Machia'h arrive, le saviez-vous?
En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil

lundi 31 décembre 2012

Quand cela suffit, cela suffit ! L’angoisse des questions sans réponses

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » ! 

19 Tévet 5773

Toute question a-t-elle nécessairement une réponse ? Toute tragédie a-t-elle une explication ? Comment suis-je censé réagir devant le meurtre abominable et insensé d’hommes, de femmes ou d’enfants innocents ?

Je fais écho aux paroles des anges horrifiés, exclamées lorsqu’ils furent témoin de l’exécution barbare des saints Dix Martyrs, ces mots que nous répétons chaque année dans la liturgie de Yom Kippour : « Est-ce là la Torah et est-ce là sa récompense ?! Regarde, regarde D.ieu ! Vois ce que l’ennemi est en train de faire ! »

Dans ma jeunesse, j’ai eu le mérite de passer du temps en présence du Rabbi. De manière générale, le Rabbi irradiait l’optimisme, la foi et la joie. Son enthousiasme était communicatif et exaltant.

Mais j’ai un souvenir qui ne me quittera jamais. C’était le 9 Adar I 5752 (le 13 février 1992). C’était le dernier jour des chiva de Mme Pesha Léah Lapaïn, une résidente de Crown Heights assassinée de sang-froid par un agresseur qui s’était introduit dans sa maison. Ce soir-là, le Rabbi s’était adressé à la foule rassemblée au « 770 », le quartier général mondial du mouvement ‘Habad-Loubavitch. Je fus bouleversé par les paroles du Rabbi, prononcées avec tant d’émotion et de douleur. En parlant, le Rabbi tremblait. Même son pupitre tremblait.

Ce qui suit est extrait du discours du Rabbi, ce soir-là :

« Ce qui est arrivé – un martyr flagrant – est totalement incompréhensible !

Il n’y a personne vers qui se tourner pour avoir une explication. Toutes les personnes ici présentes, y compris moi-même, sont semblablement déconcertées. Alors que gagnons-nous à questionner ? La question demeurera...

Mourir al kidouch Hachem, pour la sanctification du nom de D.ieu, est un mérite inimaginable, comme l’illustre cet épisode :

Le vénérable Rabbi Yossef Karo avait atteint un niveau spirituel si élevé qu’il fut informé d’En-haut qu’il avait « gagné » le mérite de mourir al kidouch Hachem. Mais plus tard, à cause de son implication dans un incident qui n’était pas approprié – en considérant sa haute stature spirituelle –, ce privilège lui fut refusé.

Que se passa-t-il après ? Il vécut de nombreuses années fructueuses et composa le Choul’hane Aroukh, le Code de Loi Juive. En écrivant ce code universellement accepté, Rabbi Yossef Karo devint de fait le rabbin de tous les Juifs jusqu’à la fin des temps.

Et pourtant, malgré toutes ses réalisations ultérieures, il se vit «refuser le privilège» de mourir al kidouch Hachem ; c’est-à-dire que mourir al kidouch Hachem aurait été considéré comme un mérite encore plus grand que d’être le rabbin de tous les Juifs de toutes les générations suivantes !

La grandeur de mourir al kidouch Hachem est encore amplifiée dans le cas présent, car la victime était une jeune mère qui laissa derrière elle de jeunes enfants. Cela signifie qu’elle abandonne à quelqu’un d’autre la tâche d’élever et d’éduquer ses enfants. C’est le plus grand sacrifice qui puisse être pour une mère.

Pour de nombreuses années à venir – si, à D.ieu ne plaise, l’accomplissement de la prophétie « Ceux qui gisent dans la poussière se lèveront et chanteront » devait tarder à se réaliser – ces enfants se languiront de leur mère. Ils raconteront à leurs propres enfants combien leur mère leur manque, et ils leur diront qu’elle a eu le mérite de sanctifier le nom de D.ieu...

Quand cela suffit, cela suffit ! Toutes les souffrances que nous avons endurées jusqu’à présent ne sont-elles pas assez ?

Quant au fait que D.ieu retire du na’hat et du plaisir du sacrifice de soi d’un Juif, il suffit pour cela du sacrifice de soi du fait même qu’un Juif se trouve en exil, sachant que cet exil dure depuis plus de 1900 ans, et que Machia’h n’est pas encore venu !

Un autre jour passe, une autre semaine passe, un autre moment passe... et Machia’h n’est pas encore venu. Nous disons, nous pensons et nous crions « Ad mataï !- jusqu’à quand ! », combien de temps devrons-nous encore attendre dans cet exil ? Et que voyons-nous arriver ? La sanctification du nom de D.ieu ; une âme juive est arrachée à ce monde; une mère est enlevée à ses enfants.

Puissions-nous n’avoir plus aucun besoin de parler de ces choses-là parce que la Délivrance sera arrivée sans plus tarder. « Ceux qui gisent dans la poussière se lèveront et chanteront », et ceux qui sont morts al kidouch Hachem mériteront de ressusciter en premier. Et alors cette jeune femme retrouvera ses enfants et continuera de les éduquer avec un cœur joyeux. Puisse ceci arriver dans le futur immédiat, sans le moindre délai. »


Que D… fasse que la lumière prenne définitivement la place de l’obscurité en recevant notre juste Machia’h aujourd’hui même.

Témoignage de Rav N. Silberberg- journaliste à Chabad.org

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu



En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

L'Assaut - L'ambition du Rabbi pour la jeune génération

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » ! 

18 Tévet 5773


...C'est la jeunesse qui préoccupe le Rabbi. Lors de l'une de ces longues nuits qu'il consacre aux entretiens particuliers, il reçoit le député israélien Guéoula Cohen et lui confie son inquiétude en termes pathétiques :

« Ce que la jeunesse attend actuellement, c'est une directive qui ait la vigueur de toutes celles qui furent données au peuple juif. Ils l'accepteront ou ne l'accepteront pas, mais ils l'attendent et personne n'est là pour la lancer. Où sont-ils tous ? Le salut ne viendra pas de ceux qui empruntent les sentiers battus, mais de ceux qui en frayeront de nouveaux. Où sont ceux qui, jadis, brûlaient du feu sacré de livrer une guerre sainte et qui, désormais, se préoccupent de peccadilles, comme, l'établissement des impôts sur le revenu, au lieu de s'inquiéter de l'avenir des juifs en tant que peuple ? Où sont tous ceux qui savaient lancer des ordres ? Je crois la physique lorsqu'elle affirme que l'énergie se conserve. Les forces qui ont existé existeront toujours. C'est ce qui me fait croire à l'éternité du peuple juif. La vigueur qui, un jour, anima sa jeunesse est toujours là qui attend d'être sollicitée. Jadis certains savaient le faire ; où sont-ils ? [...]

