Machia'h arrive, le saviez-vous?
En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil

vendredi 5 septembre 2014

Trouver son compte dans la charité
par Yossy Gordon


Un collecteur de charité rendit un jour visite à un homme fortuné, dans l’espoir de recevoir un don. Le riche lui expliqua poliment combien il aurait aimé lui donner, mais qu’il ne le pouvait pas, ayant déjà donné sa part de charité pour l’année. Comme preuve, il lui désigna un tas de reçus d’institutions de bienfaisance sur son bureau.
Le collecteur regarda la pièce autour de lui, remarquant le luxe du mobilier de cette riche demeure. Respectueusement, il demanda à son hôte s’il pouvait partager un mot de Torah avec lui. L’homme riche acquiesça.
 « À l’époque de notre Saint Temple à Jérusalem, commença-t-il, un Juif propriétaire de bétail avait l’obligation de donner la dîme de son troupeau. Comment cela se faisait-il ? Il parquait le bétail dans un enclos et en ouvrait la porte, ne les laissant sortir qu’un par un. Alors que les animaux sortaient de l’enceinte, il comptait : un, deux, trois, etc. Quand il comptait le dixième, il marquait l’animal avec de la teinture rouge. Cet animal était alors mis de côté pour être emmené à Jérusalem.
« Une question est posée au sujet de cette façon de faire, poursuivit le collecteur. Pourquoi faire endurer à l’éleveur tout ce processus de parquer les animaux, puis de les faire sortir et les compter un par un ? Pourquoi ne pas plutôt prélever d’emblée dix pour cent du troupeau, en y ajoutant quelques bêtes supplémentaires pour être certain de ne pas donner moins que la dîme, et éviter ainsi cet exercice en apparence aussi fastidieux qu’insensé ?
« La réponse, conclut le collecteur, est qu’un message très profond est communiqué à l’éleveur à travers ce processus. À chaque animal qui sort de l’enclos, c’est comme si le Tout-Puissant lui disait : “Le premier est pour toi, le second est pour toi, le troisième est pour toi...” Après avoir donné au propriétaire neuf bêtes, le Tout-Puissant n’en demande qu’une seule. Et après avoir obtenu de garder neuf bêtes sur dix, l’éleveur est satisfait, et prend conscience que toute sa richesse vient de D.ieu et que, bien qu’il donne, il reçoit beaucoup plus. »
Le message fut compris. Le riche homme pris conscience de combien il était béni et fit, de bon cœur, un généreux don au collecteur.
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu.


En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.



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jeudi 4 septembre 2014

Votre glace intérieure

Combattre la glace par la glace

par Naftali Silberberg



La glace.
Froide. Gelée. Polaire. Dure, rigide et inébranlable.
Sur le plan humain, la glace représente l’indifférence, la froideur émotionnelle, l’imperméabilité au changement, la résistance à l’inspiration.
Il n’est donc pas surprenant que l’ennemi suprême de notre peuple, la nation d’Amalek, soit associé à la froideur.
« Souviens-toi de ce que t’a fait Amalek, sur le chemin, lorsque tu sortais d’Égypte. Comment il t’a rencontré en chemin... » (Deutéronome 25,17)
Le mot hébraïque pour « rencontré » est kar’ha, qui peut également être traduit pas « qui t’a refroidi ».
Après avoir vécu le miraculeux Exode, la non moins impressionnante ouverture de la mer et avoir été nourris quotidiennement par de la manne tombée du ciel, nos ancêtres baignaient dans une vague de chaleur spirituelle. Chauds, excités, inspirés, au sommet des sommets.
Il n’est pas surprenant que l’ennemi suprême de notre peuple soit associé à la froideur.Leur chaleur, et leur aura d’invincibilité, irradiait alentour, de sorte qu’aucune nation n’osait les affronter. Aucune nation, sauf une. Amalek fut insensible à cette chaleur, et se lança à l’attaque des Israélites pour mettre un paquet de glace sur leur brûlant enthousiasme. Miracles ? Quels miracles ?...
Ils entreprirent de refroidir notre passion, et il nous est enjoint de ne jamais oublier ce glacial coup de poignard, et de les éradiquer de la surface de la terre.
Et, au plan personnel, il y a un Amalek infiltré à l’intérieur de chacun d’entre nous. C’est cette voix froide qui tente de nous inoculer une indifférence glacée et de nous immuniser contre la passion et l’inspiration. Cet Amalek-là, aussi, doit être détruit.
Comment cela ?
Il semblerait que l’antidote le plus évident à la glace soit la chaleur. Avec suffisamment de chaleur, vous pouvez faire fondre un glacier.
Mais il y a un autre moyen...

