Machia'h arrive, le saviez-vous?
En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil

vendredi 25 juillet 2014


Les secrets d'une puissance

Les secrets d'une puissance


Extrait de http://www.fr.chabad.org/ 

27 Tamouz 5774

Les Téfilines sont un objet de culte typiquement juif.
C’est essentiellement par cette Mitsva que les garçons sont initiés à devenir des adultes. Ils impliquent un acte concret plutôt que quelque chose de ressenti. Les Téfilines véhiculent un enseignement très singulier. On entoure les lanières autour du bras qui perd ainsi presque toute sa liberté de mouvement; il ne peut dès lors se mouvoir que dans le champ de manoeuvre que lui laissent les Téfilines. Le message est clair : l’homme n’est pas libre d’agir comme il l’entend. Il peut bouger le bras, utiliser son aptitude à l’action, mais seulement en accord avec l’esprit des Téfilines ou du Chéma Israël.
Certains actes, comme prendre ce qui appartient à un autre, blesser son prochain ou un animal, endommager volontairement des objets, sont nuisibles. Le bras et la main ont la capacité de soigner, d’aider, de créer et de construire, et on doit les utiliser uniquement dans ce but. C’est ce que nous enseignent les Téfilines chaque matin. Et le jeune Bar Mitsva entre dans la vie, tout comme nous y entrons nous-mêmes renouvelés, chaque jour, avec en mémoire le fait que toutes nos actions doivent être en accord avec ces principes de base.

“Ne hais point ton frère dans ton coeur”

L’un des boîtiers des Téfilines est placé sur le bras gauche, près du coeur, symbole du siège des émotions. Or, il y a des sentiments interdits par la Torah. “Ne hais point ton frère dans ton coeur” “Ne garde pas rancune” même si on t’a fait du tort. “Tu aimeras l’étranger” avec toute sa différence, et bien sûr, “tu aimeras ton prochain comme toi-même”. Nos sentiments peuvent être maîtrisés, et nous en sommes responsables. Nous devons en être maîtres et ne pas nous laisser dominer par eux.

“Tu aimeras ton prochain comme toi-même”

Les Téfilines nous donnent un aperçu du potentiel merveilleux inhérent à chacun de nous, d’agir non seulement comme il se doit, mais aussi de rester maître de nos sentiments. Celui qui est sensible au message des Téfilines ne peut accepter l’excuse courante, marque de sa faiblesse, qui consiste à dire : “Je n’ai pas le temps de les mettre”. Celui dont le coeur a été sensibilisé aux Téfilines et enflammé pour “aimer ton D.ieu de tout ton coeur”, rejettera une telle faiblesse.
L’autre boîtier des Téfilines est placé sur la tète, siège de l’esprit. L’intelligence humaine est à la fois le don le plus merveilleux et la menace la plus inquiétante pour le monde où l’on vit. Si l’homme utilise son cerveau à bon escient, il peut créer un paradis ; dans le cas contraire, il peut causer la destruction totale de la planète.
Il se doit d’accorder d’avoir un esprit saint, ses pensées doivent être pures, dénuées de ruse et de complot. Il ne doit pas exagérer son importance aux dépens des autres. Presque tout le monde en Occident a la capacité de lire et d’écrire, mais lorsqu’on en vient à l’éthique, à ces lois morales, fondements de toute société viable, nous avons malheureusement à peine dépassé le stade de l’homme des cavernes ! Les Téfilines nous enseignent que l’intelligence doit avoir une direction. Les gens éduqués mais dépourvus de morale, ne sont pas dirigés par leur intellect mais par de bas instincts.