« Ce qui importe, c'est le réveil, c'est l'esprit pionnier. Des bannières, il y en a beaucoup mais à quoi servent-elles si personne ne sait les tenir ? Tenez, par exemple, ces jeunes gens qui en Israël jettent des pierres sur ceux qui transgressent le Chabbat. Je ne dis pas – à D.ieu ne plaise ! – qu'ils aient raison de le faire. Mais je vois que quelque chose les préoccupe, quelque chose brûle en eux. Aussi, je peux tenter de l'infléchir en leur expliquant que leur méthode n'est pas la bonne.

« Prenez nos élèves de Yéchiva, ils étudient comme les autres. Mais ils vont partout dans le monde où se trouvent des juifs pour établir de nouvelles écoles. Ils frappent à toutes les portes, jusqu'aux kibboutzim israéliens et aux foyers assimilés de la diaspora. Ils s'en vont diffuser les seules valeurs juives qui n'aient jamais péri et que rien ne saura jamais remplacer. [...]

« Vous le savez comme moi, rien n'est aussi médiocre que le conformisme auquel la communauté s'est actuellement résolue. Et personne n'est là pour en indiquer l'issue. [...]

« À aucune époque, le judaïsme ne s'est vu offrir autant de possibilités qu'à l'heure actuelle et aucune époque n'en a tant gâchées. »


Que D… fasse que notre enthousiasme quotidien pour accomplir la Torah et les Mitsvots, tout en emmenant dans notre sillage notre entourage, nous donne le mérite de recevoir notre juste Machia’h en cet instant.

Extrait de « l'Âme d'Israël » – © Editions du Roche

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu




En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

dimanche 30 décembre 2012

La délivrance aura lieu

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » ! 

17 Tévet 5773

Après avoir été esclaves en Egypte durant 210 ans, nous étions en droit de connaître la délivrance. D... l'avait promis à Avraham. « Ta descendance sera esclave dans un pays étranger, et la quatrième génération reviendra en Israël » déclare le verset. Le moment de la délivrance était donc arrivé.

A cet instant précis, Moché Rabbénou douta. Cette promesse se concrétisera-t-elle? Sommes-nous méritants de vivre un tel changement ? La délation qui sévit dans nos rangs ne sera-t-elle pas un obstacle à la réalisation du projet divin ?

Pour autant, cette réflexion nous laisse sceptique.

L'idolâtrie comme de nombreux autres sujets étaient en Egypte autant d'écueils pour nos frères. Ils ne constituaient pas pour autant dans l'esprit de Moché un frein à la réalisation de la promesse divine. Pourquoi la délation se distinguait des autres fautes, constituant par la même un obstacle à notre délivrance ? 

Faire de ce groupe d'hommes et de femmes des êtres libres, fut une promesse sans condition que D... délivra à Avraham. Ils devaient cependant pouvoir répondre à une définition. Etre prêts à devenir un peuple. Un seul bloc qui sait opposer une même réponse à l'adversaire. 

En ce sens, la délation était dès lors la seule faute qui pouvait entraver la réalisation de la promesse divine. Elle qui divisait ce groupe d'hommes et de femmes en maints corpuscules

C'est pourquoi Moché douta. Cependant, les efforts que fournirent nos ancêtres leur permirent de retrouver une unité un moment perdu. Forts de cette unité, ils sortirent d'Egypte le 15 Nissan au matin. 

Aujourd'hui encore, souhaitons que l'adhésion et l'entente qui règne au sein de notre peuple nous permette de connaître dès aujourd'hui la délivrance ultime, avec la réception dès à présent de notre juste Machia'h. 


Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch - Likoutei Sih'ots- Vol XXXI- Paracha Chemot

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu


En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

mercredi 26 décembre 2012

Deux opinions contradictoires qui se respectent !

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » ! 

14 Tévet 5773

Yossef emmène ses deux fils chez leur grand-père Yaacov afin qu'il les bénisse avant de quitter ce monde. Il place Menaché sous la main droite du patriarche tandis qu'il approche Ephraïm de son bras gauche. Cette disposition respecte la hiérarchie. En effet selon la thora, l'aîné (Menaché) mérite de recevoir une plus grande bénédiction que le second (Ephraïm).


Pour Yossef cette façon de disposer ses enfants devant son père est juste. Il considère que Menaché n'est pas seulement l'aîné biologique d'Ephraïm. Il estime qu'il est aussi plus élevé spirituellement que son benjamin. Il mérite donc cette «double bénédiction» qui ne peut être attribuée qu'au premier-né.

Cette analyse comme cette disposition des enfants ne trouvèrent pas grâce aux yeux de Yaacov. Pour sa part il considérait qu'Ephraïm était bien plus élevé que Menaché. Il croisa donc ses mains afin que le plus jeune soit béni de sa main droite. Tandis que l'aîné sera béni de la main gauche.

C'est un fait, Yaacov va à l'encontre de Yossef dans sa répartition des bénédictions. Pour autant cela ne signifie pas qu'il considère caduque l'analyse que porte Yossef sur sa descendance. Même s'il la respecte, il n'abonde pas dans son sens. 

Ce respect des deux approches est du au fait que les patriarches comme les enfants de Yaacov étaient tous des Tsadikims. Cependant chacun d'entre eux avait une perception différente de la vie. C'est dans cet état d'esprit que Yaacov bénit les enfants de Yossef. Il suit sa vision des choses et non celle de Yossef.

Grâce aux bénédictions de leur grand-père Yaacov, Ephraïm et Menaché purent recevoir une partie de la terre d'Israël comme les douze autres tribus ! 


Que D. fasse que l'insistance de notre génération à vouloir recevoir le Machia'h nous donne le mérite de le vivre aujourd'hui même.

Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch - Likoutei Sih'ots Vol XV- Paracha Vayé'hi

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu



En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

mardi 25 décembre 2012

La décapitation d’Ésaü, Il avait depuis longtemps perdu la tête

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » ! 

13 Tévet 5773

Et Isaac aimait Ésaü parce que celui-ci l’avait nourri de son gibier, et Rebecca aimait Jacob.

Genèse 25, 28


Dans la caverne de Makhpélah, à Hébron (le lieu de sépulture des Patriarches)...la tête d’Ésaü est posée sur la poitrine de Isaac.

Targoum Yonathan sur Genèse 50, 13 


Jacob et Ésaü, les fils jumeaux d’Isaac et Rebecca, personnifient l’éternelle rivalité de l’esprit et de la matière, de la pensée et de la force brutale, de la parole et de l’épée. Jacob était un « homme intègre, celui qui résidait dans les tentes de l’étude » (Genèse 25, 27) ; Ésaü fut « un chasseur habile, un homme des champs » ( ibid.). « La voix est la voix de Jacob, et les mains sont les mains d’Ésaü » (Genèse 27, 22). 

