Machia'h arrive, le saviez-vous?
En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil

jeudi 26 avril 2012

Votre propre choix, Mais avez-vous seulement le choix ?

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » !

5 Iyar 5772

Est-ce votre choix ? Ou bien avez-vous été forcé ?

Je parle de votre Judaïsme, le fait que vous soyez un Juif dans le monde d’aujourd’hui, avec toutes ces lois et ces traditions dans vos bagages. Est-ce quelque chose que vous avez choisi? Mais avez-vous seulement le choix?

Comme pour de nombreuses questions, les enseignements du Judaïsme apportent à celle-ci au moins deux réponses. Première réponse : oui, c’est votre choix. Seconde réponse : en effet vous êtes né dedans, c’est votre identité et vous ne pouvez y échapper... Comment ces deux réponses peuvent-elles être toutes deux justes ? Pour répondre à cette interrogation, observons la Paracha de cette semaine ainsi que les Pirkei Avot (les Maximes des Pères).

La Torah nous parle d’« une femme qui conçoit et donne naissance à un fils » (Lévitique 12, 2). Il est intéressant d’observer que le texte commence avec une femme plutôt qu’avec un homme et une femme qui se marient. Il n’est pas dit : « un homme a épousé une femme et celle-ci a donné naissance à un garçon ». L’accent est ici sur la femme elle-même. La ‘Hassidout enseigne que cette femme de notre Paracha représente le peuple juif ou l’individu juif que nos prophètes décrivent comme « l’épouse » ou « la promise » de D.ieu. La Torah parle d’une personne qui fait un pas en avant dans sa vie juive, de son propre gré. Un choix a été fait, et cela a un résultat positif : la naissance d’un enfant, qui symbolise performance et réussite.

Dans cette optique, ce qui est important, c’est notre propre choix. Si l’on choisit de soi-même d’exprimer son Judaïsme, plutôt que d’y être contraint, cela aura un effet positif et durable.

Les Pirkei Avot évoquent la même idée. Le premier chapitre commence par « Moïse reçut la Torah au mont Sinaï... » Le deuxième chapitre débute en demandant : « Quel est le chemin que l’homme devrait choisir ? »

Le Rabbi de Loubavitch fait remarquer que le premier chapitre commence par quelque chose qui fut imposé d’en haut : Moïse reçut la Torah de D.ieu au Sinaï et la transmit aux générations futures de Sages et de dirigeants. En conséquence, si quelqu’un est élevé dans un environnement juif traditionnel, sa vie quotidienne sera marquée par une forte quantité de pratiques et d’enseignements juifs. C’est quelque chose qui lui viendra «d’en haut», qu’il n’aura pas choisi lui-même.

En revanche, poursuit le Rabbi, le second chapitre commence par l’idée du choix. Une personne choisit ce qui lui convient et cela lui assure une relation plus profonde avec son identité juive.

Le Rabbi explique que nous avons besoin de ces deux qualités. Nous avons besoin de recevoir le plus possible par la chaîne de la tradition, par l’environnement juif, l’ambiance familiale et l’éducation qui façonnent à notre personnalité un caractère juif. Puis vient l’importante seconde étape : notre propre choix, notre propre reconnaissance de notre identité et de notre relation avec la Torah.

Je vous entends demander, cela arrive-t-il à chaque fois ? Chaque personne juive finit-elle toujours par découvrir sa « véritable » identité dans le Judaïsme ? Considérons une remarque du Talmud sur le thème qui ouvre notre Paracha, la grossesse et la naissance :

Le Talmud affirme que lorsqu’une femme est enceinte, l’enfant à naître reçoit l’enseignement de toute la Torah. Quand il naît, « un ange frappe l’enfant sur sa lèvre supérieure » et il ou elle oublie tout. Cela signifie néanmoins que, profondément enfouie en l’enfant, demeure la conscience de toute la Torah.

Chaque Juif, homme ou femme, possède ce niveau profond de savoir et de reconnaissance. La vie est un processus de remémoration et les schémas imposés d’en haut, qui nous font intégrer « de force » des schémas de vie juive, ne font en réalité que susciter notre reconnaissance profonde, notre propre choix d’être un Juif vivant.


Que D… fasse qu’il soit de Son choix de nous donner la possibilité de recevoir notre juste Machia’h aujourd’hui même.

