, dans laquelle Isaac choisit à tort Ésaü comme héritier légitime et où Rebecca, connaissant la vraie nature de son fils aîné, élabore un plan pour que Jacob se trouve au chevet d’Isaac au moment décisif.
Pourtant, une lecture plus attentive du récit de la Torah indique qu’Isaac était parfaitement conscient de la différence entre ses deux enfants. Jacob s’est presque trahi quand, lorsque son père l’interrogea sur la façon dont il avait réussi à trouver du gibier aussi rapidement, il répondit : « L’Éternel ton D.ieu a amené la chose à moi. » Isaac savait qu’Ésaü ne parlait pas de cette façon et il soupçonna immédiatement que le fils qui se tenait devant lui était Jacob plutôt qu’Ésaü.
De fait, lorsque nous parvenons à la fin du récit, il apparaît assez clairement qu’Isaac n’a jamais eu l’intention de léguer l’héritage spirituel d’Abraham – la promesse divine de faire de sa postérité une grande nation et de leur donner la Terre Sainte en héritage éternel – à Ésaü.
Quand Ésaü découvre que Jacob a reçu les bénédictions, il supplie Isaac : « Bénis-moi aussi, mon père ! » « Mais j’en ai fait ton maître, explique Isaac. Je lui ai donné [les bénédictions] du blé et du vin. Que puis-je à présent faire pour toi, mon fils ? » « N’as-tu donc qu’une seule bénédiction, mon père ? sanglote Ésaü. Bénis-moi, moi aussi, mon père ! » Finalement, Isaac bénit Ésaü que « De la graisse de la terre sera ta demeure, et de la rosée du ciel au-dessus » (la graisse de la terre et la rosée du ciel ayant eux-mêmes déjà été concédées à Jacob), et lui promet que si les descendants de Jacob fautent et deviennent indignes de leurs bénédictions, ils perdront leur domination sur les descendants d’Ésaü dans les affaires matérielles. C’est le mieux qu’il pouvait faire pour son fils aîné bien-aimé.
Mais dans le chapitre suivant, nous lisons comment Isaac appelle Jacob auprès de lui... et le bénit. « Puisse D.ieu Tout-Puissant te bénir, dit Isaac, te rendre fécond et te multiplier, et tu deviendras une nation nombreuse. Et puisse-t-Il t’accorder la bénédiction d’Abraham, à toi et à ta postérité, afin que tu possèdes le pays de votre résidence, que D.ieu a donné à Abraham. » – des bénédictions qui n’avaient pas été incluses dans celles données à l’un ou l’autre de ses fils.
Ainsi, Isaac n’a jamais eu l’intention de faire d’Ésaü le père du peuple d’Israël. Il n’a jamais songé à lui léguer la Terre Sainte et ne l’a jamais considéré comme l’héritier de « la bénédiction d’Abraham ». Il y avait à la base deux bénédictions distinctes en Isaac (Ésaü semble avoir pressenti cela quand il s’écria : « N’as-tu donc qu’une seule bénédiction, mon père ? »), destinées à ses deux fils : Jacob devait recevoir l’héritage spirituel d’Abraham, tandis qu’Ésaü devait recevoir les bénédictions du monde matériel.
Isaac souhaitait que s’établisse un partenariat entre ses deux fils : Jacob l’érudit, détaché des choses de ce monde, se consacrerait à la quête spirituelle, tandis qu’Ésaü mettrait sa ruse et sa maîtrise des choses matérielles au service du développement constructif du monde, en soutien des saintes activités de Jacob et en harmonie avec elles.
Rebecca n’était pas d’accord : les deux mondes devaient être donnés à Jacob. Il ne peut pas y avoir « deux domaines », car le monde matériel ne doit pas être confié aux matérialistes. Seul celui qui est ancré dans la sagesse divine peut savoir comment faire bon usage du monde de D.ieu. Seul celui qui possède une vision spirituelle et un système de valeurs sera en mesure de maîtriser la réalité physique plutôt que d’être maîtrisé par elle.
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu.


