Machia'h arrive, le saviez-vous?
En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil

vendredi 17 août 2012

Trouver son compte dans la charité

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » !

29 Menahem Av 5772

Un collecteur de charité rendit un jour visite à un homme fortuné, dans l’espoir de recevoir un don. Le riche lui expliqua poliment combien il aurait aimé lui donner, mais qu’il ne le pouvait pas, ayant déjà donné sa part de charité pour l’année. Comme preuve, il lui désigna un tas de reçus d’institutions de bienfaisance sur son bureau.

Le collecteur regarda la pièce autour de lui, remarquant le luxe du mobilier de cette riche demeure. Respectueusement, il demanda à son hôte s’il pouvait partager un mot de Torah avec lui. L’homme riche acquiesça.

« À l’époque de notre Saint Temple à Jérusalem, commença-t-il, un Juif propriétaire de bétail avait l’obligation de donner la dîme de son troupeau. Comment cela se faisait-il ? Il parquait le bétail dans un enclos et en ouvrait la porte, ne les laissant sortir qu’un par un. Alors que les animaux sortaient de l’enceinte, il comptait : un, deux, trois, etc. Quand il comptait le dixième, il marquait l’animal avec de la teinture rouge. Cet animal était alors mis de côté pour être emmené à Jérusalem.

« Une question est posée au sujet de cette façon de faire, poursuivit le collecteur. Pourquoi faire endurer à l’éleveur tout ce processus de parquer les animaux, puis de les faire sortir et les compter un par un ? Pourquoi ne pas plutôt prélever d’emblée dix pour cent du troupeau, en y ajoutant quelques bêtes supplémentaires pour être certain de ne pas donner moins que la dîme, et éviter ainsi cet exercice en apparence aussi fastidieux qu’insensé ?

« La réponse, conclut le collecteur, est qu’un message très profond est communiqué à l’éleveur à travers ce processus. À chaque animal qui sort de l’enclos, c’est comme si le Tout-Puissant lui disait : “Le premier est pour toi, le second est pour toi, le troisième est pour toi...” Après avoir donné au propriétaire neuf bêtes, le Tout-Puissant n’en demande qu’une seule. Et après avoir obtenu de garder neuf bêtes sur dix, l’éleveur est satisfait, et prend conscience que toute sa richesse vient de D.ieu et que, bien qu’il donne, il reçoit beaucoup plus. »

Le message fut compris. Le riche homme pris conscience de combien il était béni et fit, de bon cœur, un généreux don au collecteur.


Que D… fasse que notre volonté à être un réceptacle pour les bénédictions de D… nous donnent le mérite de recevoir notre juste Machia’h en cet instant.

Adapté d’un Discours du Rabbi de Loubavitch – Paracha Reeh

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu


En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

jeudi 16 août 2012

Le don du pauvre, Ne pas le sous-estimer

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » !

28 Menahem Av 5772

Au bout de trois millénaires, la mitsva de charité, donnée par D.ieu à nos ancêtres dans le désert, a doucement commencé à s’installer dans la réalité du monde.

La société d'aujourd’hui commence heureusement à mettre en valeur les actes de philanthropie.

Et bien que beaucoup de ces dons soient motivés par la publicité – les publicistes intelligents de notre époque savent que les actes charitables améliorent de façon substantielle la popularité de leurs clients –, cela même est édifiant sur la progression des valeurs morales de la civilisation moderne et de ses attentes vis-à-vis de ceux qu’elle adule.

Ce que l’on perd souvent de vue, cependant, est le fait que la charité ne signifie pas seulement remplir des estomacs vides, mais également nourrir les cœurs malheureux, les esprits ignorants, les consciences perdues et les âmes stagnantes.

Alors qu’une désormais célèbre sentence juive statue : « Celui qui sauve une vie est considéré comme s’il avait sauvé un monde entier », selon l’un des Sages du Talmud, « Celui qui enseigne la Torah au fils de son voisin est considéré par l’Écriture comme s’il l’avait créé. »

En clair, la sagesse juive voit le sauvetage de la vie physique et le don de la vie spirituelle comme les deux côtés de la médaille de la charité. À certains, on donne de l’argent, à d’autres, on donne du sens.


