Machia'h arrive, le saviez-vous?
En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil

vendredi 1 août 2014

Le Chabbat de la Vision (II)

Le sens de «Chabbat 'Hazone»

Adapté des enseignements du Rabbi de Loubavitch


Et moi, Daniel, seul j’ai eu la vision, mais les gens avec moi ne la virent pas ; et pourtant une grande terreur s’empara d’eux et ils fuirent pour se cacher
Daniel 10, 7
Mais, s’ils n’ont pas eu la vision, pourquoi étaient-ils terrifiés ? Parce que, bien qu’eux-mêmes n’aient pas vu, leur âme vit
Talmud Meguila 3a

La maison portée comme un vêtement
Les métaphores de nos sages continuent de nous parler bien après que l’idée générale de leur message ait été assimilée. Sous la surface de la leçon la plus évidente de la métaphore se trouvent des strates de sens de plus en plus profondes, dans lesquelles chaque détail du récit porte un sens.
Il en est de même de la métaphore de Rabbi Lévi Its’hak. Son sens premier est clair, mais de nombreux enseignements subtils se cachent dans ses détails. Nous pourrions par exemple demander pourquoi les trois Temples sont représentés par trois costumes ? L’image d’une d’un édifice ou d’une maison n’aurait-elle pas été plus appropriée ?
De fait, une maison et un vêtement « abritent » et enveloppent tous deux la personne. Mais le vêtement le fait d’une manière bien plus personnelle et individualisée. S’il est vrai que les dimensions et le style d’une habitation reflètent la nature de son occupant, c’est d’une manière plus globale, pas de la manière spécifique et intime dont un vêtement « va » à celui qui le porte.
D’un autre côté, la nature individuelle d’un habit limite sa fonction à un usage strictement personnel. Une maison peut abriter de nombreuses personnes, un vêtement n’est porté que par une seule. Je peux vous inviter chez moi, mais je ne peux pas partager mon vêtement avec vous : même si je vous le donne, il ne vous ira pas comme il me va, car il est taillé à ma mesure.
D.ieu choisit de révéler Sa présence dans notre monde dans une « demeure », une structure commune qui dépasse la dimension de l’individu pour convenir à un peuple tout entier, à l’entière communauté des hommes. Et pourtant le Saint Temple de Jérusalem possédait également certains aspects caractéristiques des vêtements. Ce sont ces caractéristiques que Rabbi Lévi Its’hak souhaite souligner en comparant le Temple à un costume.
Car le Saint Temple était une structure fortement compartimentée. Il y avait une Cour des Femmes et un parvis réservé aux hommes, un espace réservé exclusivement aux cohanim (les prêtres), un « sanctuaire » (heikhal) imprégné d’une plus grande sainteté que les « cours », et le « Saint des Saints », une pièce dans laquelle seul le Grand Prêtre pouvait pénétrer et exclusivement à Yom Kippour, le jour le plus saint de l’année. Le Talmud énumère huit degrés différents de sainteté dans le Temple, chacun avec sa fonction et son objet propres.
En d’autres termes, bien que le Temple exprimât une vérité unique – l’omniprésence de D.ieu dans notre monde –, il le faisait à chaque individu de façon personnalisée. Bien que ce fût une « maison » dans le sens où il servait à de nombreux individus – en fait au monde entier – comme leur lieu de rencontre avec l’infini, il constituait pour chaque personne le « vêtement » sur mesure de ses besoins spirituels spécifiques, lui offrant une relation personnelle et intime avec D.ieu.
Chaque année, le Chabbat qui précède Tichea beAv, nous recevons une vision de notre monde comme résidence divine, un lieu où toutes les créatures de D.ieu jouiront de Sa présence. Mais c’est aussi la vision d’un « vêtement » divin, la vision d’une relation personnelle avec D.ieu parfaitement adaptée à notre caractère et à nos aspirations propres, que nous connaîtrons tous quand le Troisième Temple descendra sur terre.
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu.

En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.