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mercredi 19 novembre 2014


La Délivrance messianique: processus graduel ou révélation subite?
par Menahem Brod

Lorsque l’on se penche sur le thème de la Délivrance messianique tel qu’il est exposé dans les différentes sources de la tradition juive, on peut être de prime abord décontenancé par l’abondance de contradictions entre les différentes descriptions qui en sont faites.
Certains textes, par exemple, disent que la Délivrance sera le fait d’une révélation aussi soudaine que puissante, qui modifiera instantanément toute notre réalité.1D’autres sources, en revanche, décrivent l’avènement messianique comme un processus lent et prolongé, suscitant des doutes et des questionnements.2 Il est dit en un endroit que le Temple descendra du ciel sur Jérusalem, et ailleurs il est annoncé que c’est le Machia’h – un être humain – qui le construira, etc.
Toutefois, toutes ces apparentes contradictions se résolvent3 à la lumière d’un principe explicité dans le Talmud. Il est en effet écrit dans Isaïe (60, 22) :
« ...Moi l'Éternel, en son temps, Je la hâterai (la Délivrance). »
Ce que le Talmud4 explique ainsi :
Si le peuple juif est méritant, alors « Je la hâterai » ; s’il n’est pas méritant, elle se fera « en son temps »... S’il le peuple juif est méritant, le Machia’h viendra « au sein des nuages du ciel »5 ; s’il n’est pas méritant, il viendra « humble et monté sur un âne ».6
Ce qui signifie que la Délivrance peut se faire de deux manières radicalement différentes :
a. Dans le cas où nous sommes « méritants », non seulement intervient-elle avant son échéance ultime, mais son déroulement lui-même s’effectue comme une révélation surnaturelle subite, le Temple descend du ciel, etc.
b. Dans le scénario où nous n’aurions pas eu ce mérite, la Délivrance se fera « en son temps », au moment fixé par D.ieu, son déroulement sera habillé dans les voies de la nature et la construction du Temple (ou tout du moins le début de sa construction) sera une œuvre humaine.7

La délivrance « aujourd’hui »

La distinction entre ces deux scénarios est la clé qui permet de comprendre l’ensemble du sujet de la Délivrance messianique. Car, au-delà du fait que cela nous permet de comprendre une multitude de versets des Prophètes et de paroles de nos Sages qui semblent se contredire les uns les autres, c’est ce qui nous permet aussi de ne pas dévier de la foi juive en la matière.
En effet, un Juif qui étudie les sources talmudiques présentant la Délivrance comme un processus naturel, ainsi que les lois de Maïmonide qui décrivent la venue de Machia’h comme une succession d’étapes (« il amènera le peuple à servir D.ieu », « il livrera les guerres de D.ieu », « il vaincra », « il construira le Temple » puis « rassemblera les exilés »), pourrait avoir du mal à croire que la Délivrance puisse être immédiate, aujourd’hui, en cet instant même. L’idée d’une Rédemption messianique instantanée pourrait lui apparaître comme relevant du conte de fées.
D’un autre côté, celui qui se focaliserait exclusivement sur les sources annonçant une Délivrance soudaine et surnaturelle, avec un Temple qui descend du ciel, pourrait refuser de reconnaître le Machia’h si son avènement n’était pas d’emblée accompagné d’une grande révélation divine.
La foi en la venue du Machia’h attendue d’un Juif est précisément celle qui associe ces deux optiques : croire d’une part que la Délivrance puisse intervenir à chaque instant, bien que le Prophète Élie ne se soit pas encore manifesté,8que les différentes étapes préliminaires n’aient pas encore été accomplies et que les signes annonciateurs de l’imminence de la Délivrance n’aient pas encore été constatés, car elle peut arriver « sur les nuages du ciel » (ce que Rachi explique comme signifiant « rapidement »)., dans une grande révélation divine, correspondant aux mots « Je la hâterai ». Et, tout à la fois, il faut savoir que la Délivrance peut faire l’objet d’un processus long et complexe – « en son temps » – dans lequel certains signes devront d’abord apparaître, d’une manière exprimée par le verset : « humble et monté sur un âne » (Rachi : « tel un pauvre qui avance avec lenteur sur son âne »).

