Machia'h arrive, le saviez-vous?
En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil

mercredi 8 octobre 2014


Les "Ouchpizine"

Nos invités de Souccot

Adapté des enseignements du Rabbi de Loubavitch

Nous appelons nos fêtes : « les fêtes de réjouissance, les saints jours et moments de joie ». Une personne heureuse veut naturellement partager sa joie avec les autres. On peut, seul, ressentir une satisfaction intérieure, mais une célébration exubérante ne peut être vécue qu’en compagnie. Comme expression de notre bonheur, nos Sages mettent l’accent sur l’importance de partager la joie des fêtes en conviant des invités à nos repas festifs. La Mitsva est particulièrement importante à Souccot, « le moment de notre réjouissance ».
Le Zohar nous enseigne que nos invités de Souccot incluent non seulement ceux qui partagent nos repas de fête, mais également des invités venus des royaumes spirituels. À Souccot, nous sommes rejoints par sept Ouchpizine (« invités honorés ») : Abraham, Isaac, Jacob, Moïse, Aaron, Joseph et le Roi David.
De plus, le Rabbi précédent nous a enseigné que nos Souccot sont également visitées par des Ouchpizine ‘hassidiques. En fait, il avait l’habitude de pointer des endroits particuliers dans sa Souccah et de dire : « Ici est assis le Baal Chem Tov, là le Maguid de Mézéritch, là Rabbi Chnéour Zalman, là Rabbi Dov Ber, là le Tséma’h Tsédèk, là le Rabbi Maharach  et là le Rabbi Rachab. »
Bien que ces visiteurs viennent ensemble dans nos Souccot, chaque jour de la fête, l’influence de l’un d’entre eux est particulièrement dominante l’un des jours et ses qualités nous enseignent des leçons à appliquer dans notre service de D.ieu.

Les invités du premier jour :
Avraham Avinou et le Baal Chem Tov

Les Ouchpizine du premier jour, le Patriarche Abraham et le Baal Chem Tovpartagent certaines caractéristiques. Chacun d’entre eux a initié une nouvelle étape dans la relation entre l’homme et D.ieu. Abraham fut le fondateur de la foi juive et le Baal Chem Tov du mouvement ‘hassidique. Bien plus, à la fois Abraham et le Baal Chem Tov voyagèrent de lieu en lieu pour révéler au monde la présence de D.ieu.   
À propos du verset « Et il appela (vayikra) le nom de D.ieu, le D.ieu Eternel », nos Sages commentent : « Ne lis pas vayikra (“et il appela”) mais vayakri (“et il fit en sorte que les autres appellent”), car Abraham faisait en sorte que tous les voyageurs (qu’il rencontrait) invoquent le nom de D.ieu. »
Comme notre patriarche Abraham, le Baal Chem Tov allait vers les gens simples. Il les interrogeait sur leur santé, leur travail et d’autres préoccupations matérielles de leur vie pour obtenir d’eux une réponse reconnaissante : « Baroukh Hachem(que D.ieu soit béni !) » Ainsi démontrait-il que la Divinité fait partie des dimensions les plus profanes de notre existence.

Les invités du second jour :
Yits’hak Avinou et le Maguid de Mézéritch

 La caractéristique partagée par ces deux Ouchpizine est évoquée dans le verset : « N’abandonne pas ton lieu ». Contrairement aux autres Patriarches, Isaac ne quitta jamais la Terre d’Israël. De même, à l’opposé des autres Rabbis qui voyagèrent de lieu en lieu, le Maguid, une fois qu’il prit la tête du mouvement ‘hassidique, ne quitta jamais Mézéritch.     
L’essence de chaque individu est son étincelle divine. C’est là et en aucun autre lieu géographique que se situe la vraie place de chacun et c’est ce qui définit son être. Le Patriarche Isaac et le Maguid de Mézéritch nous enseignèrent que l’on doit concentrer ses efforts pour pénétrer cette essence et la faire jaillir à la surface au lieu de chercher à grandir des influences extérieures. C’est pourquoi la Torah nous décrit-elle Isaac en train de creuser des puits, cherchant les sources d’eaux vives et les faisant jaillir à l’extérieur.
Se préoccuper de sa propre place ne diminue pas la signification de celle des autres. La pensée ‘hassidique explique que la révélation d’une lumière puissante illumine des lieux même plongés dans la plus profonde obscurité. Ainsi la lumière du Temple se diffusait de par le monde et avait de telles répercussions que des gens vivant dans des contrées très éloignées, comme la reine de Saba, furent attirés vers Jérusalem.