Et pourtant, une relation très spéciale existe entre le matérialiste Ésaü et son père, le saint Isaac. La Torah décrit le plaisir de Isaac dans la dégustation des mets délicats qu’Ésaü avait préparés avec le produit de son glaive et de son arc. C’est Ésaü qu’Isaac appela quand il sentit sa fin proche et qu’il proposa de bénir avant sa mort. De toute évidence, il y avait plus en Ésaü que le bandit, l’assassin et le voleur d’épouses que nous connaissons. 


· Confrontation à Hébron 

Jacob et Ésaü ne partageaient pas seulement des parents et un anniversaire ; ils furent également ensevelis le même jour.

Le Midrach raconte que lorsque la procession funéraire de Jacob atteignit la Caverne de Makhpélah à Hébron, le lieu de sépulture d’Avraham, Sarah, Isaac et Rebecca, ils rencontrèrent Ésaü et ses hommes leur barrant le chemin. Ésaü clama que la seule place qui restait était la sienne, par héritage, puisque Jacob avait déjà pris possession de la sienne quand il avait enterré sa femme Léah dans la caverne. Quand les enfants de Jacob maintinrent que leur père avait acheté à Ésaü sa place, Ésaü le nia. La transaction avait été mise par écrit mais l’acte était resté en Égypte et l’on envoya le rapide Naphtali le chercher. ‘Houchim, le fils sourd de Dan, demanda pourquoi il y avait toute cette agitation et, quand il apprit qu’Ésaü retardait l’enterrement de son vénérable grand-père, il en devint furieux. D’un puissant coup de son épée, ‘Houchim trancha la tête d’Ésaü qui roula dans la Caverne de Makhpélah et vint reposer sur la poitrine d’Isaac où elle demeure jusqu’à ce jour. C’est ainsi que « la tête d’Ésaü repose sur la poitrine de Isaac ».

Ésaü possédait un corps et une tête. Le « corps » d’Ésaü est la masse de sa vie matérialiste. Mais une vie matérialiste n’est pas nécessairement une vie profane. Intrinsèquement, la réalité physique n’est pas moins une création divine que l’existence spirituelle la plus élevée. Quand elle est correctement contrôlée et dirigée, la matérialité peut être la plus grande expression de la vérité divine. La « tête » d’Ésaü est la conscience qui procure connaissance, sens et direction à la matière brute.

Le matérialiste saint est un « chasseur habile », expert dans l’art de la fuite, de l’embuscade et du piège. La réalité physique ne connaît aucun maître ni autorité et elle ne se reconnaît aucune autre fonction ou but que sa propre perpétuation et expansion. Ainsi, vivre une vie matérielle comme une entreprise divine est un acte de subterfuge. On mange, en apparence pour nourrir son corps ; on fait des affaires, apparemment pour augmenter sa fortune ; on construit une carrière et une place dans la communauté, apparemment pour gagner prestige et puissance, mais tout cela n’est que faux semblant et ruse pour se saisir de la matérialité et l’exploiter à une fin divine.

C’était là le chasseur et le joueur que Isaac aimait. Il aimait son fils matérialiste qui avait appris à persévérer et à profiter du monde matériel. Il aimait Ésaü qui battait les champs des entreprises matérialistes et ne manquait jamais de rapporter à la maison un morceau savoureux pour son spirituel de père.


· Jacob déguisé 

Mais la vie matérielle est remplie d’écueils à la mesure de ses potentialités et Ésaü, le maître suprême de la matérialité, en fut aussi la victime suprême. Sa « tête » cessa de diriger son « corps » et en devint l’esclave et l’outil. Au lieu d’exploiter sa personnalité matérialiste, ses facultés plus élevées en devinrent les esclaves. Le grand chasseur fut attrapé par sa proie et descendit dans une vie d’hédonisme et de violence.

Isaac, aspirant aux délices spirituels recelés dans le royaume matériel, espérait pouvoir toujours mettre à profit les talents de chasseur d’Ésaü pour les en extraire. Mais Rebecca comprit que son fils aîné faisait désormais trop profondément partie du monde matériel pour pouvoir l’exploiter. Elle comprit que seul celui qui relève d’un niveau spirituel plus élevé peut espérer révéler les potentiels sublimes de la matérialité tout en résistant à son influence corruptrice. C’est ainsi qu’elle vêtit Jacob des habits d’Ésaü et l’envoya recevoir la bénédiction d’Isaac pour recevoir « la rosée du ciel et le gras de la terre ».

C’est ainsi que débuta la lutte des deux frères « pour les deux mondes » de la matière et de l’esprit. Avec colère, Ésaü observa l’empiètement de son frère sur « son » royaume, lorsque ce dernier obtint les bénédictions, par ruse et dissimulation. Il vit l’érudit naïf devenir un entrepreneur, rendant au fourbe Lavan la monnaie de sa pièce et amassant une grande richesse matérielle.

Ésaü avait toujours sa « tête », seulement maintenant son moteur spirituel avait rendu sa corporalité encore plus virulente. Un corps « sans tête » – soit une vie physique dépourvue de tout idéal ou direction – est quelque chose de négatif. Mais quand une tête est corrompue par son corps, quand la sensibilité et la vitalité spirituelles d’un individu ont été détournées au service de ses penchants matériels, il s’agit alors d’un matérialisme fatal, qui s’infiltre dans les recoins les plus profonds de l’âme et empoisonne ce qu’il y a de meilleur dans l’homme et dans son monde.

Le jour où Jacob fut enseveli, la tête d’Ésaü fut détachée de son corps. Le corps, séparé de sa vitalité spirituelle alla nourrir le matérialisme sans âme qui constitue l’opposition habituelle à la voix de Jacob. La tête, libérée de la domination matérielle, fut réunie à sa source et son origine spirituelle sur la poitrine de Isaac.


Que D… fasse que nos efforts pour faire usage de ce monde matériel pour servir D…. nous donnent le mérite de recevoir notre juste Machia’h aujourd’hui même.

Issu de Discours du Rabbi de Loubavitch – Paracha Vayé’hi

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu



En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

samedi 22 décembre 2012

Le message du 10 Tévet

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » ! 

10 Tévet 5773

Nabuchodonosor, l'envahisseur venu de Babylone, se dirigea vers la Terre d'Israël. Conquérant pays après pays, soumettant peuple après peuple, il s'avança vers Jérusalem. Ce fut le 10 du mois de Tévèt qu'il établit le siège de la ville et on sait le dénouement tragique qui mit alors fin au royaume d'Israël. Nous le commémorons d'année en année le 17 Tamouz et le 9 Av.

Que se passa-t-il vraiment en ce jour du 10 Tévèt ?

