Machia'h arrive, le saviez-vous?
En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil

jeudi 8 octobre 2015


COMMENT METTRE LES TEFILINES

Mettez les téfilines tous les jours dès l'âge de 13 ans (sauf le Chabbat et les fêtes)

La Torah décrit les téfilines comme un signe. En les portant, l'homme, le jeune homme, témoignent de leur engagement juif.
Les téfilines sont placées sur le bras, du coté du cœur, et sur la tête. Ainsi se voit signifiée la soumission des émotions et de l'intellect devant l'Eternel.

1) On dispose le Tefiline du bras sur le biceps gauche (droit pour un gaucher). La boîte est dirigée vers le cœur et le nœud coulant est fixé sur la boîte, Puis on dit :

BAROU'H ATA ADO-NAI ELO-HÉNOU MELE'H HAOLAM ACHERE KIDÉCHANOU BÊMITSVOTAV VETSI-VANOU LÉHANIA'H TEFILINE
Béni Sois-Tu Eternel notre D.ieu, Roi de l'Univers Qui nous a sanctifiés par Ses Commandements et nous a ordonné de mettre les tefilines.
tfilinn1

2) Ensuite, on serre la lanière, l'enroulant deux fois sur la boîte (ce qui forme la lettre "Chine"). On fait ensuite sept tours autour de l'avant-bras. Le reste de la lanière est enroulé autour de la paume.

3) On prend le Tefiline de la tête et on le met de manière que la boîte soit placée au-dessus du front, le nœud se trouvant juste au-dessus du cou. Si on s'est interrompu entre la mise du Tefiline du bras et la mise du Tefiline de la tête, on ajoute en mettant ce dernier :

BAROU'H ATA ADO-NAI ÉLO-HÉNOU MELE'H HAOLAM ACHERE KIDÉCHANOU BÊMITSVOTAV VÉTSIVANOU AL MITSVAT TEFILINE
Béni Sois-Tu Eternel notre D-ieu, Roi de l'Univers Qui nous a sanctifiés par Ses Commandement et nous a ordonné d'accomplir la mitsva des tefilines
tfilinn2
Attention la boîte du Tefiline de la tête doit être pacée au-dessus du front, de sorte que son bord inférieur ne tombe pas au-dessous de la racine des cheveux, et qu'elle soit centrée entre les yeux.

4) On déroule la lanière entourant la paume de la main.

On en fait trois tours autour du majeur:
  • le premier sur la phalange la plus proche de la paume,
  • le second sur la phalange intermédiaire et
  • le troisième à nouveau sur la première phalange. Le restant est enroulé autour de la paume
tfilinn3
Avec les Tefilines, il faut, au moins, réciter:
CHÉMA ISRAËL ADO-NAÏ ELO-HÉNOU ADO-NAÏ É'HAD

BAROU'H CHEM KEVOD MAL'HOUTO LÉOLAM VAÈD

VÉAHAVTA ÉTE ADO-NAÏ ÉLO-HÉ'HA BE'HOL LÉVAV'HA OUVE'HOL NAFCHÉ'HA OUVE'HOL MÉODÉ'HA VÉHAYOU HADEVARIM HAÉLÉ ACHÈRE ANO'HI MÉTSAVÉ'HA HAYOM AL LÉVAV'HA. VÉCHINANTAM LÉVANÉ'HA VÉDIBARTA BAM BÉCHIVTÉ'HA BÉVÉTÉ'HA OUVLÉ'HTÉ'HA VADÉRÉ'H OUVCHO'HBÉ'HA OUVKOU-MÉ'HA OUKCHARTAM LÉOT AL YADÉ'HA VÉHAYOU LÉTOTAFOTE BÈNE ÉNÉ'HA. OU'HTAVTAM AL MÉZOU-ZOTTE BÉTÉ'HA OUVICHARÉ'HA.

RAPPELS

  • Chaque homme met les Tefilines à partir de 13 ans. On a l'usage d'y habituer le jeune garçon quelques semaines avant qu'il atteigne cet âge.
  • On met les Tefilines chaque jour, sauf Chabbat et les jours de Fêtes,
  • On les met sur le bras gauche et la tête.
  • Les Tefilines doivent être revêtus au début de la prière du matin. Toutefois si, pour une raison quelconque, il n'a pas été possible de le faire le matin, on peut les revêtir plus tard dans la journée. Mais les Tefiline doivent être mis avant le coucher du soleil.
  • Les lanières, tant du bras que de la tête, doivent toujours être placées le côté noir vers l'extérieur. On ne doit pas s'interrompre par la conversation ou par des gestes pendant que l'on est occupé à mettre les Tefilines.
  • Le gaucher (s'assurer que dans ce cas on peut se considérer comme tel auprès d'un rabbin compétent) mettra le Tefiline sur le bras droit.
  • Les Tefilines doivent être posés sur le bras et la tête nus.
  • Les Tefilines doivent être maniés avec respect,
  • Les Tefilines doivent être vérifiés au moins deux fois en sept ans.
  • Cette vérification ne peut être effectuée que par une personne qualifiée, un centre de verification est à votre disposition au :
    Beth Loubavitch
    8 Lamartine 75009 Paris
    Téléphone 01 45 26 87 60

