Machia'h arrive, le saviez-vous?
En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil

jeudi 18 septembre 2014


L’homme vivant

L'histoire de ‘Haï Eloul

par Yanki Tauber


Le ‘hassid Rav Ne’hemia de Dubrovna (1788-1852) a relaté avoir une fois vu un soldat russe être châtié par son commandant. Quel avait été le crime du soldat ? Lorsqu’il montait la garde lors d’une nuit d’hiver glaciale, ses pieds avaient gelés dans ses bottes. « Si tu t’étais rappelé ton serment de servir ton Tzar, lui lança l’officier, ce souvenir t’aurait maintenu au chaud. »
« Pendant 25 ans, déclara Reb Ne’hemia, cet incident a inspiré mon service du Tout-Puissant. »

Il peut être extrêmement difficile de définir ce qu’est « la vie », mais celle-ci est immédiatement reconnaissable. Une chose vivante est chaude, vibrante, exubérante. La froideur, l'apathie et la léthargie sont des signes de mort, même si la personne ou la communauté atteinte est techniquement vivante. Et la vie ne peut venir que de l'intérieur : lorsque nous savons pourquoi nous faisons quelque chose et que nous sommes enthousiastes à l’idée de ce qu’il en découlera, chacun de nos faits et gestes palpite de vitalité. Mais lorsque cette conscience et cet enthousiasme manquent, nos actions sont mortes et atones, et ni les discours de motivation les plus élaborés, ni les primes les plus lucratives ne pourront y insuffler de la vitalité.
Il y a trois siècles, la vie juive était dans un marasme léthargique. Les massacres et les persécutions avaient ravagé la communauté juive dans le corps et l'esprit. Les conditions éprouvantes – à cause desquelles tous les Juifs, à l’exception de quelques privilégiés furent forcés d'abandonner leurs études à un jeune âge pour contribuer à la subsistance familiale – avaient coupé les masses de la Torah, l'élément vital de la conscience et de la connaissance de soi juives. Les élites savantes se tinrent à l'écart de leurs frères illettrés et les considérèrent avec mépris.
Techniquement, le Judaïsme était vivant. Les Juifs pratiquaient leur religion machinalement, mettant les Téfilines chaque matin de semaine, priant trois fois par jour, observant le Chabbat et les lois alimentaires. Mais l'étincelle de vie était de plus en plus ténue.
Et puis, le 18ème jour du mois hébraïque d'Eloul de l'an 5458 de la création (1698), un enfant nommé Yisrael (Israël) naquit. Rabbi Israël Baal Chem Tov ne rajouta rien de nouveau au Judaïsme, tout comme une âme n'ajoute « rien de neuf » au corps. Mais il lui insuffla une vie : la conscience, la chaleur et la joie. Le 18 Eloul 1734 – le jour de son 36ème anniversaire – le Baal Chem Tov commença à diffuser publiquement son message. Il parla de l'immense amour que D.ieu a pour chaque Juif, de la portée cosmique de chaque mitsva qu’un Juif effectue, de la signification divine qui réside en chaque brin d'herbe, en chaque événement, et dans chaque pensée dans l'univers. Il s’adressa aux masses affligées et aux savants reclus. Il donna un sens à leur existence, et ainsi la joie, et ainsi la vie.
Le 18 Eloul est également l'anniversaire de Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi, le fondateur de la branche « ‘Habad » du 'Hassidisme. Rabbi Chnéour Zalman fut le disciple du disciple du Baal Chem Tov, Rabbi DovBer de Mézeritch, et se considérait de ce fait comme le petit-fils spirituel du Baal Chem Tov. Il était né exactement 47 ans après son « grand-père » le 18 Eloul 5505 (1745), et ses enseignements et ses actions conférèrent à l’œuvre de revitalisation du Judaïsme du Baal Chem Tov de plus grandes hauteurs mystiques, une plus grande profondeur intellectuelle et un plus vaste domaine d’application dans la vie quotidienne du Juif.
‘Haï Eloul, le terme hébraïque pour « le 18 Eloul », signifie aussi « la vie d'Eloul » (les 22 lettres de la Langue Sainte servent également de nombres, de sorte que chaque mot possède une valeur numérique, dite guematria, et de nombreux nombres forment également des mots). C’est ainsi que les Rabbis de ‘Habad ont enseigné : « ‘Haï Eloul infuse la vie dans le mois d'Eloul, et à travers Eloul – qui est le mois de la compassion divine et notre propre mois d'introspection et de bilan – dans l'année tout entière et dans la vie tout entière du Juif. »
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu.