Les Téfilines nous enseignent que l’intelligence doit avoir une direction

Sans cela, l’homme va à son irrémédiable perte. La Torah nous enjoint de mettre les Téfilines “entre tes yeux”. La façon dont nous utilisons nos yeux nous renseigne sur ce que nous sommes. Quand le précédent Rabbi de Loubavitch était encore enfant, il demanda à son père pourquoi D.ieu avait donné à l’homme deux yeux. Un oeil n’aurait-il pas suffit ? “D.ieu nous a donné deux yeux”, lui répondit son père, “un oeil droit et un oeil gauche. Le droit pour voir les qualités, le gauche les défauts. Utilise ton oeil droit pour voir favorablement les autres et le gauche pour te juger toi-même !”
Par ailleurs, mettre les Tefilines impose la crainte à nos ennemis enseigne le Talmud. Qu'il en soit ainsi concrètement et que nos soldats connaissent une victoire surnaturelle sur le front.
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu.

En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.



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jeudi 24 juillet 2014

Menottes ou Téfilines?
Choix crucial à l'université

Extrait de http://www.fr.chabad.org/ 

26 Tamouz 5774

En octobre 1973, un groupe de jeunes gens fut envoyé par le Rabbi dans la Yechiva qui venait d’être fondée à Miami, en Floride.
Nous avions entendu parler d’un collège qui était fréquenté par un grand nombre d’étudiants juifs. Un vendredi après-midi, nous nous sommes installés à la sortie de l’école, avec une table pliante et quelques paires de Téfilines juste avant la fin des cours. Quand les étudiants sortirent, ils furent surpris mais enchantés que nous leur proposions de mettre les Téfilines. Bien vite, il se forma une longue queue de jeunes garçons qui attendaient leur tour. Tout se passa très bien et, le vendredi suivant, nous sommes retournés ainsi que les semaines suivantes. Mais un jour le directeur du collège sortit et remarqua ce qui se passait. Furieux, il nous interpella : « Arrêtez ! Vous n’avez pas le droit de faire cela ici ! C’est anticonstitutionnel ! »
- Nous sommes désolés mais nous ne faisons rien de mal ! Ce sont des Téfilines et tous les garçons et hommes juifs sont supposés les mettre chaque jour. Nous ne faisons qu’aider les étudiants juifs à accomplir leur devoir religieux !
- Foutaise ! Moi aussi je suis juif, mais personne ne fait plus ce genre de choses. De plus, cela s’appelle de la coercition religieuse. Je n’admettrai pas que la religion s’incruste dans mon école publique !
- Je voudrais vous faire remarquer que nous ne sommes pas stationnés dans l’enceinte de votre école, mais à l’extérieur. Nous sommes citoyens d’un pays de liberté, ce qui comprend la liberté de culte. Vos étudiants n’auraient-ils pas le droit de pratiquer leur religion dans ce pays ?
- Si vous ne partez pas immédiatement (il était furieux), j’appelle la police !
Il tourna les talons, l’air courroucé.
Nous avons décidé d’ignorer ses menaces. Après tout, nous étions les émissaires du Rabbi, nous ne faisions absolument rien d’illégal et, de toute manière, le directeur ne mettrait certainement pas ses paroles à exécution.
Nous avons néanmoins préféré nous installer un peu plus loin afin de pas être accusés de bloquer la sortie du collège ou de gêner la circulation. Quand le directeur se plaignit encore une fois, nous avons carrément traversé la rue. Et nous étions tellement occupés à aider les jeunes gens à mettre les Téfilines que nous n’avons pas remarqué l’officier de police qui approchait jusqu’à ce qu’il s’écrie : « Arrêtez tout cela et partez d’ici immédiatement ! »