jeudi 25 juin 2015

Le monde entier a un seul but

Israël est notre terre parce que D-ieu nous l'a donné. Cet argument extrait de la Thora est le seul qui justifie notre détermination à défendre chaque parcelle de notre territoire, et à ne rien concéder à l'ennemi. Lorsque nous partons au combat en ayant à l'esprit cette idée, les victoires que nous remportons ne viennent pas flatter notre personne. Elles nous permettent de saisir combien D-ieu est avec nous dans chacune de nos entreprises.
Combien ce concept doit briller en nous, lorsque nous avons le dessus sur nos adversaires de façon miraculeuse !
Les soixante-dix nations qui nous entourent ont toutes été crées par D-ieu afin d'accomplir une mission sur terre. Lorsque nous adopterons le comportement adéquat à l'égard de notre Terre, celui que nous enseigne la Thora, ces peuples chercheront à nous aider dans cette démarche. Sans jamais tenter de nous nuire. Elles désireront elles aussi réaliser le but ultime, pour lequel elles sont descendues ici-bas.
Fort de cette conviction, nous pouvons comprendre l'événement suivant. Le lancement par l'Irak en 1991 de son premier scud vers Israël éveilla une question dans les rangs de la population israélienne. Comment envisager la suite des événements, après cette première attaque ?
Cette question fut posée le jour même au Rabbi. Il répondit : « Je n'ai pas changé d'opinion. La terre d'Israël est le lieu le plus sûr (au monde). La Thora en témoigne. Israël est « la terre où les yeux de D-ieu sont posés, du début de l'année à la fin de l'année » affirme le verset ».
Cette affirmation qui se révéla des plus exacte au fil des jours qui suivirent, nous permet de saisir à combien nous ne devons pas craindre les nations, lorsque nous faisons ce que nous avons à faire.
Que D-ieu fasse que notre implication pour défendre notre judaïsme et notre terre, nous donne le mérite de pouvoir vivre pleinement dès aujourd'hui notre judaïsme sur notre terre, en recevant dès  cet instant notre juste Machia'h.
 Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch- Chlémout Haarets- Y.Y Goutnick


En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

mercredi 24 juin 2015

Les propriétaires d’Israël

Bien des gens pourraient prétendre qu'au nom de la démocratie, Israël est en droit de rendre les territoires qu'elle a acquis. Cette décision n'a t-elle pas été prise par les cent vingt députés de la Knesset ? Eux qui ont été élu pour décider au nom de la nation ! Pourquoi dès lors contester leur décision ?
Certes Israël est une démocratie. Cependant la première règle qui s'impose à elle est de respecter l'ensemble des citoyens qui ont un droit sur cette terre. Israël est la propriété de treize millions de juifs. Nous qui peuplons la gola (l'exil) comme la terre d'Israël, nous possédons tous une part sur cette terre. Aucun gouvernement ne peut prendre la décision de céder une part de celle-ci sans en référer à tous ses citoyens. Ce serait les voler que de passer outre leur volonté !
A l'époque de Moché Rabbénou, certains juifs qui se nommaient « les explorateurs » refusèrent eux aussi d'entrer en Israël. Ils prétextèrent que les occupants de ce pays étaient trop puissants. Ils affirmèrent qu'il serait préférable de ne pas chercher la confrontation.
Leur attitude déclencha la colère de D-ieu sur le peuple et l'errance dans le désert pour toute cette génération. Tirons leçon de cet enseignement de la thora. Aujourd'hui comme de par le passé nous devons chercher à prendre possession des plus grandes plages territoriales. Afin justement d'amener à travers cette démarche la paix sur tous les citoyens qui peuplent cette région et la bénédiction de D-ieu sur notre peuple.
Que D-ieu fasse que ce message maintes fois crié soit enfin entendu et que D-ieu exauce dès aujourd'hui notre demande, la révélation de notre juste Machia'h.
Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch - Chlémout Haarets - Y.Y Goutnick


En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.