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jeudi 31 juillet 2014

Le Chabbat de la Vision (I)

Le sens de «Chabbat 'Hazone»

Adapté des enseignements du Rabbi de Loubavitch

Et moi, Daniel, seul j’ai eu la vision, mais les gens avec moi ne la virent pas ; et pourtant une grande terreur s’empara d’eux et ils fuirent pour se cacher
Daniel 10, 7
Mais, s’ils n’ont pas eu la vision, pourquoi étaient-ils terrifiés ? Parce que, bien qu’eux-mêmes n’aient pas vu, leur âme vit
Talmud Meguila 3a
Le neuvième jour du mois d’Av (Tichea beAv) nous jeûnons et pleurons pour la destruction du Temple de Jérusalem. A cette date furent détruits à la fois le premier Temple (833-423 avant l’ère commune) et le second Temple (-349-69). Le Chabbat qui précède ce jour de jeûne est appelé le « Chabbat de la Vision », car nous y lisons un chapitre des Prophètes (Isaïe 1, 1-27) qui commence par ces mots : « la vision d’Isaïe... »
Mais il y a également un sens plus profond au nom de « Chabbat de la Vison » que le maître ‘hassidique Rabbi Lévi Its’hak de Berditchev, exprimait par la métaphore suivante :
Un père prépara un jour un magnifique costume pour son fils. Mais l’enfant ne prit pas soin du cadeau de son père et bientôt le costume fut en lambeaux. Le père donna à son fils un second costume, mais très vite celui-ci fut également abîmé par l’enfant.
Le père fit alors faire un troisième habit. Mais cette fois-ci, il ne le donna pas à son fils. De temps en temps, à des occasions particulières, il le lui montrait en lui expliquant que quand il apprendrait à l’apprécier et à en prendre soin, il le lui donnerait. Cela conduisait l’enfant à améliorer son comportement jusqu’à ce que, progressivement, cela devienne sa seconde nature et qu’il mérite le cadeau de son père.
Lors du « Chabbat de la Vision », explique Rabbi Lévi Its’hak, chacun d’entre nous reçoit une vision du troisième Temple qui, lui, sera éternel, de sorte que, pour paraphraser le Talmud, « bien que nous ne le voyions pas, nos âmes le voient ». Cette vision suscite en nous une profonde réaction, même si nous ne sommes pas conscients de la cause de cette inspiration soudaine.
La résidence divine
Le Temple de Jérusalem était le siège de la présence manifeste de D.ieu dans le monde matériel.
Un principe fondamental de notre foi est que « La terre entière est remplie de Sa présence » (Isaïe 6, 3) et « Il n’existe pas un endroit vide de Lui » (Tikounei Zohar 57). Mais la présence et l’engagement de D.ieu dans Sa création sont masqués par les mécanismes en apparence indépendants et arbitraires de la nature et de l’histoire. Le Temple constituait une ouverture dans le voile, une fenêtre à travers laquelle D.ieu projetait Sa lumière dans le monde. Là, l’engagement de D.ieu dans notre monde était clairement manifeste dans cet édifice dont les miracles constituaient une part « naturelle » du fonctionnement quotidien et dont l’espace lui-même reflétait l’infinité et l’omniprésence du Créateur. Là, D.ieu se montrait à l’homme et l’homme se présentait devant D.ieu.
A deux reprises nous eûmes le privilège d’une résidence divine en notre sein. A deux reprises, nous n’en fûmes pas à la hauteur et nous rejetâmes la Présence Divine de notre vie.
Alors D.ieu construisit pour nous un troisième Temple. Mais contrairement aux deux précédents qui furent des constructions humaines et, de ce fait, purent être détruits du fait des fautes de l’homme, le Troisième Temple est aussi éternel et indestructible que son omnipotent architecte. Mais D.ieu garde ce « troisième costume » loin de nous, confinant sa réalité à une sphère céleste supérieure, au-delà de la vision et de l’expérience de l’homme terrestre.
Chaque année, lors du « Chabbat de la Vision », D.ieu nous montre le Troisième Temple. Notre âme contemple une vision d’un monde en paix avec lui-même et avec son Créateur, un monde pénétré de la connaissance et de la conscience de D.ieu, un monde qui aura réalisé son potentiel de bien et de perfection. C’est une vision du Troisième Temple dans les cieux, c’est-à-dire dans un état spirituel et abstrait, à l’image du troisième vêtement que le père a fait confectionner pour son enfant mais qu’il ne lui donne pas. Mais c’est également une vision qui porte une promesse : la vision d’un temple céleste prêt à descendre sur terre, une vision qui nous inspire et nous engage à corriger notre comportement et ainsi hâter le jour où cette vision spirituelle deviendra une réalité concrète. À travers ces visions répétées, vivre avec la présence divine devient de plus en plus une « seconde nature » pour nous, nous élevant progressivement au niveau d’être dignes de vivre le divin dans notre vie quotidienne.

 Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu.

En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.



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mercredi 30 juillet 2014

Quand les tyrans vacillent
à quoi cela vous fait penser?
par Haim Nisenbaum

Il y a toujours quelque chose de profondément réjouissant lorsque les tyrans, souvent sanguinaires, vacillent. Il est toujours réconfortant de pouvoir se dire que, au-delà des incantations rituelles, les peuples sont vraiment souverains et que, pour peu qu’ils élèvent la voix, tout cède devant leur volonté. Certes, nul ne sait sur quoi déboucheront les mouvements de colère qui agitent une large partie du monde. Nul ne sait si l’issue finale sera celle d’une paix et d’une liberté nouvelles ou si les lendemains rêvés seront vite confisqués par tous ceux que les beaux rêves effraient et qui, de-ci de-là, laissent déjà poindre leurs hideux visages. Mais il faut sans doute savoir donner sa chance au bonheur. Les peuples se soulèvent et leur expression massive constitue témoignage.
Rien ne résiste à la volontéLe peuple juif, tout au long de sa longue histoire, a vu grandir et aussi tomber les monarques orgueilleux et les despotes sûrs de leur destin exceptionnel, de toutes sortes et de tous horizons. Il a comme une certaine expérience de ces choses ainsi que la compréhension de la vindicte des peuples outragés. Les regarder, c’est aussi vivre en soi un mouvement du même type. Car l’homme même n’est-il pas, pour reprendre l’expression des Sages, un « petit monde » ? Comme si les événements autour de nous ne pouvaient que soulever de bien forts échos dans la conscience de chacun ? Comme si la liberté de tous ne pouvait être que la résultante de celle conquise par chacun ? Et si tout justement commençait par là...
Si tout commençait, dans notre esprit et dans notre âme, par une grande voix qui monte, par l’expression de notre volonté souveraine et absolue, pure expression de ce que nous sommes ? C’est qu’un tyran spirituel est depuis toujours à l’œuvre pour nous enchaîner. Sans cesse, il entrave les mouvements naturels du cœur et la pensée pour mieux décourager l’action. Historiquement, il s’est appelé Amalek, Haman etc. En nous, il est ce qui détourne de la voie droite, la « route royale », tracée par D.ieu, qui mène de la création du monde à son aboutissement ultime. Mais rien ne résiste à la volonté. Il est enfin temps que le tyran cède la place. Voici venir le moment vrai de la Liberté.

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu.

En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.



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mardi 29 juillet 2014

Paroles

Êtes-vous du genre bavard(e)?