Persuadés que la justice et le bon D.ieu étaient de notre côté, nous avons refusé d’obtempérer en expliquant : « Nous ne contrevenons à aucune loi ! Nous agissons sur la voie publique, nous ne procédons à aucun prosélytisme, nous aidons simplement des jeunes Juifs à accomplir leur devoir religieux. Nous ne forçons personne ! »
Mais l’officier de police n’était pas impressionné : « Si vous ne partez pas, je vous arrêterai ! »
Les forces du mal devaient vraiment être désespérées pour en arriver à ce point ! pensions-nous. Mais nous n’allions pas céder pour autant, nous avions une mission importante à accomplir et, de plus, les étudiants continuaient à faire la queue devant notre stand.
Le policier sortit les menottes de sa poche.
« Vous allez voir que nous sommes sérieux ! » menaça-t-il et nous nous retrouvâmes menottés, donc dans l’incapacité de continuer à mettre les Téfilines à qui que ce soit : « Allez-vous quitter ce trottoir maintenant ou dois-je vous emmener au commissariat ? » demanda l’officier avec un sourire sarcastique.
« Bon, d’accord ! Nous partons ! »
Le policier dégagea les menottes tandis que le directeur de l’école qui avait suivi la scène gloussait de satisfaction : « Voilà qui leur apprendra à ne plus recommencer ! »
Il ignorait que les émissaires du Rabbi ne se laissent pas démonter si facilement. Quand Rav Chalom Ber Lipsker entendit ce qui était arrivé, il nous assura que nous pourrions retourner dès le vendredi suivant à notre porte, face au collège.
Le vendredi suivant, le maire – non-juif – de Miami, M. Chuck Hall se déplaça en personne et se posta devant la porte du collège pour montrer combien il était attaché à la liberté de culte. Il tint à serrer chaleureusement la main de chacun d’entre nous et désigna un endroit où nous pourrions placer notre table. Il tint à se faire photographier, souriant, au milieu de nous – étudiants barbus et en chapeaux de la Yechiva de Miami – pour immortaliser son soutien à notre cause. Incrédule, le directeur juif du collège observait la scène d’un œil morne.
Espérant néanmoins démontrer que lui défendait la démocratie et le mode de vie américain, il s’approcha d’un de ses étudiants qui venait juste de mettre les Téfilines et qui remettait sa veste :
- Pourquoi permettez-vous à ces fanatiques de vous traiter ainsi  ? demanda-t-il d’une voix qui se voulait autoritaire.
- Mais c’est ma religion ! répondit le jeune homme sur un ton d’évidence. Je ne sais pas ce que vous ressentez pour la vôtre, mais moi, j’aime ma religion et j’en suis fier !
A dater de ce jour, il n’y eut plus d’opposition.
Aujourd'hui aussi, mettons et encourageons notre entourage à mettre les Téfilines, afin que se réalise les propos du Talmud (Breah'ot ) : " Et tous les peuples de la terre verront que le nom de D.... est proclamé sur toi - ceux sont les Tefilines de la tête enseignent nos sages - et ils te craindront".
Mettre les Tefilines imposera donc la crainte à nos ennemis enseigne le Tamud. Qu'il en soit ainsi concrètement et que nos soldats connaissent une victoire surnaturelle sur le front.
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu.