mardi 23 juin 2015

Maîtrisons les échanges

Lorsque l'Egypte contacta Israël afin de discuter d'un traité de paix entre les deux pays, le Rabbi souligna combien ce pays comme son dirigeant n'étaient nullement intéressés par la signature d'un quelconque accord avec l'état d'Israël.
L'Egypte n'accepta ces pourparlers que dans un seul but : pouvoir recevoir des Etats-Unis une aide substantielle. En effet cette puissance s'engageait à la lui fournir à la seule condition que l'Egypte réussisse à signer un traité de paix avec Israël.
Dans cet état d'esprit, il était tout à fait acceptable qu'Israël souligne combien il devait conserver ses exploitations pétrolières, comme les implantations qu'il avait établi dans le désert du Sinaï. Garder ses terres était pour lui un devoir. Celui de pourvoir à sa sécurité, en conservant une zone tampon qui le protégerait du pays voisin. Considérant les vues de chaque partie, cela aurait été reçu positivement par tous les interlocuteurs.
Nul n'aurait vu dans cet entêtement, une faiblesse ou un refus de collaborer, de la part des israéliens. Bien au contraire, une attitude emplie de fermeté de notre part aurait permis aux égyptiens de pouvoir signer avec nous un traité de paix sur d'autres points. Ils auraient alors pu obtenir ce qu'ils espéraient depuis si longtemps, l'aide substantielle des Etats-Unis.
Cette lecture géopolitique du Moyen-Orient emplie de clairvoyance, nous permet de comprendre combien il est important pour chaque enfant d'Israël, de savoir camper avec force sur ses positions.
Puisons nos forces dans nos valeurs, l'étude de la torah et l'accomplissement des mitsvots. Cette fierté nous donnera la force de défendre les intérêts de notre pays, en protégeant ses habitants de toute menace extérieure.
Que D-ieu fasse que notre peuple soit toujours protégé, et que nous ayons le mérite de vivre en toute sérénité sur notre terre, avec la venue de notre juste Machiah'.
Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch- Chlémout Haarets-Y.Y Goutnick


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lundi 22 juin 2015

D-ieu est avec nous

Chacun des combats qu'Israël a dû livrer pour assurer sa sécurité et sa pérennité furent de tout temps accompagnés et encadrés par les enseignements et les directives du Rabbi.
En 1981 Israël prend l'initiative d'assurer sa sécurité au-delà de ses frontières au sud Liban. Le Rabbi expliqua alors que la seule raison qui pouvait justifier la perte d'hommes sur le front était le fait que l'opération soit menée jusqu'à son terme et que les éléments nuisibles à la sécurité d'Israël soit définitivement éradiqués. Dans le même temps il souligna la valeur de chacun des soldats qui se battaient pour protéger le pays et ses citoyens, alors que chacun d'entre eux constituait à lui seul un «monde entier ». La disparition d'un seul combattant était dès lors un manque sans précédent pour tout le peuple juif.
Il insista sur la nécessité de conclure au plus vite ces combats. Afin que les pertes humaines de part et d'autres soient les plus faibles possibles. Le but recherché était uniquement d'éliminer ceux qui menaçaient la sécurité de plusieurs millions de juifs en Israël.
En 1991 lors de la guerre du Golfe le Rabbi affirma que l'endroit le plus sûr au monde était la terre d'Israël. Par conséquent rien ne justifiait d'éviter cette destination durant cette période ou de quitter sa patrie durant ces moments difficiles.
Il rappela que même s'il fallait suivre les conseils de sécurité, se rendre dans les abris quand la situation l'exigeait, la confiance de chaque juif devait être placée exclusivement en D-ieu. Il fit valoir combien les versets de la Thora « Il ne somnole ni ne dort le Garant D'Israël» et « D-ieu est ma force et ma puissance » étaient d'actualité et s'avèreraient véridiques.
Israël sortit alors vainqueur miraculeusement de ce bras de fer sans qu'une seule personne ne soit blessée par les attaques répétées qu'elle supportait.
Que D-ieu fasse qu'aujourd'hui encore le mérite de la terre d'Israël protège tous ses habitants, et que la confiance que tout le peuple juif témoigne à D-ieu depuis la nuit des temps nous donne le mérite de recevoir dès aujourd'hui notre juste Machia'h.

Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch - Chlémout Haarets-Y.Y Goutnick.


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dimanche 21 juin 2015




A l’image de Moché

Durant trente huit ans, le mérite d'Aharon permit au peuple juif d'être entouré de nuées célestes, alors qu'ils évoluaient dans le désert. Durant toutes ces années, Myriam offrit aux enfants d'Israël la possibilité de boire quotidiennement l'eau du puits. Quarante années durant, le mérite de Moché permit au peuple d'être nourri grâce à la manne.
Avec le décès d'Aharon et de Myriam, les nuées célestes et le puits disparurent. Par son mériteMoché attira de nouveau ces deux bénédictions sur les enfants d'Israël. Le peuple fut de nouveau protégé par les nuées et put boire l'eau du puits durant les deux années restantes où ils vécurent dans le désert.
Qu'est ce qui poussa Moché à se substituer à Myriam et Aharon pour appeler par son mérite, les nuées et le puits à revenir parmi les enfants d'Israël ?
L'attitude de Moché est le signe qu'il est le dirigeant du peuple juif. Lorsqu'il constate un manque dans son peuple, il fait tout pour y palier. Même si cela n'est pas de son ressort, ni de son rang. Il s'empresse de le faire parce que les enfants d'Israël en ont besoin. C'est pour cela qu'en l'absence d'Aharon et Myriam qui étaient pourtant moins élevés que lui, il prit la décision de se substituer aussi à eux, afin que le peuple ne manque de rien.
Chacun d'entre nous possède une étincelle de Moché nous enseigne l'Admour Hazaken (tanya chap. 42). A nous aussi il peut arriver que nous remarquions des gens en difficultés. Que ce soit spirituellement ou matériellement. Inspirons nous du comportement de Moché etcomblons le manque qui habite ces personnes. Même si cela n'est pas toujours de notre rang, même si le succès n'est qu'hypothétique,l'étincelle de Moché qui demeure en chacun de nous nous impose d'emprunter cette voie !