En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.



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mercredi 17 septembre 2014

L’enfant dans la fosse

Allez-vous le sauver?

par Yossy Goldman


Un grand drame se joue dans la Bible : nous y lisons l’histoire de Joseph et de ses frères. Tuniques de rêve en technicolor, rivalité fraternelle, fosses infestées de serpents et tentative de fratricide sont au sommaire de la Paracha.
Lorsque les frères complotent pour réellement tuer Joseph, Ruben, l’aîné, fait un vaillant effort pour sauver sa vie et suggère qu’à la place, ils le jettent dans un puits. Ce serait suffisant pour lui donner une leçon argua-t-il, et il n’y aurait pas à verser de sang. En fait, selon Rachi, la Torah témoigne elle-même que l’intention de Ruben était de sauver Joseph de ses frères et le ramener à leur père.
Mais le destin avait un autre plan.
Alors que Ruben était absent, les frères vendirent Joseph comme esclave. Quand il revint pour lui porter secours, le jeune homme avait disparu et il déchira ses vêtements dans la douleur.
Mais où était Ruben au moment de la vente ? Pourquoi n’était-il pas avec ses frères ? Où avait-t-il soudainement disparu ?
Rachi donne deux explications possibles : 1) C’était son tour d’aller servir son vieux père. Les frères avaient établi un roulement et le tour de Ruben était venu, donc il retourné au ranch. 2) Ruben était occupé à faire téchouva (repentir), en portant un vêtement de toile de sac et en jeûnant, pour le péché de s’être immiscé dans la vie conjugale de son père (selon Genèse 35, 22).
Je me souviens d’avoir entendu le Rabbi de Loubavitch demander : Selon la seconde opinion, Ruben à laissé Joseph dans la fosse pour aller s’occuper « de sac et de jeûne », c’est-à-dire de sa propre repentance pour ses péchés. Voyons donc ce qui en a résulté. Ruben est absent, et de ce fait Joseph est vendu en esclavage et emmené en Égypte. Là, il est emprisonné sur de fausses accusations et, un beau jour, il accède soudain à la grandeur en interprétant les rêves de Pharaon. Il devient vice-roi de l’Égypte et rencontre ses frères perdus lorsqu’ils viennent chercher de la nourriture pendant la famine. Après avoir révélé sa véritable identité, il fait venir son père Jacob et toute la famille en Égypte, où il subvient à leurs besoins.
Et c’est précisément ainsi que les Juifs devinrent des esclaves en Égypte. Tout a commencé lorsque Joseph fut sorti de la fosse pour être vendu aux Égyptiens. Et tout cela pourquoi ? Parce que Ruben avait décidé de se consacrer à satéchouva ! J’entends encore le Rabbi tonitruer : « L’exil égyptien tout entier peut être attribué à la téchouva inopportune de Ruben ! Quand un jeune juif croupit dans une fosse, ce n’est pas le moment de se préoccuper de sa propre situation spirituelle. C’est le moment de sauver un enfant juif ! »
Bien sûr, la téchouva est une mitsva merveilleuse. D’une certaine manière, c’est la plus grande de toutes, car elle permet de réparer les dommages causés par le fait de n’avoir pas observé toutes les autres mitsvas. Et pourtant, il y a un temps pour faire téchouva et un temps pour sauver des vies. Et quand une vie est en danger, même la téchouva doit attendre.
L’analogie de l’enfant juif dans la fosse résonne puissamment aujourd’hui. Il s’agit de sauver des vies, non seulement physiquement, mais aussi spirituellement. Combien de millions d’enfants juifs sont-ils aujourd’hui menacés spirituellement ? Et combien de Juifs, combien même de rabbins, sont préoccupés par leur propre élévation spirituelle et ignorent le sort des jeunes « dans les fosses » ?
C’est une pensée qui donne à réfléchir, et qui exige une réponse.
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu.


En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.



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mardi 16 septembre 2014


La renaissance de l’anniversaire

Bienvenue à la vie!