Le mot hébreu pour «faire le siège» s'apparente aussi, étymologiquement, au terme qui se traduit par « s'approcher, soutenir ». Ainsi une même action accomplie par Nabuchodonosor et ses troupes peut être interprétée de manière négative - le début du siège de Jérusalem - ou positive- le soutien à Jérusalem. Est-ce seulement possible ? C'est précisément là que tient, plus qu'un enseignement, une manière de considérer le monde. Le destin d'un peuple, le sort de l'homme ne sont pas dirigés par une force aveugle, par une sorte de puissante mécanique qui écraserait les faibles et grandirait les forts jusqu'à ce que ceux-ci, à leur tour, perdent leur superbe et finissent dans les oubliettes de l'Histoire. L'avenir est fait de ce que chacun tisse, jour après jour, par ses actions quotidiennes.

A propos de l'invasion babylonienne, les commentateurs déduisent de l'ambivalence du mot cité que, si les Juifs étaient alors revenus à D.ieu de tout leur cœur, la menace serait devenue soutien. Si elle est restée menace, c'est donc par une certaine défaillance des hommes qui auraient pu, par l'esprit et par l'âme, s'y opposer.

C'est donc à travers chacun de nos actes quotidiens que peut jaillir la lumière et c'est grâce à eux qu'il est possible de révéler dès aujourd'hui un ère nouveau, celui des temps messianiques avec la réception dès à présent de notre juste Machia'h.


Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch - 10 Tévèt 5752 (1991)

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu


En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

jeudi 20 décembre 2012

Dialoguer et aimer autrui (III)

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » ! 

8 Tévet 5773 


Durant son voyage vers l'Égypte, Jacob eut une vision au cours de laquelle D.ieu le rassura : « Ne crains pas la descente en Égypte », et Il lui promit « Je descendrai en Égypte avec toi et Je m'assurerai que tu en remonteras ». Bien que Jacob eût conscience de ce qu'il pourrait réaliser en Égypte, il était réticent à l'idée de ce déplacement. Car la prospérité en exil, même si elle est utilisée pour créer un modèle d'existence spirituelle, n'est pas le but de la vie juive. 

La véritable vie d'un Juif se trouve en Terre d'Israël et plus particulièrement dans la Terre d'Israël telle qu'elle existera à l'Ère de la Rédemption. Telle est la promesse que reçut Jacob de D.ieu : ses descendants seraient sauvés d'Égypte et vivraient en Terre d'Israël avec Machia'h.

Pourquoi alors descendit-il en Égypte ? Parce qu'il avait compris que la Rédemption doit être apportée par le service divin de l'homme. L'établissement d'une société orientée vers la spiritualité au sein de la prospérité matérielle procure un avant-goût de la Rédemption et prépare le monde à un temps où cette Rédemption sera manifeste. Telle était la finalité de la vie de Jacob en Égypte.

Le thème de la Rédemption est également souligné par la Haftara qui évoque la réunion future entre Joseph et Judah : « Je prendrai les enfants d'Israël parmi les nations... et Je les conduirai vers leur propre terre. J'en ferai une nation unique sur la terre... Ils ne seront plus deux nations, divisées en deux royaumes », et la promesse : « Et Mon serviteur David sera leur prince à tout jamais », car à l'Ère de la Rédemption, l'aspiration altruiste pour l'unité recevra la prééminence qu'elle mérite.


Que D. fasse que notre attachement à la thora et aux mitsvots même dans l'opulence matérielle nous permette de recevoir notre juste Machia'h dès aujourd'hui.

Issu de Discours du Rabbi de Loubavitch - Sefer HaSi'hot 5750 ( 1990), p. 212ff ; Sefer HaSi'hot 5751( 1991), p. 206ff

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu 




En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

Dialoguer et aimer autrui (II)

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » ! 

7 Tévet 5773

La spirale amorcée par l'approche de Yéhouda vers Joseph eut des ramifications plus grandes (« Et il s'approcha » : Yéhouda s'approcha de Joseph.) Le Zohar décrit en effet leur union comme symbolisant le rapprochement entre le monde matériel et le monde spirituel.

L'explication de cela est que, en son essence, le monde dans son ensemble ne fait qu'un avec D.ieu. C'est là le sens de la phrase : « D.ieu est un » dans le Chéma. Cela ne signifie pas simplement qu'il y a un D.ieu unique, mais que toute existence ne fait qu'un avec Lui. Toutefois, l'unité qui imprègne la création n'est pas révélée ouvertement. Bien au contraire, le monde apparaît comme n'étant qu'une collection d'entités distinctes et séparées.

Exprimer l'unité intrinsèque qui existe entre les hommes sert d'élément catalyseur pour parvenir à l'unité dans le monde, permettant à celui-ci d'exprimer la vérité spirituelle. C'est ce qui apparaît dans la conduite de Jacob et de ses fils en Égypte : bien que s'installer dans ce pays impliquât une descente en exil et que l'Égypte fût un pays moralement dépravé, ils y établirent un modèle de vie orientée vers la spiritualité. Le Pharaon leur accorda la meilleure partie de la terre, leur promettant « le meilleur de l'Égypte sera vôtre ».

Jacob et ses fils utilisèrent au mieux cette opportunité. Nos Sages enseignent que ce furent là les meilleures années de Jacob. Tout au long de sa vie, il avait cherché à exprimer des valeurs spirituelles au sein des réalités quotidiennes de la vie. En Égypte, l'occasion lui fut donnée d'accomplir pleinement cet idéal.

Ce qui précède ne concerne pas uniquement les époques où la Présence Divine apparaissait ouvertement. Bien au contraire, le récit commence dans l'obscurité la plus absolue. Yehouda ignorait qu'il s'adressait à Joseph. Il pensait être face au vice-roi égyptien qu'il devait implorer pour qu'il laisse Benjamin en liberté alors que celui-ci se trouvait dans une situation compromettante. Malgré la faiblesse de sa position, Yehouda avança en direction de l'unité (« Et il s'approcha ») et c'est cette approche qui permit la révélation que le gouverneur de l'Égypte était en fait Joseph.

De la même façon, bien qu'aujourd'hui les Juifs puissent avoir besoin de l'aide de gouvernements non-juifs pour leur sécurité, ils doivent prendre conscience qu'une dynamique subtile et intérieure est à l'œuvre. Ce n'est pas un Égyptien qui détermine notre destinée : «Les cœurs des rois et des ministres sont entre les mains de D.ieu.». C'est D.ieu, et non les puissances du monde, qui contrôle le destin de notre peuple tout entier et de chaque individu en particulier.

Notre conduite et notre choix des priorités doivent se structurer de la même manière. Nul besoin d'accepter les standards du monde. En imitant l'exemple de Yehouda et en aspirant à l'unité du sein même de notre situation présente, nous pouvons initier un processus qui mènera à l'expression manifeste de la nature divine de notre monde.


Que D. fasse que notre attachement à la thora et aux mitsvots quotidiennement nous permette de recevoir le juste Machia'h dès à présent.