Naturel et surnaturel

La ‘Hassidout9 explique toutefois que chacun de ces deux scénarios possède une qualité propre. Si celle de la Délivrance soudaine et miraculeuse ne nécessite pas d’explication, il faut en revanche comprendre celle d’une Délivrance messianique dont le déroulement suit le cours des voies naturelles.  C’est en effet uniquement de cette manière que le monde parvient au plus grand raffinement et à la plus grande pureté spirituelle. La raison en est que, lorsque la tâche du peuple juif en exil est menée à son terme, le monde, dans ses paramètres existants, devient lui-même apte à recevoir la Délivrance.
Le Rabbi de Loubavitch explique qu’il est possible qu’il y ait l’association de la Délivrance « en son temps » et de celle au sujet de laquelle D.ieu dit « Je la hâterai ». C’est-à-dire que, lors de la période même de la Délivrance « en son temps », au cours de ce processus graduel, D.ieu peut « la hâter » et déclencher des événements surnaturels. Dès lors, le fait que l’on constate de nos jours de nombreux signes annonciateurs de la Délivrance – nous indiquant que nous sommes bien à la fin des temps, dans la période où la Délivrance finira par s’accomplir, sans que nous sachions quand exactement – ne signifie pas que celle-ci se fera nécessairement au terme d’un processus naturel qui se prolongera encore longtemps. Au sein même de ce processus peut apparaître une grande révélation divine, qui donnera lieu à la Délivrance aujourd’hui même.10

NOTES
1.Par exemple le verset (Malakhi 3,1) : “Soudain, il entrera dans son sanctuaire, le Maître dont vous souhaitez la venue”, commenté ainsi par le Metsoudat David : “Il s’agit du roi Machia’h que tous attendent et dont tous espèrent la venue.”
2.Comme l’enseignement des sages selon lequel la Délivrance se fera petit à petit, comme l’aubre (Talmud de Jérusalem Berakhot 1:1 ; Yoma 3:2 et dans d’autres endroits.
3.Voir le commentaire du Or Ha’haïm sur Bamidbar 24,17 : “Si la Délivrance se fera par le mérite d’Israël, se sera alors quelque chose d’extraordinaire, le Rédempteur d’Israël se révélera du ciel par un prodige, comme il est écrit dans le Zohar. En revanche, si elle est le fait de l’échéance, dans le cas où Israël ne l’aura pas mérité, elle sera différente, et à ce sujet il est dit ‘pauvre et monté sur un âne’.”
4.Sanhédrine 98a.
5.Daniel 7,13 : “Je regardai encore dans la vision nocturne, et voilà qu'au sein des nuages du cielsurvint quelqu'un qui ressemblait à un fils de l'homme; il arriva jusqu'à l'ancien des jours, et on le mit en sa présence.”
6.Zacharie 9,9 : “Réjouis-toi fort, fille de Sion, jubile, fille de Jérusalem! Voici que ton roi vient à toi juste et victorieux, humble et monté sur un âne, sur le petit de l'ânesse.”
7.Likoutei Si’hot vol. 18 p. 418 ; vol. 27 p. 204.
8.Likoutei Si’hot vol. 8 p. 323, note 43.
9.Chaarei Orah de l’Admour HaEmtsaï p. 86-87.
10.Voir notamment dans le Sefer HaSi’hot 5750, vol. 2 p. 651, où le Rabbi explique que le fait que la Délivrance doive se faire selon un ordre préétabli, de même que l’enseignement des Sages selon lequel elle se fera “petit à petit”, n’empêche nullement qu’elle se produise en un temps beaucoup plus court : “Même lorsque le début et l’aboutissement de la Délivrance sont très proches dans le temps, celle-ci peut s’opérer ‘petit à petit’, c’est-à-dire étape par étape, au sein même de la Délivrance.”

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu.


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La ressemblance

« Isaac, le fils d’Avraham ; Avraham engendra Isaac » Pléonasme ?

Adapté des enseignements du Rabbi de Loubavitch par Yanki Tauber


Il y a bien longtemps vivait un homme qui était l'incarnation de l’amour. Il aimait D.ieu et toutes Ses créatures. Sa maison était ouverte à tous les voyageurs, son cœur à tous les nécessiteux. C’est de cet homme dont l’attribut divin d’amour dit : “tant qu’il était là, je n’avais rien à faire, car il faisait mon travail à ma place.”1
Cet homme avait deux fils. L’aîné était affectueux, sensuel et extraverti. Le second fils, cependant, était plus introverti : un homme silencieux et réservé, doué d’une auto discipline qui tendait vers la rigidité. La différence entre eux s’accentua quand ils se marièrent et eurent des enfants : le fils aîné engendra un clan célèbre pour sa nature passionnée et son hospitalité démonstrative, alors que le second fils eut lui-même un fils qui prit de lui une sévérité poussée à l’extrême, devenant un guerrier sans cœur et un meurtrier de sang-froid. Le fils aîné est le fils de son père, disait-on. Le deuxième fils semblait avoir acquis sa nature ailleurs.
On n’avait pas su distinguer entre la similitude et la ressemblance.

