N’arrêtez pas au milieu de l’opération ! (I)
Adapté d'un discours du Rabbi de Loubavitch
Dimanche 22 Tamouz 5774
C’était en cette période
de l’année il y a 32 ans, en 1982, pendant la première guerre du Liban
(l’opération « Paix en Galilée ») quand, après avoir marqué des
victoires significatives, l’armée israélienne se retrouva enlisée à mi-campagne
par les hésitations des dirigeants politiques.
La sécurité du peuple
juif en Israël a toujours été primordiale pour le Rabbi, qui était en
contact étroit avec les forces de sécurité d’Israël aussi bien qu’avec la
direction politique du pays.
Lors d’un farbrenguen (rassemblement
public) qu’il tint à ce moment, le Rabbi avait longuement évoqué la campagne de
l’armée israélienne.
Nous présentons quelques
brefs extraits du discours du Rabbi, adaptés et librement traduits en français.
Ils doivent voir que nous sommes sérieux
Ceux que la divine
providence a placés dans la position d’avancer ne doivent pas se laisser
influencer par des politiciens timorés. Ils doivent mener l’opération jusqu’au
bout, de telle sorte qu’il n’y aura plus à déplorer de victimes pour
chacune des deux parties.
La décision sérieuse de
s’engager dans la bataille doit être résolue et sans équivoque (et peut alors
s’avérer suffisante pour dissuader l’ennemi).
Armes israéliennes
Nous devons également
agir dans le domaine de la protection spirituelle, en particulier les
téfilines1 et les autres campagnes
de mitsvot, comme le chante le Psalmiste (20, 6-8) : « [Certains
recourent à des chars, d’autres à des chevaux, mais] nous invoquons le nom de
l’Éternel notre D.ieu » et « Nous... élèverons le nom de D.ieu comme
notre étendard ».
Il n’y a rien de plus
grand que de risquer sa vie pour protéger les autres. Ainsi, les soldats
qui protègent la Terre Sainte et les Juifs qui y vivent au péril de leurs
propres vies ont un énorme mérite, qui est en soi digne de miracles
révélés ! (Puisse l’un de ces miracles être que leurs dirigeants
mènent à bien la sainte tâche qui leur est dévolue, et fassent que cette guerre
s’achève en ayant atteint ses objectifs...)
N’arrêtez pas au milieu de
l’opération !
Appeler à une fin
prématurée de la guerre est comparable au cas d’une personne à l’âme
sensible qui entrerait dans un bloc opératoire où les chirurgiens commencent à
inciser le patient. À la première vue du sang, cette personne se met à supplier
les médecins de cesser d’opérer, d’attendre que la plaie cicatrise et,
seulement alors, de poursuivre l’opération, car comment peut-on continuer à
opérer lorsque le patient est en train de perdre du sang ?
Nous pouvons imaginer ce
que les médecins répondraient à une telle suggestion !
Cela peut servir de
métaphore pour la sécurité des millions de personnes qui vivent en Terre
Sainte. À peine la première « opération chirurgicale »2 eut-elle commencé qu’une « personne
craintive et pusillanime » (Deutéronome 20, 8) est venue demander qu’elle
soit interrompue : nous devons réunir une assemblée, savoir ce que chacun
pense, demander la permission à l’étranger, etc... La même chose s’est produite
avec la seconde « opération » et la troisième. Maintenant, nous
sommes bien engagés dans le quatrième, au prix terrible de centaines de vies et
de centaines de blessés, et il y a encore des gens qui pensent que le moyen de
parvenir à la paix est d’abandonner un traitement vital en plein milieu.
Comment peut-on suggérer
de se livrer à de telles « expériences » sur des questions qui
affectent la vie même de millions de personnes ? Trois fois déjà ce type
d’approche a engendré d’autres calamités ! Et pourtant, cela continue...
Adaptation libre d’un
discours prononcé le 13 Tamouz, 5742 – 4 juillet 1982.
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu
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