· Une leçon de charité 

Plusieurs fois dans l’année, en général à l’époque de Roch Hachana et de Pessa’h, le Rabbi adressait une lettre ouverte « aux fils et filles d’Israël, où qu’ils se trouvent ». Elle était imprimée et distribuée aux communautés juives à travers le monde, traduite, publiée dans les journaux, etc. Ce qui suit est un extrait, en traduction libre, de la toute première « lettre collective » écrite par le Rabbi, datée du 18 Eloul 5710 (31 août 1950), quelques mois après la disparition de son beau-père, le précédent Rabbi de Loubavitch, Rabbi Yossef Its’hak Schneersohn.

L’homme, comme toutes les créatures... possède à la fois un corps et une âme. Et tout comme il y a ceux qui sont pauvres dans leur corps et dans leurs besoins physiques, il y a aussi des pauvres dans l’esprit et dans les besoins spirituels. Aussi, la mitsva de la charité comprend-elle à la fois la charité matérielle et la charité spirituelle. Selon les paroles de nos Sages : « [Il est écrit :] “Si tu vois une personne dénudée, tu dois la couvrir.” Qu’est-ce que cela signifie ? Si tu vois une personne nue de paroles de Torah, emmène-la chez toi, apprends-lui à lire le Chéma et la prière, enseigne-lui... et enjoins-la d’accomplir les mitsvot... »

Et voici un enseignement qui défie l’intuition :

En ce qui concerne la charité matérielle, la loi stipule que le pauvre a aussi l’obligation [de donner], car même la personne la plus nécessiteuse peut trouver un moyen d’aider un autre pauvre. La même chose s’applique à la charité spirituelle. Il n’existe pas dans le peuple d’Israël d’homme ou de femme qui ne puisse, d’une manière ou d’une autre, influencer son prochain juif et le rapprocher de la crainte du Ciel, de la Torah et des mitsvot.

Dans le même esprit, le Rabbi citait souvent la merveilleuse parole ‘hassidique : « Si tu ne connais que aleph (la première lettre de l’alphabet hébreu), enseigne aleph ! »

Mais comment est-ce possible ? nous demandons-nous immédiatement.

« Comment, moi qui suis un étudiant en difficulté avec peu d’éducation, un débutant, tout au plus, puis-je avoir « l’audace » d’enseigner à d’autres ce que je ne connais moi-même que si peu ? » sommes-nous tentés de demander.

Une bonne question, effectivement. Et, à la célèbre manière juive, on peut y répondre par une meilleure question encore, posée par le Rabbi dans l’entrevue suivante :

Herb Brin, un auteur réputé et rédacteur dans quatre journaux, rencontra le Rabbi après être devenu le rédacteur en chef du journal juif basé à Los Angeles Heritage. L’entrevue privée dura six heures. À un moment donné, l’échange suivant eut lieu :

« Rabbi, je viens d’être nommé rédacteur en chef d’une publication juive. Le problème est que je ne connais que très peu de choses sur mon peuple et son héritage. Ai-je le droit d’émettre des jugements dans mes éditoriaux alors que je ne comprends pas l’hébreu, que mon éducation juive a été tronquée et que je ne sais que quelques fragments de Yiddish ? »

Le Rabbi le regarda dans les yeux et lui dit : « Avez-vous le droit de taire la part que vous connaissez ? »

Magnifique, mais qu’en est-il de cette question : disons qu’en tant qu’étudiant, j’ai le droit, voire l’obligation d’enseigner, d’informer, d’éduquer, de partager des informations avec ceux qui ne sont pas informés. Mais comment oserais-je encourager les autres à observer les pratiques juives ? Comment promouvoir la pratique d’un style de vie avec lequel je ne suis pas encore bien en phase ?

Voilà encore une bonne question ; à laquelle on peut répondre par une meilleure question.