La glace.
Froide. Gelée. Polaire. Dure, rigide et inébranlable.
Sur le plan du service spirituel, la glace représente un engagement absolu et immuable envers D.ieu.
Pas un engagement basé sur des émotions (la chaleur), pas un engagement fondé sur l’amour et la crainte du Créateur ou sur la conscience de l’importance et de la beauté de Son service. Car, en définitive, une telle relation est basée sur une perception de soi : j’aime, je crains, je ressens, j’apprécie, je comprends...
Et quand mon service de D.ieu dépend de ma chaleur et de mon excitation, il fluctue de jour en jour, voire de minute en minute. Certains jours seront chauds et ensoleillés ; d’autres seront froids et nuageux.
Mais si l’engagement n’est pas mû par la chaleur et la passion, par ce que je veux et ce que je ressens, mais par ce qui est voulu de moi, alors il est régulier et constant, et non sujet à des remous et des variations. Parce que ce dont on a besoin de ma part ne change pas.
Dans sa description du char céleste, Ézéchiel décrit la « terrible glace » qui se tient au-dessus des saintes ‘Hayot (Ézéchiel 1, 22).
Quand mon service de D.ieu dépend de mon excitation, certains jours seront chauds et ensoleillés, d’autres seront froids et nuageuxLes ‘Hayot sont des anges qui, comme nous le disons dans notre prière chaque matin, servent leur Maître dans un « grand tumulte ». Leur excitation lorsqu’ils chantent les louanges de D.ieu et proclament Sa sainteté est au-delà de toute description.
Mais il y a quelque chose au-dessus d’eux, un service supérieur au leur.
La glace.
Et ne prenez pas celui qui sert D.ieu avec une détermination glacée pour une mauviette. Ne pensez pas que son manque d’égo ou d’ambition personnelle fait de lui une bonne poire.
C’est tout le contraire : sa détermination n’est pas mitigée par des considérations d’égo et de fierté personnelle. Il tient ferme, quoi qu’il puisse survenir. Sa détermination peut faire couler des navires réputés insubmersibles.
Alors, si vous voulez faire fondre votre glace intérieure, faites donc.
Mais je vous recommande de combattre la glace par la glace.1

NOTES
1.Basé sur un discours du Rabbi, parachat Vayichla’h (14 Kislev) 5744 (1983). Publié dans Hitvaadouyot 5744 (vol. 2) p. 806-808.



Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu.


En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.