Que D-ieu fasse que nous trouvions toujours les forces de marcher sur les voies de nos maîtres. Ainsi, cette bonne décision nous permettra de vivre dès aujourd'hui les temps messianiques en recevant dès à présent notre juste Machia'h.
 Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch- Likoutei Sih'ot Vol II - Sih'a I - Paracha 'Houkat




En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

jeudi 18 juin 2015


Même les souris...

Un procès pas gagné d'avance


Même les souris...
Hillel gérait une taverne qu’il louait à un riche propriétaire terrien en Russie. Ses clients, - les paysans locaux - appréciaient ses services et son honnêteté. Seul un des paysans ressentait une jalousie tenace envers le tenancier juif. Stefan qui était presque toujours ivre en voulait à Hillel qui refusait de lui servir davantage de vodka quand il était évident qu’il avait atteint une limite à ne pas dépasser.
Stefan jura qu’il se vengerait du Juif : il trouverait bien un moyen de l’impliquer dans un crime. Il décida de dénoncer aux autorités une prétendue fraude sur les taxes perçues sur la vente de la vodka... Pour prouver ses dires, il engagea les services d’autres paysans, antisémites comme lui, qui accepteraient de témoigner sous serment qu’Hillel leur avait vendu de l’alcool illégalement.
On ordonna une enquête. Les faux témoins prêtèrent serment et jurèrent qu’ils avaient vu, de leurs yeux, la fraude. Le juge qui était tout aussi antisémite, profita de cette occasion pour condamner tous les Juifs, bien connus – n’est-ce pas – pour leur malhonnêteté et leur esprit de combine : il décréta la peine la plus lourde sur ce pauvre Hillel.
Bien entendu, celui-ci s’éleva avec indignation contre ces accusations mensongères. Les larmes aux yeux, il déclara qu’il était victime d’un complot. De nombreux clients se présentèrent spontanément pour prendre sa défense et attester de son honnêteté proverbiale. Même le riche propriétaire vint confirmer que jamais « son Juif » ne l’avait trompé. Les enquêteurs sentaient qu’Hillel ne pouvait effectivement pas être coupable mais ils ne pouvaient pas ignorer le faux témoignage de Stefan et ses acolytes. L’affaire traîna en longueur, dura près d’un an et pendant ce temps, Hillel s’inquiéta, se renferma et, le cœur brisé, restait reclus à la maison en train de réciter des Téhilim (Psaumes).
Sa femme, Dvora Léa, voyant qu’il était de plus en plus découragé, décida qu’il n’y avait qu’une solution. Le père de Dvora Léa avait été un ‘Hassid de Rabbi Mena’hem Mendel de Loubavitch, le Tséma’h Tsédek : elle suggéra donc à son mari de se rendre à Loubavitch pour obtenir conseil et bénédiction auprès du Rabbi.
Hillel ne venait pas d’une famille ‘hassidique et n’avait aucune envie de se rendre auprès d’un Rabbi. Cependant, la date du verdict approchait et il décida d’écouter sa femme.
A Loubavitch, Hillel remarqua que de nombreuses personnes attendaient depuis des jours le privilège de pouvoir parler au Rabbi, tant de personnes qu’il se découragea... Mais après avoir expliqué au secrétaire l’urgence de sa situation, il obtint néanmoins un rendez-vous pour le lendemain.
En entrant dans le bureau, Hillel se mit à pleurer tandis qu’il décrivait sa peine, le terrible complot qui l’accusait. Le Rabbi l’écouta patiemment puis le réconforta : « Ne pleure pas, Hillel. D.ieu viendra certainement à ton aide. Dans ce monde, toute créature a une mission bien particulière. Même les souris sont parfois bénéfiques. Rentre chez toi et place ta confiance en D.ieu ! »
Hillel quitta Loubavitch, rassuré bien qu’il n’ait pas vraiment compris ce que le Rabbi avait voulu dire. Son épouse était également perplexe mais elle était sûre que D.ieu accomplirait la promesse du Tsaddik.
A l’approche du verdict, Hillel et Dvora Léa se rendirent au tribunal qui était rempli de curieux. Hillel s’assit sur le banc des accusés. Pâle, il récitait des Psaumes avec tant de ferveur qu’il en vint à oublier tout ce qui l’entourait.
On fit entrer Stefan. Il répéta ses fausses allégations mais quand l’avocat lui posa des questions précises, il s’empêtra dans ses mensonges. Cela ne l’inquiéta pas outre mesure puisqu’il savait pouvoir compter sur ses amis. Mais aucun d’entre eux ne se présenta à la barre des témoins : malades ? fatigués ? peureux...
L’affaire tournait à l’avantage d’Hillel mais le procureur ne baissait pas les bras. Il demanda qu’on apporte les documents originaux : le juge envoya le clerc les chercher dans les archives. Toute l’assistance attendait avec impatience son retour mais, quand il réapparut, il avait les mains vides. Il murmura quelque chose à l’oreille du juge qui hurla : « Rapportez ici ce qu’il en reste ! »
« Mais, Votre Honneur ! répondit l’homme gêné : il ne reste plus rien ! Les souris ont mangé tout le dossier ! »
« C’est impossible, cria le juge. Rapportez-moi tout le tiroir ! »
Le clerc revint quelques minutes plus tard, portant un grand tiroir rempli de bouts de papier inutilisables.
Bien que tous les autres dossiers dans le tiroir fussent en bon état, le dossier d’Hillel avait été complètement dévoré par les souris.
Hillel, absorbé par sa lecture des Psaumes, n’avait aucune idée de ce qui s’était passé autour de lui et fut surpris quand ses amis se précipitèrent vers lui en lui souhaitant chaleureusement Mazal Tov. Quand il comprit que les charges avaient été abandonnées – de quelle façon miraculeuse ! – Il remercia D.ieu de l’avoir sauvé de ce terrible complot. Lors de leur retour à la maison, son épouse lui raconta tout ce qui s’était passé dans le tribunal et ce n’est qu’à ce moment-là qu’Hillel comprit les paroles prophétiques du Rabbi Tséma’h Tsédek.
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu.