Un étudiant s’approcha du Rabbi au milieu d’un rassemblement ‘hassidique pour dire le’haïm. Le Rabbi se tourna vers lui et lui demanda s’il encourageait et aidait ses amis étudiants à mettre les Téfilines chaque jour. « Mais, Rabbi, reconnut le jeune homme, moi-même je ne mets pas les Téfilines tous les jours ! »

« En quoi est-ce de leur faute... ? » répliqua le Rabbi avec un sourire.

En somme, le Judaïsme nous enseigne qu’il n’est pas nécessaire d’être riche pour donner au pauvre, d’être érudit pour enseigner à celui qui ne sait pas et d’être parfait pour aider les autres à se perfectionner.


Que D… que notre volonté à partager avec autrui ce que nous avons acquis nous donnent le mérite de vivre les temps messianiques en cet instant, en recevant dès à présent notre juste Machia’h.

Issu de Differents enseignements du Rabbi de Loubavitch : Iguerot Kodech vol. 3, p. 463-4. aussi

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu



En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

mardi 14 août 2012

De la manne à la viande, Depuis quand les Juifs sont-ils carnivores ?

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » !

27 Menahem Av 5772

On peut concevoir la vie comme opérant selon deux modes : le premier consiste en l'immersion dans le spirituel, loin du monde. Il suggère que l'on se trouve dans un état de calme et de sérénité, dans une relative inactivité. Cela est comparable au Chabbat. Et puis entre en jeu le second mode, l'entrée dans le monde et l'implication dans la matérialité : il faut faire face à tous les problèmes qu'ils suscitent, se battre pour les améliorer et créer un environnement supérieur, une société plus entière, un monde meilleur.

Le Chabbat et les jours de la semaine nous donnent un exemple de ce double mode de vie. Un autre exemple nous en est fourni par la prière quotidienne, la récitation du Chema et des autres prières, comparée à l'activité incessante d'un jour besogneux.

Ce double processus se trouve illustré dans la Torah. Dans le livre de Devarim (le Deutéronome), le cinquième livre de la Torah, nous trouvons le peuple juif campant dans le désert, sur la rive est du Jourdain, non loin de Jéricho. Ils sont dans la dernière année de leur long séjour dans le désert et leur grand chef, Moïse, qui approche maintenant de l'âge de cent vingt ans, les prépare à entrer en Terre d'Israël.

L'atmosphère dans le vaste campement du peuple juif, comprenant six cent mille foyers et décrit par nos Sages comme s'étendant sur plus de trente kilomètres carrés, est extraordinaire. Au centre, se tient le magnifique Sanctuaire, fait d'or, d'argent de bois de cèdre et de riches tapisseries. Il s'agit du prototype du Temple qui sera plus tard édifié à Jérusalem. Une colonne de nuée les escorte le jour, et une colonne de feu la nuit, exprimant la Présence Divine. Bien souvent, le peuple se rassemble et écoute les paroles pleines d'inspiration que leur délivre Moïse, paroles qu'il a également consignées dans le livre de Devarim, une forme unique de transcription de la parole de D.ieu.

Que mange le peuple ? La manne des cieux. Chaque matin, à l'exception du Chabbat, la terre aride qui entoure le campement se trouve couverte de cette douce substance qui ressemble à du cristal et que le peuple va ramasser. C'est là leur alimentation. Elle est délicieuse et, en fait, nos Sages nous disent qu'elle prend le goût de ce que l'on désire manger. Consommer la manne, c'est sentir que l'on participe à une expérience spirituelle. Elle ne possède pas la qualité d'un aliment réel, désirée par des fonctions naturelles. Quand on consomme la manne, on se sent empli de sainteté.

L’atmosphère spirituelle qui règne dans le Camp du désert n'est pas destinée à durer éternellement. Le dessein que D.ieu assigne au Peuple Juif est de pénétrer dans la Terre d'Israël, de semer et de récolter, d'élever du bétail et des troupeaux et lorsqu'il mangera, ce sera, au moins de temps à autre, animé par un réel « désir ». Il appréciera ce qu'il consomme, non seulement spirituellement, mais également physiquement.

