Machia'h arrive, le saviez-vous?
En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil

vendredi 3 février 2012

Mettre en évidence l’Unité de Dieu, Un fil conducteur dans l'action du Rabbi (II)

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » !

10 Chevat 5772

Doué d’une mémoire phénoménale et d’un sens pédagogique hors du commun, le Rav Kahn – ou « Reb Yoël » comme les ‘hassidim l’appellent affectueusement – est, depuis que le Rabbi a pris ses fonctions en 1950, le « ‘hozer » principal, chargé de mettre par écrit les discours du Rabbi et de lui soumettre une version rédigée. À l’issue du Chabbat ou des jours de fête, lorsque l’enregistrement était impossible, les ‘hozrim à la tête desquels Reb Yoël retranscrivaient fidèlement de mémoire des discours de plusieurs heures !
La mémoire n’est toutefois pas la seule qualité du Rav Kahn. Il est l’auteur de nombreux ouvrages synthétisant la pensée ‘hassidique en général et celle du Rabbi en particulier.
Il nous livre ici le développement d’un aspect fondamental de l’œuvre du Rabbi : l’expression de l’Unité divine.


· Soumission et conscience 

Selon une formulation quelque peu différente, on pourrait dire que, si l’homme se réfère à la soumission telle qu’elle est par elle-même, sans avoir conscience de son contenu et de sa raison d’être, cette soumission et son intellect sont effectivement des éléments contradictoires. En revanche, quand l’homme sait à qui il se soumet et pourquoi il le fait, il ne recherche pas uniquement l’aspect superficiel de cette soumission et sa propre bassesse. Il a à cœur, bien au contraire, de réaliser le Dessein du Maître.

Lorsque l’homme soumis ressent qu’il est attaché au Saint béni soit-Il, son unique objectif est de mettre en pratique Sa Volonté. Or, le Maître, le Saint béni soit-Il veut qu’un Juif se serve également de son intellect pour Le servir. C’est donc ce qu’il fait.

Il découle de cette analyse que la nécessité de se soumettre et d’accepter le joug de la Royauté céleste, telle qu’elle est prônée par la ‘Hassidout, ne remet pas en cause la perception et la compréhension. Bien au contraire, l’une et l’autre découlent du même point. Il est nécessaire que l’Unité véritable du Saint béni soit-Il scintille et apparaisse de manière fixe en tout endroit, y compris en l’intellect et en l’existence de l’homme, tel qu’il est ici-bas

· Amour de la Torah vs. amour du prochain

Un autre exemple de la conciliation de deux aspects opposés, obtenue en mettant en évidence leur source profonde, est le rapport qui peut être établi entre l’amour de la Torah et l’amour du prochain. Ces deux notions sont parfois perçues comme contradictoires, mais les explications de la ‘Hassidout, qui en révèlent toute la profondeur, permettent d’établir qu’il n’en est pas ainsi et qu’elles s’unissent pour ne former qu’une seule et même entité.

Certains ont une vision du monde dans laquelle la Torah est le principe unique et central de leur existence, le guide fondamental de leur vie. En conséquence, ils font le choix de se couper de nos frères, les enfants d’Israël qui, pour l’heure, ne pratiquent pas encore la Torah et les Mitsvot, ou même de lutter contre eux. Leur attachement à la Torah et aux Mitsvot les écarte du sentiment d’amour envers les Juifs qui ne suivent pas la même voie qu’eux.

À l’inverse, d’autres accordent un rôle prépondérant à l’amour du prochain, à l’amour des créatures. Chez de tels Juifs, le désir d’aimer chacun peut aussi les conduire à un écart, à renoncer à la pratique de certaines lois, dans leurs relations avec les autres, car le centre de leur vie est l’amour de chaque Juif. Ainsi, ils pourront ignorer les fautes de leur prochain. En pareil cas, l’amour des autres a pour conséquence un respect moins scrupuleux du Choul’hane Aroukh.

Il en résulte que, dans la perception des hommes, l’amour de la Torah et l’amour du prochain sont bien deux valeurs différentes. Et il en découle une certaine forme de conflit intérieur, au sein de la personnalité humaine, afin de déterminer ce qui est le plus important, les Juifs ou la Torah.