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mercredi 3 septembre 2014


Amalek

L’ennemi juré du divin

Basé sur les enseignements du Rabbi de Loubavitch
Merci à  MeaningfulLife.com


Toute l’assemblée des Enfants d’Israël voyagea... et ils campèrent à Refidim...
[Moïse] appela l’endroit « Épreuve et Querelle » à cause de la querelle des Enfants d’Israël et parce qu’ils avaient éprouvé l’Éternel en disant : « D.ieu est-Il parmi nous ou non ? »
Et Amalek survint et attaqua Israël à Refidim...(Exode 17,1-8)
Souviens-toi de ce que t’a fait Amalek sur la route, lorsque vous sortiez d’Égypte. Qu’il t’a rencontré en chemin et s’est jeté sur tous ceux qui trainaient derrière toi, quand tu étais fatigué et épuisé ; il ne craignait pas D.ieu. Aussi... tu effaceras la mémoire d’Amalek de dessous les cieux. N’oublie pas. (Deutéronome 25,17-19)
Le peuple juif venait de vivre l’une des plus grandes manifestations de la puissance divine de l’histoire. Dix fléaux surnaturels avaient contraint la plus puissante nation sur terre de les libérer de leur servitude. La mer se fendit devant eux et la manne tombait du ciel pour les nourrir. Comment ont-ils pu demander : « D.ieu est-Il parmi nous ou non ? »
Pourtant, telle est la nature du doute. Il y a celui qui doute sur la base d’un questionnement rationnel. Il y a celui qui doute du fait de ses motivations et de ses désirs subjectifs. Mais il y a aussi celui qui doute, purement et simplement. C’est un doute irrationnel, plus puissant encore que la raison. Un doute qui neutralise les arguments les plus convaincants et les expériences les plus inspirantes d’un simple haussement d’épaules cynique.
Tel fut le doute qui rendit les Juifs susceptibles d’être attaqués par Amalek. Amalek, dans le domaine spirituel, est l’essence même de l’indifférence irrationnelle, une indifférence sans aucun fondement. Dans les mots du Midrache :
À quoi l’incident (d’Amalek) est-il comparable ? À un bain brûlant dans lequel personne n’aurait pu entrer. Vint un scélérat qui sauta dedans. Bien qu’il s’y brûlât, il le refroidit pour les autres.
De même, quand Israël sortit d’Égypte et que D.ieu fendit la mer devant eux et y noya les Égyptiens, les nations furent prises de terreur devant eux. Mais quand Amalek vint et les défia, bien qu’il reçût d’eux son dû, il refroidit1 la crainte des nations du monde à leur égard.2
C’est pourquoi Amalek et ce qu’il représente constitue l’ennemi ultime du peuple juif et de sa mission dans la vie. Comme Moïse le proclama à la suite de la guerre contre Amalek : « D.ieu a juré par son trône ; D.ieu est en guerre avec Amalek pour toutes les générations. »3 La vérité peut réfuter les arguments logiques qu’on lui oppose. La vérité peut même l’emporter sur les instincts et les désirs égoïstes de l’homme, car intrinsèque à la nature de l’homme est l’axiome selon lequel « l’esprit domine le cœur », c’est-à-dire qu’une personne est capable d’apprécier si fort une vérité que celle-ci en devient enracinée dans son caractère et accomplie dans son comportement. Mais les facultés rationnelles de l’homme sont impuissantes contre un Amalek qui saute dans un bain bouillant, qui se moque effrontément de la vérité et refroidit les moments les plus exaltés de l’homme en lâchant avec dédain un simple « Et alors?... ».

Le goulot d’étranglement

Amalek a attaqué Israël « sur la route, lorsqu’[ils] sortaient d’Égypte », alors qu’ils se dirigeaient vers le mont Sinaï pour y recevoir la Torah de D.ieu et leur mandat comme Son peuple. Ici aussi l’histoire reflète les rouages ​​de l’âme : le moment de l’attaque historique d’Amalek décrit les circonstances internes dans lesquelles la plaie du doute sans fondement se manifeste.
Dans la Haggadah de Pessa’h, nous disons : « Dans chaque génération, on doit se considérer comme était soi-même sorti de Mitsraïm. » Mitsraïm, le nom hébraïque de l’Égypte, signifie « étroitesse » ; sur le plan personnel, cela fait référence à ce que l’enseignement ‘hassidique appelle « l’étroitesse du cou » qui s’interpose entre l’esprit et le cœur.
Tout comme, sur le plan physique, la tête et le cœur sont reliés par un passage étroit, le cou, il en est de même dans le sens spirituel et psychologique. Car, s’il est vrai que l’esprit possède une supériorité innée sur le cœur, exercer cette supériorité – c’est-à-dire diriger et façonner ses sentiments et ses désirs pour qu’ils soient conformes à ce que l’on sait être juste – est une tâche difficile et éprouvante. C’est l‘« Exode de Mitsraïm » qui incombe à chaque génération : le défi individuel de négocier l’étroitesse de son « cou » psychique pour surmonter les tentations matérielles, la subjectivité émotionnelle, l’ego et l’intérêt personnel qui minent l’autorité de l’esprit sur le cœur et entravent son influence sur le caractère et le comportement de la personne.
Tant qu’une personne demeure prisonnière de sa mitsraïm personnelle, elle fait face à de nombreuses atteintes à son intégrité. Tant qu’elle n’a pas réussi à faire de son esprit l’axe autour duquel tout tourne, ses instincts et ses traits de caractère – telles que la cupidité, la colère, la quête du pouvoir et du plaisir immédiat  – peuvent l’emporter sur elle. Mais une fois qu’elle réalise son « Exode » personnel de l’étroitesse de son psychisme, une fois qu’elle fait de sa connaissance et de sa compréhension de la vérité la force déterminante dans sa vie, la bataille est presque gagnée. Elle pourra être confrontée à des idées et des rationalisations négatives, mais sans les distorsions qui découlent de l’intérêt personnel, la vérité triomphera. Elle pourra être tentée par des instincts et des désirs négatifs, mais si l’esprit gouverne le cœur dans sa vie, il y mettra un frein et, finalement, les transformera.
Mais il reste un ennemi qui continue de menacer même après l’Exode : Amalek. Amalek « connaît son Maître et se rebelle consciemment contre Lui ». Amalek ne conteste pas la vérité avec des arguments, ni même avec des motivations égoïstes. Il n’en tient tout simplement pas compte. À l’axiome « Faites la vérité parce qu’elle est vraie », Amalek répond : « Et alors ?... » Armé de sa seule‘houtspah, Amalek saute dans la baignoire bouillante et conteste l’incontestable. Et, ce faisant, il en refroidit l’impact.