Les cyniques de l’époque

La Parachah Toledot (Genèse 23-26) qui relate la vie et la progéniture d’Isaac commence par ces mots : « voici la descendance d’Isaac, le fils d’Avraham ; Avraham engendra Isaac ».
Mais Isaac ayant été identifié comme le fils d’Avraham, pourquoi le verset répète-t-il qu’Avraham engendra Isaac ? Rachi2 explique :
Les cyniques de la génération disaient que Sarah était devenue enceinte d’Avimélèkh puisqu’elle n’avait pu réussir à concevoir pendant toutes ces années passées avec Avraham. Que fit D.ieu ? Il fit en sorte qu’Isaac ressemble à Avraham, afin que tous puissent attester qu’Avraham avait engendré Isaac. C’est là le sens du verset : Isaac (est certainement) le fils d’Avraham (puisqu’il y a la preuve que) Avraham a engendré Isaac.
L’explication de Rachi présente plusieurs points étonnants :
a) La Torah établit clairement qu’Avimélèkh ne toucha pas Sarah. Pourquoi devrions-nous être concernés par ce que les cyniques de cette époque pouvaient dire ?
b) Par ailleurs, si la Torah, pour quelque raison que ce soit, trouve nécessaire de faire allusion à cette preuve, n’aurait-elle pas dû le faire lors du récit de la naissance d’Isaac ? Pourquoi attendre le récit de son mariage et la naissance de ses enfants, plusieurs décennies plus tard ?
c) Cela présuppose que la ressemblance entre Avraham et Isaac est un événement extraordinaire orchestré par D.ieu pour attester de la paternité d’Isaac (Que fit D.ieu ? Il forma l’apparence d’Isaac...) Mais n’est-il pas tout à fait naturel qu’un fils ressemble à son père ?

Les trois éléments patriarcaux

Nous Sages nous disent que les trois Pères de la nation juive, Avraham, Isaac et Jacob incarnent les trois attribut de ‘Hessed (amour, bienveillance),Guevourah (sévérité, rigueur) et Tiférèt (harmonie et vérité). Le ‘Hessedd’Avraham était illustré par son amour prodigieux pour D.ieu, son activisme en faveur des condamnés et son effort d'éclairer ses prochains tout au long de sa vie. La Guevourah d’Isaac s’exprimait dans sa grande crainte de D.ieu, et sa parfaite autodiscipline. L’attribut de Jacob, Tiférèt, était son aptitude à l’harmonie et à la vérité : sa capacité à intégrer les différentes qualités de son âme en un tout harmonieux. Dans Jacob, les aspirations au ‘Hessed et à laGuevourah se réunissaient dans un caractère qui embrassait tout et supportait tout ; un caractère empreint de la cohérence et de la détermination qui caractérisent la vérité. C’est pourquoi Jacob put persévérer et prospérer dans la grande diversité de conditions qu’il devait rencontrer dans sa vie, incluant ses années en Terre Sainte sous la tutelle des grands érudits de son temps, son emploi au service du fourbe Lavan, sa confrontation avec Essav et son séjour dans l’Égypte dépravée.
De nos trois Patriarches, nous avons hérité ces trois composantes du caractère juif. D’Avraham nous tenons notre philanthropie légendaire et notre conscience sociale. A Isaac nous devons notre yirat chamayim (crainte de D.ieu) innée et notre retenue morale. Jacob imprègne nos âmes du don de la vérité : notre engagement à l’étude et la connaissance de la Torah, la  force ultime qui harmonise les différentes tendances de l’âme et de la création et qui est le secret de notre persévérance à travers les convulsions de l’histoire.
Comme le démontre l’exemple de Jacob, ’Hessed et Guevourah ne s’excluent pas mutuellement. Bien au contraire, appliqués correctement, chacun de ces sentiments complète et renforce l’autre. En fait, un ‘Hessed qui ne serait pas restreint par la Guevourah et une Guevourah qui ne serait pas tempérée par le‘Hessed seraient contraire à leurs propres desseins.
Pour donner un exemple : un père qui serre son enfant dans ses bras constitue expressément un acte de ‘Hessed ; mais s’il venait à serrer son enfant avec une force proportionnelle à l’intensité de son amour, il l’écraserait fatalement – à D.ieu ne plaise. Ainsi, pour que son acte de ‘Hessed soit véritablement une marque d’amour, il lui faut le contrôler par la retenue de la Guevourah. La même chose s’applique à tout amour : il faut une base de respect mutuel, de pudeur et de retenue dans les relations, faute de quoi l'amour risque de se désintégrer en un pseudo-amour intéressé et aliénant qui est tout sauf le rapprochement des individus.
Par le même biais, l’application de la justice est un comportement classique deGuevourah, dont le but est d’établir une société civilisée. Mais un code légal et pénal qui n’est pas temporisé par de la compassion écrasera la société qu’il entend préserver. Ou bien, pour citer encore un exemple de Guevourah, la soumission à l’autorité est cruciale dans le fonctionnement de n’importe quelle institution collective, que ce soit une armée, une usine ou une classe ; mais un soldat, un ouvrier ou un étudiant seraient intimidés au point d’en devenir incompétents si leurs supérieurs n’entretenaient pas avec eux une certaine relation d’affinité et de compassion.
C’est la raison pour laquelle l’harmonie et la vérité sont les deux facettes deTiférèt. Un amour sans réserve n’est pas supérieur à un amour retenu, pas plus qu’une justice sans concession ne l’est par rapport à une justice mitigée de compassion. Bien au contraire quelque chose est plus vrai et durable quand ses contraires sont dépassés et unis pour valider ses propres principes et desseins.