Une telle situation découle du fait que l’on appréhende ces notions sans en percevoir le contenu profond. En revanche, quand on les envisage avec toute la profondeur nécessaire, on comprend ce qu’est la nature véritable d’un Juif, ce qu’est celle de la Torah. Dès lors, on constate qu’elles émanent, l’une et l’autre, d’un seul et même point. L’âme d’un Juif prend sa source en l’Essence du Saint béni soit-Il et la source de la Torah se trouve également en cette Essence. De ce fait, un Juif est précieux et la Torah est précieuse, sans que la valeur de l’un remette en cause celle de l’autre.

Lorsqu’un homme est lié à la Torah et ressent de l’enthousiasme pour elle parce qu’elle est unifiée au Saint béni soit-Il, il aimera également les enfants de D.ieu. De même, en sens inverse, celui qui aime un autre Juif du fait de son attachement profond au Saint béni soit-Il, s’efforcera, du fait de cet amour, de rechercher également le bien moral de son prochain et de le faire avancer également sur la voie de la Torah, sans aucune concession.

Quand ils sont définis de cette façon, l’amour des enfants du Saint béni soit-Il et l’amour de Sa Torah ne se contredisent pas l’un l’autre. Bien au contraire, ils se présentent conjointement, ainsi qu’il est dit : « Israël, la Torah et le Saint béni soit-Il ne font qu’un. » (Zohar III, 73a)

L’existence profonde d’un Juif est son attachement à D.ieu, à Sa Torah et l’objet de la Torah est : « Parle aux enfants d’Israël », « Ordonne aux enfants d’Israël », précisément dans le but de révéler ce lien et de le mettre en évidence. 

· L’unité qui imprègne l’action du Rabbi

Dans la manière dont le Rabbi a dirigé son action, on a pu observer clairement ces deux valeurs, qui étaient profondément imbriquées. D’un côté, le Rabbi déplorait le peu d’élévation de cette génération, en tout ce qui concerne la spiritualité et la Torah. Et il en ressentait pleinement la douleur. Il lutta âprement contre la moindre concession à la Torah. En revanche, il ne lutta jamais contre un Juif, à titre personnel. Le Rabbi luttait contre des conceptions qui sont opposées au Judaïsme, mais non contre les Juifs qui les adoptent.

Bien plus, dans sa lutte pour la Torah, sa douleur, son amour et sa pitié étaient clairement perceptibles. Je me souviens que, lorsque le Rabbi présentait, bien souvent d’une manière très incisive, au cours des réunions ‘hassidiques, le danger pour le peuple d’Israël que représentent les conversions au Judaïsme qui ne sont pas conformes à la Halakha, on pouvait percevoir, dans sa manière de s’exprimer, un sentiment profond de pitié et d’amour.

Le combat le plus âpre était toujours mené par le Rabbi dans les larmes et les plaintes. Non seulement sa lutte pour le maintien de la Torah n’affaiblissait pas son amour du prochain, mais, bien plus, quand il soulignait le tort qui avait été causé et s’efforçait de le réparer, on pouvait ressentir, en cela également, son amour et sa pitié.

Telle est donc l’enseignement que le Rabbi délivre à ses disciples et le comportement qu’il attend de leur part. Le Rabbi demande que l’on diffuse le Judaïsme et les sources de la ‘Hassidout, à l’extérieur, non seulement parce que la vérité de la Torah doit parvenir à chaque Juif, en tout endroit, mais aussi par amour d’un Juif, par compassion envers lui. Pourquoi ce Juif n’aurait-il pas, lui aussi, le mérite d’étudier la Torah et de s’attacher à son Père céleste ?

Lorsque l’on fait porter les Téfiline à un Juif, on ne le fait pas pour les Téfiline, mais pour ce Juif lui-même ! Le Rabbi a cherché un moyen de transmettre la Torah à chaque Juif et de lui apporter l’élévation. Et, dans la pratique, on peut vérifier que cette approche s’est avérée efficace. Lorsque la personne que l’on cherche à rapprocher ressent que celui qui s’adresse à elle n’a pas d’autre but que de diffuser la Torah, le succès est limité, car on ne s’est pas intéressé à sa propre personne. En revanche, quand on recherche sincèrement à lui venir en aide, à la soutenir et à lui apporter l’élévation, elle le ressent et les propos qu’on lui adresse pénètrent dans son cœur.

