Machia'h arrive, le saviez-vous?
En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil

mercredi 27 juin 2012

Miracles en Série (VI)

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » !

7 Tamouz 5772


o Le surnaturel se même au naturel dans notre quotidien

Il y a en hébreu deux lettres qui expriment la pauvreté : « dalet », qui donne « dal », et « rech » qui donne « rach », deux termes qui signifient « pauvre ». Cependant, il y a une différence fondamentale aussi bien entre les formes de ces deux lettres, qu’entre les notions de pauvreté qu’elles expriment : le « rech » évoque la pauvreté la plus négative qui soit, celle qui est dénuée de lien avec la sainteté. En revanche, la « pauvreté » du «dalet» exprime l’extrême humilité qu’il convient d’avoir vis-à-vis de D-ieu. C’est ce à quoi le point qui se trouve derrière le « dalet » et qui le différencie du « rech » fait allusion : l’effacement de soi devant D-ieu. C’est pour cela que « dalet » exprime également la notion d’élévation (« dilitani », dans le Psaume 30), car c’est précisément à travers l’annulation de soi devant D-ieu que l’on peut atteindre des degrés élevés.

C’est ce qui est exprimé dans le verset «וְלִפְנֵי ה’ יִשְׁפֹּךְ שִׂיחו תְּפִלָּה לְעָנִי כִי-יַעֲטֹף - Prière d’un pauvre qui se sent défaillir et déverse sa plainte devant l’É ternel » (Téhilim 102, 1): c’est précisément la prière du « pauvre » qui parvient au degré appelé « devant l’É-ternel ».

Et les deux lignes qui constituent la lettre, la ligne supérieure et celle de droite (ד), symbolisent l’ensemble de l’enchaînement des mondes : le haut et le bas, la largeur et la longueur. Et c’est précisément dans la lettre « dalet », pénétrée d’humilité vis-à-vis de D-ieu, que l’union de cette dualité de principes est parfaite.

Les miracles des trois tamouz (Rabbi Yossef Its’hak voit sa condamnation à mort commuée en exil) et des douze et treize Tamouz (il est libéré d’exil) exprimèrent tous deux la réunion de deux dimensions opposées : le miracle et la nature. Le miracle qui transcende la nature, représenté par le point du « dalet » qui dépasse l’enchaînement des mondes (pouvoir échapper à l’oppression soviétique), a pénétré dans les dimensions de la nature(c’est le régime en place qui pris de par « lui-même » cette décision), jusqu’à parvenir jusqu’au « rach », la « pauvreté » du mauvais côté, et à la transformer en bien (près de soixante ans plus tard toute la communauté juive retenue en Russie put enfin sortir).

Cette idée que nous retrouvons dans d’autres domaines s’adresse finalement à tout à chacun. Pour exemple : Le miracle de la floraison du bâton d’Aharon (qui rassembla le miracle et la nature (cf. Miracles en série IV) concerne chacun d’entre nous, car chaque Juif est lié avec le niveau du Grand Prêtre, le Cohen Gadol, comme l’écrit le Rambam (fin des lois de la Chemita et du Yovel).

Ainsi, le service divin de chacun doit-il être marqué par la soumission totale à la volonté divine, qui dépasse toutes les limites et fait fi de toutes les objections, mais cela doit ensuite filtrer dans toutes les composantes de sa personnalité.

Dans la vie quotidienne, cela s’exprime dans la foi que D-ieu lui prodiguera sa parnassa, sa subsistance, de façon surnaturelle, tout en s’efforçant de l’acquérir de son côté. Il est en effet écrit « l’É-ternel ton D-ieu te bénira dans tout ce que tu réaliseras » (Deutéronome 15, 18) : l’habillement du surnaturel dans les voies naturelles.



Que D… fasse qu’en ces jours qui succèdent au 3 Tamouz, nous ayons le mérite de recevoir notre juste Machia’h.

Issu de deux discours du Rabbi de Loubavitch : Jeudi, 2ème jour de Roch ‘Hodech Tamouz, et Chabbat Kora’h, 3 Tamouz 5751 (1991)


Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu



En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

mardi 26 juin 2012

Miracles en Série (V)

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » !

6 Tamouz 5772


· Un miracle que D… désira habiller dans la nature

Nous pouvons à présent comprendre pourquoi le miracle qui vit le soleil se figer dans la bataille de Yéhochoua (cf. Miracles en série I) fut lié aux lois de la nature. En effet, la finalité du miracle n’est pas de s’extraire de la nature, mais, au contraire, d’agir en son sein. Ainsi, le miracle ne vint pas repousser toutes les limites naturelles, mais seulement permettre aux Enfants d’Israël de se battre de façon naturelle.

Il est donc logique d’avancer que le miracle (l’arrêt du soleil) se fit à l’intérieur du cadre naturel, c’est-à-dire qu’il agit sur le mouvement de l’ensemble des astres (cf. Miracles en série I), qui connurent, dès lors, un cours nouveau. Nous percevons ici l’association de ce qui dépasse la nature avec la nature elle-même : ce changement intervint, il est vrai, de façon miraculeuse, mais il devint ensuite un paramètre de la nature.

C’est la même explication qui justifia que le précédent Rabbi de Loubavitch, Rabbi Yossef Its’hak, dut connaître une succession de miracles, et non un seul grand miracle, afin d’être libérer du régime soviétique.

Il y eut effectivement, là aussi, l’association du miracle et de la nature : le véritable miracle par lequel les autorités soviétiques acceptèrent de libérer Rabbi Yossef Its’hak se déroula à l’intérieur des voies naturelles, en fonction de leurs modalités, de fonctionnement administratif habituel. Et cette délivrance eut lieu par étapes, car il fallut que le régime, qui était alors dans toute sa force, arrive « naturellement » à la conclusion qu’il était obligé d’abord de commuer la peine capitale en peine d’exil (miracle du trois tamouz) puis de libérer le Rabbi définitivement (miracle des douze et treize Tamouz) . Ceci constitua l’amorce du changement qui conduisit ce même régime, des années plus tard, à libérer tous les Juifs de ce pays.

Un lien existe entre ce qui précède et le mois de Tamouz :

Sachant que Nissan est selon la Torah « le premier des mois », le mois de Sivan est le troisième, et celui de Tamouz, le quatrième. Les lettres hébraïques qui correspondent aux nombres trois et quatre sont « ג’ - guimel » et « ד’ - dalet » qui, ensemble, évoquent l’expression « Gmoul daline », « prodiguer eux pauvres ».

Se rapportant à ces deux mois, celle-ci évoque l’apportgmoul ») du troisième mois à l’intérieur du quatrième mois, qui était « pauvre » (« daline »), ayant débuté avec la continuation de l’emprisonnement de Rabbi Yossef Its’hak (jusqu’au trois tamouz, puis commué en exil jusqu’au douze tamouz), et qui le transforme en mois de la libération(les douze et treize tamouz).

Cette étude nous permettra de comprendre dès la prochaine « lettre de thora » (Miracles en série VI) comment le miracle de la libération de Rabbi Yossef Its’hak s’exprima jusqu’à travers la forme des lettres hébraïque (le « ד’ - dalet » en l’occurrence) associées à la date de ce miracle (le quatrième mois- « dalet »).


Que D… fasse qu’en ces jours qui succèdent au 3 Tamouz, nous ayons le mérite de recevoir notre juste Machia’h.

Issu de deux discours du Rabbi de Loubavitch : Jeudi, 2ème jour de Roch ‘Hodech Tamouz, et Chabbat Kora’h, 3 Tamouz 5751 (1991)

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu


En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

lundi 25 juin 2012

Miracles en Série (IV)

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » !

5 Tamouz 5772


· Le divin doit s’habiller dans notre quotidien

La Birkat Cohanim, la bénédiction sacerdotale, révèle un influx transcendant l’enchaînement habituel des mondes (למעלה מסדר השתלשלות). Elle possède deux facettes : une rapidité qui dépasse les lois naturelles, tout en respectant l’ordre naturel. En effet, cette bénédiction permet que les bienfaits se réalisent bien avant leur échéance «naturelle», mais, d’un autre côté, cet influx, si rapide soit-il, suit le chemin naturel, passant « par tous les mondes (spirituels) ».

