Machia'h arrive, le saviez-vous?
En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil

jeudi 16 juin 2011

La Guéoula (délivrance ultime)

 14 Sivan 5771 – Jeudi 16 juin 2011 / Paracha : Chela’h

La torah nous a promis à trois reprises que nous connaîtrons une délivrance ultime de notre exil. Cette période appelée « les temps messianiques » sera matérielle. Elle sera vécue à travers nos corps et non pas seulement partagée par nos âmes. Pour autant, quelle est la spécificité de cette ultime délivrance ?
Etant esclaves en Egypte, nous avons été alors délivrés. Menacés par Haman à l'époque de Pourim, D-ieu a là encore brisé nos chaînes. Pour autant, ces délivrances n'ont pas donné lieu à une période dénuée de tout problème. Les multiples persécutions qui ont suivi sont venues pour nous le rappeler.
Pourquoi cette délivrance nous ouvrira les portes des « temps messianiques » ?
L'Eternel nous a libéré d'Egypte sans contrepartie. Nous étions tombés au 49éme degré d'impureté, et D-ieu nous en a extrait. Pour autant, nous n'avons pas fourni d'effort particulier pour mériter cette libération. L'exil que nous avons traversé depuis près de 2000 ans est l'expression de ce travail qui a manqué en Egypte.
Nous avons su à travers toutes ces épreuves et pérégrinations prouver notre attachement inconditionnel à D-ieu. C'est pourquoi la délivrance qui succèdera à ces efforts sera éternelle. Cette libération aura été méritée.
Pour autant, elle ne nous détachera pas des choses que nous apprécions aujourd'hui. Nos amis, nos relations, un certain confort matériel. Ces éléments perdureront durant les temps futurs. Ils seront vécus avec une intensité nouvelle. D-ieu se révélera à travers tout ce que nous ferons et cela sera pour le plaisir de nous tous !  

Que D-ieu fasse que cette période tant attendue voit le jour aujourd'hui même avec la révélation dès à présent de notre juste Machia'h.

 Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch - Pninei Guéoula.


 En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

mercredi 15 juin 2011

La grandeur de Moché

13 Sivan 5771 / Paracha : Chela’h


Moché prend la décision d'envoyer des explorateurs en Israël. Pour autant, il ne prie que pour le salut d'une de ces personnes, Yehochoua. Une question se pose : Si Moché a pressenti un danger latent à travers cette mission, pourquoi n'a t-il pas prié pour toute l'assemblée des explorateurs ?
Moché est pourtant l'expression du berger fidèle par excellence. Il se distingua dans son investissement pour son peuple au delà de Noa'h et d'Avraham.
A l'annonce du déluge, Noa'h ne se soucia que de sa famille. Il ne chercha pas à ramener l'humanité sur le droit chemin. Il ne les réprimanda que lorsqu'ils vinrent s'enquérir du bien-fondé de l'arche. C'est pourquoi le déluge porte son nom, « les eaux de Noa'h ».
Avraham enseigna de lui-même l'existence d'un D-ieu unique au monde entier. Pour autant, il se limita à défendre les justes devant D-ieu. Ce fut le cas lors de l’épisode de Sedom et Gomor. Il invoqua devant l'Eternel le mérite des justes pour sauver les villes menacées. Découvrant qu'il n'y avait pas suffisamment de personnes méritantes pour sauver toutes ces villes, il cessa de les défendre.
Moché prit la défense des enfants d'Israël qui avaient fauté volontairement. Que ce soit lors de la faute du veau d'or ou des explorateurs, il demanda à l'Eternel de pardonner tout le peuple juif, y compris les fauteurs. Il décida de rester dans le désert avec la génération qui n'est pas entrée en Israël, afin de pouvoir les emmener à son réveil en terre sainte. Même si selon les propos de Rabbi Akiva, cette génération n'avait pas part au monde futur, il s'imposa de rester avec eux.
Pourquoi dès lors ne pria-t-il que pour Yehochoua, et non pour tous les explorateurs ?
Ces hommes ne désiraient pas entrer en Israël enseigne l'Admour Hazaken. Le matériel les repoussait. Ils voulaient se consacrer exclusivement au service de D-ieu spirituellement sans y mêler la vie matérielle. Cette attitude n'était cependant envisageable que pour eux et non pour le peuple.
Moché ne pouvait donc rien faire pour eux. Ils se refusaient à revoir leur vision du monde. Deux hommes émergèrent cependant de ce groupe. Calev et Yehochoua. Calev était entièrement soumis à Moché. Il n'y avait aucune crainte qu'il soit influencé par le conseil des explorateurs. Quand à Yehochoua, il était porté à devenir le futur berger d'Israël. Il était donc nécessaire que Moché intervienne pour lui, afin que l'avenir d'Israël soit assuré, et que son prochain berger soit protégé. C'est pourquoi Moché demanda à D-ieu de le préserver des mauvais conseils des explorateurs. Là est la raison pour laquelle il ne put et ne dut prier que pour son successeur, Yehochoua.

 Que D-ieu fasse que l'ensemble des efforts de notre peuple afin de réaliser Sa volonté nous donne le mérite de recevoir notre juste Machia'h aujourd'hui même.

 Isssu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch- Likoutei Sih'ots Vol II - Si'ha I - Paracha Chela'h.