Nous nous permettrons de prolonger cette explication dans la prochaine lettre de Torah intitulée « Dialoguer et aimer autrui (III)


Issu de Discours du Rabbi de Loubavitch - Sefer HaSi'hot 5750 ( 1990), p. 212ff ; Sefer HaSi'hot 5751( 1991), p. 206ff 

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu 



En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

mercredi 19 décembre 2012

Dialoguer et aimer autrui (I)

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » 

6 Tévet 5773

Dans son Sidour, Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi écrit : Avant de prier, il convient de dire : J'accepte sur moi le commandement positif : "Aime ton prochain comme toi-même."

Témoigner de l'amour envers son prochain prépare l'homme à intensifier sa relation avec D.ieu. Car un engagement sincère envers toute l'humanité requiert un véritable altruisme et c'est là l'approche qui devrait caractériser notre relation avec D.ieu. Mais pourquoi nous en demande-t-on la déclaration verbale ? Pourquoi l'accent n'est-il pas plutôt placé sur la méditation sur cette idée ?

On peut expliquer qu'au niveau de l'essence, l'unité existe dans tout notre peuple : « Ils sont tous complémentaires et ont tous un même Père. Grâce à cette racine commune dans le D.ieu unique, tous les membres d'Israël sont appelés 'frères' au plein sens du terme. »

Bien trop souvent, cependant, cette unité n'est pas manifeste dans les relations que les hommes entretiennent entre eux. En prononçant ces mots à voix haute, nous concrétisons ce potentiel, lui donnant une expression dans notre réalité matérielle.

L'importance de cette déclaration dépasse largement les quelques mots qui la composent. Son objectif est qu'un acte en entraîne un autre dans un cercle vertueux qui motive une personne à exprimer son amour pour ses prochains qui seront à leur tour enclins à la réciproque. Faire cette déclaration de principe ouvre un canal à travers lequel nos sentiments profonds peuvent s'exprimer, afin qu'ils se manifestent ensuite dans des actions concrètes en faveur d'autrui.

Le même cheminement se retrouve dans la paracha de cette semaine. Vayigach signifie «Et il s'approcha» : Yehouda s'approcha de Joseph. Mais ce mouvement vers son frère avait pour Yehouda un but autre qu'un simple rapprochement physique. Rachi explique que Yehouda dit à Joseph : « Que mes mots puissent pénétrer dans tes oreilles », c'est-à-dire qu'il désirait initier une véritable communication.

Le geste de Yehouda eut d'immenses répercussions. Le récit poursuit « Joseph ne put plus se retenir ». Après des années de séparation, les frères s'étreignirent, s'embrassèrent et s'exprimèrent librement. Les fils de Jacob revinrent chez leur père en apportant la nouvelle que Joseph était toujours vivant, suite à quoi Jacob descendit en Égypte pour le rejoindre, rétablissant l'unité parmi tous les Juifs.


Que D. fasse que l'amour qui soude notre peuple nous permette de recevoir le juste Machia'h dès à présent.

Nous nous permettrons de prolonger cette explication dans la prochaine lettre de Torah intitulée « Dialoguer et aimer autrui (II)

Issu de Discours du Rabbi de Loubavitch - Sefer HaSi'hot 5750 ( 1990), p. 212ff ; Sefer HaSi'hot 5751( 1991), p. 206ff

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu


En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.
L

lundi 17 décembre 2012

La main de D.ieu

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » ! 

5 Tévet 5773

Yossef se révèle à ses frères alors qu'ils l'avaient vendu vingt-deux ans plus tôt comme esclave. Il est maintenant vice-roi d'Egypte et dirige toute une nation. Il leur explique qu'il ne voit pas dans cette « vente » la main de ses frères mais celle de D.ieu. A ses yeux l'Eternel l'a envoyé en Egypte afin de subvenir aux besoins de sa famille bien des années plus tard.


La famine sévissait alors dans le monde entier et le seul homme à avoir anticipé cette «crise alimentaire» c'était Yossef Hatsadik.

Pour autant Yossef souffrit énormément durant les premières étapes de cette «vente». Cependant l'Eternel n'entendait pas le laisser dans de telles conditions. Sa situation devait s'améliorer afin qu'elle s'inscrive dans un contexte plus agréable, la gestion du pays.

Cette accession au trône aurait pu être le fruit d'étapes moins douloureuses. Pour autant sous l'auspice de la miséricorde comme de la sévérité, le but à atteindre fut le même. Yossef devait devenir et devint vice-roi d'Egypte. Seule la façon changea.

Ce rôle inévitable que devait jouer Yossef au niveau mondial raisonne pour nous de façon toute particulière cette semaine. En effet il y a de cela près de vingt-six ans, le 5 tévét 5747 (1986), la cour fédérale américaine délivrait une décision lourde de sens. Elle statuait que la bibliothèque de Rabbi Yossef Yitsh'ak (précédent Rabbi de Loubavitch) était la propriété de toute la communauté 'Hassidique et non celle d'une unique personne physique.

En effet certains individus avaient cru pouvoir tirer un profit pécuniaire de la vente de ces précieux ouvrages. Cependant ces livres avaient et ont un but auquel nul ne pourra les soustraire. Ils sont destinés à être étudiés par le plus grand nombre de personnes. Bon nombre de ces manuscrits sont des textes de 'Hassidout. Là encore, ils ont vu le jour pour que le plus grand nombre de cercles d'études puissent en bénéficier.

La possibilité de pouvoir avoir de nouveau accès à ces ouvrages fut donnée aux 'Hassidims le 5 tévét 5747 (1986). A travers cette victoire matérielle nous devons percevoir la main de D. qui nous fit ce grand miracle. De même que Yossef vit dans sa «vente» la main de D.ieu afin qu'il devienne vice-roi d'Egypte, de même nous devons être conscient que seule l'intervention de D.ieu a permis à ces livres sacrés de pouvoir retrouver leur place dans le monde de la thora et de son étude.

Un miracle ne se produit jamais en vain nous enseigne le talmud. Si ces précieux ouvrages nous ont été rendu, c'est pour que nous les étudiions. C'est pourquoi il est une coutume d'acheter de nouveaux livres de thora chaque année à cette date afin de se découvrir davantage l'envie d'étudier.


Que D. fasse que ce 5 Tévét soit le jour de la victoire. Qu'en cette date la lumière prenne pleinement le dessus sur l'obscurité avec la réception dès à présent de notre juste Machia'h.

Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch -Séfer Hitvadouyot- 5 tévét 5747 (1986)

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu



En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

dimanche 16 décembre 2012

La main au-dessus

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » ! 

4 Tévet 5773

Pourim et Hanouka sont des fêtes très différentes. ‘Hanouka est une affaire spirituelle: huile, lumière et chants de louanges. Pourim est du domaine matériel : de l’argent aux pauvres, de la nourriture à des amis, un grand repas festif et beaucoup, beaucoup de vin.