Ces deux extrêmes trouvent également leur expression dans l’attente de la Délivrance. Il est dit, à propos de la période messianique, qu’alors : « Tout être créé saura que Tu l’as créé, toute créature comprendra que Tu l’as façonnée. » Le désir d’assister à la réalisation de cette promesse et l’action menée pour l’obtenir n’ont pas uniquement pour objet d’accéder au jour en lequel la Divinité se révélera pleinement dans le monde. Ils doivent permettre, en outre, que les « êtres créés » et les « créatures » prennent conscience de la Vérité divine et qu’ils en aient pleinement connaissance.

Il ne s’agit pas uniquement de proclamer la puissance de D.ieu en tout endroit. Il faut aussi que cette puissance pénètre l’endroit et lui apporte l’élévation, que le lieu matériel devienne le reflet de la puissance divine, dans toute la mesure du possible.


Que D… fasse que notre amour du prochain basée sur les valeurs de la Torah nous donne le mérite de recevoir notre Juste Machia’h aujourd’hui même.

Extrait du recueil "Etincelles de Perfection - Galerie de portraits du Rabbi de Loubavitch" – Ed. Beth Loubavitch

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu



En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

jeudi 2 février 2012

Mettre en évidence l’Unité de Dieu, Un fil conducteur dans l'action du Rabbi (I)

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » !

9 Chevat 5772

Doué d’une mémoire phénoménale et d’un sens pédagogique hors du commun, le Rav Kahn – ou « Reb Yoël » comme les ‘hassidim l’appellent affectueusement – est, depuis que le Rabbi a pris ses fonctions en 1950, le « ‘hozer » principal, chargé de mettre par écrit les discours du Rabbi et de lui soumettre une version rédigée. À l’issue du Chabbat ou des jours de fête, lorsque l’enregistrement était impossible, les ‘hozrim à la tête desquels Reb Yoël retranscrivaient fidèlement de mémoire des discours de plusieurs heures!
La mémoire n’est toutefois pas la seule qualité du Rav Kahn. Il est l’auteur de nombreux ouvrages synthétisant la pensée ‘hassidique en général et celle du Rabbi en particulier.
Il nous livre ici le développement d’un aspect fondamental de l’œuvre du Rabbi : l’expression de l’Unité divine

· L’indispensable soumission à D.ieu

Certains éléments peuvent laisser penser, quand on les examine superficiellement, qu’ils sont contradictoires, puis, à l’issue d’un examen plus approfondi, on s’aperçoit non seulement qu’ils ne le sont pas, mais, en outre, qu’ils découlent l’un et l’autre d’un seul et même point. L’un des exemples les plus frappants de cela est un principe fondamental du service de D.ieu, selon la conception de ‘Habad. Le Tanya, au chapitre 41 et de nombreux discours ‘hassidiques expliquent, en effet, que le principe premier du service de D.ieu est la soumission au Saint, béni soit-Il, l’acceptation du joug de Sa Royauté.

Pourquoi cette soumission est-elle si importante ? Parce que l’homme qui accomplit une certaine action uniquement parce qu’il en perçoit intellectuellement la valeur reste lié, ce faisant, aux limites de sa propre personnalité. Il agit alors en fonction de ce qu’il a compris et, de ce fait, la nature même de son service de D.ieu est remise en cause.

Il est nécessaire, en effet, de servir D.ieu, comme l’établit le verset (Exode 23, 25) : «Vous servirez l’Éternel votre D.ieu», comme le fait le serviteur qui met en pratique la volonté de son maître. En effet, le fondement du service de cet homme n’est pas sa propre existence, qui est insignifiante. C’est, bien au contraire, sa soumission, son assujettissement à son maître. Qu’il comprenne l’injonction qu’il lui donne ou non, il devra, en tout état de cause, se conformer à sa volonté. Cela veut bien dire que la base de son service est la soumission au maître.

Or, il en est strictement de même pour le service de D.ieu d’un Juif. Celui-ci est véritable lorsque ce Juif étudie la Torah et met en pratique les Mitsvot parce qu’il est soumis à D.ieu. Un Juif doit ressentir profondément cet assujettissement, s’astreindre à faire tout ce que D.ieu ordonne. C’est cette motivation qui le conduit à étudier la Torah et à mettre en pratique les Mitsvot. En revanche, s’il adopte le comportement de la Torah et des Mitsvot uniquement parce qu’il en comprend l’importance, il ne sert pas D.ieu !

