Machia'h arrive, le saviez-vous?
En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil

jeudi 14 août 2014



La danse des jeunes filles de Jérusalem

Basé sur les enseignements du Rabbi de Loubavitch
Merci à  MeaningfulLife.com

Il n’y eut pas de fêtes aussi grandes pour Israël que le 15 Av et Yom Kippour. En ces jours, les filles de Jérusalem sortaient et dansaient dans les vignobles. Que disaient-elles ? « Jeune homme, lève tes yeux et regarde qui tu vas choisir... »
C’est ainsi qu’il est écrit : « Sortez, filles de Sion, regardez le roi Salomon,1 avec la couronne dont sa mère l’a couronné le jour de son mariage et le jour de la joie de son cœur. » (Cantique des Cantiques 3, 11) « Le jour de son mariage », c’est le Don de la Torah ; « le jour de la joie de son cœur », c’est la construction du Saint Temple, qui sera reconstruit promptement de nos jours.
Talmud Taanit 26b
Ce n’est pas une coïncidence que Yom Kippour et le 15 Av furent des jours propices à la présentation des jeunes gens en vue de mariage : ces deux jours sont respectivement les dates des fiançailles et du mariage2 de D.ieu et d’Israël. Yom Kippour, le jour où les secondes Tables de la Loi furent données à Moïse, marquant l’accomplissement de l’alliance du Sinaï, est le jour où Israël s’est fiancé à D.ieu. Le 15 Av, le jour qui représente la renaissance après l’immense descente que constitue la destruction du Temple le 9 Av, célèbre l’ultime consommation de notre mariage avec la rédemption finale de Machia’h.
Après avoir relaté que « les filles de Jérusalem sortaient et dansaient dans les vignobles » et que « tout celui qui n’avait pas de femme s’y rendait » pour trouver une fiancée, le Talmud décrit trois catégories de « filles » et la manière dont chacune d’elles lançait un appel à son fiancé potentiel :
Que disaient les plus belles parmi elles ? « Prêtez attention à la beauté, car la beauté chez une femme prime tout. »
Que disaient celles de lignée prestigieuse ? « Considérez la famille, car une femme est pour avoir des enfants. »
Que disaient les laides ? « Faites votre acquisition pour l’honneur du Ciel, pourvu que vous nous pariez de bijoux. » (Talmud Taanit 31a)
Le Rabbi de Loubavitch explique que le mariage de D.ieu et de Son peuple inclut également ces trois catégories de « fiancées » : il y a parmi les âmes d’Israël de « belles » âmes, des âmes « de lignée prestigieuse » et des âmes « laides »3 qui contribuent chacune sa propre dimension unique à notre relation avec D.ieu.