En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.


Les douleurs de l’enfantement messianique
par Menahem Brod

Bien que nous ne sachions pas avec exactitude comment se dérouleront les processus de la Délivrance messianique, les grandes lignes et les caractéristiques essentielles nous en ont été révélées. L’une de celles-ci, qui apparaît dans différentes sources, est que la transition de l’exil à la Délivrance ne se fera pas sous la forme d’un accroissement linéaire du bien, mais au contraire après une période de suprématie du mal.
La délivrance d’Égypte, qui constitue l’archétype de la Délivrance messianique prochaine, illustre bien ce schéma : à l’approche de la sortie d’Égypte, la souffrance des Enfants d’Israël s’amplifia et ils crièrent vers D.ieu leur désarroi (« Les enfants d'Israël gémirent du sein de l'esclavage et se lamentèrent, et leur plainte monta vers Dieu »1 ). D.ieu entendit leur plainte et leur envoya Moïse, porteur de l’annonce de la délivrance. On aurait pu croire qu’à partir de là, les Enfants d’Israël commenceraient à voir les signes de leur prochaine libération. C’est pourtant l’inverse qui se passa : Pharaon aggrava les conditions de leur servitude en ne leur fournissant plus la paille nécessaire à la confection des briques. Les contremaîtres hébreux en firent vivement grief à Moïse et celui-ci s’adressa à D.ieu en ces termes : « Pourquoi as-Tu fait du mal à ce peuple ? Pourquoi m’as-Tu envoyé ?! »2 Ce n’est qu’alors que commencèrent à s’abattre sur l’Égypte les plaies qui donnèrent ensuite lieu à la délivrance d’Israël.

Le froid s’accentue avant le lever du soleil

Voici comment le Zohar ‘Hadach3 décrit la délivrance messianique :
« Ainsi se déroulera la Délivrance d’Israël : lorsque viendra le moment que le soleil de la Délivrance brille pour eux, il leur arrivera malheur après malheur et ténèbres après ténèbres. Et, alors qu’ils s’y débattront, se répandra sur eux la lumière de l’Éternel. »
 De son côté auteur du Keli Yakar affirme4 :
« Telle est la règle: chaque jour, peu avant l'aube, l'obscurité s'accroît à l'extrême... Il en est de même en hiver où, peu avant le lever du soleil, le froid ne cesse de croître avant d'être, en fin de compte, vaincu par le soleil... De même encore : le fait que le Pharaon ait, à présent, maltraité les Hébreux beaucoup plus durement que par le passé est le signe clair que sa fin et le temps de la délivrance sont proches. »5
Le Maharal de Prague6 explique que lorsque doit se produire une « existence nouvelle », une réalité totalement nouvelle, celle-ci ne peut émaner de la précédente et il est nécessaire qu’intervienne un processus de « destruction de la réalité première », c’est-à-dire l'abolition de l'état antérieur et la création d'un vide dans lequel surgit la nouvelle réalité.
L'Admour Hazakène, auteur du Tanya, précise7 que, comme les Hébreux se trouvaient au seuil de la révélation du Nom divin lors du Don de la Torah, celle-ci devait être précédée par une phase d’« occultation de la vitalité », au cours de laquelle l'énergie divine serait dissimulée, ce qui entraina « la domination de l’Égypte ». Tel est le sens de la réponse de D.ieu à la question de Moïse lorsque celui-ci lui demanda « Pourquoi as-Tu fait du mal à ce peuple ? » : le temps était maintenant venu que se révèle le Nom ineffable de D.ieu et « ainsi, dis aux enfants d'Israël : Je suis l'Éternel. »8
Ceci explique pourquoi avant la Délivrance vient la période dite de Ikveta DiMechi'ha, « le Talon du Machia’h », d’un niveau de dégradation et de difficulté jamais connu dans les générations précédentes, ainsi que d'autres événements dont le déroulement est spécifiquement lié à la proximité grandissante de l’avènement messianique. Il nous appartient de comprendre qu'il s'agit là de l'obscurité qui s'accroît avant l'apparition de la lumière.