Ce qui vient d’être dit conduit à adopter la conclusion suivante: la perception et la compréhension n’ont pas leur place dans le service de D.ieu. Elles concernent uniquement l’existence de l’homme, à titre personnel et elles vont à l’encontre de sa soumission, y compris de celle qui ne fait pas disparaître sa personnalité propre et, a fortiori, de celle qui en fait abstraction. 

· L’importance de la compréhension

Malgré tout cela, la ‘Hassidout ‘Habad demande de faire intervenir également la compréhension, la réflexion et la méditation dans le service de D.ieu. De fait, c’est précisément le sens du mot ‘Habad, qui est constitué des initiales de‘Hokhma, la découverte intellectuelle, Bina, l’analyse raisonnée et Daat, la synthèse finale. La ‘Hassidout ‘Habad prône l’utilisation de toutes les forces de l’intellect pour le service de D.ieu et la perception divine. Or, si la soumission est essentielle, comme on vient de le montrer, pourquoi la compréhension est-elle nécessaire ?

Rabbi Yossef Its’hak raconte qu’une fois, un ‘Hassid offrit à l’Admour Hazaken une tabatière en argent. Mais, l’Admour Hazaken refusa de l’utiliser en y plaçant du tabac à priser et il justifia son attitude de la façon suivante. Faisant allusion au nez, il déclara:

« Il y a un membre, dans le corps de l’homme, qui n’est pas victime des passions. Veut-on, malgré cela, lui en inspirer ? » L’Admour Hazaken se servit donc de cette tabatière brillante comme d’un miroir pour vérifier que ses Téfiline de la tête étaient bien à leur place.

Une fois, on relata ce récit en présence du Tséma’h Tsédek, petit-fils de l’Admour Hazaken et quelqu’un précisa que l’Admour Hazaken avait dû casser le couvercle de la tabatière pour en faire un miroir. Le Tséma’h Tsédek eut alors la réaction suivante:

« Mon grand-père n’avait pas pour habitude de casser. Il n’a jamais brisé sa propre personne et il n’a pas brisé non plus celle des autres. Vraisemblablement, le couvercle était relié à la tabatière par un simple fil et mon grand-père a ôté ce fil. En revanche, il est certain qu’il n’a rien cassé. » 

Ainsi, le Tséma’h Tsédek avait la certitude absolue, la plus profonde conviction que l’Admour Hazaken n’avait rien cassé intentionnellement, pas même un objet inerte et qu’il n’avait fait qu’ôter un fil. Le Rabbi commente ce récit, dans l’une des réunions ‘hassidiques et il souligne qu’il délivre un enseignement profond, applicable au service de D.ieu de chacun.

L’Admour Hazaken se servit du couvercle pour vérifier que ses Téfiline étaient bien à leur place. Or, les Téfiline ont pour objet d’assujettir le cerveau et le cœur de l’homme à D.ieu. On aurait donc pu penser que l’on réalise un tel assujettissement en mettant sa personnalité de côté et en la brisant. Le Tséma’h Tsédek précise donc que, chez l’Admour Hazaken, une telle cassure était inconcevable.

Ayant révélé la dimension profonde de la Torah et ayant défini ce qu’était l’Unité de D.ieu dans l’enseignement de la ‘Hassidout, l’Admour Hazaken ne voulait rien casser, rien exclure, ni sa propre personne, ni celle de son prochain, ni même un objet inerte.

Ainsi, même quand il s’agit d’assujettir son cœur et son cerveau au service de D.ieu, il n’y a pas lieu de casser. Le Saint béni soit-Il ne veut pas qu’un homme brise son cœur et son cerveau. Il doit, bien au contraire, les mettre à Son service.

· L’unité divine

La ‘Hassidout définit la notion d’Unité de D.ieu. Celle-ci signifie qu’il n’existe strictement rien d’autre que Lui, que tout est Divinité, mais que l’Existence de D.ieu ne remet nullement en cause celle des créatures. Bien au contraire, elle leur apporte l’élévation et la hauteur. Car, l’existence véritable de ces créatures est la Force de D.ieu qu’elles portent en elles et qui les animent. C’est cette force qui leur confère toute leur importance.

Rien au monde n’est totalement sans importance. Chaque détail de la création a sa raison d’être dans le Dessein divin. Chaque créature proclame, à sa façon, l’honneur du Saint béni soit-Il, à la mesure de ses facultés et de ses caractéristiques.