L’amour

Il existe deux sortes d’amour, enseignent les maîtres ‘hassidiques. Il y a un amour engendré par l’esprit et le cœur, lorsque l’on médite sur la grandeur et le charme d’une personne (ou d’une chose, ou d’un état de l’existence) et en conçoit des sentiments d’amour et d’attirance. Et puis il existe un amour inné : un amour que l’on n’a pas créé soi-même – et dont on peut même être inconscient –, mais qui réside dans le cœur depuis la naissance ; un attachement et un élan naturels vers quelque chose qui est implanté dans l’âme en vertu même de qui on est et de ce que l’on est.
« Tu aimeras D.ieu » (Deutéronome 6, 5) est une composante fondamentale de notre relation avec le Tout-Puissant. Outre le fait qu’aimer D.ieu est une mitsva (un commandement divin), c’est également une condition préalable pour le bon accomplissement de toutes les mitsvot. Comme l’explique Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi dans le Tanya, les mitsvot qui ne sont pas mues par l’amour de D.ieu sont accomplies de façon machinale et erratique ; seul celui qui aime D.ieu Le sert de manière à la fois intègre et régulière.
Notre amour de D.ieu se décline également selon les deux formes exposées ci-dessus. En étudiant ce que D.ieu nous a révélé de Lui-même dans Sa Torah, et en contemplant et méditant ces vérités, on développe un sentiment d’amour envers Lui, un désir d’approcher de Son grand et magnifique Être, de s’unir avec Lui, de devenir un en Lui. C’est d’ailleurs l’une des fonctions premières de la prière, « le service du cœur », que de générer un sentiment d’amour pour le Créateur en méditant sur Sa grandeur et Sa majesté.
Mais même la personne qui n’arrive pas à développer un amour pour D.ieu de la sorte peut y parvenir en recourant à l’amour inné que nous avons tous pour Lui « en héritage de nos pères ». Abraham, le premier Juif, était l’incarnation de l’amour de D.ieu (« Abraham, celui qui M’aime » dans les paroles de D.ieu à Isaïe), et D.ieu le récompensa par le don de « paternité » : la capacité de léguer cet amour à ses descendants. Ainsi, chaque Juif possède l’amour d’Abraham dans son ADN spirituel. Comme pour toutes les caractéristiques innées, cet amour peut être enfoui dans le subconscient, étouffé par les difficultés de la vie matérielle ; toutefois, il peut toujours être réveillé et mis à profit pour stimuler et vivifier notre observance des mitsvot.
Les avantages de ce second type d’amour sont évidents. Chaque Juif le possède, lui ainsi que la capacité de l’exprimer, quelles que soient ses aptitudes cognitives et méditatives ou sa sensibilité spirituelle. De plus, un amour généré par son propre travail sera toujours restreint par les capacités limitées de l’esprit et du cœur qui l’auront créé, et sera soumis aux fluctuations de l’état mental et émotionnel de la personne au cours du temps. Notre amour inné, en revanche, étant divinement accordé, est infini et sans équivoque.
Il y a cependant également des avantages dans l’amour « travaillé ». Bien qu’il soit de moindre portée et essence, il est plus ardemment ressenti et vécu avec plus d’exubérance. Car telle est notre nature : ce que nous créons nous est plus cher que le don le plus précieux, ce que nous concevons de nous-mêmes est d’une certaine manière plus pertinent et plus réel que ce que nous apprenons de nos plus grands maîtres. Ainsi, bien que le réveil de notre amour inné pour D.ieu puisse suffire pour motiver notre observance des mitsvot, nous devons néanmoins nous efforcer de développer notre relation avec Lui avec l’extase et la passion que seul un amour produit par nos propres facultés peut déclencher. Dans les mots de nos Sages : « Bien qu’un feu descendit du ciel [sur l’Autel] , il est également nécessaire d’allumer un feu produit par l’homme. »