Devarim signifie « paroles » et c'est le nom de la Paracha de cette semaine, la première lecture hebdomadaire du Livre de Devarim, cinquième livre de la Torah. Bien sûr, la Torah tout entière – du moins telle qu’elle nous fut communiquée à nous autres, créatures terrestres – est constituée de paroles ; mais dans le livre de Devarim, la nature de ces paroles est toute particulière.
Le Livre de Devarim est un long discours de Moïse, prononcé pendant 37 jours, depuis le 1er Chevat jusqu’au 7 Adar – jour de sa disparition – de l'an 2488 après la Création (1273 avant l’ère commune). Dans son discours, Moïse récapitule les événements et les lois essentiels inscrits dans les quatre autres livres de la Torah. C'est pourquoi le livre de Devarim est également appelé Michné Torah, « Répétition de la Torah » (d’où son nom d'origine latine, Deutéronome, qui signifie « Seconde Loi »).
Techniquement, c’est Moïse qui écrivit l’ensemble des cinq livres. Mais, comme l'expliquent nos Sages, dans les quatre premiers livres, Moïse transcrivit fidèlement ce qu'il recevait de D.ieu, alors que dans Devarim, il le dit « avec ses mots à lui ». La distinction apparaît clairement dans le fait que les quatre premiers livres sont écrits à la troisième personne (« Et D.ieu parla à Moïse en ces termes ») alors que dans Devarim, Moïse s’exprime à la première personne (« A ce moment, D.ieu me dit », etc.).
Devarim appartient néanmoins à ce que nous appelons la « Torah Écrite », ce qui signifie que, non seulement son contenu, mais également ses mots et ses lettres sont considérés d'origine divine. Nos Sages expliquent que Moïse avait fait une telle abnégation de son ego devant la volonté divine que « la Présence Divine parlait à travers sa gorge » : les paroles de Moïse furent ainsi les propres paroles de D.ieu.
En tant que tel, le livre de Devarim agit comme un pont entre la Torah Écrite et la « Torah Orale ». Cette dernière inclut le Talmud et les Midrachim, les commentaires et les codes de lois, le Zohar et la Kabbale, ainsi que « tout ce qu'un étudiant qualifié exposera devant son maître », c’est-à-dire tout ce qui a été produit au cours des trente-trois siècles d’étude des Sages juifs, étudiant et interprétant la Torah conformément à la tradition sinaïtique. Dans la Torah Orale, qui est produite par des esprits et des bouches moins effacés que ne le fut Moïse, le contenu est divin, mais les mots et les lettres sont humains.
En d'autres termes, il existe à la base deux dimensions à la Torah : une dans laquelle aussi bien le contenu que son « packaging » sont donnés d'En-Haut, et une autre dans laquelle la sagesse et la volonté divines sont véhiculées dans « nos propres mots ». Et ensuite, il y a le Livre de Devarim au sein duquel les deux dimensions convergent : un être humain, Moïse, atteint un niveau d'identification avec la sagesse et la volonté divines dans lequel ses « propres mots » sont totalement en harmonie avec leur contenu divin, à tel point qu’ils ne sont pas moins considérés comme la parole de D.ieu que ceux qui lui furent dictés dans les quatre premiers livres.
De fait, c’est du livre de Devarim que toute la « Torah Orale » découle. Car l’identification totale de Moïse avec la sagesse divine qui s’y opère permet à nos âmes inférieures, dont chacune possède « une étincelle de l’âme de Moïse », d’en faire de même (certes à un niveau moindre) : faire de « nos propres mots » des réceptacles de la sagesse divine.