Les invités du troisième jour :
Yaakov Avinou et Rabbi Chnéour Zalman

Les Ouchpizine du troisième jour sont particulièrement associés à l’étude de la Torah. La Torah décrit Jacob comme « un homme simple, résidant dans les tentes » ce que nos Sages comprennent comme une référence aux « tentes de Chem et de Ever », les maisons d’étude de l’époque.
Le lien de Rabbi Chnéour Zalman à l’étude de la Torah est sous-entendu dans son nom, Chnéour, qui peut se lire comme chné or (deux lumières), en allusion à la lumière du niglé (la dimension révélée de la Torah) et celle de pnimiout haTorah (la dimension ésotérique et mystique de la Torah). Ces deux modes d’illumination spirituelle jaillissent des deux œuvres classiques du Rabbi Chnéour Zalman : son Choul’hane Aroukh (Code de loi) et le Tanya (œuvre maîtresse du 'Hassidisme 'Habad).
Chacun a sa part dans la Torah et ce lien doit s’exprimer dans notre conduite quotidienne. C’est pourquoi nos Sages nous enseignent : « L’exemple d’Hillel oblige le pauvre et (l’exemple de) Rabbi Elazar ben ‘Harsom oblige le riche (à étudier la Torah). » Bien qu’Hillel fût un homme pauvre qui travaillait dur pour sa subsistance, il étudiait la Torah avec diligence, alors que Rabbi Elazar ben ‘Harsom, qui était extrêmement riche, ne laissa pas ses préoccupations professionnelles le divertir de son étude de la Torah. Quel que soit son statut financier, chacun a à la fois le potentiel et la responsabilité de se dévouer à l’étude de la Torah.
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu.


En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.


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mardi 7 octobre 2014

Soukkot: le Yom Kippour du corps
par Baruch Epstein

Le corps et l’âme forment un drôle de couple. Ils ont des programmes totalement incompatibles, ne sont prêts à aucun compromis et sont forcés de se supporter l’un l’autre. Même lorsqu’ils recherchent le divin, ils ne peuvent pas coopérer : l’âme fuit tout ce qui est terrestre tandis que le corps se bat pour révéler la sainteté inhérente au monde ; chacun s’efforce d’atteindre l’unité avec D.ieu à sa manière.
Pourtant, malgré ou peut-être à cause de leurs différences, le corps et l’âme apprennent l’un de l’autre, et finissent par atteindre une certaine harmonie et même à se lier d’amitié.
Le pauvre corps est trimbalé comme un garçon de neuf ans accompagnant sa mère dans une virée de shopping.
Considérez Yom Kippour. L’âme adore ce jour et le corps, naturellement, le déteste. L’âme peut s’y livrer à toutes ses activités préférées, libre de toutes les contraintes liées au corps. Elle bénéficie d’une journée entière d’introspection, de prière et de communion avec D.ieu. Pas de temps perdu à manger, à boire ou à être sociable. Le pauvre corps est trimbalé comme un garçon de neuf ans accompagnant sa mère dans une virée de shopping.
Et pourtant, le corps traverse cette journée et la trouve même souvent agréable. Le repas par lequel on casse le jeûne de Yom Kippour est l’occasion de bavardages sur la façon dont celui-ci fut facile : « Je n’ai même pas eu faim », « Aucun problème », « Fastoche ». Mais, bien que le corps puisse avoir apprécié cette journée, il devient un peu envieux. « Puis-je avoir une journée comme celle-ci, demande-t-il, dans laquelle je pourrais m’adonner à mon type à moi de relation avec D.ieu ? »
Et c’est là qu’intervient Souccot
La mitsva de la soukkah est principalement axée ​​le corps. Elle consiste à s’asseoir dans la soukkah, à manger dans la soukkah, à boire dans la soukkah, à flâner dans la soukkah. À l’instar de l’expérience que connaît l’âme à Yom Kippour, le corps reçoit son propre style d’immersion totale dans la divinité.
Et c’est maintenant l’âme qui est réduite au rôle d’accompagnatrice. Bien sûr, l’étude et la prière (qui sont des activités de l’âme) sont encouragées dans lasoukkah, tout comme chanter et dormir pendant le sermon du rabbin sont encouragés à Yom Kippour (je plaisante), mais le thème du jour est l’activité du corps.
Souccot est ce que l’âme donne au corps après que le corps ait donné Yom Kippour à l’âme.
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu.


En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.