La fiancée au teint cireux

En cela réside la signification du récit du Talmud de la manière dont « les plus belles », « celles de lignée prestigieuse » et « les laides » parmi les filles de Jérusalem s’exprimaient lors de leur danse le 15 Av.
Les jeunes filles dansantes de Jérusalem énonçant leurs vertus à leurs fiancés potentiels font écho à l’appel que les âmes d’Israël lancent à leur divin Fiancé. Parmi celles-ci il y a les belles âmes, celles de ceux qui ont atteint la perfection dans leur amour du Tout-Puissant : un amour travaillé passionné, basé sur les fondations immuables de l’amour inné. « La beauté chez une femme prime tout », disent ces âmes à D.ieu ; prends-nous comme épouse et Tu seras récompensé par le plaisir que Tu retires lorsque Tes créatures réalisent le potentiel de perfection que Tu as investi en elles.
Ensuite il y a les âmes « de lignée prestigieuse ». Nous ne pouvons pas T’offrir la beauté parfaite de nos sublimes sœurs, Lui disent-elles, mais nous avons révélé l’amour héréditaire que Tu as implanté en nous. « Une femme est pour avoir des enfants » : certes, notre relation, telle qu’elle est aujourd’hui, peut ne pas encore produire de beauté, mais elle sera féconde, notre amour naturel pour Toi donnera naissance à de nombreuses mitsvot. (Dans les mots du Midrache : « La descendance des justes est constituée de bonnes actions »4.) Car Ton intention en créant le monde n’est-elle pas que Tes créatures accomplissent Ta volonté ? Notre amour pour Toi peut ne pas exciter nos sens et illuminer nos vies, mais nous T’offrons le bonheur de la famille : les bonnes actions qui sont les engendrements tangibles et pérennes de l’engagement d’Israël envers son Créateur.
Et les laides ? Qu’en est-il de celles qui n’ont ni élevé leurs esprits et leurs cœurs au niveau de désirer leur Créateur, ni réveillé leur loyauté héréditaire envers Lui ? Celles qui n’ont jamais engendré d’amour par leurs efforts et dont l’amour inné sommeille sous une chape d’apathie et d’iniquité ? Elles crient : « Fais Ton acquisition pour l’honneur du Ciel ! »
« Fais-le pour Toi, si ce n’est pas pour nous »,5 disent les « laides » âmes d’Israël. Prends-nous comme Tiennes, malgré notre apparence, car Toi seul sait ce qui se trouve derrière cette apparence, et Toi seul sait la vérité de ce que Tu peux nous inspirer. Car Tu sais que, en vérité, « Les filles d’Israël sont belles, c’est seulement que la pauvreté obscurcit leur beauté. »6 Tu sais que notre « laideur » n’est pas notre véritable essence, mais est le fait de la pauvreté spirituelle inhérente à la galout.
Si nous avons échoué à réaliser notre potentiel de beauté et de fécondité, il T’appartient de « nous parer de bijoux », de nous prodiguer avec largesse les bénédictions qui nous permettront d’éveiller notre lien intrinsèque avec Toi et de révéler ainsi notre perfection innée.

NOTES
1.Dans le langage métaphorique du Cantique des Cantiques, “le roi Salomon” symbolise D.ieu, “le Roi dont la paix (chalom) est Sienne”.
2.Selon la loi de la Torah, l’union maritale des époux s’effectuent en deux étapes : les kidouchine(“consécration” ou “fiançailles”) et nissouine (“mariage”). Le Don de la Torah au mont Sinaï constitua les kidouchine du mariage de D.ieu et d’Israël, et l’ultime consommation de notre union attend la reconstruction de notre foyer éternel à l’ère messianique.
3.Correspondant aux catégories du tsadik, du beinoni et du racha décrites par Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi dans les dix-huit premiers chapitres du Tanya.
4.Midrache Pessikta Zoutrati sur Genèse 6, 9.
5.Texte des Séli’hot.
6.Talmud, Nedarim 66a.


Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu.

En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.