C’est la raison pour laquelle le signe du choix d’Aharon comme Cohen (cf. Miracles en série III) fut précisément la pousse d’amandes, qui sont les fruits qui poussent naturellement le plus rapidement, et qui poussèrent cette fois en une nuit, mais avec toutes les étapes de leur développement !

Ce sujet trouve son développement dans la paracha de Kora’h :

Les noms des deux parachiot qui se succèdent, « קרח - Kora’h » et « חקת - ‘Houkat » sont composées tous deux des lettres du mot « חק - ‘hok », sauf que dans Kora’h il y a l’ajout d’un ר’ - rech, et dans ‘Houkat, l’ajout d’un ת’ - Tav.

Le mot « ‘hok », « un décret divin », désigne ce qui dépasse l’entendement humain. Si Kora’h contient ce terme, c’est pour nous enseigner qu’il avait perçu la grandeur de la révélation messianique qui transcendera l’entendement humain. Son erreur fut cependant ce qui est exprimé par la lettre « rech ».

En effet, le rech exprime la pauvreté (rach signifie « indigent » en hébreu), car dans l’optique de Kora’h, cette grande révélation et la pensée et le discours qui en résultaient ne descendaient pas jusqu’à l’action concrète. Il n’y avait là que deux lignes directionnelles, comme dans la forme du « ר’ - rech », la ligne de droite et la ligne supérieure qui symbolisent la pensée et la parole, mais il manquait la ligne de gauche qui représente l’action.

En revanche, « ‘Houkat » évoque la perfection, car le sujet transcendant de «‘hok» descend s’accomplir dans l’action, ce qui est symbolisé dans la lettre « ת’ - tav » qui contient les trois lignes, reliées entre elles, et terminées par un petit point qui représente le sujet du « bitoul », de l’effacement de soi devant D-ieu. C’est ainsi que peut s’effectuer le sujet de « ‘Houkat », la « loi de la Torah » qui est gravée (gravure se disant «‘hakika») de façon éternelle.

Nous voyons ainsi comment le sujet transcendant de « ‘hok » pénètre tous les autres degrés de l’existence (contrairement à « Kora’h »), ce qui est exprimé par la lettre «tav», la dernière des vingt-deux lettres de l’alphabet hébraïque, qui contient de ce fait toutes les étapes qui existent. Et cela se fait alors que la pensée, la parole et l’action (représentées par les trois lignes) sont reliées entre elles sans aucune interruption, à l’image de l’association du miracle avec la nature (c’est-à-dire l’union de ce qui est au-delà des mondes avec les mondes eux-mêmes).

Cette étude nous permettra de comprendre dès la prochaine « lettre de thora » (Miracles en série V) pourquoi le soleil se figea miraculeusement à l’époque de Yéhochoua et nous éclairera ainsi sur la raison pour laquelle le précédent Rabbi de Loubavitch, Rabbi Yossef Its’hak, connut une libération miraculeuse mais progressive du régime soviétique qui l’accusait à tort.

  
Que D… fasse qu’en ces jours qui succèdent au 3 Tamouz, nous ayons le mérite de recevoir notre juste Machia’h.

Issu de deux discours du Rabbi de Loubavitch : Jeudi, 2ème jour de Roch ‘Hodech Tamouz, et Chabbat Kora’h, 3 Tamouz 5751 (1991)

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu


En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

dimanche 24 juin 2012

Miracles en Série (III)

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » !

4 Tamouz 5772


· Révéler la gloire de D… ici-bas

Dans la paracha de Kora’h aussi, il est fait mention d’un autre miracle dont le déroulement est parfaitement décrit : suite à la contestation de la prêtrise par Kora’h et les siens, D-ieu demanda à Moché de recevoir un bâton de chacune des tribus, « Et le bâton de l’homme que J’aurai élu, fleurira » (Nombres 17, 18-20). Ainsi procéda-t-on, puis le lendemain « ...voici qu’avait fleuri le bâton d’Aharon pour la tribu de Lévi : des fleurs y avaient éclos, des bourgeons (de fruits) en étaient sortis et des amandes y avaient mûri » (Nombres 17, 23).