Au-delà de la raison

Comment répondre à Amalek ? Comment affronter l’apathie, le cynisme, le doute insensé à l’intérieur de soi ? La formule que propose la Torah est contenue dans un seul mot : Zakhor – « Souviens-toi ».
Dans le Tanya,4 Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi traite de la foi en D.ieu inhérente à l’âme juive. La foi n’est pas quelque chose qu’il faut atteindre. Elle doit seulement être révélée, car elle fait partie du tissu même de l’essence de l’âme. La foi, continue Rabbi Chnéour Zalman, transcende la raison. Par la foi, on s’attache à la vérité infinie de D.ieu dans sa totalité, contrairement à la perception atteinte par la raison, qui est définie et limitée par la finitude de l’esprit humain.
Ainsi Rabbi Chnéour Zalman explique le fait étonnant que, tout au long de l’histoire juive, des milliers de Juifs ont sacrifié leur vie plutôt que de renoncer à leur foi et à leur lien avec le Tout-Puissant, parmi lesquels beaucoup qui n’avaient que peu de connaissance et d’appréciation conscientes de leur judéité, et qui ne la pratiquaient pas dans leur vie quotidienne. Lors de leur moment de vérité, quand ils se rendaient compte que leur identité en tant que Juifs était en jeu, leur foi intrinsèque – une foi qui ne connaît pas de limites ou d’ambiguïté – se manifestait, et l’emportait sur tout le reste.
Amalek est irrationnel et totalement insensible à la raison et la réponse à Amalek est également supra-rationnelle. La réponse du Juif à Amalek est de se souvenir : d’invoquer les réserves de foi supra-rationnelle dans son âme, une foi qui peut rester enterrée et oubliée sous la masse des implications et des imbroglios de la vie dans ce monde. Une foi qui, lorsque l’on s’en souvient, peut relever tous les défis moraux, rationnels ou pas.

NOTES
1.Le mot hébraïque karkha qui signifie “il t’a rencontré”, employé par le verset pour décrire l’attaque d’Amalek contre Israël, se traduit aussi : “il t’a refroidi”.
2.Midrache Tan’houma, Ki Tetsé 9.
3.Exode 17,16.
4.Chapitres 18-19.

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu.


