Machia'h arrive, le saviez-vous?
En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil

jeudi 10 février 2011

Comment donner la Tsédaka ?

"Dès que rentre le mois d'adar, nous cherchons à être plus joyeux"

Différentes conditions accompagnent le don de la Tsédaka:
1. Nous ne devons pas être désobligeants envers quelqu’un qui tendrait la main.
2. Nous devons subvenir à ses besoins à hauteur de nos moyens.
3.Plus que tout nous devons le recevoir avec bienveillance. 
La première exigence de la Thora : Ne pas être désagréable se comprend. Gêner quelqu’un revient à transgresser un interdit de la Thora « ne pas faire honte à son prochain ». Pour autant le cœur de la charité semble évoluer autour de la seconde règle : subvenir aux besoins de son prochain.
S’il en est ainsi, pourquoi la Thora insiste plus que tout sur la nécessité d’avoir un visage souriant à l’égard d’une personne qui serait dans le besoin ?
Le traité Baba Battra (9b) enseigne que celui qui donne une pièce à un nécessiteux reçoit six bénédictions. Par contre celui qui saura lui parler avec douceur recevra onze bénédictions.
Pourquoi la Thora accorde-t-elle une telle importance à une parole amicale ?
C’est que le donateur investit toute sa personne pour pouvoir donner un sourire à son hôte. Par contre lorsqu’il lui remet de l’argent, il ne consacre à cette mitsva que ses gestes. Ceux qu’il a réalisés pour lui donner cette somme.
Pour autant un sourire ne peut contenter les besoins de notre prochain. C’est pourquoi nous devons toujours allier le geste concret à l’investissement global. Le don à la gentillesse.
La mitsva de Tsédaka est un acte fondamental dans la Thora. Nous devons donc apprécier à sa juste mesure le mérite que nous donne une personne qui nous demande la charité. En effet c’est grâce à elle que nous pouvons réaliser cette grande mitsva.
Nous comprenons dès lors pourquoi la mitsva de Tsédaka s’articule en trois points.

Que D.ieu fasse que le bon cœur et la générosité d’esprit dont a su faire preuve notre peuple au fil des générations intercèdent auprès du Créateur afin qu’Il accepte d’être charitable avec nous en retour, en nous délivrant de cet exil dès aujourd’hui grâce à la révélation de notre juste Machia’h.
  
Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch - Chaarei Tsédaka.



 En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

mercredi 9 février 2011

Etudier la thora à différents niveaux

"Dès que rentre le mois d'adar, nous cherchons à être plus joyeux"

Nous pouvons distinguer dans la thora trois niveaux d'explications. Ils sont comparés à trois liquides : L'eau, le vin et l'huile.
1. L'eau : 
De même que l'eau est visible à l'oeil nu, ainsi nul n'est exclu du devoir d'acquérir la partie révélée de la thora (niglé ché bathora). Cela comprend le 'Houmach, la Michna, le Talmud.
2.  Le vin :
Le vin quand à lui est obtenu en pressant le raisin. De même ce n'est qu'à travers de nombreux efforts que nous pourrons accéder aux secrets de la thora.
3.  L'huile :
Des moyens encore plus importants que ceux employés pour obtenir le vin sont nécessaires pour libérer l'huile contenue dans l'olive. De même les forces que l'homme doit investir pour accéder aux  secrets des secrets de la thora sont à l'image du laborieux travail nécessaire à la production d'une huile de qualité.

De plus, chacun de ces trois niveaux d'études invite l'homme à se préparer différemment à l'étude d'une de ces parties de la thora. Pour comprendre la partie révélée de la thora, il faut être à même de  pouvoir saisir l'idée exposée dans les livres. Même si l'étudiant ne fait pas corps avec le raisonnement assimilé, il a accompli la mitsva positive d'étudier et de comprendre la thora. Cependant, un manque persiste. Ces idées emplissent son esprit mais ne séduisent pas toujours son coeur.

L'étude des « secrets des secrets de la thora » offre à ceux qui l'abordent, la possibilité de faire corps avec les idées acquises. A l'image de l'huile quipénètre et imprègne tout ce qu'elle rencontre sur son chemin.
En notre génération, la 'Hassidout s'apparente à cette partie de la thora. Son étude nous permet de pouvoir plus fortement nous imprégner desidées acquises dans la partie révélée de notre thora.

Que D.ieu fasse que le mérite de l'étude de la partie révélée de la thora comme celui de l'assiduité à nous investir dans l'étude des secrets des secrets de la thora, nous donnent la possibilité de voir se réaliser dès aujourd'hui la promesse faite au Baal Chem tov par le Machia'h : Nous délivrer de cet exil en s'y révélant dès à présent.
  
Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch - Likoutei Sih'ots Vol I- Paracha Tétsavé.