Yossef Yitzchok Gordon, Melbourne – Australie
N’shei Chabad Newsletter

 

En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.



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mercredi 23 juillet 2014

Le paradoxe de la souffrance (II)
Le mal peut-il être source de bien?
par Ari Sollish

25 Tamouz 5774



À l’opposé de notre perception de ces moments d’épreuve, la Torah nous dit que « rien de mal ne descend d’En Haut ».
Pour pouvoir résoudre cette apparente contradiction, nous devons au préalable examiner la dimension profonde de ces éléments : la Terre d’Israël et l’exil.
Dans les autres pays, cependant, D.ieu a choisi de cacher Sa présence sous le vêtement de la nature. En conséquence, nous associons notre subsistance avec le travail de nos propres mains et non avec les bénédictions divines. C’est là l’essence même de l’état d’exil. « Nous ne voyons plus Tes merveilles »9 se lamente le Juif exilé. En réalité, rien n’a changé, le monde est toujours contrôlé par le divin Créateur de l’humanité, c’est seulement notre perception qui a été modifiée.
Bien qu’Erets Israël et l’exil soient des états diamétralement opposés, c’est précisément la Terre d’Israël – ou plus précisément ses frontières – qui donnent à l’exil la possibilité d’exister. Tout comme au sens matériel, les frontières mentionnées dans la paracha délimitent le territoire d’Erets Israël et permettent donc l’existence « d’autres terres »,10 il en va de même dans le domaine spirituel : le fait que la Divinité ne soit révélée que dans un « espace » limité signifie que tous les autres espaces restent « vides » de cette révélation.11Ainsi, les frontières d’Erets Israël, c’est-à-dire les limites données à la révélation divine, créent « l’espace » dans lequel le galout – un temps dans lequel la révélation divine est voilée – peut exister. En d’autres termes, le fait que la Divinité soit masquée vient du fait que Sa manifestation est limitée. Ainsi, la possibilité de l’exil, le temps où la Divinité est obscurcie (le thème des Trois Semaines) est le résultat direct des limites placées sur la « Terre d’Israël » (le thème de Massei).
Cette explication éclaire le lien entre la Paracha Massei et « bein hamétsarim » d’une lumière quelque peu négative : le fait que les limites d’Erets Israël permettent des tragédies comme celles qui se produisirent le 17 Tamouz et le 9 Av. Néanmoins, une analyse un peu plus profonde nous ouvre une perspective complètement différente. 

Des moments d’épanouissement

Bien qu’en surface le galout apparaisse seulement comme une punition terrible pour nos fautes, à un niveau plus profond, c’est tout le contraire : l’épreuve de l’exil est ce qui révèle les forces les plus puissantes de notre âme.
Pendant environ 2000 ans, nous avons souffert aux mains d’étrangers. Nous avons été torturés, asservis et bannis. Et pourtant, malgré tous les régimes qui nous ont opprimés à différentes époques et en différents lieux, une donnée est restée constante : notre foi immuable en D.ieu, en Sa Torah et en la Rédemption ultime. Rien de ce que le peuple Juif qui vécut durant « l’âge d’or » de Jérusalem aurait pu faire, ne pouvait exprimer un tel engagement de l’âme. C’est nous, qui vivons dans l’obscurité de l’exil, qui avons reçu le défi d’exploiter les ressources les plus puissantes et les plus profondes de notre âme, notre être essentiel où « Israël et D.ieu sont complètement unis ». Comme l’écrit le Psalmiste : « Du tréfonds de la détresse, j’ai appelé D.ieu ; avec abondance D.ieu m’a répondu. »12 Par la détresse, nous parvenons à atteindre notre essence infinie, l’étincelle de D.ieu qui est notre âme. C’est là le véritable but de l’exil : nous permettre d’accéder à nos aptitudes infinies et de les exprimer.13
Il en va de même pour les frontières de la Terre d’Israël. Bien qu’elles représentent les limites de la manifestation de D.ieu dans le monde, c’est précisément ce voilement qui réveille le véritable potentiel de l’âme. C’est là la leçon que nous pouvons tirer de la Paracha Massei et de la période de « bein hamétsarim ». Nous ne devons pas envisager les difficultés comme une expérience totalement négative, mais comme le plus grand facteur de développement, car elles nous obligent à puiser au plus profond de nous le trésor de ressources qui s’y trouve enfoui.
Et bien que ces situations échappent souvent à notre contrôle, l’attitude avec laquelle nous les abordons est, elle, entre nos mains. Nous avons l’aptitude d’accepter ces défis comme ce qu’ils sont : des occasions de grandir et de nous développer. Et bien qu’il soit possible que nous ne comprenions jamais pourquoi certaines choses arrivent, celles-ci peuvent – et donc doivent – faire de nous des personnes meilleures.
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu.
Basé sur un discours du Rabbi, Motsaé Chabbat Parachat Matot Massei 5739 (1979)14

 En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.