Il y a ici quelque chose de singulier : il y eut, d’une part, un grand miracle, car un bâton ne peut en soi donner des fruits, mais, d’autre part, les étapes naturelles de formation du fruit n’ont pas été sautées pour autant. Il y eut d’abord la floraison, puis la maturation du fruit jusqu’à arriver au fruit mûr. On peut se demander pour quelle raison il fut nécessaire que la pousse miraculeuse de ces fruits suive un processus naturel ?

En fait, pour indiquer aux Enfants d’Israël que D-ieu avait choisi Aharon comme Cohen, il aurait suffi que le bâton montre simplement des fruits ? Pourquoi avoir maintenu le processus naturel de floraison ?

La réponse à cela est que ce miracle a associé un évènement totalement surnaturel au processus naturel. La floraison suivit un déroulement naturel (sans s’en tenir aux délais habituels, il est vrai), pour indiquer que la prêtrise était devenue l’attribut naturel d’Aharon et de ses enfants pour toujours.

D-ieu dirige le monde parfois à travers les lois naturelles, et parfois d’une façon miraculeuse qui transcende ces lois, mais, dans les deux cas, pour répondre à un seul et unique objectif, comme l’on exprimé les Sages : « Tout ce que le Saint béni soit-Il a créé dans Son monde, Il ne l’a créé que pour Sa gloire » (Pirkei Avot, à la fin du 6ème chap.). Le fait que D-ieu ait fait savoir aux créatures qu’Il les a créées, qu’Il s’est investi six jours durant dans leur création (qu’Il renouvelle à chaque instant ex nihilo, comme l’a enseigné le Baal Chem Tov), prouve qu’Il souhaite que celles-ci aient une relation avec la force créatrice dont elles sont issues, au point d’être capables elles-mêmes d’agir pour ajouter à la gloire de D-ieu.

De quelle façon une créature peut-elle ajouter à la gloire de D-ieu ? Quand un Juif utilise une chose de ce monde pour la gloire de D-ieu, celle-ci révèle alors la parole divine qu’elle contient. Lorsque cette utilisation se répète, la chose révèle la nouvelle parole divine qu’elle contient à ce moment et qui la porte de nouveau à l’existence.

Par exemple, lorsqu’un Juif boit de l’eau, cela l’amène à prononcer la bénédiction «שהכל נהי’ה בדברו - Bénit soit-Tu É-ternel notre D-ieu... par la parole de qui toute chose est créée», révélant ce que l’eau elle-même exprime (car sans elle, il n’aurait pas prononcé cette bénédiction) : que toute chose est créée par D-ieu, et ainsi la parole divine se révèle dans toutes les créatures.

Telle est la volonté de D-ieu même lorsque Celui-ci dirige le monde à travers des miracles: Il souhaite que l’homme, Sa créature, révèle Sa gloire. C’est pour cela que, même lorsque survient un élément miraculeux et surnaturel, celui-ci doit néanmoins être lié de quelque façon au processus naturel de façon à ce que le monde créé soit un support pour la révélation de la gloire divine. C’est la raison pour laquelle le miracle de la floraison du bâton d’Aharon présenta un aspect naturel, en suivant les étapes successives de la formation des amandes.

Cette étude, riche de par elle- même, nous permettra de comprendre dès la prochaine « lettre de thora » (Miracles en série IV) pourquoi D… arrêta le soleil pour Yéhochoua au lieu de lui offrir directement la victoire sur ses ennemis.



Que D… fasse qu’en ces jours qui précédent le 3 Tamouz, nous ayons le mérite de recevoir notre juste Machia’h.

Issu de deux discours du Rabbi de Loubavitch : Jeudi, 2ème jour de Roch ‘Hodech Tamouz, et Chabbat Kora’h, 3 Tamouz 5751 (1991)

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu



En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.