Ce changement est symbolisé par le fait que c'est seulement en entrant en Israël que les Juifs vont pouvoir manger de la viande ordinaire. Dans le désert, la viande n'était consommée que comme partie intégrante d'un acte d'offrande dans le Sanctuaire. La Torah comprend un commandement spécifique instruisant le peuple sur le fait de manger « la viande du désir » quand ils vont entrer en Terre Sainte, incluant les lois de la Che'hita, l'abattage rituel nécessaire pour rendre la viande cachère.

Notre tâche, en tant que Juifs, ne consiste pas à rester dans l'atmosphère spirituelle du désert ou à se délasser dans un Chabbat long de sept jours, pas plus que de passer toute notre vie immergés dans la prière. Certes, nous avons besoin de ces moments, dans notre histoire en tant que peuple et dans nos cycles de vie hebdomadaires et quotidiens. Mais nous devons également être capables de nous lever, d'aller de l'avant et de pénétrer dans le monde du quotidien, de travailler pour l'améliorer. Une partie de ce processus implique de jouir de la vie, y compris de la nourriture et des autres plaisirs, d'une manière pénétrée de sens.

Et c'est ainsi que nous faisons pénétrer la divinité et la sainteté dans le monde pratique, dans les royaumes de notre désir. Les lois de la Torah, comme celles de la Che'hita et de la Cacherout pénètrent nos activités pratiques et terrestres et les élèvent à un nouveau degré de sainteté.

Il ne s'agit pas de la sainteté des quarante années du désert avec les colonnes de nuées et de feu. Cela va au-delà. Il s'agit de transformer ce monde, un monde de plaisir et de désir (et parfois de tentation), en une résidence pour D.ieu. C'est là notre réelle tâche, symbolisée par le passage de la manne à la viande, la transition du mode spirituel vers celui de la vie pratique et de la réalité.


Que D… fasse que notre volonté à unir le spirituel et le matériel dans notre vie quotidienne nous donnent le mérite de recevoir notre juste Machia’h en cet instant.

Issu d’un Discours du Rabbi de Loubavitch : Likoutei Si’hot - vol. 4, pp. 1108-1114.

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu




En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

lundi 13 août 2012

Ambition et bénédiction (III)

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » !

26 Menahem Av 5772

Resituons notre étude dans son contexte : La paracha de Reéh est toujours lue dans un temps lié au mois d'Eloul : soit le Chabbat qui précède et bénit le mois d'Eloul, soit le Chabbat Roch 'Hodech Eloul.


Cela peut apparaître surprenant, car, à première vue, non seulement la paracha de Reéh et le mois d'Eloul n'ont-ils aucun rapport entre eux, mais, au contraire, ils sont porteurs de significations apparemment opposées :

En effet, dans le mois d'Eloul, l'accent est mis sur l'effort de l'homme pour se rapprocher de D.ieu, le « bien-aimé », selon le verset du Cantique des Cantiques qui est l'acrostiche du mot « Eloul » : d'abord « Ani Lédodi - Je suis à mon bien-aimé », en conséquence de quoi l'homme mérite l'aide de D.ieu : « Védodi Li - mon bien-aimé est à moi »

À l'inverse, la paracha de Reéh souligne l'assistance et la bénédiction divine : « Reéh Anokhi notène lifnékhem hayom berakha - Regarde, Je donne aujourd'hui devant vous une bénédiction. »

Pour autant, la vraie question qui reste posée est : Qu'est-ce qui relie la paracha de Reéh avec le service divin « d'en bas », dont l'homme est à l'initiative et qu'il accomplit avec ses propres forces ?

Pour répondre à cela, il est nécessaire de rappeler que le service divin qui est attendu au mois d'Eloul n'est pas « de bas en haut » ou « de haut en bas », mais la fusion de ces deux mouvements en un seul.

En effet, le service divin « d'en bas » a l'avantage de provenir de l'homme lui-même, mais il est, de ce fait, nécessairement limité et sa portée est donc également limitée. L'assistance divine qui se révèle « d'en haut » à l'avantage d'être bien au-delà des limitations humaines, mais elle ne correspond justement pas aux efforts investis par l'homme. Il s'agit d'un « cadeau » de D.ieu.