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mardi 22 juillet 2014

Le paradoxe de la souffrance (I)
Le mal peut-il être source de bien?
par Ari Sollish

24 Tamouz 5774


Voici la terre qui vous reviendra en héritage, la terre de Canaan selon ses frontières. Votre frontière sud commencera au désert de Tsin le long d’Edom… la frontière ouest sera la mer Méditerranée... cela sera votre frontière nord : depuis la mer Méditerranée vous tournerez au mont Hor... vous tracerez pour vous comme frontière de l’est depuis ‘Hatsar-enan jusqu’à Chefam... cela sera la Terre pour vous, selon ses frontières tout autour.
Nombres 34, 2-12 
Judah est allée en exil, accablée par la misère et une dure servitude ; elle demeure parmi les nations, sans trouver de repos. Tous ses persécuteurs l'ont atteinte dans une étroite détresse [bein hamétsarim].
Lamentations [Eikha] 1, 3
À un moment ou à un autre, nous sommes tous amenés à affronter un événement qui nous paraît si terrible que nous en sommes menacés émotionnellement et psychologiquement. La perte d’un être aimé, à D.ieu ne plaise. Un emploi que l’on croyait stable est perdu. La santé se détériore soudain. Même le plus optimiste admettra que la vie peut être une montagne russe, un moment nous élevant aux plus hauts sommets, le suivant nous plongeant dans l’abime. Comment considérer les difficultés de nos vies, lorsque tout paraît obscur et que nous n’arrivons pas à voir au-delà des limites de notre propre douleur ?
À l’opposé de notre perception de ces moments d’épreuve, la Torah nous dit que « rien de mal ne descend d’En Haut ».1 Cette déclaration de nos Sages implique que tout ce qui arrive est intrinsèquement bon, car cela vient de D.ieu qui est l’essence du Bien. Mais comment concilier la vérité de la Torah avec la réalité que nous percevons ? L’argument selon lequel nous sommes finis et ne pouvons de ce fait apprécier une réalité qui nous dépasse pourrait satisfaire certains, mais un sceptique exigera une preuve empirique de la curieuse notion selon laquelle la douleur est égale à la joie. De plus, même en supposant que du bien peut être découvert au sein de la difficulté, si D.ieu désire réellement nous donner du bien, pourquoi doit-Il envoyer ses « bénédictions » dans de si étranges véhicules ? Pourquoi ne nous envoie-t-Il pas simplement des bénédictions claires et évidentes, sans que l’on ait besoin d’éprouver de douleur ou de détresse ? 

Les moments de souffrance

La Paracha de cette semaine, Massei, se lit toujours durant la période connue sous le nom de « bein hamétsarim »,2 les trois semaines qui séparent le jeûne du 17 Tamouz de celui du 9 Av. Ces deux dates sont connues comme les plus tristes du calendrier juif. En effet, les événements survenus en ces jours ont tragiquement altéré le cours de l’histoire, leur conséquence la plus notoire étant notre actuel galout (exil).3 Le 17 Tamouz est le jour où le service du Premier Temple fut interrompu et où les murs du Second Temple subirent les premières brèches.4 Le 9 Av est le jour lors duquel les deux Temples furent détruits.5 Les Trois semaines sont donc une période de deuil : Il nous y est interdit de célébrer des mariages, d’écouter de la musique, d’acheter des habits neufs, et de faire toute chose qui déclenche une grande joie.
Dans la Torah, il n’y a pas de coïncidences. C’est pourquoi le fait que Massei soit toujours lue durant les « Trois Semaines » indique que la paracha et la période ont un message commun.6 Toutefois, il semblerait à première vue que ce soit tout le contraire : la paracha Massei contient les dernières instructions de D.ieu au Peuple Juif avant son entrée en Erets Israël, y compris la description des frontières exactes du pays alors que, à l’inverse, les événements des Trois Semaines causèrent l’exil du peuple de cette même terre !
Pour pouvoir résoudre cette apparente contradiction, nous devons au préalable examiner la dimension profonde de ces éléments : la Terre d’Israël et l’exil.
Ce n’est pas par hasard si, de toutes les terres du monde, seule la Terre d’Israël a reçu le titre de « Terre Sainte ». Selon les mots de la Torah, c’est « La terre sur laquelle veille l’Éternel ton D.ieu, qui est constamment sous le regard de D.ieu du début de l’année à la fin de l’année. »7 Lorsque nous sommes dans un état de liberté spirituelle, comme c’était le cas durant les 830 ans pendant lesquels se tinrent le premier puis le second Temples, c’est la terre où les bénédictions de D.ieu peuvent être perçues comme telles, sans être voilées par la nature, et où notre subsistance est reconnue comme émanant directement de D.ieu. C’est en effet le seul pays dans lequel la révélation divine avait lieu de façon régulière, à travers les dix miracles qui survenaient quotidiennement dans le Temple.8  C’est pourquoi, en termes spirituels, Erets Israël représente la Divinité telle qu’elle est clairement manifeste dans la création.