Issu d’un Discours du Rabbi de Loubavitch - Sefer HaSi’hot 5748 du Rabbi de Loubavitch, vol. 2, p. 419-427.

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu




En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

La naissance spirituelle, L'accouchement du peuple juif

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4 Iyar 5772

Chaque détail appartenant à notre monde humain a son parallèle au niveau spirituel. L’apogée des relations humaines se trouve dans celle qui unit l’homme et la femme dans le mariage. Avec l’aide de D.ieu, le mariage conduit à la naissance des enfants, garçons et filles.

Dans divers passages de la Torah, l’image du mariage est utilisée pour décrire la relation qui unit le Peuple Juif à D.ieu. La plus célèbre d’entre elles se lit dans le Cantique des Cantiques du Roi Salomon. La «bien aimée» qu’on y trouve est le Peuple Juif qui entretient une relation complexe avec D.ieu : parfois, il s’éloigne de Lui, parfois il s’en rapproche. Le Prophète Yichayahou utilise également une métaphore similaire :

Notre paracha s’ouvre sur un passage évoquant la femme qui donne naissance à un enfant: « Quand une femme conçoit et porte un fils ». On explique habituellement ce passage par son sens littéral. Si c’est un garçon, l’enfant doit être circoncis, et garçon ou fille, la mère se doit d’apporter une offrande au Temple, en général deux colombes. Elle apporte son don quarante jours après la naissance, si c’est un garçon et quatre-vingt jours plus tard, si c’est une fille. Ces colombes constituaient les offrandes les plus populaires apportées au Temple de Jérusalem.

Le Rabbi cite le grand Sage marocain, Rabbi ‘Haïm ben Attar (auteur du commentaire Ohr Ha’haïm sur la Torah, 1696-1743) qui suggère une autre manière de lire ce texte. Tout comme dans le Cantique des Cantiques ou dans Yichayahou, la femme représente le Peuple Juif: à travers une relation accomplie entre le Peuple Juif et D.ieu naît un enfant.

Rabbi ‘Haïm explique que la naissance symbolise la Rédemption. Le sens de plénitude et d’accomplissement que ressent un couple lorsqu’ils ont un enfant reflète la très grande réalité spirituelle dont un Peuple Juif libre et indépendant fait l’expérience lorsqu’il est enfin capable de servir D.ieu d’une façon complète.

Notre histoire nous présente un certain nombre d’exemples de rédemptions. Il y a plus de 3300 ans, il y eut la rédemption d’Egypte. Alors que nous vivions en Terre d’Israël, nous avons souvent subi les attaques et les persécutions de nos voisins et D.ieu nous en délivrait. Nous avons miraculeusement échappé à une menace d’extermination, à l’époque de Pourim. Nous avons été libérés de Babylone et sommes revenus en Terre d’Israël où nous avons construit le Second Temple. Quelques siècles plus tard, nous avons été sauvés de l’oppression grecque, à l’époque de ‘Hanoucca, etc.

Le problème, à chacun de ces moments de rédemption, était qu’ils étaient suivis d’une nouvelle phase d’exil. Notre espoir et notre foi sont dans la Rédemption ultime, qui sera permanente et totale. Cela mettra fin à tout conflit, pour nous, le Peuple Juif, mais aussi à l’échelle du monde entier. Rabbi ‘Haïm explique que cette Rédemption permanente est symbolisée par la naissance d’un garçon décrite au début de la paracha. Le mâle est physiquement plus fort et cette force dénote la permanence de la Rédemption.

Comment y parvenir ? Quand la femme, le Peuple Juif, « conçoit ». La graine est semée dans le sol et cet ensemencement représente notre service de D.ieu dans notre monde matériel. En fait, il existe des idées merveilleuses, des sentiments et des états de conscience auxquels nous devrions aspirer, mais la base réelle de toute chose est la réalité pratique de l’observance des commandements de la Torah dans notre vie quotidienne, comme manger des aliments cachers, donner la charité ou observer le Chabbat.

Ces réalités concrètes créent le lien tangible avec D.ieu qui mène à la naissance et comme conséquence de la naissance, à l’expérience merveilleuse d’apporter des offrandes au Temple, et pour l’humanité dans son ensemble, à l’accomplissement du but de la Création.


Que D…fasse que nos nombreuses réalisations donnent le jour à cet instant tant attendu aujourd’hui même, la reception de notre juste Machia’h.

