Machia'h arrive, le saviez-vous?
En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil

vendredi 1 juin 2012

Le récipient de terre

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » !

11 sivan 5772

Et D.ieu parla à Moïse, disant : Un homme dont la femme s’égarerait et commettrait une trahison à son encontre... cet homme amènera sa femme au kohen... Et le kohen prendra de l’eau sainte dans un récipient de terre...

Nombres 5, 1-23 


La vie, telle que décrite par les kabbalistes, est un mariage du corps et de l’âme. L’âme – la force active et vitale dans la relation – est sa composante « masculine ». Le corps – le récipient qui reçoit l’âme et qui canalise et oriente ses énergies – est l’élément «féminin» de cette relation.

Il est communément admis que l’esprit est plus élevé que la matière et que l’âme est supérieure au corps. En effet, l’âme de l’homme a une conscience perpétuelle de son Créateur et Source, tandis que le corps, sensible aux séductions de la matière, est souvent à l’origine de la tendance de l’homme à oublier, à s’égarer et à trahir.

Mais il s’agit là d’une vision « masculine » de la vie. Il existe une autre perspective sur la réalité, une perspective dans laquelle la passivité est supérieure à l’activité, où «être» est plus grand que « faire » et où le terre-à-terre est plus vrai que l’abstraction. Une perspective dans laquelle le corps n’est pas, au mieux, un serviteur de l’âme (et au pire, son antagoniste), mais est lui-même une matrice du divin.

Nos Sages nous disent qu’un temps viendra où la suprématie du féminin apparaîtra. Un temps où le physique égalera et même surpassera le spirituel comme vecteur de connexion à D.ieu. Un temps où « l’âme tirera sa vitalité du corps ».

C’est là que réside la signification profonde des lois de la sotah (« l’épouse rebelle »), statués dans le cinquième chapitre du Livre des Nombres.

La loi de la sotah ordonne qu’un homme qui soupçonne sa femme d’infidélité (et dispose de preuves qui corroborent ses soupçons) doive l’amener au Saint Temple de Jérusalem. Là, un kohen (un prêtre) remplit un récipient de terre avec de l’eau tirée d’un puits du Temple à laquelle il mélange de la terre prise du sol du Temple. Il inscrit alors le serment de fidélité (Nombres 5, 19-22) sur un parchemin, qu’il place aussi dans les «eaux amères» jusqu’à ce que les mots se dissolvent dans l’eau. L’«épouse rebelle» boit alors l’eau.

Si la femme était effectivement coupable d’adultère, les « eaux amères » causaient sa fin. Dans le cas où les soupçons de son mari étaient injustifiés, non seulement les eaux la disculpaient-elles, mais elles amélioraient sa relation avec son mari et la productivité de leur mariage.

Il est significatif que la « femme rebelle » soit lavée de tout soupçon au moyen d’une eau sainte placée dans un récipient de terre. Ceci contraste avec une loi relative à l’allumage des lumières de ‘Hanoucca selon laquelle il convient d’éviter de les allumer avec une lampe d’argile ou un quelconque récipient de terre, du fait que l’utilisation de l’huile dans de tels ustensiles donne un résultat inesthétique. En effet, les lumières du Saint Temple, que les lumières de ‘Hanoucca évoquent, étaient allumées avec l’huile d’olive la plus pure, sur un candélabre d’or pur. Ainsi, bien que les lumières de ‘Hanoucca ne soient pas tenues à une norme de pureté et de raffinement aussi élevée, elles nécessitent néanmoins un combustible propre (huile ou cire) et un ustensile de métal ou de quelque autre matériau «propre».

Les lumières de ‘Hanoucca proclament la suprématie de l’esprit sur la matière. Ceci est exprimé dans l’huile, dont la nature est de ne pas se mélanger avec d’autres liquides et de s’élever au-dessus d’eux, comme l’esprit se maintient à l’écart des choses physiques et terrestres. Il est donc naturel que quelque chose possédant un tel caractère «spirituel» et «masculin» dédaigne le récipient de terre.