Écrit sur le visage

C’est là que réside le sens profond de la spéculation des cyniques de cette génération quant à la paternité d’Isaac.
Ichmaël, le fils d’Avraham enfanté par la servante égyptienne de Sarah, Hagar, leur paraissait être le véritable fils d’Avraham : gai, extraverti et généreux, il était apparemment fait du même moule qu’Avraham ; en fait, il possédait encore plus de passion que son père. Par contre, l’introverti et stoïque Isaac semblait difficilement être le fils de son père.
Et puis Isaac se maria et engendra des fils jumeaux. Le plus jeune, Jacob, était un homme doux, studieux, en qui l’on pouvait discerner à la fois la réserve de son père et la bonté de son grand-père. Mais Essav, l’aîné, était un produit absolu de la sévérité de son père, tout comme Ichmaël avait hérité et poussé à leur extrême les passions de son père. La disparité entre père et fils semblait dès lors encore plus flagrante : le véritable héritier d’Avraham en ‘Hessed était Ichmaël alors que la Guevourah d’Isaac, plus tard amplifiée par Essav, représentait une nouvelle tendance anti-abrahamique, parmi ses descendants.
La vérité est tout autre. La débauche d’Ichmaël était une corruption et non une amplification de l’amour d’Avraham, tout comme la cruauté d’Essav était une perversion de l’introversion de son père. Le seul et véritable héritier d’Avraham était Isaac, car bien que ce dernier fût émotionnellement différent voire contraire à son père,  ils étaient tous deux engagés à utiliser leurs caractères respectifs au service de leur Créateur et de leur mission ici-bas plutôt qu’à la satisfaction de leurs pulsions personnelles. En fait ce n’est que par Isaac qu’Avraham pouvait évoluer en Jacob, la synthèse parfaite de l’amour et de la crainte, de la dissémination et de la retenue, de la passion et de l’engagement.
Et c’est de cette vérité que D.ieu attesta quand Il fit le visage d’Isaac identique à celui d’Avraham. Ce fut un phénomène surnaturel, car la ressemblance d’Isaac à Avraham n’était pas extérieure – extérieurement ils étaient bien différents – mais elle dépassait leur caractère et leur tempérament, tenant à l’essence même de leur volonté et de leur âme. Néanmoins, D.ieu désirait que leurapparence reflète cette similitude quintessencielle et la Torah nous le relate pour en faire une leçon éternelle : en tant qu’enfants d’Avraham, Isaac et Jacob, nous avons, nous aussi, en nous la force d’unir nos caractères aussi différents soient-ils à leur but commun et intrinsèque et d'exprimer ce consensus quant à notre finalité sur le « visage » de notre vie, c'est-à-dire dans notre comportement le plus extérieur.