C’est précisément de cette manière que l’on doit observer toutes les créatures du monde. On doit se dire qu’elles ne remettent pas en cause l’Unité de D.ieu, ce qu’à D.ieu ne plaise. Bien au contraire, leur existence véritable est la Divinité, qui est à l’origine de leur création. De ce fait, elles ont une finalité, un but précis, qui leur est assigné dans ce monde. Et, tel est précisément le rôle du Juif, qui est chargé de mettre en évidence cette finalité divine en chaque aspect de la création en l’utilisant de la manière la plus juste, conformément à la Volonté de D.ieu.

· Révéler le bien de chaque chose

Pour être en mesure d’utiliser toutes les existences de la manière la plus juste, il faut ôter le « fil » qui les relie au mal. Certes, pour y parvenir, un intense effort est nécessaire. En effet, le monde a été créé de telle façon qu’il semble, à nos yeux, posséder une existence indépendante, séparée du Saint béni soit-Il. La matière semble liée aux forces du mal et à tout ce qui occulte la Divinité. Et, c’est précisément à un Juif qu’il incombe de faire disparaître cette impression.

Un Juif doit ôter le fil qui relie l’existence du monde aux forces du mal, introduire son propre effort afin de départir les créatures de la conscience de leur propre existence, mais il doit le faire sans les briser et sans les faire disparaître. Tout d’abord, un être créé, par lui-même, ne doit pas être brisé, car il est bon. Il révèle l’honneur du Saint béni soit-Il, dans le monde. Un homme avisé doit pouvoir faire la différence entre l’impression d’exister que ressent une créature et le bien qu’elle porte en elle. L’orgueil doit être rejeté, mais le bien, la finalité divine doivent être découverts et révélés.

Il en est de même également pour l’existence de l’homme. Il ne s’agit pas de rejeter et de supprimer son intellect et sa perception. Bien au contraire, il faut mettre en évidence que cet intellect a été créé par le Saint béni soit-Il, qu’il lui permet de comprendre et d’intégrer les concepts divins, tout ce qui est au-delà de sa propre existence. C’est précisément dans ce but que l’intellect a été créé.

Nous nous permettrons de prolonger cette étude dans une seconde « Lettre de Torah » intitulée «Mettre en évidence l’Unité de Dieu, Un fil conducteur dans l'action du Rabbi (II)». 


Que D… fasse que notre soumission à D… tout au long de ces siècles d’exil nous donne le mérite de recevoir notre Juste Machia’h aujourd’hui même.

Extrait du recueil "Etincelles de Perfection - Galerie de portraits du Rabbi de Loubavitch" – Ed. Beth Loubavitch 

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu



En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

mardi 31 janvier 2012

La valeur de chaque juif

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » !

8 Chevat 5772

Le 10 Chevat 5710 (1950) fut un jour marqué par un évènement important. Le départ de ce monde ci de Rabbi Yossef Itsh'ak, précédent Rabbi de Loubavitch. Durant son règne, sa contribution à l'édification du peuple juif fut exemplaire.


Il sut de nouveau insuffler à l'ensemble de notre peuple un attachement aux valeurs de la thora et des mitsvots. A une époque où des idées néfastes voyaient le jour à l'extérieur, il dut affronter le communisme et son athéisme, le nazisme et ses horreurs. Il dut faire face à l'esprit capitaliste qui baignait les Etats-Unis où l'argent se conjuguait très mal avec les valeurs et les priorités du judaïsme.

Dans tous les cas de figures, il se soucia avant tout de celui qui avait perdu son identité juive. Il eut à coeur de ramener à la vie juive cet homme qui ignorait jusque dans ses fondements, les valeurs de la thora et des mitsvots. Il s'attela à faire de ce dernier non seulement quelqu'un qui désirerait revenir vers D.ieu, mais plus encore un homme profondément attaché quotidiennement aux valeurs juives.

Telle était sa devise. Aujourd'hui encore elle doit être pour nous une source d'inspiration. Cette façon de voir la vie, nous la retrouvons dans son prénom, Yossef Its'hak. «Yossef» est de la même étymologie que « hossafa - ajout ». Chaque jour il faisait tout afin qu'un juif de plus puisse reprendre sa place dans son peuple.