Ce que l'homme doit faire au mois d'Eloul, c'est de servir D.ieu de ses propres forces, «d'en bas» Ani lédodi - Je suis à mon bien-aimé »), mais d'une façon qui le place au-delà de toute limite et le résultat sera en conséquence. C'est ce à quoi les mots « (mon bien-aimé est) à moi » font allusion.

Cependant, pour pouvoir réaliser cela, l'homme doit se tenir dès le début à un niveau très élevé, au-delà de toute limite !

C'est la raison pour laquelle on lit la paracha de Reéh avant le mois d'Eloul en tant que préparation à ce service de D.ieu. Il y est dit à l'homme : « Regarde », comprends, sois conscient du fait que « Je donne aujourd'hui devant vous une bénédiction ». La conscience de recevoir dans son âme le dévoilement du degré de Anokhi, l'Essence du Créateur, permet au Juif de servir D.ieu « d'en bas » de façon illimitée.


Que D. fasse que notre approfondissement dans cette étude nous donnent le mérite de recevoir notre juste Machia'h aujourd'hui même.

Adapté d'un Discours du Rabbi de Loubavitch : Chabbat Reéh 1er jour de Roch 'Hodech Eloul 5751 (1991)

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu




En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

Ambition et bénédiction (II)

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » !

25 Menahem Av 5772


Resituons notre étude dans son contexte : La paracha de Reéh est toujours lue dans un temps lié au mois d'Eloul : soit le Chabbat qui précède et bénit le mois d'Eloul, soit le Chabbat Roch 'Hodech Eloul.

Cela peut apparaître surprenant, car, à première vue, non seulement la paracha de Reéh et le mois d'Eloul n'ont-ils aucun rapport entre eux, mais, au contraire, ils sont porteurs de significations apparemment opposées :

En effet, dans le mois d'Eloul, l'accent est mis sur l'effort de l'homme pour se rapprocher de D.ieu, le « bien-aimé », selon le verset du Cantique des Cantiques qui est l'acrostiche du mot « Eloul » : d'abord « Ani Lédodi - Je suis à mon bien-aimé », en conséquence de quoi l'homme mérite l'aide de D.ieu : « Védodi Li - mon bien-aimé est à moi ».

À l'inverse, la paracha de Reéh souligne l'assistance et la bénédiction divine : « Reéh Anokhi notène lifnékhem hayom berakha - Regarde, Je donne aujourd'hui devant vous une bénédiction. »

En fait, il semble plus logique de dire que Reéh est liée aussi avec le service divin qui se fait « de bas en haut » (bien qu'elle soit lue pendant les mois d'été dans lesquels le service de D.ieu est essentiellement « de haut en bas »), pour les raisons suivantes :

1. Bien qu'elle soit toujours lue pendant le mois de Av, elle est toujours liée à Eloul dans lequel le service divin se fait principalement « d'en bas », soit en le bénissant, soit en faisant partie de Roch 'Hodech Eloul.

2. Le mois de Av lui-même est lié au mois de Tichri (auquel Eloul est une préparation). 
En effet, on commence à se souhaiter « Ktiva ve'hatima tova », d'être inscrit et scellé pour le bien dans le livre de la vie, à partir du quinze Av.

D'autre part, les lettres du mot Aryeh, le lion (qui est la constellation dominante - le «mazal» du mois de Av), sont les initiales de Eloul (alef), Roch Hachana (rech), Yom Hakipourim (youd), Hochaana Rabba (), les étapes principales du mois de Tichri.

3. La conclusion de la paracha de Reéh traite des lois relatives à la fête de Souccot qui, comme tous les évènements des mois de l'hiver, relève du service divin qui se fait «d'en bas». 

Ainsi, la vraie question qui reste posée est : Qu'est-ce qui relie la paracha de Reéh avec le service divin « d'en bas », dont l'homme est à l'initiative et qu'il accomplit avec ses propres forces ?