Mais ces fêtes ont un dénominateur commun intéressant : elles incluent toutes deux dans leurs coutumes un jouet qui tourne. À ‘Hanouka, on joue traditionnellement à la toupie, une toupie sur laquelle sont inscrites des lettres hébraïques qui forment l’acronyme de la phrase « Un grand miracle s’est produit là-bas. » À Pourim, nous faisons tourner une bruyante crécelle pour étouffer le nom du méchant Haman.

Pourtant, il y a une différence entre ces deux objets : la toupie est lancée par le haut, tandis que la crécelle est tournée par le bas.

À ‘Hanouka, D.ieu a violé toutes les lois de la nature pour nous sauver, accordant à un petit groupe de combattants la victoire sur l’une des armées les plus puissantes sur terre et une petite cruche d’huile brûla pendant huit jours. À Pourim, le salut est venu à travers ce qui pourrait facilement être considéré comme une série de coïncidences : le roi Assuérus se met en colère contre sa femme et choisit Esther comme reine à sa place ; Mordekhaï entend fortuitement des hommes comploter pour tuer Assuérus et sauve la vie du roi ; Haman se trouve « au mauvais endroit au mauvais moment » juste quand l’acte de Mordekhaï est lu au roi insomniaque ; Esther met sa position et son influence à profit pour retourner le roi contre Haman, et ainsi de suite. En fait, on remarque à peine que le nom de D.ieu n’est même pas mentionné dans le Livre d’Esther! En d’autres termes, à ‘Hanoucca le salut divin est venu « d’en haut », alors qu’à Pourim il est venu «d’en bas», dissimulé dans les événements ordinaires.

Hanouka célèbre le fait que notre engagement envers D.ieu, et le Sien envers nous, transcende tous les liens naturels. Pourim célèbre le fait que notre relation imprègne également les détails les plus ordinaires de notre vie quotidienne.


Que D… fasse que notre engagement envers D…. perçu depuis sa source ou tel qu’il s’exprime à travers ses différents détails sur terre nous donne le mérite de recevoir notre juste Machia’h en cet instant.

Basé sur un enseignement du maître ‘hassidique Rabbi Tsvi Elimelekh de Dinov (auteur du “Bnei Yissakhar” ; d. 1841).

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu




En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

'Hanouka : l'histoire intérieure

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3 Tévet 5773

« L'âme de l'homme est la lanterne de D.ieu. »

Proverbes 20, 27

Une âme est placée dans un corps et dans le monde pour qu'elle diffuse sa lumière à toute la création.

À l'époque du Temple, les flammes de la Ménorah diffusaient une lumière sainte au monde entier.

À la différence de la Ménorah du Temple qui comprenait sept flammes, celle que nous allumons aujourd'hui à ‘Hanouka en comprend huit. De plus, la Ménorah du Temple était placée à l'intérieur de ce dernier, tandis que la Ménorah de ‘Hanouka doit être placée «sur le seuil extérieur de la porte», ou devant une fenêtre bien visible de la rue.


· La Ménorah 

Les sept flammes de la Ménorah font référence à la perfection telle qu'elle se décline dans l'ordre naturel, illustrée par les sept jours de la semaine et les sept attributs de la psychologie humaine.

Au sein de la très diversifiée communauté des humains, certains brillent par leur 'Hessed (amour, bonté), d'autres par leur Guevourah (rigueur, crainte de D.ieu); d'autres encore personnifieront Tiferet (harmonie, compassion), Netsa'h (ambition), Hod (humilité, dévotion), Yessod (communication) ou Mal'hout (royauté, réceptivité).

La Ménorah du Temple fut ciselée à partir d'un seul bloc d'or, à l’instar des âmes qui proviennent toutes d'une seule et même source. Les flammes étaient tournées vers le centre de la Ménorah, tout comme les âmes restent orientées vers leur unique source, aspirant toutes au même but ultime. Toutes sont pareillement « une parcelle du divin d'En-Haut », chacune avec sa propre personnalité.

À l'époque du Saint Temple, quand la Divinité était dévoilée, les sept lampes constituaient une illumination suffisante.

Toutefois, les lumières de ‘Hanouka qui repoussent l'obscurité de l'exil doivent transcender les limites de l'ordre de la nature. Une telle lumière est produite par les huit bougies que nous allumons à ‘Hanouka. Car le chiffre huit désigne une lumière qui transcende toute limite.

· L'Huile 

L'huile symbolise l'essence d'une chose. Elle est distincte et séparée, pourtant elle infiltre tout ce qui l'entoure : l'huile flottera à la surface de tous les autres liquides, mais, alors que les autres liquides restent en place une fois répandus, l'huile, comme l'âme, pénètre tout, s'infiltre au plus profond de tout. En souillant l'huile sacrée de la Ménorah, les Grecs tentèrent de détruire l'essence de l'âme juive.

· La Mèche 

Une mèche sans huile ne produit qu'une faible lumière. Une vie sans Torah et Mitsvot – bien que brûlant du désir de se lier à D.ieu – est incapable d'entretenir sa flamme. Elle peut éprouver d'intenses moments d'extase spirituelle, mais manquant de l'huile essentielle de la substance du divin, elle s'éteint bien vite, ne réussissant pas à amener une lumière durable dans le monde. Mais lorsque la mèche est trempée dans l'huile puis allumée, elle se fait le vecteur de cette huile et la transforme en une lumière régulée et stable.


· Les Flammes 

Les lumières de ‘Hanouka sont sacrées. Nous n'avons pas le droit d'en faire un quelconque usage, seulement de les regarder. Ainsi affirmons-nous la suprématie de la lumière divine sur nos humanités limitées.

L'effort de la vie est de canaliser la lumière du jour pour qu'elle illumine la nuit : nous nous efforçons de cultiver tout ce qui est bon et divin, et de diriger ces ressources positives pour surmonter et transformer les aspects négatifs du « côté obscur » de la création. Ce processus était symbolisé par l'allumage de la Ménorah du Temple : allumée avant la fin du jour et placée dans le Sanctuaire, la Ménorah irradiait son éclat divin par-delà les murs du Temple vers le monde obscur au dehors.

Il y a des fois où l'obscurité envahit le Temple comme une marée noire submergeant un phare, éteignant la Ménorah et souillant son huile sainte. Des circonstances où nous ne pouvons plus puiser dans le jour pour éclairer la nuit.

Dans des moments pareils, nous devons chercher la « petite fiole d'huile pure » là où elle se cache, l'essence de la création qui est intacte et inaltérable. Nous devons dépasser les dimensions apparentes du « jour » et de la « nuit » afin de dévoiler la particularité originelle de la lumière et des ténèbres.