Issu d’un Discours deu Rabbi de Loubavitch Likoutei Si'hot, vol. I, p. 236-9

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu




En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

mardi 24 avril 2012

Des mots et des pierres, Le danger du « parler mauvais »

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3 Iyar 5772

A Médzibotz, la ville natale de Rabbi Israël Baal Chem Tov (fondateur du 'Hassidisme, 1698-1760), deux habitants de l'endroit s’affrontaient dans une amère dispute. Un jour, dans la synagogue locale, alors qu’ils étaient en train de crier l’un sur l’autre avec colère, l’un d’entre eux hurla : « Je vais te mettre en morceaux de mes mains nues ! »

Le Baal Chem Tov qui se trouvait alors à la synagogue, demanda à ses disciples de former un cercle, chacun mettant les bras sur les épaules de ses voisins, et de fermer les yeux. Rabbi Israël lui-même ferma le cercle. Soudain, les disciples poussèrent des cris de frayeur: devant leurs yeux fermés, ils voyaient l’homme en colère déchirant réellement l’homme, comme il l’en avait menacé !


Les mots sont comme des flèches, dit le Psalmiste, et comme des charbons ardents. Comme des flèches, explique le Midrach, car un homme se tient à un endroit et ses mots font de grands ravages dans la vie d’un autre qui peut se trouver à des milliers de kilomètres de là, et comme du charbon dont la surface extérieure peut être éteinte mais dont l’intérieur reste incandescent. Ainsi les mots malveillants continuent leurs dommages bien après que l’effet extérieur en ait cessé.

Les mots tuent de nombreuses manières. Parfois, ils mettent en mouvement une chaîne d’événements qui s’avère être une chaîne prophétique qui s’accomplit ; parfois ils sont détournés de l’objet de leur venin pour frapper un spectateur innocent et parfois, ils reviennent comme un boomerang, frapper celui qui en est à l’origine. Mais quelle que soit la route qu’ils empruntent, les mots pleins de haine conduisent inévitablement à des actions odieuses, quelquefois même des années ou des générations après qu’ils aient été prononcés. La nature humaine est telle que les pensées aspirent à trouver leur expression dans des paroles émises et les paroles émises cherchent leur réalisation en actes, souvent par des chemins déviés que le locuteur originel n’a ni désiré ni anticipé.

Mais la force du mot va plus loin que son potentiel pour la transformer en acte. Même si ce potentiel ne se réalise jamais, même si les paroles prononcées ne se matérialisent pas dans le « monde de l’action », elles existent toujours dans le monde plus élevé et plus spirituel, le « Monde de la Parole ». Car l’homme n’est pas seulement un corps, il est aussi une âme ; il n’est pas seulement un être physique, il est aussi une créature spirituelle. Sur le plan matériel, les mots prononcés peuvent n’être que des actions potentielles ; dans la réalité spirituelle de l’âme, ils sont effectifs.

C’est ce que le Baal Chem Tov voulait montrer à ses disciples en leur permettant de jeter un regard dans le monde des mots habité par les âmes des deux adversaires verbaux. Il voulait qu’ils comprennent que chaque mot que nous prononçons est réel, qu’il s’accomplisse ou non dans le « monde de l’action » dans lequel résident nos corps physiques. A un niveau plus élevé, plus spirituel de la réalité, une réalité aussi véritable que la réalité physique, chacun des mots que nous prononçons est aussi bon (ou mauvais) que s’il était transformé en acte.

Il en va de même, bien sûr, dans le sens positif. Un mot de louange, un mot d’encouragement est aussi bon que la façon dont il s’accomplit dans la réalité spirituelle de l’âme. Même avant qu’un mot positif se soit transformé en acte positif, il détient déjà un effet profond et durable sur notre être profond et sur notre monde.


Que D… fasse que l’ensemble des paroles que nous prononçons quotidiennement afin que notre juste Machia’h vienne permettent de le recevoir aujourd’hui même.

Issu d’un Discours Du Rabbi de Loubavitch- Paracha Tazria - Metsora

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu




En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

lundi 23 avril 2012

Le sens de la « lèpre divine » dans le service de D-ieu (II)

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » !

2 Iyar 5772

Les parachas de Tazria (Lévitique 12-13) et Metsora (14-15) discutent des lois de tsaraat, une maladie spirituelle caractérisée par une ou plusieurs marques blanches apparaissant sur la peau d'une personne, sur les murs d'une maison ou sur un vêtement de tissu ou de cuir.