Chacun des douze mois de l'année est l'expression d'une combinaison différente du nom de D.ieu et par là même d'une autre façon de servir D.ieu. Le mois de Chevat évoque une idée bien précise. Ramener vers la sainteté un élément qui s'en serait écarté. En ce sens le 10 Chevat souligne une idée qui perdura durant toute la vie de Rabbi Yossef Its'hak : Faire qu'un juif de plus revienne au judaïsme.

Un an plus tard, le 10 Chevat 5711 (1951), l'actuel Rabbi de Loubavitch, Rabbi Mena'hem Mendel Schnersoon accepta de prendre la direction des 'Hassidims.


Que D. fasse que l'oeuvre de Rabbi Yossef Its'hak et de toute sa génération comme le travail gigantesque de l'actuel Rabbi de Loubavitch et de toute notre génération nous donnent le mérite de vivre dès aujourd'hui les temps messianiques en recevant dès à présent notre juste Machia'h.

Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch - Likoutei Sih'ot Vol XXVI-Paracha Bo

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu



En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

lundi 30 janvier 2012

Préparation à la délivrance ultime

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » !

7 Chevat 5772

Les enfants d'Israël quittèrent l'exil égyptien après deux cent dix ans d'esclavage. D.ieu avait alors réalisé pour eux une série de dix plaies qui contraignirent Pharaon à les libérer. C'est « la tête haute » qu'ils sortirent d'Egypte nous enseigne la thora.


Le Targoum traduit ces mots « la tête haute » par « beréch gali ». Le mot «beréch» est l'anacronyme en hébreu de «Rachbi» (Rabbi Chimon Bar Yohaï) comme du «Harizal» (Rabbi Itsh'ak Ben Chlomo) ou encore du Baal Chem Tov (Rabbi Israël Ben Sarah). C'est aussi celui de «Rabbi Yossef Yitsh'ak Ben Sterna Sarah» le précédent Rabbi de Loubavitch. 

Pourquoi rassembler tous ces Tsadikims autour de cet anacronyme ?

Tous les justes évoqués ont eu en commun d'avoir oeuvré afin de révéler la partie cachée de la thora. Le travail du Baal Chem Tov comme celui de Rabbi Yossef Yitsh'ak nous a permis de mieux comprendre les textes de la 'Hassidout.

Dans quelle direction ont-ils oeuvrés ?

Ils nous ont délivré des explications qui nous ont permis d'aborder les textes de la partie cachée de la thora avec une plus grande aisance intellectuelle. Ces enseignements ont été bénéfiques pour toutes les couches de notre communauté. L'érudit comme l'homme aux connaissances modestes ont pu tirer un bénéfice substantiel de ces développements.

Le Baal Chem Tov rendit les textes de la kabala plus accessible à tout un chacun grâce à des histoires. Ses récits contenaient des secrets de la thora, que seuls les plus érudits purent saisir dans toutes leur profondeur. Rabbi Yossef Yitsh'ak prolongea et amplifia cet effort. Il sut nous offrir de longues démonstrations intellectuelles que tout un chacun fut à même de saisir. Qu'il soit versé ou non initié dans la partie caché de la thora. A travers ses discours 'hassidiques, Il a préparé le monde à l'étape ultime, celle des temps messianiques. 

De même que durant cette période ultime, chacun d'entre nous pourra désigner du doigt le Machiah' puisqu'il se sera pleinement dévoilé, de même Rabbi Yossef Yitsh'ak eut pour but de nous préparer à ces précieux moments en permettant à chacun d'entre nous de comprendre dès à présent les secrets les plus profond de la thora.


Que D. fasse que l'oeuvre de Rabbi Yossef Its'hak et de toute sa génération comme le travail gigantesque de l'actuel Rabbi de Loubavitch et de toute notre génération nous donnent le mérite de vivre dès aujourd'hui les temps messianiques avec la venue de notre juste Machiah'.

Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch - Likoutei Sih'ot Vol III - Youd Chevat

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu



En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

dimanche 29 janvier 2012

Notre degré de confiance en D.ieu

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » !

6 Chevat 5772

La manne est ce pain quotidien que D.ieu nous donna dans le désert. Elle vint en réponse à notre question : «que mangerons-nous (dans ce désert)?»