Mais il existe aussi un fluide d’un autre genre. « La Torah a été comparée à l’eau », écrit Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi dans le Tanya, « parce que, tout comme l’eau tend à descendre d’un endroit élevé vers un lieu situé plus bas, la Torah est descendue de son lieu de gloire, qui est la volonté et la sagesse de D.ieu... jusqu’à s’être revêtue dans les choses physiques et dans les sujets de ce monde. »

Quand une âme contemple son corps et considère que celui-ci constitue un obstacle à ses objectifs spirituels, telle une « épouse rebelle », elle aura tendance à incriminer la nature féminine, physique et terrestre du corps. Mais si l’âme souhaite réellement atteindre l’harmonie avec le corps, elle doit apprendre à intégrer sa vision féminine dans leur mariage. L’âme doit apprendre que la vie est plus vaste que la seule huile spirituelle qui scintille dans des récipients d’or pur. Elle doit apprendre que la vie est également eau, une eau qui coule vers la terre pour remplir de son essence divine les récipients les plus matériels.


Que D… fasse que notre volonté à vivre une vie juive en harmonie avec le corps et la matière nous donnent le mérite de recevoir notre juste Machia’h en cet instant.

Issu d’un Discours du Rabbi deLoubavitch – Paracha Nasso

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu




En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

jeudi 31 mai 2012

Arrêt net, Pourquoi D.ieu ne vous parle pas

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » !

10 sivan 5772

Il était une fois un couple de parents qui ne savait pas comment se comporter à l’égard de leur enfant. Ils désiraient véritablement lui enseigner la différence entre le bien et le mal et lui donner des outils pour la vie. Ils lui dirent de manger ses légumes, de faire ses devoirs, de regarder des deux côtés avant de traverser la rue, d’être généreux mais ferme dans ses relations avec autrui, de se soucier de ce qui est important dans la vie. Ils le lui dirent une fois, puis une deuxième fois, puis une troisième fois. Et puis ils arrêtèrent de lui dire quoi que ce soit... à quoi bon, de toute façon ?

À côté de chez eux vivait un autre couple de parents. Eux aussi, à un certain moment, arrêtèrent de dire à leur enfant quoi faire. Mais ils n’arrêtèrent pas parce qu’ils étaient fatigués de le faire. Bien au contraire, chaque fois que leur enfant se trouvait face à un choix ou un dilemme nouveau, ils devaient user de toute leur maîtrise de soi pour se retenir de lui donner leur avis et leur conseil. Ils avaient compris que, pour que leur enfant devienne une personne autonome, responsable et morale, ils devaient se contenir. Ils pouvaient l’orienter jusqu’à un certain point, mais, à partir de là, ils devaient lui laisser un espace dans lequel grandir.

Le premier enfant devint un véritable fainéant. Dès que ses parents cessèrent de lui imposer leurs règles de vie, il rejeta tout ce qu’ils lui avaient appris. Il devint mesquin et faible dans ses relations avec les autres, ralentissait à peine aux signaux de « stop », il devint un aficionado du régime Atkins et ne se soucia plus de rien dans la vie, que ce soit important ou non.

Le deuxième enfant devint un mentsch. Il savourait son indépendance, mais en même temps, les conseils de ses parents lui manquaient. A de nombreuses reprises, quand il devait prendre une décision, il se prenait à imaginer ce que ses parents auraient dit. Il fit des erreurs, mais il était généralement conscient de le faire et tâchait finalement de les corriger. Il était reconnaissant pour ses forces et conscient de ses défauts et il se comportait ainsi avec un mélange de fierté et d’humilité qui le rendait appréciable auprès de tous ceux qui le connaissaient.

Quelle était la différence entre les deux couples de parents ? Tous deux offraient le même genre de conseils, avec la même sincérité. Ils avaient cessé de diriger leur enfant à peu près au même point, le laissant évoluer par lui-même. Mais les premiers parents avaient arrêté parce qu’ils n’avaient plus rien à dire, ni la force de dire quoi que ce soit. Les seconds avaient arrêté parce qu’ils l’avaient décidé.

Durant la première période de leur carrière de parents, les deux couples paraissaient identiques aux yeux de leur enfant. Mais, au fil des ans, un changement s’opéra, non dans ce qu’ils disaient, mais dans la puissance et la vitalité qui sous-tendaient leurs paroles. Le premier enfant perçut l’épuisement dans la voix de ses parents. Le second perçut de la retenue. Une retenue qui créa un vide dans son cœur, mais également l’aspiration à combler ce vide d’une manière qui ferait dire à ses parents : «Nous n’aurions pas pu faire mieux.»