Les douleurs de l’enfantement

Vus dans le détail, les tourments de l’exil se répartissent en trois catégories qui correspondent à la parabole citée plus haut dans laquelle l’exil est comparé à la gestation et la Délivrance à l’accouchement :
1. Les souffrances « habituelles » du temps de l'Exil, analogues aux « peines de la grossesse » ; 2. Les souffrances croissantes de l'époque prémessianique, les « douleurs de Machia'h », ressemblants aux douleurs de l'enfantement ; 3. La douleur particulière lors du passage de l’exil à la Délivrance, comparée à celle de l'enfantement lui-même.
Les souffrances « habituelles » de l’exil sont comme le pressage de l’olive, par lequel celle-ci donne son huile.9 Tel est le but profond des malheurs de l’exil et de toutes les persécutions : révéler « l’huile » présente dans le peuple juif, sa capacité de messirout nefech – de don de soi – et d’attachement absolu à D.ieu. C'est précisément à travers les épreuves subies en temps d'exil que le peuple juif exprime davantage la profondeur de sa foi et la puissance de son attachement à D.ieu, ouvrant ainsi la voie à la pleine révélation de la Majesté divine lors de la Délivrance.
Une seconde sorte de malheurs et de souffrances apparaît peu avant la Délivrance, ce sont les « douleurs de [l’enfantement du] Machia'h » qui ont pour objet de réaliser l’ultime raffinement avant l’avènement messianique et d’en créer les circonstances. En effet, dans la mesure où la Délivrance constituera une réalité totalement nouvelle, elle ne pourra pas se concrétiser sur les bases de l’existence ordinaire, d’où la nécessité d’un processus de destruction de cette dernière et de la création d’un espace vide dans lequel pourra se construire la Délivrance.10
La troisième sorte de souffrances de l’exil est comparée aux douleurs de l’accouchement lui-même. C’est le dernier soubresaut de l’exil, particulièrement douloureux, mais qui ouvre la voie à la Délivrance. C’est ce qui arriva en Égypte : juste avant la délivrance, après que l’annonce en avait été faite par Moïse, vint l’étape si douloureuse où Pharaon ordonna « Que le travail s’appesantisse sur les hommes ! », jusqu’à ce que Moïse s’écrie à l’adresse de D.ieu « Pourquoi as-Tu fait du mal à ce peuple ?! » Mais immédiatement après survinrent les miracles de la délivrance, comme le déclara D.ieu dans sa réponse à Moïse : « Maintenant tu vas voir ce que Je vais faire à Pharaon. »
Et, de fait, il ressort clairement des enseignements de nos Sages que juste avant l’avènement messianique se produit la déchéance générale de la période du « Talon du Machia’h ». Le Talmud11 dit que le Fils de David viendra « lorsque tout le gouvernement sera renégat » et lorsque la bassesse triomphera, ce qui portera atteinte dans la foi de nombreux Juifs en l’éventualité même de la Délivrance : « ...au point où ils désespèreront de la Délivrance. » C’est l’instant qui précède immédiatement sa concrétisation.

Combattre l’obscurité

Toutefois, le fait de comprendre cela n’a pour unique avantage que de nous éviter de désespérer et de douter – à D.ieu ne plaise – de la Délivrance. Mais, simultanément, nous devons faire entendre notre cri et notre prière à l’adresse de D.ieu pour que l’obscurité prenne fin et que la Délivrance intervienne immédiatement. Le Rabbi de Loubavitch explique, dans l’un de ses discours,12la raison pour laquelle Moïse s’était écrié « Pourquoi as-Tu fait du mal ? », bien qu’il n’ait assurément pas mis en doute la promesse divine d’une délivrance prochaine et qu’il eut su qu’il ne convient pas de remettre en cause les choix de D.ieu. Moïse savait qu’en sa position d’observateur de la souffrance du peuple d’Israël asservi, il était de son devoir de crier à D.ieu « Pourquoi leur as-Tu fait du mal ? », même si D.ieu devait le réprimander pour cela.
Une telle situation exige une approche complexe : un Juif qui constate à quel point la période du « Talon du Machia’h » est corrompue ne devra assurément pas la « justifier » au motif que tel est l’ordre des choses avant la Délivrance messianique. Il doit se rappeler que, bien que cela soit le signe de sa proximité, ce n’en est pas moins son antithèse absolue. Un Juif doit combattre le mal et le désespoir. Il doit lutter de toutes ses forces contre l’obscurité régnante en priant D.ieu, en intensifiant la lumière de la Torah et des Mitsvot, etc. Et, parallèlement, devant l’état de fait, devant l’obscurité qui s’est installée, il doit comprendre qu’il ne s’agit que d’une étape transitoire vers la Délivrance prochaine.
Le Talmud13 enseigne : « Que doit-on faire pour se voir épargner les douleurs [de l’enfantement] du Machia’h ? S’investir dans la Torah et les bonnes actions. » La Torah, la bienfaisance et le renforcement de la foi en la Délivrance sauvent de ces souffrances, raccourcissent la durée de « l’accouchement » et rapprochent la Délivrance.