L'homme et la parole

C’est ce qui se passe, à un certain niveau, chaque fois que nous ouvrons la bouche.
Les anciens philosophes désignent l'être humain comme « l’être parlant », et personne n'a encore trouvé de meilleure appellation pour notre espèce bavarde. Nous adorons parler. Observez comment chacun de nous passe sa vie à raconter sa vie, considérez la perpétuelle conversation que nous nous sentons obligés d’entretenir, les quantités innombrables de mots déversés quotidiennement dans chaque média imaginable. Pourquoi ce désir insatiable de tout mettre en parole, comme si rien n'existait véritablement tant qu’il n’est pas formaté pour s’adapter à une série de sons émis par la bouche humaine ?
Parce que, nous disent les maîtres du ‘Hassidisme, il n'est rien que l'homme désire plus que de jouer à D.ieu.
Or, c’est bien ce que fit D.ieu : c’est par la parole qu’il fit exister la réalité. Il dit : « Que la lumière soit ! », et la lumière fut. Il dit « Que les eaux se rassemblent et que la terre se révèle ! » et les océans et les continents furent créés. Mais l'homme voit la création de D.ieu comme quelque chose d’inachevé, qui manque encore de forme et de définition. Alors il parle et parle sans cesse, catégorisant, quantifiant et qualifiant tout ce qui se trouve dans le monde de D.ieu afin de lui donner un sens et un but.
Bien sûr, il y a des différences : D.ieu est infini et omnipotent, alors que nous sommes finis et faillibles. D.ieu créa la lumière par la parole, et nous avons reçu la capacité de rendre par notre parole cette lumière encore plus brillante et plus concentrée, mais nous pouvons aussi par le même biais la transformer en obscurité. Nous pouvons dire la réalité de ces continents sortis des eaux comme les pays et les régions d’une fructueuse communauté mondiale, ou nous pouvons y formuler des frontières d'hostilité et de conflit.
Pourtant, tel est le « partenaire dans la création » que D.ieu désira en nous : un partenaire aussi bien capable d’entraîner la boutique à la faillite que de la faire prospérer. Un partenaire libre et indépendant, dont les choix lui appartiennent intégralement et, à travers eux, sa responsabilité et ses succès. Parce que c’est de véritables « partenaires » que D.ieu voulut dans Son projet et non un régiment d’employés et de coursiers (Il en avait déjà à profusion avant de créer l’homme. Ce sont les anges.).
Mais D.ieu fit plus encore. Non seulement soumit-Il Sa création à la déclamation de l’homme, mais Il mit également Sa Torah – Ses propres pensées et désirs – dans des mots humainement compréhensibles, puis Il nous invita à nous associer au processus de verbalisation de Sa Torah.
Parce que si nous sommes de réels partenaires, nous devons être associés à tout. Un véritable partenaire ne se contente pas de remplir son rôle dans la direction et le développement de l'entreprise. Il participe également à en élaborer le projet, le mode opératoire, les règles et les règlements.
Ainsi D.ieu confia-t-Il à la pensée et à la parole humaines la mission non seulement de donner forme à Son monde, mais également de participer à la formulation de la Torah, c’est-à-dire aux lois, au plan, au « code source » de la création.
Ainsi naquit Devarim, le Livre des Paroles.
Le premier à recevoir ce mandat fut Moïse, qui l'accomplit si parfaitement que sa « contribution » devint l'un des cinq livres qui constituent le cœur de la Torah. Et l'accomplissement de Moïse est la racine de la capacité de tous les partenaires humains ultérieurs à participer à la formulation de la Sagesse Divine.
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu.

En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.