Nous nous permettrons de prolonger l'étude de sujet dans la prochaine «Lettre de Torah» intitulée « Ambition et bénédiction (III) ». 

Que D. fasse que notre approfondissement dans cette étude nous donne le mérite de recevoir notre juste Machia'h aujourd'hui même.

Adapté d'un Discours du Rabbi de Loubavitch : Chabbat Reéh 1er jour de Roch 'Hodech Eloul 5751 (1991) 


Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu



En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

Ambition et bénédiction (I)

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » !

24 Menahem Av 5772

La paracha de Reéh est toujours lue dans un temps lié au mois d'Eloul : soit le Chabbat qui précède et bénit le mois d'Eloul, soit le Chabbat Roch 'Hodech Eloul.


Cela peut apparaître surprenant, car, à première vue, non seulement la paracha de Reéh et le mois d'Eloul n'ont-ils aucun rapport entre eux, mais, au contraire, ils sont porteurs de significations apparemment opposées :

En effet, dans le mois d'Eloul, l'accent est mis sur l'effort de l'homme pour se rapprocher de D.ieu, le « bien-aimé », selon le verset du Cantique des Cantiques qui est l'acrostiche du mot « Eloul » : d'abord « Ani Lédodi - Je suis à mon bien-aimé », en conséquence de quoi l'homme mérite l'aide de D.ieu : « Védodi Li - mon bien-aimé est à moi ».

À l'inverse, la paracha de Reéh souligne l'assistance et la bénédiction divine : « Reéh Anokhi notène lifnékhem hayom berakha - Regarde, Je donne aujourd'hui devant vous une bénédiction. »

Dans ce verset, chacun des mots exprime la qualité de la bénédiction qui émane d'En-Haut pour descendre sur le peuple juif : 

* « Reéh - Regarde » exprime une intériorisation du message beaucoup plus profonde, qui découle de la supériorité de la vision sur l'écoute. 

* « Anokhi - Je » exprime un degré du divin bien plus essentiel et élevé que lorsque D.ieu se révèle par l'autre terme pour « Je », à savoir « Ani ». En effet, la lettre khaf qui se rajoute à ce dernier pour former Anokhi représente le degré infini de Kéter (couronne) dont elle est l'initiale

* « Notène - donne » exprime le don divin qui se fait dans la joie

* « Lifnékhem - devant vous » signifie « au dedans de vous », car l'influence divine venue d'En-Haut se révèle d'abord dans les profondeurs de l'être et ensuite seulement dans sa partie superficielle. 

* « Hayom - aujourd'hui », exprime le dévoilement lié à la lumière du jour ainsi que l'éternité (car « aujourd'hui » désigne chaque jour) liée au dévoilement divin d'En-Haut. 

* « Berakha - bénédiction » désigne aussi une influence divine qui vient d'En-Haut, voire même une influence si élevée qu'elle ne peut se révéler dans notre monde de façon positive, mais seulement d'une façon qui semble être une malédiction (que D.ieu nous en préserve) comme le dit la fin du verset. 

Dès lors, comment peut-il exister un lien entre cette paracha qui exprime le dévoilement divin d'En-Haut avec le mois d'Eloul dont le sujet est l'effort de l'homme ici-bas ?

On peut a priori justifier cela par le fait que le mois d'Eloul doit constituer un bilan du service divin de l'homme envers D.ieu, pas seulement dans l'effort qui est fait «d'en bas», mais aussi de l'effort dans la révélation des forces de son âme, qui est un travail que l'homme effectue « d'en haut ». 


Nous nous permettrons de prolonger l'étude de sujet dans la prochaine «Lettre de Torah» intitulée « Ambition et bénédiction (II) ».

Que D. fasse que notre approfondissement dans cette étude nous donne le mérite de recevoir notre juste Machia'h aujourd'hui même. 

Adapté d'un Discours du Rabbi de Loubavitch : Chabbat Reéh 1er jour de Roch 'Hodech Eloul 5751 (1991) 

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu



En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.