Placée en un endroit d'où elle peut être vue de la rue, la Ménorah de ‘Hanouka nous enseigne que nous devons diffuser la lumière de la Torah à tout notre entourage.

Allumée après la tombée de la nuit, la Ménorah de ‘Hanouka nous rappelle que même dans nos moments les plus sombres, la lumière de la connaissance peut briller intensément.


Que D… fasse que notre volontè à puiser notre identité dans la Torah et les Mitsvots au quotiden nous donne le mérite de recevoir notre juste Machia’h aujourd’hui même.

Issu d’un Discours du Rabbi de Loubavitch – ‘Hannoucah

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu


En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

Le message éducatif de 'Hanouccah

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1er Tévet 5773

Hanouccah est associée à deux idées. Un peuple qui décida de tout faire pour allumer la menorah du Beth Hamikdach avec de l'huile pure, alors que d'après la loi juive cet allumage était envisageable avec une huile impure, et la détermination d'une nation qui désirait entamer de nouveau le service de D.ieu dans le temple.


C'est grâce à cette seconde décision que la fête de 'Hanouccah est associée à l'idée de «'Hinou'h-éducation». Il est ici question de débuter quelque chose de nouveau sur des bases solides. Que ce soit dans le Beth Hamikdach à l'époque des 'Hachmonayims ou aujourd'hui dans notre vie quotidienne.

Pour autant l'inauguration du temple comme l'éducation de nos enfants par exemple doit-elle vraiment être envisagée sans concession, ou bien avec souplesse et digression?

Le miracle de 'Hanouccah nous donne la réponse. La première exigence qu'eurent nos frères juifs fut de réaliser l'inauguration du temple en allumant la menorah avec de l'huile pure. Toute concession était exclue lorsqu'il fut question d'inaugurer le temple. Même si la loi juive l’autorise, les juifs placèrent D.ieu dans une situation où ils Le «forcèrent» à réaliser un miracle. Une telle approche plut à D.ieu et le miracle de 'Hanouccah eut lieu.

Sans concession, c'est aussi de la sorte que doit s'envisager l'éducation de nos enfants. Cette approche nous invite à construire leur avenir dès leur plus jeune âge. Ne pas reporter à plus tard leur engagement dans la thora et les mitsvots.

De même que les 'Hachmonayims n'acceptèrent pas d'allumer la menorah en utilisant les voies de la flexibilité pourtant tolérées par la loi juive, de même les parents d'aujourd'hui doivent avoir la force de choisir très tôt ce qu'il y a de plus beau dans le judaïsme pour leurs enfants.

S'inscrire dans une attitude dite sans concession a permis à maintes générations de grandir dans le chemin de la thora et des mitsvots. Ce message est celui de la fête de 'Hanouccah. Nous nous devons de l'appliquer à nous-mêmes comme à nos élèves et à nos enfants.


Que D. fasse que de même que notre peuple est toujours resté attaché aux valeurs de la thora sans ne jamais s'en détourner, qu'ainsi D. réalise Sa promesse « le temps de votre délivrance est arrivée » grâce à la réception de notre juste Machia'h dès à présent, sans la reporter d'un instant.

Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch - Likoutei Si'hots Vol I- 'Hanouccah.

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu


En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

jeudi 13 décembre 2012

La fête de 'Hanouccah

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29 Kislev 5773

Le miracle de 'Hanouccah, c'est cette fiole pure d'huile trouvée par les 'Hashmonayim dans le Beth Hamikdach (temple). Elle brûla miraculeusement durant huit jours alors qu'elle ne pouvait durer qu'un jour. C'est pourquoi nos sages ont instauré que nous allumions la 'Hanoucciah pendant huit jours.


Pour autant quelles sont les causes qui donnèrent à ces huit jours un statut de fête ? Les commentateurs sont partagés à ce propos.

« Rachi » comme « le Tour » considèrent que la notion qui donna naissance à cette fête est d'ordre spirituel. En effet une seule fiole d'huile pure fut découverte dans le Beth Hamikdach (temple). Toutes les autres huiles avaient été rendues impures au contact des grecs. Or la notion de pureté et d'impureté est avant tout une dimension spirituelle.

Pour le « Rambam » la fête de 'Hanouccah est le fruit de deux événements. La victoire militaire des 'Hashmonayim sur les grecs et la découverte de la fiole d'huile pure dans le Beth Hamikdach. Pour ce commentateur, c'est une première raison d'ordre matériel et une seconde d'ordre spirituel qui sont à l'origine de cette réjouissance.

Cependant tous les avis s'accordent sur le fait que la victoire militaire des 'Hashmonayim fut miraculeuse ! Pourquoi dès lors « Rachi » et « le Tour » ne la cite-t-elle pas parmi les causes de cette fête ?

C'est que pour eux cette supériorité militaire fut la réaction à une oppression journalière. Ces hommes ne supportaient plus d'être bafoués pour leurs convictions religieuses. C'est pourquoi ils se révoltèrent contre l'occupant. Leur motivation était donc d'ordre spirituel. Ils se battirent matériellement afin d'être libérés spirituellement. C'est pourquoi « Rachi » comme « le Tour » voient dans tous les miracles de 'Hanouccah une seule cause : une dimension d'ordre spirituel.

Le « Rambam » quand à lui considère que même si la cause de cette révolte matérielle fut d'ordre spirituel, il faut donner à ce combat une place à part entière. C'est pourquoi il considère qu'il existe deux causes distinctes qui donnèrent le jour à cette fête.

'Hanouccah est la fête de la lumière. Matériellement, le nombre de bougies que nous allumons chacun des huit jours croît. Spirituellement, ces jours de fête sont là pour nous permettre de nous investir chaque jour un peu plus dans l'étude de la thora et l'accomplissement des mitsvots.


Que D. fasse que la lumière de 'Hanouccah apporte définitivement la lumière dans le monde avec la réception dès à présent de notre juste Machia'h.

Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch - Likoutei Sih'ots Vol X -'Hanouccah.

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu



En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

mardi 11 décembre 2012

La 'Hanoucciah symbole de 'Hanouccah

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » ! 

28 Kislev 5773

Avant que se produise le miracle de 'Hanouccah, le conflit qui opposait les grecs aux habitants d'Israël plaçait le peuple juif dans une situation difficile. Il était spolié, ses enfants malmenés, son identité religieuse contestée.


Les 'Hachmonayim s'opposèrent à ces envahisseurs comme à leur culture helléniste. Ils se battirent contre une puissante armée afin de demeurer pleinement attachés à la thora et aux mitsvots.

De toutes ces souffrances comme de toutes ces délivrances, nos Sages ont retenu un fait qu'ils ont édifié comme « le miracle » de 'Hanouccah. Lorsque les 'Hachmonayim pénétrèrent dans l'enceinte du temple, ils découvrirent le lieu spolié et les ustensiles impurs. Finalement ils ne trouvèrent qu'une seule fiole d'huile pure pour allumer la ménorah. Elle ne pouvait brûler qu'un jour, elle le fit miraculeusement durant huit jours.