NOTES
1.Sefer HaBahir, cité dans le Pardès, porte 22, ch. 4
2.Rabbi Chlomo Yits'haki, 1040-1105, auteur des commentaires de la Torah les plus fondamentaux


Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu.


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mardi 18 novembre 2014



Les souffrances du Machia’h
par Menahem Brod


Lorsque Rabbi Yehochoua ben Lévi interrogea le prophète Élie sur la façon dont il pourrait identifier le Machia’h, la réponse fut que le Machia’h se trouvait « parmi des pauvres, affligés de maladies ».1 Plus loin dans le débat,2 le Talmud considère l’éventualité que l’un des personnages de leur génération soit le Machia’h et évoque le nom de « Rabbénou HaKadoche » (« Notre saint Rabbi », qui était la façon dont on appelait Rabbi Yéhouda HaNassi). Pourquoi Rabbi Yéhouda HaNassi incarnait-il aux yeux des Sages de sa génération le parfait candidat à la fonction de Machia’h ? Dans son commentaire sur le Talmud, Rachi explique qu’il remplissait pour cela deux critères primordiaux : « Il souffre de maladies et c’est un ‘hassid accompli. » Ici encore, le Machia’h apparaît comme un homme accablé de douleurs et de maladies, dans la phase qui précède sa révélation.
Dans le Livre d’Isaïe, un chapitre entier3 est consacré à ce thème. Il s’ouvre par le verset : « Qui a ajouté foi à l’annonce qui nous a été faite ? Et à qui s’est révélé le bras de D.ieu ? » et décrit « un homme de douleurs et connaissant des maladies »4 qui sera au départ moqué et méprisé pour finalement se révéler être au-dessus de tous. Il y est dit :
« Et pourtant, ce sont nos maladies dont il était chargé, nos souffrances qu’il portait, alors que nous, nous le prenions pour un malheureux atteint, frappé par D.ieu, humilié. Et c’est pour nos péchés qu’il a été meurtri, par nos iniquités qu’il a été écrasé ; le châtiment, gage de notre salut, pesait sur lui, et c’est sa blessure qui nous a valu la guérison. Nous étions tous comme des brebis errantes, chacun se dirigeant de son côté, et D.ieu a fait retomber sur lui notre faute à tous. »5
De nombreux commentateurs6 pensent que ce texte est une description du peuple juif, qui a souffert et connu l’humiliation pendant son exil et qui finira par être élevé au-dessus des nations lors de la Délivrance. D’autres commentateurs,7 toutefois, enseignent que ces versets font référence au Machia’h.

Il prend sur lui avec amour

Il est dit dans le Midrache8 : « Les souffrances ont été divisées en trois parties : l’une fut prise par les Pères du monde,9 la seconde par la “génération de l’apostasie”,10 la troisième par le roi Machia’h. » De même, dans le Livre des Psaumes, le roi David se lamente à plusieurs reprises sur les souffrances et la peine du Machia’h. Sur le verset « Il sentira la crainte de D.ieu »,11 les Sages du Talmud ont commenté12 : « Cela enseigne que D.ieu le chargera de mitsvot et de souffrances comme [un animal est attelé à] une meule. »13 La question qui se pose est : pourquoi le Machia’h doit-il tellement souffrir ?
L’une des réponses apportées à cette question est que les souffrances du Machia’h font expiation des fautes de sa génération et permettent à chaque Juif de mériter la délivrance. Il prend sur lui nos fautes, comme il est dit : « Et pourtant ce sont nos maladies dont il était chargé, nos souffrances qu’il portait... Et c’est pour nos péchés qu’il a été meurtri, par nos iniquités qu’il a été écrasé. »14 Le Zohar15 explique que les souffrances du Machia’h sauvent Israël du jugement divin. Le Ramban16 déclare que « cette blessure qui le fait souffrir et le démange nous guérira, car D.ieu nous pardonnera en son mérite et nous serons guéris de nos péchés et des fautes de nos pères. »
Le Alshikh17 ajoute à cela que le Machia’h prend sur lui ces souffrances avec amour : « Car lui-même souhaite les endurer... Et nous autres pensions qu’il ne le ferait pas de lui-même, mais qu’il serait frappé par D.ieu. »  Mais lorsque le moment viendra qu’il se dévoile dans toute sa splendeur, tous verront alors et comprendront « combien grande était sa capacité d’endurer des souffrances pour sa génération ».