Nous nous proposerons de presenter la suite cette "Lettre de Torah" dès la prochaine parution ( mercredi 23 juillet 2014)

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu.
Basé sur un discours du Rabbi, Motsaé Chabbat Parachat Matot Massei 5739 (1979)14


 En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.


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lundi 21 juillet 2014

N’arrêtez pas au milieu de l’opération ! (II)

Adapté d'un discours du Rabbi de Loubavitch

Lundi 23 Tamouz 5774 
 C’était en cette période de l’année il y a 32 ans, en 1982, pendant la première guerre du Liban (l’opération « Paix en Galilée ») quand, après avoir marqué des victoires significatives, l’armée israélienne se retrouva enlisée à mi-campagne par les hésitations des dirigeants politiques.
La sécurité du peuple juif en Israël a toujours été primordiale pour le Rabbi, qui était en contact étroit avec les forces de sécurité d’Israël aussi bien qu’avec la direction politique du pays.
Lors d’un farbrenguen (rassemblement public) qu’il tint à ce moment, le Rabbi avait longuement évoqué la campagne de l’armée israélienne.
Nous présentons quelques brefs extraits du discours du Rabbi, adaptés et librement traduits en français.

Que diront les nations ?
Ces mêmes personnes (ou leurs acolytes) continuent de présenter les mêmes arguments : Il est impératif d’être en premier lieu aimé par le monde, et non d’agir comme « un peuple qui vit solitaire » (Nombres 23, 9). Et c’est cela qui serait censé apporter la paix et la justice au Moyen-Orient !
Certes, Israël a besoin de fonds, d’armement, etc., que d’autres lui fournissent. Toutefois, la vérité (qui est cachée au public) est qu’ils donnent cela sans condition. En outre, eux aussi veulent que l’opération aille jusqu’au bout ! Ils ne peuvent pas le dire publiquement à cause d’autres considérations politiques.
Ainsi, la responsabilité incombe aux dirigeants qui ont le pouvoir de décider de terminer la tâche, de le faire. L’opération chirurgicale est déjà pleinement en cours au coût excessif de centaines de morts ; ils doivent la terminer.
S’ils ne le font pas, alors le résultat sera, à D.ieu ne plaise, comme la quasi-catastrophe de la guerre du Kippour. La première ministre3 de l’époque a admis plus tard qu’elle ne se pardonnera jamais, jusqu’à la fin de ses jours, d’avoir accordé la préférence à des calculs politiques plutôt qu’à l’avis des experts militaires,4 et que, jusqu’à la fin de ses jours, ceux qui ont été tués ou blessés à la suite de cette erreur seraient toujours devant elle.
Que pouvons-nous faire ?
Tout ce qui précède est principalement dirigé vers ceux qui sont en mesure d’influencer la situation. Mais il y a autre chose que chaque personne peut et doit faire : augmenter dans l’étude de la Torah, la prière et la charité au nom des soldats de Tsahal et de leurs dirigeants, pour qu’ils soient en mesure de surmonter l’épreuve et de terminer l’opération de manière aussi approfondie et rapide que possible...
Adaptation libre d’un discours prononcé le 13 Tamouz, 5742 – 4 juillet 1982.
NOTES


Golda Meir.
Préconisant d’engager la guerre qui s’annonçait au lieu d’attendre d’être attaqués.