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mercredi 13 août 2014


S’engager à l’amour
par Naftali Silberberg


L’institution du mariage se compose essentiellement de deux éléments fondamentaux : l’engagement et l’amour. Sous la ‘houpah, les mariés se promettent fidélité et loyauté et s’engagent à s’appliquer de tout leur être à apporter bonheur et stabilité à leur relation. Si l’engagement commun constitue le fondement de la relation, c’est la passion, l’amour et les sentiments mutuels qui lui donnent sa couleur et sa vitalité, et qui font tout l’attrait du mariage. C’est ce dernier élément qui conduit les hommes célibataires à renoncer à leur « libertés » et les femmes célibataires à s’associer à un spécimen de l’espèce si sentimentalement déficiente des opérateurs-exclusifs-de-la-télécommande.
L’amour doit-il conduire à l’engagement ou est-ce l’engagement qui doit mener à l’amour ?
La nécessité de ces deux ingrédients pour assurer un mariage heureux et stable est universellement reconnue. En revanche, la question de laquelle de ces deux valeurs devrait constituer la base du mariage est un point de discorde entre les valeurs de la Torah et les normes occidentales. L’amour doit-il conduire à l’engagement ou est-ce l’engagement qui devrait mener à l’amour ? La tendance de la société actuelle dans ce domaine est claire : apprenez à connaître une personne pendant quelques années, vivez ensemble pendant un certain temps et, s’il vous semble que les sentiments réciproques justifient l’engagement colossal du mariage, allez-y.
La tradition juive préconise quant à elle une approche pratiquement opposée : familiarisez-vous suffisamment avec une personne pour déterminer si ses valeurs et son tempérament s’accordent avec les vôtres. Assurez-vous que vos deux personnalités ne se heurtent pas et veillez à ce qu’il y ait la naissance d’une attirance réciproque. Si tous ces éléments sont en place, alors l’engagement est pris. L’amour se développera et s’approfondira après l’engagement. Sur la base de l’engagement.
Si « c’est à ses fruits que l’on juge un arbre », les fruits démontrent certainement que l’approche juive fonctionne. Il est clair que chercher à se connaître parfaitement et à s’aimer avant le mariage n’augmente pas les chances d’avoir par la suite un mariage heureux.
C’est parfaitement logique : si l’engagement est fondé sur l’amour, alors il peut très bien diminuer ou disparaître si et quand l’amour vacillera ou disparaîtra. Mais si l’amour est basé sur un engagement, alors même si l’amour vient à faiblir, l’engagement assure que les deux feront l’effort de tomber de nouveau amoureux.

Selon la loi juive, le mariage est un processus en deux étapes. La première étape est celle des « kidouchine » et la seconde, celle des « nissouine ». Leskidouchine transforment les promis des époux à part entière. À partir de là, si, à D.ieu ne plaise, ils décidaient de se séparer, un « guet » (divorce juif) serait nécessaire. Malgré cela, les mariés ne sont pas autorisés à vivre ensemble comme mari et femme jusqu’à ce qu’ait lieu la deuxième étape, celle desnissouine. De nos jours, les kidouchine et les nissouine sont réalisés successivement sous la ‘houpah : les kidouchine sont effectués lorsque le marié donne à la mariée la bague, et les nissouine sont constitués par le fait que les mariés sont unis sous un même toit dans cette intention.
D’abord viennent les kidouchine, c’est-à-dire l’engagement, et seulement ensuite viennent les nissouine et toutes les expressions d’amour.
Telle est la recette pour un mariage engagé et heureux.

Cette fête est un symbole de la résilience de notre nation, de notre capacité à nous remettre de toutes les tragédies qui nous frappent.
Le 15 Av, « Tou beAv », nous observons et célébrons une joyeuse fête du « rebond ». Cette journée marque l’anniversaire de plusieurs événements, dont chacun est associé au renversement d’un événement tragique (voir ici pour une brève description de ces événements). Cette fête vient à peine six jours après le jour le plus triste de l’année, Ticha beAv, et est un symbole de la résilience de notre nation, de notre capacité à nous remettre de toutes les tragédies qui nous frappent.
Cette fête a également pout thème le mariage ; le Talmud décrit comment, dans les temps anciens, cette journée était consacrée aux rencontres en vue de mariage. La raison à cela est que le mariage représente le fait de se relever des plus grandes tragédies qui eurent lieu à Ticha beAv, la destruction du Saint Temple et l’exil amer de notre peuple qui suivit.
Notre relation avec D.ieu se compose également de ces deux éléments de base, l’engagement et l’amour. Avant que l’amour soit manifeste, nous devons d’abord passer par le stade de l’engagement, les kidouchine. D’où la destruction des Temples et les différents exils. Mais après 2000 années ensanglantées, nous avons démontré notre engagement au-delà de tout doute. Il est maintenant temps pour les nissouine : les nissouine cosmiques entre D.ieu et Son peuple qui seront célébrés avec l’arrivée imminente du Machia’h.
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu.

En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.



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