 En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

mardi 14 juin 2011

L'unique faute des explorateurs

12 Sivan 5771 / Paracha : Chela’h


Les explorateurs revinrent d'Israël avec un rapport détaillé à présenter à Moché. Ils étaient à même de décrire la puissance des habitants du pays exploré. Ils les décrivirent comme des personnes imposantes militairement puisqu'ils étaient des géants. Ils ramenèrent des fruits qui montrèrent à combien ce pays était particulier. Finalement, ils ne dirent que la vérité.
En résumé, un rapport leur avait été demandé, ils le fournirent. Dès lors quelle fut la faute des explorateurs ?
Rachi souligne qu'ils auraient du s'inspirer de la faute de Myriam. Elle fut frappée de la lèpre pour avoir parlé contre son frère Moché, lui qui s'était séparé de son épouse. Pour autant, quelle était sa faute ? Elle n'avait dit elle aussi que la vérité. Elle n'avait pas cherché à le critiquer. Elle ne désirait que son bien. Elle aurait voulu qu'il continue à vivre lui aussi maritalement avec son épouse. Pourtant, c'est par la lèpre qu'elle fut punie pour avoir contesté son comportement.
En fait, les explorateurs auraient du tirer leçon de cet événement cité. De la même manière que Myriam n'aurait pas du parler de l'attitude de Moché en bien ou en mal, de même les explorateurs n'auraient pas du parler de la terre d'Israël, à tort ou à raison.
L'Admour Hazaken souligne, combien il est interdit de s'étendre verbalement sur les qualités de son prochain. Il est en effet inéluctable que l'interlocuteur ne puise pas dans ce discours élogieux à l'extrême, des critiques néfastes à l'encontre de la personne ainsi dépeinte (Orah 'Haïm Chap. 156 paragr. 12).
De même, en décrivant dans le détail les aspects peu communs de la terre d'Israël, la taille des habitants, les fruits, les explorateurs ne pouvaient que porter préjudice au crédit que vouaient les enfants d'Israël à cette terre. Ils reproduisaient ainsi la faute de Myriam en fournissant un discours qui mènerait à la médisance. C'est pourquoi ils furent si sévèrement punis par D-ieu souligne Rachi. 

Que D. fasse que les nombreux efforts qu'a développé notre peuple au fil des générations afin de renforcer son unité, par la parole comme par l'action nous donnent le mérite de vivre dès aujourd'hui les temps messianiques en recevant dès à présent notre juste Machia'h.

Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch- Likoutei Sih'ots Vol XXXIII - Si'ha I - Paracha Chela'h.


 En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

lundi 13 juin 2011

La vraie mission des explorateurs

11 Sivan 5771 / Paracha : Chela’h

Moché prend la décision d'envoyer des explorateurs en Israël afin qu'ils décrivent au peuple la terre promise. Au même moment, il prie pour Yehochoua afin qu'il ne trébuche pas avec les autres explorateurs. Les commentaires s'interrogent : Si Moché a pressenti un problème, pourquoi n'a t-il pas annulé la mission ? Ou bien remplacé les hommes qui lui semblaient inappropriés pour cette visite ?
Rachi lui-même affirme qu'au départ ils étaient tous à même de pouvoir correctement réaliser cette mission. Dès lors quelle est la crainte de Moché, pour qu'il souhaite voir Yehochoua à l'écart de leur « démarche néfaste » ?
Moché est un homme de vérité. C'est pourquoi il nous a donné la Thora qui est elle aussi l'expression de la vérité. Le critère de la mission confiée par Moché aux explorateurs était le suivant : Visiter le pays afin de nous conter sa composition. Comment sont ses villes, ses hommes, ses fruits. Il attendait d'eux une description spontanée du pays à conquérir. Il ne voulait pas qu'ils s'évertuent à trouver les chemins et les moyens les plus appropriés pour conquérir cette terre.

Pourquoi ne le désirait-il pas ?

Une telle analyse nécessitait des talents de stratège, d'homme rusé. Savoir cacher certaines choses afin d'en mettre d'autres plus en avant. Un tel discours n'était plus l'expression de la vérité absolue. Il ne pouvait pas convenir à Moché qui n'était que vérité.
Dans les faits, au début de leur mission, les explorateurs eurent pour seul but de « visiter » le pays comme le voulait Moché. Par la suite, ils eurent le désir de doter leur voyage d'un deuxième objectif : Explorer la terre afin de la conquérir plus facilement.

Dans leur démarche première, se vouloir « explorateur » et non plus seulement « visiteur » ne contredisait pas leur mission initiale. Cela partait d'une bonne intention : Comment faciliter la conquête à venir. Pour autant, Moché eut dans le même temps une crainte. A supposer que les explorateurs désignés abandonnent le projet originel pour migrer exclusivement vers la seconde partie de leur projet, à savoir une découverte du pays où la ruse se mêlerait à l'exploration. Dans ce cas, l'objectif de Moché de « visiter spontanément la terre » disparaîtrait. Et avec lui, les bénédictions qui accompagnaient cette équipe.

C'est devant cette crainte éventuelle mais non certaine, qu'il pria afin que Yehochoua ne soit pas tenté d'analyser le pays de la sorte. Il ne pouvait annuler la mission car elle n'était pas dotée de mauvaises intentions à ce moment là, comme le souligne Rachi. Cependant il pria tout particulièrement pour le salut de Yehochoua, lui qui devait devenir le futur guide du peuple juif, en considération du risque latent qui le menaçait.

Que D-ieu fasse que les nombreux efforts qu'a développé notre peuple au fil des générations afin de renforcer son unité autour des préceptes de la thora, par la parole comme par l'action nous donnent le mérite de vivre dès aujourd'hui les temps messianiques en recevant dès à présent notre juste Machia'h.

Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch- Likoutei Sih'ots Vol XXXIII - Si'ha I - Paracha Chela'h.


En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.