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lundi 6 octobre 2014


Que s’est-il passé à Soukkot?
par Naftali Silberberg


Plus que toute autre chose, nous recherchons le bonheur dans la vie. La « jeunesse éternelle », c’est bien, mais que vaut-elle si elle n’est pas accompagnée de bonheur ? Pourtant, quelle que soit l’ampleur de ce que nous accomplissons dans la vie, que ce soit matériellement ou spirituellement, le bonheur semble demeurer insaisissable pour beaucoup d’entre nous. Il semble y avoir toujoursencore une chose qu’il nous faille accomplir avant de pouvoir être vraiment heureux. En vérité, cependant, tenter d’atteindre le bonheur à travers des réalisations ou des succès personnels s’apparente à vouloir atteindre la richesse en fréquentant des casinos : on est toujours « tellement proche » de gagner le jackpot ! Examinons la nature de la fête de Soukkot, et nous résoudrons ainsi le mystère du bonheur.
Tenter d’atteindre le bonheur à travers des réalisations personnelles est comme essayer de devenir riche en fréquentant des casinos
De prime abord, la fête de Soukkot présente un aspect assez étrange. Toutes les autres fêtes du calendrier juif commémorent un événement ayant eu lieu à une date en particulier. Pourtant, rien ne s’est passé le 15 Tichri qui aurait pu expliquer l’instauration d’une fête en ce jour. Toutes les autres fêtes célèbrent un événement majeur qui a sauvé le peuple juif d’un grave danger (comme à Pessa’h, à Hanoukka ou à Pourim) ou qui a changé le cours de l’histoire juive (comme le pardon que D.ieu accorda aux Israélites à Yom Kippour ou le don de la Torah à Chavouot), alors que Soukkot ne célèbre qu’un miracle relativement « mineur », celui des nuées de gloire qui entouraient miraculeusement les Juifs pendant leurs quarante années dans le désert. Au cours de cette même période, les Juifs furent aussi les bénéficiaires de deux autres miracles, celui de la manne et celui de l’eau produite par le rocher, le « puits de Myriam ». Pourtant, bien que ces deux miracles aient sans doute été bien plus importants que celui des Nuées de Gloire (en effet, les Juifs n’auraient pas pu survivre sans eau ni nourriture, alors qu’ils pouvaient certainement dresser des tentes pour se protéger des éléments), ils n’ont pas donné lieu à des fêtes.
De plus, Soukkot n’est pas « une fête parmi les autres ». Elle est la plus joyeuse des Trois Fêtes bibliquement prescrites. Dans les prières des fêtes, chacune de celles-ci est désignée par un « titre » qui la décrit : Pessa’h est la « Saison de notre libération », Chavouot est la « Saison du Don de notre Torah », mais Soukkot est simplement décrite comme la « Saison de notre réjouissance » ! En effet, le Talmud affirme que « celui qui n’a pas connu la Fête du Puisage de l’Eau » (qui se tenait dans le Saint Temple les nuits de Soukkot) n’a pas vu de joie dans sa vie ! » Aujourd’hui encore, il est de coutume de se réunir les soirs de Soukkot pour chanter, danser, dire « le’haim ! » et être joyeux (il y a sans doute une célébration dans votre région). Mais pourquoi ? Quelle est la raison de l’immense joie de cette fête ?
Paradoxalement, le secret de Soukkot semble être son absence de grand miracle. Tous les miracles (ou toutes les réalisations personnelles) sont limités d’une manière ou d’une autre, ce qui entraîne que la joie qui en résulte est également limitée. La joie est limitée par la portée du miracle ou de l’accomplissement, et lorsque les effets du miracle ou de l’accomplissement se dissipent, la joie devient une chose du passé. En outre, il est un dicton de la Michna qui dit : « Celui qui possède cent désire deux cents, et celui qui possède deux cents aspire à quatre cents. » Comment ressentir un bonheur absolu suite à une certaine réussite quand on sait qu’il y a toujours tellement plus à accomplir ?
Par exemple : à Pessa’h, nous célébrons notre liberté. Certes, nous fûmes libérés, mais tant d’entre nous sont toujours horriblement asservis, à nos emplois, à la pression de nos pairs et (par-dessus tout) à nos pulsions et nos caprices. À Chavouot, nous avons reçu ​​la Torah, mais avons-nous profité pleinement de ce magnifique don de D.ieu ?
Le secret de Soukkot semble être son absence de grand miracle
Le vrai bonheur vient de ce que chaque Juif possède intrinsèquement : une relation personnelle avec D.ieu. Cette relation découle de l’âme divine que chaque Juif possède et qui, il faut l’espérer, s’est révélée à Roch Hachana et à Yom Kippour. La conscience que, quel que puisse être l’état spirituel d’un Juif, cette relation est toujours là (car après tout, un fils ou une fille continue d’être un fils ou une fille, même si il ou elle ne se conforme pas exactement aux souhaits de ses parents), déclenche une joie incroyable. Quoi qu’il arrive, vous êtes connecté à D.ieu, et vous être vraiment important pour Lui !
Ainsi, à Soukkot, nous quittons la sécurité et le confort de nos foyers, en reconnaissant que le vrai bonheur ne vient pas de nos maisons joliment décorées, de notre mobilier design ou de n’importe lequel de nos biens ou de nos accomplissements. Nous sortons dans la Soukka, que le Zohar nomme « l’Ombrage de la Foi », et nous nous concentrons sur notre bien le plus précieux : notre âme divine et notre relation spéciale avec D.ieu.
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu.


En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.


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