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lundi 28 juillet 2014


Quelque part entre spiritualité et religion

Quelque part entre spiritualité et religion

Se trouve la vérité



Extrait de http://www.fr.chabad.org/ 

1er Menahem Av 5774 


La plupart d’entre nous, en ce début de siècle spirituel, revendiquent un « côté spirituel », un « côté religieux », ou quelque autre façon de désigner cette partie de nous en contact avec Quelque Chose de Supérieur. Donc la question n’est pas vraiment si oui ou non nous l’avons, mais de quoi il s’agit exactement. Cela relève-t-il du développement personnel, au même titre, disons, qu’un cours de menuiserie ou d’une séance de thérapie ? Est-ce un devoir, comme d’obéir à la loi du pays ou d’aller travailler le matin ? Ou est-ce tout simplement qui vous êtes ?
Le Talmud, s’attaquant à cette question il y a plus de 1500 ans, la formule en ces termes : comment qualifiez-vous la place que D.ieu occupe dans votre vie, « une montagne », « un champ » ou « une maison » ?
C’était, pour chacun des trois pères fondateurs du peuple juif, l’une ou l’autre de ces choses. Il y a un endroit – le Mont du Temple à Jérusalem – que la Torah considère comme le point focal de la présence de D.ieu dans notre monde. Quand Abraham s’y trouva, ce lieu fut appelé « la montagne de la révélation de D.ieu ». Pour Isaac, l’endroit était « un champ ». Jacob y a passé une nuit et l’a proclamé « la maison de D.ieu ».
Les Kabbalistes résument ainsi la vie des trois Patriarches : Abraham était l’incarnation de l’amour, Isaac personnifiait la crainte et Jacob était l’essence de la vérité.
Le problème avec l’amour, c’est qu’il peut aller trop loin, pesant sur la frontière entre soi et autrui au point de devenir étouffant et décadent. Abraham était la perfection de l’amour, mais son fils Ismaël était un exemple d’amour débridé. Le problème avec l’humilité, l’engagement et l’autodiscipline, c’est qu’ils peuvent se figer en cruauté. Ésaü est un exemple de corruption de l’esprit d’Isaac.
La vérité, d’un autre côté, est-ce qu’elle est, non pas parce qu’elle recherche quelque chose ou parce qu’elle fuit quelque chose. La vérité, c’est l’amour qui respecte les frontières ; la vérité, c’est l’engagement tempéré par la compassion. La vérité n’est pas une montagne, un morceau de terre distendu qui essaie d’être le ciel, non plus qu’un champ, s’aplatissant au sol pour se soumettre à la charrue et à la bêche. La vérité est une maison : un lieu qui abrite la vie, qui subvient à ses besoins et lui permet d’être elle-même.
Bien sûr, la maison ne peut pas exister sans la montagne et le champ. La vérité sans passion est morte ; la vérité sans engagement est sans assise. Pour devenir nous-mêmes, nous devons gravir nos montagnes et travailler nos champs. Mais nous devons nous rappeler que la vie réellement vécue n’est pas affaire d’atteindre quelque chose ou de se soumettre à quelque chose, mais d’habiter nos réalisations et nos engagements. Ou, comme l’exprime le Midrache : de faire du monde une demeure pour D.ieu.
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu.

En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.



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dimanche 27 juillet 2014



Les Téfilines de D.ieu

Les Téfilines de D.ieu

La tête et la main

Chaque mitsva accomplie par un Juif renforce son attachement envers D.ieu. En vérité, la plus grande chose qu'une personne puisse convoiter est d'être toujours proche de D.ieu, et c'est l'accomplissement des mitsvot – qui sont la volonté de D.ieu – qui gardent le Juif constamment attaché à D.ieu. À cet égard, toutes les mitsvot sont les mêmes, car elles sont toutes la volonté de D.ieu, notre Créateur.
En même temps, chaque mitsva a des qualités qui lui sont propres, en relation avec les aspects particuliers de la vie quotidienne du Juif, spirituelle, physique ou matérielle. Chaque mitsva, à sa manière, renforce le caractère spirituel et moral de celui qui l'accomplit et affaiblit les mauvaises influences et les tentations du yétsère hara (le mauvais penchant). Chaque mitsva attire la bénédiction divine à celui qui l'accomplit, puisque, en s'attachant à D.ieu, Source de toutes les bénédictions, la personne reçoit de D.ieu tout ce dont elle a besoin. Ceci, également, est aussi propre à chaque mitsva, ou ainsi que nos Sages l'expriment, « mesure pour mesure ».
La mitsva des Téfilines a la qualité spéciale d'agir sur l'esprit humain, d'aider à penser plus clairement, et à avoir de bonnes pensées : des pensées et des idées tournées vers D.ieu – des pensées qui conviennent à un Juif. C'est ce que le Juif acquiert en mettant le Téfilines Chel Roch, le Téfiline de la tête.
Le Téfilines Chel Yad – le Téfiline « de la main » – que le Juif porte sur son bras, en face de son cœur, a la faculté particulière d'agir sur le cœur afin que celui-ci soit également dédié à D.ieu, en ressentant et en désirant ce qui sied à un cœur juif. Et dans la mesure où les sentiments et les désirs sont exprimés par des actes, le Téfilines de la main aide aussi le Juif à agir d'une manière convenable en accomplissant des mitsvot et des actes de bonté et d'amour. Ceci est symbolisé par la main qui représente l'action.
Ainsi, la mitsva des Téfilines – englobant le Téfilines de la tête et le Téfilines de la main – agit sur toutes les forces de la personne, à la fois mentales et émotives, dirigeant les pensées, les sentiments et les actions du Juif vers D.ieu, afin que sa vie quotidienne soit toujours pleine et heureuse.
Ceci est une des raisons pour lesquelles la mitsva des Téfilines est comparée à la Torah tout entière. Car, Torah (dérivant du mot hébraïque horaah), signifie « instruction », la Torah étant le guide du Juif et son instructeur dans la vie quotidienne, qui lui enseigne comment contrôler et régler ses pensées, ses sentiments et ses actes ; et c'est également à cela que conduit la mitsva des Téfilines.