Toutes les taches blanches ne sont pas nécessairement des signes de tsaraat. Il existe plusieurs symptômes secondaires qui déterminent si la personne (ou la maison ou l'habit) devait être déclarée tamé (impure). Sur le corps humain, l'un des signes qui caractérisent tsaraat est lorsque la tache blanche provoque ensuite la décoloration d'au moins deux poils.

Concernant cette loi, il y a un passage remarquable dans le Talmud qui relate un débat se tenant dans l'Académie Céleste :

Il a été débattu dans l'Académie Céleste : si la tache blanche précède le poil blanc, elle est impure. Si le poil blanc précède la tache, elle est pure; qu'en est-il en cas de doute (lequel est venu en premier) ?

Le Saint béni soit-Il dit : elle est pure.

L'Académie Céleste tout entière dit : elle est impure.

Ils dirent : qui tranchera pour nous ? Rabbah bar Na'hmeini. Car Rabbah bar Na'hmeini a déclaré : Je suis unique dans [ma connaissance des] lois de la
tsaraat... Ils envoyèrent un messager [pour l'amener au Ciel]... Il [Rabbah] dit : Tahor ! Tahor ! (Pure, pure)

Talmud Bava Metsia 86a 


Quelle est la racine de la tsaraat ? Le ratso est l'évasion de soi, alors que le chouv est le retour à soi. Il semblerait donc que la tsaraat - ratso sans chouv - découle d'un excès d'effacement.

En réalité, c'est l'inverse qui est vrai. Le ratso est ce que l'âme désire, alors que le chouv est ce à quoi elle est astreinte. Ainsi la tsaraat dérive-t-elle du fait d'avoir manqué de faire précéder la volonté de son Créateur sur sa propre volonté.

Ceci éclaire le débat précédemment évoqué entre le Saint béni soit-Il et l'Académie Céleste. Les kabbalistes parlent de deux sortes d'énergies divines qui nourrissent notre existence : une lumière divine qui « remplit les mondes », pénétrant chaque créature à la mesure de sa capacité, et une lumière divine qui « enveloppe les mondes », une énergie transcendante qui nous apparaît comme « en dehors » de nous.

Bien sûr, l'essence de D.ieu n'est ni « immanente », ni « transcendante ». Dans l'absolu, la relation entre D.ieu et notre existence ne peut pas être définie comme étant intérieure ou extérieure : elle n'est ni l'un ni l'autre, tout en étant les deux à la fois, car la réalité divine est au-delà de telles distinctions et caractérisations. Ainsi, D.ieu communique-t-Il avec nous par le biais de ces deux canaux, se rendant accessible à nous de façon rationnelle et compréhensible (par exemple, dans les lois de la nature), ainsi que par des vecteurs mystiques et spirituels.

Il y a de nombreuses différences entre ces deux modes d'énergie divine et leurs effets sur nous. Une différence de base est que la lumière divine qui « remplit les mondes » accrédite notre perception de la réalité, alors que selon la perspective de la lumière «enveloppante», qui transcende les paramètres de notre existence, notre réalité n'a pas de vraie validité et notre sentiment d'existence n'est guère plus qu'une illusion.

« L'Académie Céleste » est une allusion à la lumière immanente, et «le Saint béni soit-Il» évoque la lumière transcendante de D.ieu (kédoucha, la sainteté, signifie transcendance). Ainsi, au sujet du cas où il y a un doute si le poil blanc est venu avant ou après la tache blanche, l'« Académie Céleste » tend à statuer qu'il s'agit d'un cas de tsaraat. Car cette perspective divine reconnaît l'égoïsme humain. Dès lors, si la tsaraat est une éventualité, nous devons craindre qu'elle soit avérée.

« Le Saint béni soit-Il », cependant, considère l'homme comme étant essentiellement un être désintéressé. Du point de vue de la lumière transcendante, la tsaraat est une anomalie. Si on produit une preuve claire qu'une personne a cédé à son désir d'évasion de façon extrême, les lois de la tsaraat sont appliquées. Mais en cas de doute, cette perspective divine tend à la déclarer pure.

Qui pourra trancher entre ces deux visions divines ? Seulement quelqu'un qui est en contact avec la vérité unique qui dépasse aussi bien le mode « immanent » que le mode «transcendant» de relation entre le divin et la réalité.