Le verset qui conclut la paracha de Nasso, décrit la façon dont la voix de D.ieu émanait du « Saint des Saints » (la pièce la plus intérieure et la plus sainte du Sanctuaire), pour donner des instructions à Moïse, et, à travers celui-ci, aux Enfants d’Israël et à toute l’humanité. Le verset dit :

Et quand Moïse pénétrait dans la tente d’Assignation pour parler avec Lui, il entendait la voix qui lui parlait de dessus le couvercle de l’Arche du Témoignage... et elle lui parlait.

Le Midrache analyse ce verset et en tire des conclusions intéressantes. Du fait que le verset souligne qu’il « entendait la voix qui lui parlait » et plus loin « et elle lui parlait », nous en déduisons que seul Moïse entendait la voix de D.ieu. En d’autres termes, la voix ne portait pas au-delà de la porte de la « Tente d’Assignation », bien que la pièce fût relativement petite. « Peut-être que cela signifie-t-il que la voix était faible ? » s’interroge le Midrache. Certes non, répond-il. Car le verset souligne également qu’il s’agissait de « la voix », celle dont il est dit : « La voix de D.ieu vient avec puissance ; la voix de D.ieu vient avec majesté. La voix de D.ieu brise les Cèdres du Liban... La voix de D.ieu fait jaillir des flammes ardentes ; la voix de D.ieu fait trembler le désert... » Le verset souligne qu’il s’agissait de « la voix », celle qui, lors du Don de la Torah au mont Sinaï, « résonna d’une extrémité du monde à l’autre. »

Ceci signifie, conclut le Midrache, qu’à l’intérieur de la « Tente d’Assignation », la voix divine était aussi puissante et infinie que celle qui retentit au Sinaï ; mais, dès qu’elle atteignait le seuil de la Tente, elle « cessait brusquement ».

Voilà certes un fascinant phénomène. Mais que signifie-t-il ?

Cela signifie, explique le Rabbi de Loubavitch, que D.ieu a gratifié l’homme du libre arbitre. Comme l’écrit Maïmonide, sans liberté de choix, toute la notion d’une relation entre l’homme et D.ieu qui confère un sens à la vie n’a plus de sens. C’est la raison pour laquelle la voix divine s’interrompait au seuil de la « Tente d’Assignation » : pour créer un vide dans nos cœurs, cet espace dans notre vie dans lequel D.ieu n’intervient pas, mais qu’Il observe de l’extérieur.

D.ieu nous instruit sur la façon de mener notre vie, mais Sa voix infinie se fait entendre sur une certaine distance puis s’arrête. Elle ne s’arrête pas parce qu’elle faiblit graduellement jusqu’à devenir inaudible. Si c’était la façon dont D.ieu nous parle, Ses paroles n’auraient aucun impact sur notre vie. Au contraire, Il s’adresse à nous avec une puissance et une autorité infinies. Mais, en même temps, Il laisse Sa voix se propager jusqu’à un certain point et pas plus loin, de sorte que nous puissions percevoir en elle la puissance et l’infini, mais également la retenue.

Cette retenue provoque une grande solitude dans notre vie. Mais également l’aspiration à combler cette solitude d’une manière qui Lui fera dire : «Je n’aurais pas pu faire mieux


Que D…fasse que nos efforts quotidiens pour rester fidèles aux enseignements de notre Torah nous donnent le mérite de recevoir notre juste Machia’h aujourd’hui même.

Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch – Paracha Nasso

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu

En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

Le lien restauré, De la Sotah au Machia'h

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » !

9 sivan 5772

La paracha de Nasso décrit le cas de la Sotah, cette femme soupçonnée d’adultère après s’être isolée avec un certain homme, malgré la mise en garde de son mari. Celle-ci devait boire une eau amère dans laquelle un parchemin comportant le passage relatif à cette mitsva – y compris le nom de D.ieu – avait été effacé et son encre dissoute. Si elle était coupable, cette potion la tuait. Si elle était innocente, l’eau devenait pour elle un élixir de bénédiction.

Cet épisode est une allégorie de notre relation avec D.ieu, le peuple juif étant comparé à une jeune mariée et D.ieu à son époux.