Les Téfiline de D.ieu

Nos Sages déclarent que D.ieu, pour ainsi dire, met aussi des Téfilines. « Qu'est-il écrit dans les Téfilines de D.ieu ? » demandent-ils. À quoi ils répondent : « Dans les Téfilines de D.ieu il est écrit : “Qui est comme Ton peuple Israël, un peuple unique sur la terre ?” »
De même que dans nos Téfilines il est écrit « Écoute, ô Israël, l'Éternel, notre D.ieu, l'Éternel est Un » – que D.ieu est Un et nul ne peut Lui être comparé, ainsi, dans les Téfilines de D.ieu il est écrit qu'Israël, le peuple de D.ieu, est unique sur terre, qu’il ne peut être comparé à nul autre en sainteté et dévotion envers D.ieu. Et dans la mesure où le contenu tout entier des Téfilines de D.ieu est dédié au peuple d'Israël et à l'excellence du peuple juif, il s'ensuit que le peuple juif lui-même est en vérité les Téfilines de D.ieu.
À la lumière de ce qui précède, le saint Rabbi Lévi Yits’hak de Berditchev une fois supplia D.ieu : « Maître de l'Univers ! Il est grand temps que Tu agisses au moins à la manière d'un Juif tout ordinaire. Si les Téfilines d'un Juif ordinaire venaient à tomber, à D.ieu ne plaise, il les ramasserait et les embrasserait avec affection, et alors il ferait ce qui convient pour se corriger et s'amender pour avoir causé la chute de ses Téfilines. Pourtant, Tes Téfilines, le peuple juif, sont tombés et sont au fond d'un amer galouth (exil) ; quand va-Tu les ramasser, les ramener auprès de Toi et les délivrer du galouth ? »

La tête et la main

« Les Juifs sont les Téfilines de D.ieu, » enseigna le Baal Chem Tov. Et il poursuivit : « De même que nos Téfilines consistent en “Téfilines de la tête” et en “Téfilines de la main”, ainsi en est-il des Téfiline de D.ieu. Le Téfilines de la tête de D.ieu sont les érudits en Torah et les chefs du peuple juif. Le Téfilines de la main de D.ieu sont les Juifs ordinaires, qui excellent, non pas en érudition, mais plutôt par la sincérité et la foi ; ils ne sont pas des Juifs de tête, mais plutôt de cœur et ils pratiquent les mitsvot et les bonnes actions avec un sentiment profond et une chaleur intérieure. »
Et le Baal Chem Tov conclut : « Nous mettons les deux Téfilines, celui de la main et celui de la tête, et la bénédiction est récitée sur les deux Téfilines. Cependant, nous mettons en premier le Téfilines de la Main et seulement ensuite le Téfilines de la Tête. Il en est de même pour les Téfilines de D.ieu : tous les Juifs, aussi bien les “Juifs de tête” que les “Juifs de la main” sont également chers à D.ieu, mais les Juifs qui accomplissent les mitsvot et font de bonnes actions avec une foi pure, un sentiment profond et sincérité, sont particulièrement aimés de D.ieu. »

EXTRAIT D'UN DISCOURS DE RABBI YOSSEF ITS'HAK DE LOUBAVITCH
Par ailleurs, mettre les Tefilines impose la crainte à nos ennemis enseigne le Talmud. Qu'il en soit ainsi concrètement et que nos soldats connaissent une victoire surnaturelle sur le front.
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu.

En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.



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