NOTES
1.Exode 2,23.
2.Exode 5,22.
3.Zohar ‘Hadach, Béréchit 6,1.
4.Keli Yakar sur la fin de la paracha Chémot.
5.Ainsi est-il rapporté au nom du RaMaC (le kabbaliste Rabbi Moché Cordovéro) dans le livre Or Ha’Hama dans son chapitre sur le Zohar 7b : “Le début de la délivrance sera marqué par de grands malheurs pour le peuple juif, car celui-ci sera alors épuré de deux manières : la première, pour purifier l’ensemble du peuple des personnes mauvaises qui ne pourront supporter... et se transformeront en ennemis du Machia’h ; la seconde concernant les justes qui resteront, de sorte qu’ils puissent mériter la délivrance et que soient expiées leurs fautes par les malheurs que constitueront ces souffrances, et ce sera l’ouverture par laquelle la Délivrance fera son entrée.”
6.Netsa’h Israël chapitre 32.
7.Torah Or sur Vaéra 57d.
8.Exode 5,26.
9.Comme l’enseigne nos Sages dans le Talmud, Mena’hot 53b.
10.Comme il est expliqué, en maints endroits de l’enseignement ‘hassidique, qu’entre deux yech(existences), il y un aïn (néant).
11.Sanhédrine 97a.
12.Chabbat parachat Vaéra 5743, et d’autres.
13.Ibid. 98b.

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu.

En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.