Or la Torah commence sa description par le verset « Un homme dont la femme s’écarterait [du bon chemin]... » Le terme hébraïque pour « s’écarterait », tisteh, possède la même racine que le mot shtout, la folie. Remarquant cette similitude, le Talmud enseigne : « Une personne ne commet une faute que lorsqu’un esprit de folie s’empare d’elle. » Si ce n’était pour cette folie, nous demeurerions constamment attachés à D.ieu en accomplissant Sa volonté, de par l’expression de notre libre arbitre.

La Sotah est interdite de relations conjugales avec son mari jusqu’à ce que l’épreuve des eaux amères l’ait innocentée. Après cela, cependant, elle peut non seulement retourner auprès de lui, mais de plus ils sont bénis par de nouvelles heureuses naissances.

Il en va de même spirituellement : la division entre D.ieu et nous causée par nos fautes n’est que temporaire. Nous avons la possibilité de revenir à Lui, de nous attacher à Lui et de faire naître en nous de nouveaux sommets d’amour et de crainte de D.ieu, comparés des enfants qui illuminent notre vie.

Cette relation renouvelée est l’effet de la révélation de la partie la plus profonde de l’âme, qui surmonte « l’esprit de folie ». Cette libération personnelle est ressentie par chaque Juif et chaque Juive qui fait téchouva.

Et chaque rédemption individuelle s’additionne aux autres de sorte que bientôt nous mériterons la rédemption générale de l’univers tout entier en recevant notre juste Machia’h aujourd’hui même.


Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch - Likoutei Si’hot vol. 2 p. 312

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu



En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

lundi 28 mai 2012

Le visa permanent, Qu’est-ce que Chavouot vous apporte ?

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » !

8 sivan 5772

Il était une fois un puissant empereur qui régnait sans partage sur tout le monde connu. Cet empereur avait promulgué un décret implacable : il était strictement défendu aux habitants de Rome de descendre en Syrie, de même qu’il était prohibé aux habitants de Syrie de monter à Rome. Un jour, cependant, l’empereur décida d’annuler ce décret et les habitants de Rome purent désormais descendre en Syrie et ceux de Syrie purent monter à Rome.

C’est par cette allégorie que nos Sages décrivent dans le Midrache la manière dont le Don de la Torah au Sinaï modifia le fonctionnement de l’univers : le monde d’En-Haut, c’est-à-dire les mondes spirituels supérieurs, et notre réalité matérielle étaient deux dimensions de l’existence totalement distinctes et séparées. Ainsi, quels que fussent les efforts des hommes pour se sanctifier, ils ne pouvaient qu’espérer « ressembler » à la sainteté d’En-Haut, mais sans pouvoir y accéder véritablement. Nos Sages enseignent que, bien que nos Patriarches connaissaient prophétiquement toutes les lois de la Torah et les appliquaient au quotidien, leurs actes, pour saints qu’ils furent, n’avaient pas le pouvoir de sanctifier la matérialité de ce monde.

En revanche, lorsque D.ieu donna la Torah, Il décréta que l’homme pouvait désormais s’élever dans la sainteté par son service de D.ieu et sublimer ainsi son corps et le monde qui l’environne. De même, les dimensions supérieures des Sphères Célestes pouvaient dorénavant descendre s’incarner dans les gestes saints du service divin.

La raison de cette évolution est qu’il était devenu temps de donner à l’humanité les outils pour mener à bien sa mission principale ici-bas : faire de ce monde matériel une demeure pour l’Essence Divine. Ainsi, jour après jour, mitsva par mitsva, bonne action par bonne action, nous raffinons le monde pour l’amener au seuil de perfection qui le rendra apte à recevoir cette révélation divine, lors de l’avènement messianique.

Et chaque année, à Chavouot, nous « recevons de nouveau la Torah » et, avec elle, de nouvelles forces pour imprégner le monde plus en profondeur de sainteté et de spiritualité.



Que D.. fasse, alors que – comme l’a solennellement annoncé le Rabbi de Loubavitch – le travail de raffinement des structures du monde a été désormais achevé et que notre tâche consiste à préparer le monde qui nous entoure à accueillir en son sein la révélation divine, que nous ayons le mérite de voir ce travail aboutir aujourd’hui même en recevant notre juste Machia’h dès cet instant. 

Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch- Chaarei Hamohadims - H'ag Hachavouot

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu



En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.