Rabbah bar Na'hmeini était « unique dans les lois de la tsaraat ». Il était un être humain, mais un être humain qui s'était tellement dévoué à la Torah de D.ieu qu'il avait trouvé la vision divine de la réalité qui découle de l'essence divine plutôt que des éléments « immanents » ou « transcendants » de Sa lumière.

Lorsque Rabbah bar Na'hmeini considéra les lois de l'égoïsme et du désintéressement de l'homme, il vit l'homme tel que D.ieu Lui-même le voit : comme une créature totalement dévouée à la volonté de son Créateur. Une créature qui, même lorsqu'elle est touchée par l'éventualité d'une déficience maladive de chouv, est invariablement déclarée : Pure ! Pure!


Que D-ieu fasse que notre engagement quotidien afin de réaliser la volonté de D-ieu ici-bas nous donne le mérite de recevoir dès maintenant notre juste Machia'h.

Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch- Chabbat Tazria 5725 (3 avril 1965) et Chabbat Metsora 5730 (18 avril 1970)

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de 

maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu



En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

dimanche 22 avril 2012

Le sens de la « lèpre divine » dans le service de D-ieu (I)

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » !

lundi 1er Iyar 5772

Les parachas de Tazria (Lévitique 12-13) et Metsora (14-15) discutent des lois de tsaraat, une maladie spirituelle caractérisée par une ou plusieurs marques blanches apparaissant sur la peau d'une personne, sur les murs d'une maison ou sur un vêtement de tissu ou de cuir.

Toutes les taches blanches ne sont pas nécessairement des signes de tsaraat. Il existe plusieurs symptômes secondaires qui déterminent si la personne (ou la maison ou l'habit) devait être déclarée tamé (impure). Sur le corps humain, l'un des signes qui caractérisent tsaraat est lorsque la tache blanche provoque ensuite la décoloration d'au moins deux poils.

Concernant cette loi, il y a un passage remarquable dans le Talmud qui relate un débat se tenant dans l'Académie Céleste :

Il a été débattu dans l'Académie Céleste : si la tache blanche précède le poil blanc, elle est impure. Si le poil blanc précède la tache, elle est pure; qu'en est-il en cas de doute (lequel est venu en premier) ?

Le Saint béni soit-Il dit : elle est pure.

L'Académie Céleste tout entière dit : elle est impure.

Ils dirent : qui tranchera pour nous ? Rabbah bar Na'hmeini. Car Rabbah bar Na'hmeini a déclaré : Je suis unique dans [ma connaissance des] lois de la
tsaraat... Ils envoyèrent un messager [pour l'amener au Ciel]... Il [Rabbah] dit : Tahor ! Tahor ! (Pure, pure).


Talmud Bava Metsia 86a 


Pour comprendre le sens de ce débat entre D.ieu et l'Académie Céleste, et pourquoi un mortel être humain fut convoqué pour trancher le débat, nous devons en premier lieu comprendre la nature de la maladie de tsaraat, en général, et le sens de la tache blanche et du poil blanc en particulier.

La 'Hassidout explique que l'âme humaine est dirigée par deux forces opposées : celle de courir ou de s'échapper (ratso) et celle de se calmer et de se poser (chouv). Chaque fois que nous sommes submergés d'enthousiasme, nous courons, cherchant à échapper à nous-mêmes pour atteindre quelque chose de plus grand et de plus parfait que nous, c'est le ratso qui s'exprime en nous.

Quand nous avons un sentiment d'humilité, nous nous posons, affirmant notre lien avec notre place dans le monde, c'est le chouv. Le ratso nous pousse à gravir une montagne, le chouv à construire une maison ; le ratso nous pousse à prier, le chouv à accomplir une mitsva.

Dans une âme saine spirituellement, la volonté oscille entre ratso et chouv comme le coeur qui bat se contracte et se relâche. Les contraintes liées à notre place en ce monde nous poussent à les fuir, à aspirer à l'illimité et à l'infini (ratso). Mais notre fuite elle-même nous conduit à un lieu d'où nous pouvons mieux apprécier la nécessité de notre existence. Ainsi le ratso culmine-t-il puis suscite une réaction de chouv, un retour à soi et à notre place dans le monde.