Le fossé de la vie

Connaître la bonne formule

Basé sur les enseignements du Rabbi de Loubavitch
Merci à  MeaningfulLife.com

Kora’h, dont la rébellion mal intentionnée contre la position de Moïse et d’Aharon est relatée dans notre Paracha, constitue l’exemple absolu de la discorde et du conflit. De fait, selon le Talmud, lorsque la Torah désire nous prévenir contre les dangers de la disharmonie et du manque d’unité, elle s’exprime en ces termes : « ne te comporte pas comme Kora’h... »
Le Talmud relate que le grand Sage, Rabbi Méir, déduisait du nom de l’individu quelle était sa nature. Les Kabbalistes affirment qu’il en va de même pour chaque créature, chaque objet et chaque phénomène. Cela tient au fait que les lettres du Aleph-Beth (alphabet hébraïque) sont la pierre angulaire de la création, leur association pour former un mot en langue sainte définissant la « forme » et le caractère de son âme pour lui donner existence et vitalité.
Il en va ainsi pour le nom « Kora’h ». L’association des trois lettres qui constituent ce nom marquent les contours de ce qu’est un conflit, des différentes manières de détourner et de corrompre l’harmonie divine de la Création.
Le monde : un « Hé »
Si l’âme de chaque création individuelle est codifiée par les lettres qui forment son nom, le cœur de la réalité envisagée comme une entité est renfermée dans la lettre « Hé ». Elle est formée de trois lignes : une ligne horizontale supérieure qui forme le « toit » de la lettre, et deux lignes verticales, l’une à la droite de la ligne supérieure et l’autre à sa gauche, formant ses « jambes ». La ligne de droite est attachée à la partie droite du « toit » tandis que celle de gauche laisse un petit espace entre la ligne horizontale supérieure et la ligne verticale.
Figure 1: La lettre Hé
Les trois lignes du « Hé » représentent trois dimensions de notre réalité : la pensée, la parole et l’action. La ligne supérieure représente le monde de la pensée, la ligne à droite, la parole et la ligne à gauche, l’action.
Nous avons tous à l’esprit la vision d’un monde idéal, d’un monde défini par nos instincts les plus purs et par notre connaissance du potentiel de perfection et de bonté qu’y a investi notre Créateur. C’est là la dimension « pensée » de la réalité, représentée par cette ligne supérieure.
La « parole », qui représente la tentative d’articuler cette pensée pour nous-mêmes et pour nos prochains, est la « jambe » droite du « Hé ». En étudiant, enseignant et communicant les idéaux contenus dans le monde de la « pensée », nous créons un monde de mots qui permet aux idées supérieures mais abstraites du « Hé » de s’exprimer dans la dimension plus concrète de la parole.
La « jambe » gauche du « Hé » représente le monde de l’action. C’est le lieu de notre interaction avec le monde matériel pour le façonner et le transformer selon la vision que nous en avons dans notre esprit. Tout comme la parole, l’action est une extension vers le bas, vers une expression plus concrète du royaume de la pensée. Cependant, il existe une différence marquée entre la parole et l’action.
Par la parole, nous pouvons forger une réalité qui est l’extension directe de notre pensée. Nous pouvons exprimer une idée, communiquer notre vision et notre foi. Mais quand nous tentons d’appliquer nos idéaux au monde de l’action, nous nous trouvons face à un fossé, une incohérence entre l’idéal et le réel. Nous agissons dans le monde mais tôt ou tard, nous rencontrons une résistance, une barrière entre ce que nous désirons profondément et la réalité qui nous fait face.
Ce fossé entre la pensée et l’action fait partie intégrante du monde réel. C’est ce qu’expriment nos Sages quand ils disent que le monde fut créé à partir du « Hé » : ce fossé est réel. Il n’est pas une illusion, il a été mis en place par le Créateur Qui désirait qu’il fasse partie de notre existence. Car c’est cette dichotomie, cette tension entre l’idéal et le réel qui conduisent au sens et à l’accomplissement et en dernier lieu, à l’harmonie réelle dans notre vie.
Le réaliste
Les trois lettres qui forment le nom « Kora’h » : « Kouf », « Réch » et « ’Hèt » ressemblent toutes au « Hé ». le « Kouf » est un « Hé » dont la jambe droite descend plus bas, le « Réch » est un « Hé » auquel il manque la jambe droite et le « ‘Hèt » est un « Hé » sans l’espace, dont la jambe droite est collée au toit. (voir figure 2)
Figure 2: Les trois lettres hébaïques du nom  "Kora'h" (de droite à gauche): Kouf, Résh, 'Hèt
Apparemment, ce sont des lettres plus harmonieuses : la dissonance entre la pensée et la parole, d’une part, et la pensée et l’action, de l’autre est résolue ou pour le moins peut suivre son cours naturel. Mais en réalité, il s’agit de tout le contraire et ces lettres sont le symbole de la discorde. Car chacune de ces lettres est une distorsion du « Hé », une corruption de la manière dont D.ieu désire que nous percevions Sa création et agissions.
Le premier de ces détournements se retrouve chez l’ultra réaliste. C’est une personne qui non seulement reconnaît le fossé entre la pensée et l’action mais qui, de surcroît, l’accepte. Pour elle, le monde est un « Kouf », un monde dont le côté gauche n’est pas seulement séparé des deux autres lignes mais descend également plus bas que la ligne qui les délimite. Dans un tel monde, les règles qui dirigent l’action ne sont pas les mêmes que celles qui dirigent la pensée et la parole. « Bien sûr, j’ai mes idéaux, je sais faire la différence entre le bien et le mal. C’est là le monde de ma pensée, ce sont les vérités que j’enseigne à mes enfants ! Mais je ne suis pas naïf au point de croire que ces vérités peuvent être appliquées telles quelles et sans compromis dans le monde de l’action, dans un monde de matérialité. Ce sont deux domaines différents. Je ne ferai jamais de compromis dans mes convictions mais la façon dont nous pensons le monde, dont nous en parlons sera toujours d’un niveau plus élevé que la façon dont nous devons y agir. »
Deux idéalistes
A l’autre extrême, nous rencontrons l’ultra idéaliste. C’est celui qui, ne pouvant affronter le fossé qui sépare le monde matériel de ses pensées et de ses paroles, préfère ne pas du tout affronter le monde. Pourquoi me frotter à un monde qui me salira ou tout au moins corrompra mes idéaux les plus hauts ? Sa réponse est d’éliminer entièrement la deuxième jambe du « Hé », celle de l’action et d’investir toute son énergie dans la pensée et la parole, de vivre dans un monde de théorie, vidé de tout investissement dans la réalité.
La troisième corruption du « Hé » est le « ‘Hèt » qui représente une forme plus subtile mais pas moins destructrice d’idéalisme. Plutôt que de désavouer la jambe gauche, elle désavoue le fossé la séparant du toit, proclamant qu’il n’existe pas de séparation entre les différents règnes de la création de D.ieu. Le matériel, affirme le tenant d’une telle conception, n’est pas moins sacré que le spirituel, les actions ne sont pas moins pures que les paroles, les deux jambes ont le même lien avec le toit et peuvent identiquement traduire les idéaux dans la réalité.
Le problème de cette vision de la réalité est qu’elle manque de clairvoyance sur la réalité du monde de l’action et qu’elle apporte une satisfaction trop facile.
La tension
Parce qu’elles refusent d’accepter le monde comme il a été créé par D.ieu, ces trois approches de Kora’h aboutissent à un conflit chaotique.
Par contre, la perspective du « Hé » est la formule pour parvenir à une harmonie réelle et durable. Elle définit le monde de l’action comme séparé des mondes de la pensée et de la parole mais confiné dans les frontières qu’ils délimitent. En d’autres termes, le fossé entre la pensée et l’action est bien réel mais cela ne signifie pas pour autant que nous ne pouvons transformer le monde matériel par nos actions et le mettre en accord avec les idéaux qui sont les nôtres et que nous tentons de propager.
Ce fossé est source de tension et de dissonance, mais c'est une tension constructive dans la mesure où elle nous poussent à relever les défis pour défendre et réaliser nos aspirations dans la vie. C'est la conscience de nos imperfections qui alimente notre désir de nous améliorer, nous et notre monde. C'est notre perception de l'écart entre ce que nous sommes et ce que nous devrions être qui fait de nous des partenaires productifs dans le projet divin de la Création.
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu.

En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.