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mardi 2 septembre 2014


Le repentir quantique

Le photon et vous

par Arnie Gotfryd


Imaginez que vous puissiez transformer vos plus grandes dettes en vos plus précieux actifs. Un beau rêve, n’est-ce pas ?
Eh bien sachez que cela ne relève pas de la divagation fantaisiste, mais que telle est la réalité au quotidien, aussi bien d’après les dernières avancées scientifiques que d’après le Judaïsme.
Pour comprendre cela, tournons-nous vers le monde subatomique, vers le domaine quantique, et considérons une fascinante propriété de la nature, un fait des plus étranges : la dualité onde-particule.
L’idée en est que les choses sont ce que vous choisissez qu’elles soient, littéralement. Par exemple, lorsque des photons traversent une barrière percée de deux fentes, vous pouvez choisir de les observer en tant qu’onde, auquel cas ils sont nécessairement passés par les deux fentes, ou en tant que particules, auquel cas ils ne sont passés que par une seule des deux fentes. C’est vous qui déterminez la réalité.
Mais il y a encore plus étrange. Une implication de ce « pouvoir de l’observateur » est qu’une fois que vous avez choisi de considérer le photon comme une onde, il aura été une onde depuis le moment où il a été émis. De même, si vous choisissez de l’observer comme une particule, il n’est pas seulement une particule au moment où vous l’observez, mais rétroactivement depuis son origine.
« Wow ! » s’écrie l’esprit logique. « Comment est-il possible qu’une observation que je fais maintenant change ce qu’il y a eu auparavant ? Cela n’a aucun sens. Il y certainement une erreur dans cette théorie. »
Mais il n’y a pas d’erreur. En 1978, le physicien John Wheeler imagina une expérimentation cognitive pour tester cet effet de « voyage temporel » que les observateurs ont sur les systèmes quantiques et, en 1984, cela fut prouvé en laboratoire et reproduit depuis des dizaines de fois. Il n’y a, aujourd’hui, plus aucun doute à ce sujet. Les choix de l’observateur déterminent l’histoire passée des quanta, sur des nanosecondes, des minutes ou des millénaires.
Nous recréons toute l’histoire et même la préhistoire quand nous ouvrons nos yeux le matin !Et ce n’est pas seulement affaire d’un proton ou d’un neutron de-ci de-là. L’univers entier est fait de cela, de sorte que toutes les observations partagent cette propriété remarquable. Nous recréons toute l’histoire et même la préhistoire quand nous ouvrons nos yeux le matin !
Toutefois, sur le plan du Judaïsme, ce n’est pas si étrange que cela. Les Juifs célèbrent le renouvellement de l’univers chaque jour dans leur prière du matin, où l’on glorifie D.ieu qui « renouvelle quotidiennement et constamment l’œuvre de la Création ». Et tout ceci à cause de nous, puisque le Talmud déclare que « chaque personne à le devoir de dire : “C’est pour moi que le monde a été créé.” »
Mais toute cette histoire de réalité rétroactive a une portée spirituelle encore plus profonde. Elle évoque le pouvoir de la techouvah, « le repentir », traduit avec plus d’exactitude en « retour » ou encore « restauration ».
Nous avons tous certaines choses à réparer en préparation pour la Nouvelle Année. Mais il y a en cela différents niveaux. Il y a une réparation basique qui consiste à rectifier une erreur, réparer un dégât, payer une dette, revenir à zéro. Mais il y a un autre mode de techouvah, plus élevé, dans lequel le négatif est transformé en positif. Une techouvah dans laquelle les erreurs deviennent des atouts et où même les fautes intentionnelles deviennent des mérites. Où l’obscurité est transformée en lumière.
Et c’est là que les photons peuvent illuminer également notre vie spirituelle. En choisissant de revenir de la meilleure manière possible, nous démontrons à notre Créateur que nous sommes en phase avec la possibilité de nous réinventer, de transcender la résilience, de surpasser même le tikoun olam et d’atteindre une perfection en nous-mêmes et dans le monde.
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu.


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lundi 1 septembre 2014


Le mois d'Eloul - en bref

Le mois de la miséricorde divine



Sonnerie du Choffar à la synagogue pendant le mois d'Eloul - peinture par l'artiste 'hassidique Zalman Kleinman
Sonnerie du Choffar à la synagogue pendant le mois d'Eloul - peinture par l'artiste 'hassidique Zalman Kleinman

En tant que dernier mois de l’année juive, Eloul est traditionnellement une période d’introspection et de bilan, propice à passer en revue ses actions et ses progrès spirituels de l’année écoulée et à se préparer pour les « Jours Solennels » de Roch Hachana et Yom Kippour.
Étant le mois de la « Miséricorde et du Pardon Divin », Eloul est un temps particulièrement propice à la Téchouva (« retour » à D.ieu), à la prière, à la charité, et à un regain d’Ahavat Israël (l’amour envers son prochain juif) dans le souci de s’améliorer et de se rapprocher de D.ieu.
Pour décrire la teneur spirituelle du mois d'Eloul, Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi a donné une parabole édifiante :
D.ieu est tel un roi qui parcourt la campagne à la rencontre de son peuple, réservant à tous ceux qui s'approchent de lui un accueil bienveillant et souriant. Cette proximité avec le roi élève les paysans de leur condition et, lorsque le roi part vers la ville, les gens du peuple le suivent.
Il les laisse l'accompagner dans toutes les étapes de sa progression, jusqu'à pénétrer dans le palais où il se révèle dans toute sa royale splendeur.
Ainsi, au mois d'Eloul D.ieu est proche de nous, accueillant et bienveillant. Cette proximité nous donne les forces spirituelles de nous élever de notre quotidien, de sanctifier encore plus notre vie. C'est ainsi que nous méritons d'être avec Lui lorsqu'Il se révélera comme Roi de l'univers, lors de Roch Hachana et Yom Kippour.
Voici quelques coutumes et pratiques du mois d’Eloul :
  • Chaque jour du mois d’Eloul (excepté le Chabbat et le dernier jour du mois) nous sonnons le Choffar (corne de bélier) en appel au repentir.
  • En écrivant une lettre ou en rencontrant un ami, nous nous bénissons mutuellement en nous souhaitant ketiva va’hatima tova, ce qui signifie « Puisses-tu être inscrit(e) et scellé(e) pour une bonne année ».
  • Le chapitre 27 du Livre des Psaumes et ajouté aux prières quotidiennes, le matin et l’après-midi.
  • Le Baal Chem Tov a institué la coutume de lire trois chapitres de Psaumes supplémentaires chaque jour, depuis le 1er Eloul jusqu’à Yom Kippour (à Yom Kippour les 26 chapitres restant sont récités de sorte à finir le livre).
  • Eloul est un temps approprié pour faire vérifier ses téfilines et ses mézouzot par un scribe certifié pour s’assurer de leur bonne condition et qu’ils sont aptes à l’usage.
  • Les prières de Séli’hot sont récitées, pour les Séfarades, durant tout le mois, et pour les Ashkénazes (et c’est également la coutume ‘Habad), durant la dernière semaine d’Eloul, lors des jours qui mènent à Roch Hachana, la première nuit à minuit puis, les autres jours, tôt le matin.
Enfin, le 18 Eloul, ou « 'Haï Eloul », est le jour anniversaire de la naissance duBaal Chem Tov, le fondateur du 'Hassidisme, en 1698 et de Rabbi Chnéuor Zalman de Lyadi, fondateur du 'Hassidisme 'Habad, en 1745. C'est un jour particulièrement puissant, qui insuffle une vitalité redoublée au service divin du mois d'Eloul.
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu.