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu 

 En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.




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dimanche 20 juillet 2014

N’arrêtez pas au milieu de l’opération ! (I)

Adapté d'un discours du Rabbi de Loubavitch

Dimanche  22 Tamouz 5774 

 C’était en cette période de l’année il y a 32 ans, en 1982, pendant la première guerre du Liban (l’opération « Paix en Galilée ») quand, après avoir marqué des victoires significatives, l’armée israélienne se retrouva enlisée à mi-campagne par les hésitations des dirigeants politiques.
La sécurité du peuple juif en Israël a toujours été primordiale pour le Rabbi, qui était en contact étroit avec les forces de sécurité d’Israël aussi bien qu’avec la direction politique du pays.
Lors d’un farbrenguen (rassemblement public) qu’il tint à ce moment, le Rabbi avait longuement évoqué la campagne de l’armée israélienne.
Nous présentons quelques brefs extraits du discours du Rabbi, adaptés et librement traduits en français.
Ils doivent voir que nous sommes sérieux
Ceux que la divine providence a placés dans la position d’avancer ne doivent pas se laisser influencer par des politiciens timorés. Ils doivent mener l’opération jusqu’au bout, de telle sorte qu’il n’y aura plus à déplorer de victimes pour chacune des deux parties.
La décision sérieuse de s’engager dans la bataille doit être résolue et sans équivoque (et peut alors s’avérer suffisante pour dissuader l’ennemi).
Armes israéliennes
Nous devons également agir dans le domaine de la protection spirituelle, en particulier les téfilines1 et les autres campagnes de mitsvot, comme le chante le Psalmiste (20, 6-8) : « [Certains recourent à des chars, d’autres à des chevaux, mais] nous invoquons le nom de l’Éternel notre D.ieu » et « Nous... élèverons le nom de D.ieu comme notre étendard ».
 Il n’y a rien de plus grand que de risquer sa vie pour protéger les autres. Ainsi, les soldats qui protègent la Terre Sainte et les Juifs qui y vivent au péril de leurs propres vies ont un énorme mérite, qui est en soi digne de miracles révélés ! (Puisse l’un de ces miracles être que leurs dirigeants mènent à bien la sainte tâche qui leur est dévolue, et fassent que cette guerre s’achève en ayant atteint ses objectifs...)
N’arrêtez pas au milieu de l’opération !
Appeler à une fin prématurée de la guerre est comparable au cas d’une personne à l’âme sensible qui entrerait dans un bloc opératoire où les chirurgiens commencent à inciser le patient. À la première vue du sang, cette personne se met à supplier les médecins de cesser d’opérer, d’attendre que la plaie cicatrise et, seulement alors, de poursuivre l’opération, car comment peut-on continuer à opérer lorsque le patient est en train de perdre du sang ?
Nous pouvons imaginer ce que les médecins répondraient à une telle suggestion !
Cela peut servir de métaphore pour la sécurité des millions de personnes qui vivent en Terre Sainte. À peine la première « opération chirurgicale »2 eut-elle commencé qu’une « personne craintive et pusillanime » (Deutéronome 20, 8) est venue demander qu’elle soit interrompue : nous devons réunir une assemblée, savoir ce que chacun pense, demander la permission à l’étranger, etc... La même chose s’est produite avec la seconde « opération » et la troisième. Maintenant, nous sommes bien engagés dans le quatrième, au prix terrible de centaines de vies et de centaines de blessés, et il y a encore des gens qui pensent que le moyen de parvenir à la paix est d’abandonner un traitement vital en plein milieu.
Comment peut-on suggérer de se livrer à de telles « expériences » sur des questions qui affectent la vie même de millions de personnes ? Trois fois déjà ce type d’approche a engendré d’autres calamités ! Et pourtant, cela continue...
Adaptation libre d’un discours prononcé le 13 Tamouz, 5742 – 4 juillet 1982.
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu 





 En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.


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