En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

mardi 8 février 2011

Servir D.ieu avec discrétion

Dès que rentre le mois de Adar, nous cherchons à être plus joyeux "

A la fin de notre sidra, la thora nous enjoint de réaliser « l'autel en or ». Pour autant nous aurions pu nous attendre à ce que la thora instaure ce commandement bien plus tôt. Il aurait été compréhensible de voir cette injonction apparaître dans la précédente paracha de Terouma. Là où la thora ordonne la réalisation de tous les autres ustensiles présents dans cette partie du Michkan (Tabernacle), tels que le Choul'han Hapanim (table de préposition) et la Ménorah (candélabre).
Pour quelle raison la thora nous ordonne la construction de « l'autel en or » après nous avoir enseigné tout ce qui devait être réalisé dans le Michkan (Tabernacle) ?
En enseignant en dernier la fabrication de « l'autel en or », la thora souligne la place primordiale qu'occupait l'offrande des encens sur cet autel. Elle nous révèle que ce travail était le plus important de tous les travaux réalisés dans le Michkan.
Le talmud Yerouchalmi (Yoma-chap. 5, loi 2) reprend cette idée en faisant remarquer que l'interdit « Aucun homme ne devra se trouver dans la tente d'assignation (lorsque le Cohen viendra offrir les encens) » s'appliquait aussi aux anges à propos desquels le verset dit « leur visage sont comparables à ceux des hommes » !
Il ressort de tout cela que le Cohen (prêtre) se trouvait vraiment seul à seul avec D.ieu lorsqu'il venait réaliser le travail le plus important dans le Michkan : L'offrande des encens dans l'Ohel Moéd (tente d'assignation).
Quel enseignement peut-on tirer de cette étude dans notre service de D.ieu au quotidien ?
La plus belle façon de servir D.ieu est dans la discrétion. Pouvoir étudier la thora, faire des mitsvots et tout particulièrement donner la charité sans que nul ne le sache si ce n'est D.ieu est une façon de servir notre créateur, vers laquelle nous devons tendre.

 Que D.ieu fasse que la pudeur avec laquelle notre peuple a servi notre créateur durant tous ces siècles d'exil nous donne le mérite de vivre dès aujourd'hui de façon dévoilée les temps messianiques en recevant notre juste Machia'h. 

Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch - Likoutei Sih'ots Vol I-Si'ha II- Paracha Tétsavé. 

En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

lundi 7 février 2011

Réaliser la Ménorah (candélabre)

Moché sut construire tous les ustensiles du Beth Hamikdach à l’exception d’un seul, la Ménorah (candélabre). Pour réussir à la fabriquer il attendit que D.ieu lui ordonne : Jette un bloc d'or dans le feu et il en sortira une Ménorah.
Pour autant à quelle difficulté se heurta Moché pour la réaliser ? D.ieu lui avait pourtant montré son aspect dans le ciel !?
Le Beth Hamikdach était l'expression de deux dimensions opposées. Bien qu’étant une demeure matérielle, l’essence de D.ieu y résidait. Pareil dévoilement n'existait nulle part ailleurs. Ni sur terre, ni dans les mondes célestes où seule une émanation de la lumière divine est perceptible.
Dans quelle partie du Beth Hamikdach s’exprimait avec le plus d’intensité ce « dévoilement divin tout particulier » ?
Il trouvait sa pleine expression dans le Kodech Hakodachim (Saint des Saints). En effet c’est précisément dans cet endroit que la notion d'espace et son ignorance se côtoyaient. Pour exemple citons le cas de L'arche sainte qui s'y trouvait. Elle avait une dimension physique. Pourtant sa présence dans le Saint des Saints ne diminuait pas l’espace vide qu'il y avait d'un mur à l'autre de cette salle !
Ce qui apparaissait de façon dévoilée dans le Saint des Saints existe de façon voilée dans la matière. En effet elle est quantifiable à l’œil nu, bien que ce soit l’essence même de D.ieu qui lui donne le jour à chaque instant. Cette réflexion souligne à combien le matériel est à même de révéler le divin, puisque sa source spirituelle est très élevée : L’essence de D.ieu.
Dès lors la question posée en début d’exposé revient avec plus d’intensité. Tous les ustensiles présents dans le Beth Hamikdach avaient pour première fonction de révéler le divin ici-bas. Pour autant en quoi se distinguait la Ménorah des autres ustensiles, pour que Moché ne réussisse pas à la construire dans cette optique ?
Dans le Beth Hamikdach la Ménorah (candélabre) avait pour fonction de diffuser la lumière à l'extérieur. Elle se devait d’éclairer l’obscurité de ce monde. A travers son rayonnement elle faisait savoir au monde entier que la Chéh'ina (présence divine) résidait dans le peuple juif.
Concevoir un ustensile ayant une telle dimension spirituelle fut la difficulté à laquelle Moché se heurta. Face à cette impasse D.ieu déclara à Moché : « Un homme ne peut réaliser un tel objet. Jette de l’or dans le feu et Je réaliserai la Ménorah ». C’est en cela que la Ménorah imposa à Moché une difficulté que ne soulevaient pas les autres ustensiles du Beth Hamikdach.

Que D.ieu fasse que les nombreuses mitsvots que notre peuple a réalisé durant ces longs siècles d’exil nous donnent le mérite de vivre dès aujourd’hui la délivrance ultime avec la venue de notre juste Machia’h.

Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch - Likoutei Sih’ots Vol I-Si’ha III- Paracha Tétsavé.
En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.