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dimanche 31 août 2014


Un refuge dans le temps

Roch Hachana approche, vous êtes sereins?

Basé sur les enseignements du Rabbi de Loubavitch


À plusieurs occasions (aux chapitres 21 de l’Exode, 35 des Nombres et 19 du Deutéronome), la Torah évoque l’établissement de « Villes de Refuge » en Terre Sainte. Ces villes devaient abriter le « meurtrier involontaire », celui qui avait accidentellement provoqué la mort d’une autre personne. La ville de refuge protégeait cette personne de la vengeance des parents de la victime et son exil en son sein expiait sa faute.
Chaque loi de la Torah possède un sens plus profond, relié à la destinée de l’âme. Les maîtres ‘hassidiques expliquent que toute transgression de la volonté divine est une forme subtile de « meurtre involontaire » : C’est un « meurtre », car on a transgressé l’essence et la raison d’être de sa propre vie, « involontaire », parce que l’homme est intrinsèquement bon et qu’ainsi toute mauvaise action ne résulte que d’une défaillance temporaire de la conscience de sa véritable volonté. Dans les mots de nos Sages, « Une personne ne commet un péché que lorsque qu’un esprit de folie s’est emparé d’elle. »
Il existe des villes de refuge dans l’espace, et il y a une ville de refuge dans le temps. Et, alors que les villes de refuge matérielles attendent la venue du Machia’h et la restauration des lois de la Torah en Terre Sainte pour être réinstaurées, le refuge dans le temps que D.ieu a établi est toujours accessible, quelles que soient les conditions de notre exil.
Ce havre dans le temps est le mois d’Eloul, les derniers mois de l’année juive et le mois qui nous mène aux « Jours Solennels » qui marqueront le début de la nouvelle année. Ceci est évoqué en allusion dans les versets qui enseignent la loi des villes de refuge : « Et qui n’a pas dressé d’embûches [pour tuer avec préméditation], mais D.ieu l’a amené sous sa main, Je te fixerai un endroit où il puisse se réfugier. » (Exode 21, 13). Le grand kabbaliste Rabbi Isaac Louria relève que les initiales des mots centraux de ce verset, inah léyado vessamti lekha forment le mot « Eloul ».
Les vingt-neuf jours d’Eloul offrent une île dans le temps, un sanctuaire pour l’introspection et le bilan personnel, pour la réparation et la réhabilitation. C’est un lieu où nous pouvons fuir notre assujettissement aux combats et à la complexité de la vie matérielle pour faire un audit de nos comptes spirituels et rétablir la souveraineté de notre véritable volonté sur nos vies. C’est un mois dans lequel nous avons le pouvoir de décider que, dorénavant et pour toujours, aucune iniquité accidentelle ne viendra plus gâcher la bonté fondamentale de notre âme.

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu.


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