Ajouter de la force au Machia’h

Le Maharal18 explique que les souffrances du Machia’h sont d’une telle intensité, car, du fait qu’il mettra un terme à l’existence du mal, celui-ci s’oppose à lui de toutes ses forces : « Le monde naturel s’oppose au Machia’h et il n’y a pas de fin à ses souffrances... Jusqu’aux temps futurs, lorsqu’il y aura un monde nouveau, le monde sera séparé [du mal] et il ne connaîtra plus aucune opposition et il ne souffrira plus. »
Cependant, cela ne doit pas prêter à penser qu’il a été décrété à l’avance que le Machia’h doive souffrir. Dans la mesure où les souffrances du Machia’h découlent des fautes de sa génération, lorsque les Juifs abondent en mérites, ils diminuent d’autant les souffrances du Machia’h et rapprochent sa révélation.
Le Alshikh souligne que les Enfants d’Israël « rajoutent de la force à leur Machia’h ». Il s’appuie en cela sur le verset : « La justice (tsédek) sera la ceinture de ses reins, et la foi l’écharpe de ses flancs »19 et explique qu’à travers la charité (tsédaka) et la foi en le Machia’h, le peuple juif renforce le Machia’h : « Car par la justice qu’accomplira le peuple, il renforcera son roi », et par la foi « en la qualité et la grandeur du Machia’h », il amènera « un accroissement de la force de son mérite » (et le Alshikh met en garde « de ne pas être, à D.ieu ne plaise, de ceux qui diminuent sa force, perdant ainsi l’immense bienfait qu’il vous prodiguera. »)
Ainsi, au final, s’accomplira pour le Machia’h la promesse « Il vivra de longs jours et la volonté de D.ieu prospèrera dans sa main »20, comme le dit le Ramban : « car il mènera à bien la délivrance souhaitée par D.ieu béni soit-Il. »
NOTES
1.Sanhédrine 98a. Lire Le Machia’h à la porte de Rome.
2.Fin de 98b.
3.Isaïe, chap. 53.
4.Verset 3.
5.Versets 4 à 6.
6.Rachi, par exemple.
7.Le Talmud, par exemple, dans l’exemple cité, considère que le verset “Et pourtant ce sont nos maladies dont il était chargé” parle du Machia’h. De même, le Ramban, dans son commentaire sur le passage “Mon serviteur sera élevé”, attribue ces mêmes versets à la description du Machia’h. Don Its’hak Abrabanel, dans Yechouot Méchi’ho (2:2), explique que : “À de nombreuses reprises, les Prophètes et les Sages ont parlé du peuple en évoquant le Machia’h et ont parlé du Machia’h en évoquant le peuple... Comme l’on enseigné nos Sages : la génération est le dirigeant, et le dirigeant est la génération.”
8.Midrache Tehilim paracha 16,4.
9.Les Patriarches, Abraham, Isaac et Jacob.
10.Doro chel chmad”, désigne la période qui suivit les décrets de l’empereur Hadrien interdisant la religion juive après la défaite de Bar Kokhba, le massacre des Juifs et la destruction de Jérusalem.
11.Isaïe 11,3.
12.Talmud, Sanhédrine 93b.
13.En hébreu, “Il sentira” se lit “vahari’ho”, que nos Sages rapprochent de “ré’haïm”, une meule.
14.Ibid 53,4-5.
15.Zohar II 212b : “S’il [Machia’h] n’allégeait pas le fardeau d’Israël en le prenant sur lui, nul homme ne pourrait soutenir les souffrances méritées par Israël pour leurs transgressions de la Torah.”
16.Sur son commentaire du verset : “Mon serviteur sera élevé”.
17.Dans son commentaire sur ce chapitre d’Isaïe.
18.Netsa’h Israël, chap. 32 et 34.
19.Isaïe 11,5.
20.Isaïe 53,10.

PAR MENAHEM BROD
Le Rav Menahem Brod est le porte-parole du mouvement de la Jeunesse Loubavitch en Israël et le rédacteur en chef de l'hebdomadaire "Si'hat Hachavoua".
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu.


En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.


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