Quelle raison justifie que nos sages aient retenu ce miracle comme celui à fêter chaque année, et non le fait que nos frères fussent libérés des autres méfaits qu'ils subissaient?

Bien des mitsvots sont apparentées au groupe des lois qui n'ont pas de raisons - « les 'Houkims ». Pour autant il est difficile de les dénommer toutes précisément, car nous pourrions trouver pour certaines d'entre elles une explication cartésienne. Dès lors, elles quitteraient le groupe des « 'Houkims » pour migrer vers les autres catégories de mitsvots.

C'est pourquoi nos sages ont retenu pour fêter 'Hanouccah un miracle. Celui de la fiole demeurée pure. A travers cette notion de pureté et d'impureté, tout le monde s'accorde pour reconnaître qu'il s'agit là de l'émanation de la volonté de D.ieu. Nul ne voit dans cette loi un raisonnement intellectuel. En cherchant à respecter cette loi, les 'Hachmonayim soulignèrent qu'ils demeureraient attachés aux commandements de D.ieu parce qu'Il nous l'a ordonné et nullement parce que l'idée nous semble cartésienne.

C'est pourquoi la fête de 'Hanoucca évolue avant tout autour des flammes de la 'Hanoucciah.


Que D. fasse que la lumière de 'Hanouccah nous permette de révéler ici-bas celle du Machia'h. Que cela se concrétise par sa réception dès aujourd'hui.

Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch - Chaarei Hamoadims - 'Hanouccah

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu



En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

lundi 10 décembre 2012

La détermination des ‘Hachmonayim

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » ! 

27 Kislev 5773

Le miracle de ‘Hanouccah eut lieu grâce à la détermination des ‘Hachmonayim d’allumer la Menorah du Beth Hamikdach avec une huile pure. La loi juive ne les y forçait pas. Cependant ils désiraient inaugurer le service de D… avec une huile qui exprime leur attachement aux commandements de D.ieu.


Notre demeure est elle aussi un sanctuaire. Elle est le lieu où réside la « Chéh’ina-présence divine». Dans ce lieu nous devons avoir à cœur de n’utiliser que des éléments « purs » pour notre service de D.ieu.

Nous pourrions croire que seul le résultat compte. Prier D.ieu, étudier la thora est notre devoir ultime. Pour autant nous aurions pu supposer qu’il n’y a rien de grave si la nourriture qui nous donne la force de servir le Créateur laisse à désirer. Ne pas être vigilant sur la cacherout des aliments qui nous permettent de faire les mitsvots n’est peut-être pas aussi grave que cela ?!

Après tout, ce repas pris loin des lois du judaïsme nous a quand même permis de servir 
D.ieu !? En quoi notre attitude est si contestable ?

Cette même réflexion s’applique à notre accoutrement. Notre approche de D.ieu changera-t-elle si nous ne portons pas d’habits tissés de lin et de laine tel que nous l’interdit la thora ? Même si nous outrepassons cette loi de la thora, notre approche de D.ieu demeurera toutefois emplie de sincérité. Pourquoi voir dans cette dérogation à la loi juive une attitude fortement contestable !?

Le comportement des ‘Hachmonayim vient répondre à cette interrogation. Ils méritèrent que D.ieu leur fasse un miracle pour s’être imposés auparavant de ne faire briller la Menorah du Beth Hamikdach qu’avec de l’huile pure. Même s’ils durent pour cela affronter de nombreuses difficultés, ils restèrent fidèles à leurs engagements. En retour D.ieu leur vint en aide miraculeusement.

Cet enseignement est aussi valable pour nous. A travers les efforts que nous développerons pour faire briller notre « sanctuaire », nous mériterons de voir l’Eternel venir à notre secours de façon miraculeuse dans tout ce que nous réaliserons.


Que D.ieu fasse que les lumières de ‘Hanouccah amènent sur notre peuple et sur le monde entier la lumière de Machiah’ en le recevant immédiatement.

Issu d’un Discours du Rabbi de Loubavitch – Chaarei Moadims - ‘Hanouccah

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu



En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

La spécificité des lumières de ‘Hanouccah

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26 Kislev 5773

De nombreuses lumières ont depuis toujours illuminé le chemin du peuple juif. Que ce soit les lampes que nous allumons dans la synagogue afin d'honorer ainsi l'endroit, ou celles que nous allumons à l'entrée du Chabbat. Ces dernières viennent pour faire régner la paix au sein du foyer. Les lumières de la Menorah (candélabre) allumées dans le Beth Hamikdach étaient là elles aussi pour briller et faire savoir au monde que la Chéh'ina (présence divine) résidait dans le peuple juif.


Les bougies de 'Hanouccah se distinguent de toutes ces lumières par leur particularité. Elles viennent exclusivement pour briller et pour aucune autre raison. Le devoir que nous avons de les allumer à une heure où les passants pourraient les apercevoir est une dimension supplémentaire. Il vient se greffer à notre première obligation, allumer les bougies de 'Hanouccah.

Pourquoi une telle différence entre toutes ces « flammes » ? L'histoire de 'Hanouccah nous donne la réponse.

A travers le don de leur personne les 'Hachmonayim révélèrent le lien qui les liaient à D.ieu. Un attachement démuni de toute condition où l'essence de l'âme juive s'exprime. Cette âme qui ne fait plus qu'un avec son créateur car elle est une partie de Lui.

Se fondre avec le Tout-puissant, c'est aussi dans cet esprit qu'eut lieu le miracle de 'Hanouccah. Le grand prêtre trouva une fiole d'huile pure qui ne pouvait durer qu'un jour. Elle brûla pendant huit jours ! Ce miracle qui dépassait toute logique était la réponse de l'Eternel à l'attitude des 'Hachmonayim qui ignorèrent les règles cartésiennes de ce monde. 

A travers les siècles nos frères ont toujours trouvé la force d'allumer les bougies de 'Hanouccah. Elles témoignèrent leur attachement à D. au-dessus des limites imposées par l'exil. Aujourd'hui encore elles attestent de notre adhésion sans concession aux valeurs de la thora.

Durant chacun des huit jours de fête, 'Hanouccah nous enseigne comment nous pouvons nous frayer un chemin dans la thora et les mitsvots. A une époque où de nombreux obstacles essaient de se dresser devant nous. 

Nous comprenons dès lors en quoi se distinguent les bougies de 'Hanouccah de celles de Chabbat ou des luminaires éclairant nos synagogues.


Que D. fasse que la lumière de 'Hanouccah nous permette de recevoir dès aujourd’hui notre juste Machia'h.

Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch - Likoutei Sih'ots Vol III -'Hanouccah.

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu



En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.