Tsaraat (lèpre divine) est une situation dans laquelle ce crucial équilibre est rompu. Le balancier de l'âme s'élève dans son arc de ratso, mais omet de revenir dans le chouv. La volonté échappe au soi et manque de revenir, laissant derrière elle un vide dans lequel toutes sortes d'éléments indésirables peuvent désormais prendre racine, comme des ronces dans un jardin abandonné.

C'est là le sens des taches blanches et des poils blancs qui sont les symptômes de la tsaraat. Une tache blanche sur la peau indique que la vitalité s'est retirée du corps, ou de cette partie du corps. Toutefois, une tache blanche en elle-même ne signifie pas que le manque de retour de la volonté a entraîné des développements négatifs dans le caractère et le comportement de cette personne. Mais quand nous voyons des poils blancs pousser dans la tache blanche - quand nous voyons des choses mortes se nourrir de ce lieu mort -, nous sommes en présence d'un cas avéré de tsaraat.

D'un autre côté, la présence de poils blancs n'indique pas à elle seule un cas de tsaraat. Ces poils peuvent représenter les difficultés ordinaires que nous traînons derrière nous tout au long de la vie, qui ont malgré tout la qualité de nous mettre à l'épreuve et suscitent le réveil de nos capacités et de nos énergies latentes.

C'est seulement lorsque les poils blancs sont causés par les taches blanches que quelque chose de grave se passe. Une telle condition indique que la personne s'est tellement évadée qu'elle en a abandonné ses engagements de vie et de productivité, réduisant son être à une coquille vide et sans vie qui est le terreau le plus favorable à l'émergence des pires facettes de la nature humaine.

C'est pourquoi la Torah statue que le poil blanc est un symptôme de tsaraat seulement lorsque la tache blanche le précède, indiquant que cette pousse morte est la conséquence de la perte de vitalité d'une région de la vie de cette personne.



Que D. fasse que notre engagement quotidien afin de réaliser la volonté de D. ici-bas nous donne le mérite de recevoir dès maintenant notre juste Machia'h.
Nous nous permettrons de vous présenter dès la prochaine « lettre de thora » la suite de ce développement sous l'intitulé : Le sens de la « lèpre divine » dans le service de D. (II)

Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch- Chabbat Tazria 5725 (3 avril 1965) et Chabbat Metsora 5730 (18 avril 1970)

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu





En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

Un service de D-ieu progressif

Donnons la Tsédaka avant d’étudier notre « lettre de Torah » !

Dimanche 30 Nissan 5772

Après nous avoir enseigné dans les sidrots précédentes les lois propres aux animaux, la Thora nous délivre dès la paracha Tazria, les enseignements qui concernent l'être humain.

Que justifie un tel ordre ? 

Rachi rapporte au nom de Rabbi Simlaï la réponse suivante. De même que la création des animaux précéda celle de l'homme, ainsi ses lois nous sont délivrées après celles du règne animal. Pour autant, les commentateurs s'interrogent sur le bien-fondé de cette démonstration. L'homme a certes été créé après l'animal, mais cela ne justifie en rien que les lois le concernant soient exposées après celles s'appliquant aux bêtes !? 

L'homme doit s'élever dans son service de D-ieu progressivement. Bien qu'il soit doté de capacités intellectuelles et sentimentales très supérieures à celles de l'animal, l'être humain présente une faiblesse. Il est capable de désirer ce qui va à l'encontre de la volonté de D-ieu . Aucune bête ne présente une telle déficience. Toute sa vie durant, elle ne fera et ne désirera que ce qui est la volonté de l'Eternel. En cela, l'homme est plus grossier que l'animal. Dès lors il nous apparaît doté d'un corps qui sera plus difficile à élever vers D-ieu .

C'est pourquoi, la Thora nous enseigne tout d'abord les lois propres aux bêtes avant de nous délivrer celles qui nous concernent. Elle nous invite à commencer par élever le règne animal vers D-ieu, lui qui présente de plus grandes prédispositions à réaliser la volonté de l'Eternel. Seulement alors, nous nous attèlerons à raffiner le règne humain, qui présente bien des réticences face à une telle démarche !


Que D. fasse que de même que notre peuple s'est pleinement investi au fil des générations afin de réaliser la volonté de D-ieu ici-bas, qu'ainsi dès aujourd'hui se réalise la promesse de l'Eternel de résider pleinement parmi nous, en recevant dès maintenant notre juste Machia'h

Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch- Likoutei Sih'ots Vol VII - Paracha Metsora.

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l'oeil nu



En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.