L'Admour Hazaken tranche dans la première édition de son code des lois juives qu'il est une mitsva de lire chaque jour la paracha traitant de la manne. Son étude renforcera en nous l'idée que c'est de D.ieu que vient notre subsistance (émounah - croire en l'idée). A l'inverse dans la seconde édition, l'Admour Hazaken stipule que cette lecture s'impose quotidiennement afin que l'homme soit certain que D.ieu nous donne chaque jour ce dont nous avons besoin. C'est l'idée de Bitah'one (certitude) qui est ici abordée.

Quelle différence y a-t-il entre ces deux notions : Emounah (y croire) et bitah'one (en être certain). Celui qui croit que D. pourvoit à nos besoins n'a saisi l'idée qu'intellectuellement. Pour autant il n'est pas rassuré en début de journée qu'il gagnera sa vie avec la plus grande facilité. Emotionnellement parlant, il n'est pas conquis à l'idée.

Par contre, celui qui est certain que Dieu. lui donnera aujourd'hui tout ce dont il a besoin s'éveille rassuré. Intellectuellement comme émotionnellement, il est conquis par l'idée. Il sait que cette journée comme toutes les autres se déroulera avec facilité. D.ieu lui enverra tout ce qu'il lui faut. Il est animé d'un bitah'one (certitude) en D.ieu à ce propos.

L'Admour Hazaken retient finalement la seconde lecture de son code des lois juives. L'étude quotidienne de la paracha traitant de la manne doit donc renforcer en nous la certitude que D.ieu répondra aujourd'hui comme chaque jour à tous nos besoins.


Que D.ieu fasse que la certitude qui accompagne chacun d'entre nous depuis bien des années que notre juste Machia'h doit nous délivrer de cet exil se révèle aujourd'hui même. 

Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch -Likoutei Sih'ot Vol XXVI- Paracha Bechala'h

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu



En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

Le miracle de la mer rouge

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » !

5 Chevat 5772

Arrivés devant la mer rouge, les enfants d'Israël se sentent pris au piège. Ils sont poursuivis par l'armée égyptienne qui compte près de dix-huit millions d'hommes. La mer s'impose devant eux comme un obstacle qui les paralyse. Pourtant cette direction était l'ultime chemin qui leur aurait permis d'échapper aux égyptiens. Devant cette situation apparemment indénouable, quatre courants d'idées jaillissent dans le peuple juif :


1. Noyons-nous dans la mer.

2. Redevenons esclaves en Egypte.

3. Battons-nous contre l'ennemi.

4. Prions D. pour qu'Il nous délivre de cette situation.

Mais Moché fait savoir aux enfants d'Israël que D.ieu refuse ces quatre « propositions » et qu'il faut avancer ! C'est dans ce sens que Na'hchon Ben Aminadav décide alors d'agir. Il s'avance dans la mer qui s'ouvre à sa venue. Le miracle a lieu. Les enfants d'Israël peuvent ainsi traverser la mer à pied sec et sont sauvés. Dans le même mouvement la menace égyptienne y est définitivement engloutie. Le peuple juif peut dès lors prolonger son avancée vers le Mont Sinaï, comme D.ieu le lui avait ordonné : « qu'ils avancent ».

Aujourd'hui encore nous nous préparons chaque jour à recevoir la thora. Les mêmes menaces se lèvent sur notre chemin, tentant de nous empêcher de recevoir ce merveilleux cadeau. Quelle attitude doit-on avoir? La question se pose dans les mêmes termes que lors 
de la sortie d'Egypte. Devons-nous : 

1.Nous plonger dans l'étude de la thora et fuir le monde et ses astreintes? 

2. Vivre comme un fardeau nos devoirs religieux durant tous ces instants où nous «réussissons» notre vie en société ?

3. Combattre le mal qui nous entoure avec agressivité ?

4. Prier D.ieu afin qu'Il fasse de notre monde, une demeure pour Lui ?

Là encore, aucune de ces démarches n'est acceptable. Nous devons travailler jour après jour afin que nous réussissions à faire une demeure pour D.ieu ici-bas. En nous souciant de notre entourage, et en allant à sa rencontre avec joie !


Que D. fasse que l'exil que nous avons traversé soit définitivement derrière nous, et que l'Eternel nous fasse savoir combien il est heureux de notre travail en nous permettant de recevoir dès aujourd'hui notre juste Machia'h.

Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch -Likoutei Sih'ot Vol III- Paracha Bechala'h


Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu


En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.