Adapté des enseignements du Rabbi de Loubavitch par Yanki Tauber

Le 18 Eloul marque l’anniversaire de deux grands luminaires de l’histoire du ‘Hassidisme. Tous deux, le fondateur du mouvement ‘hassidique, Rabbi Israël Baal Chem Tov (1698-1760) et le fondateur de la branche ‘hassidique ‘Habad, Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi (1745-1812), naquirent en ce jour.
Il est intéressant de noter que ce n’est que dans les générations récentes, et par le biais de l’influence du ‘Hassidisme ‘Habad qu’on a commencé à marquer le jour de l’anniversaire comme une occasion spirituelle significative dans la vie juive. Bien que la Torah accorde une signification particulière à la date de naissance1, les Juifs ne lui ont pas, dans les derniers siècles, accordé une grande importance. Les dates de décès des grands Sages et Leaders du Peuple Juif sont soulignées dans le calendrier juif mais leurs dates anniversaires restent le plus souvent inconnues. Les Rabbis de ‘Habad, cependant, ont redonné son importance à l’anniversaire, en commençant par établir la date du 18 Eloul comme une fête ‘hassidique. Ils ont mis l’accent sur le fait que le jour anniversaire d’un Sage est un jour particulièrement adéquat pour suivre son exemple et poursuivre l’œuvre de sa vie. Ils ont également enseigné que notre propre jour d’anniversaire est un jour où nous avons une force accrue et où se présente une occasion unique pour que nous mettions en place de nouveaux projets et nous attelions à de nouveaux accomplissements. Le 18 Eloul peut donc être considéré comme l’anniversaire de l’anniversaire juif.
Mais pourquoi la date de naissance devrait-elle être considérée comme plus significative que n’importe quelle autre date ? De fait, la société tout entière célèbre les anniversaires. Mais y a-t-il une véritable base pour de telles célébrations ? La date du décès, et tout particulièrement celle de quelqu’un qui a mené une vie pleine et productive, peut être considérée comme le moment suprême de son impact sur le monde. En ce jour, les effets accumulés de tout ce qu’il a produit atteignent le point culminant de sa vie.2
Mais que se passe-t-il le jour de la naissance ? Bien avant que le fœtus ne quitte le giron maternel, il est un organe vivant, avec un cerveau qui fonctionne, un cœur, des membres renfermant déjà le potentiel de tous les développements et accomplissements qui vont suivre. Et si la réalisation du potentiel est ce qui nous intéresse, alors le moment de la naissance est loin d’être une marque de maturité et de perfection. En fait, l’enfant d’un jour est, par bien des aspects, bien plus vulnérable que lorsqu’il était protégé dans l’environnement du giron maternel. Il faudra attendre un bon nombre d’années pour que cet enfant soit en position d’actualiser son potentiel à quelque niveau significatif que ce soit.
Ainsi, encore une fois, pourquoi la naissance devrait-elle considérée comme un événement que l’on doit commémorer ou célébrer ?

Vivant ou en vie ?

Pour comprendre la signification du jour de l’anniversaire, il nous faut explorer la manière dont la Halakha (la loi de la Torah) considère l’événement de la naissance. Au premier abord, la Halakha est un code de lois et de comportements qui traite d’abord des aspects pratiques de la vie. Mais un regard plus profond révèle une philosophie et une perspective qui donnent les réponses idéologiques et spirituelles aux questions qui se posent à l’âme humaine.
Selon la loi de la Torah, un enfant qui n’est pas encore né est considéré comme « un membre de sa mère ».3 C’est pourquoi si le fœtus venait à mettre en danger la vie de sa mère, la grossesse devrait être interrompue puisque « tant qu’il n’a pas émergé dans le monde (en dehors du giron maternel), il n’est pas considéré comme une âme ». Mais, dès l'instant où sa tête émerge, il est considéré « une âme », et le principe « on ne peut détruire une âme pour en sauver une autre » s'applique alors.4
En d’autres termes, un fœtus ne constitue pas une vie indépendante, mais une extension, bien que vivante, de l’être de sa mère, animée par l’âme de sa mère. Contrairement à un corps avec son âme propre qui assume la qualité de vie comme un état intrinsèque, le fœtus ne fait que réagir à la force extérieure de vitalité, un peu comme une machine réagit au flot d’énergie qui lui est insufflé. Une machine peut être fabriquée pour montrer des caractéristiques de la vie : la chaleur, le mouvement, la croissance; elle peut même être programmée pour accomplir des fonctions d’intelligence et d’émotion. Mais la machine n’est pas chaude, elle est chauffée; elle ne bouge pas, on la fait bouger. Son corps reste intrinsèquement inanimé, il résiste au mouvement (et à d’autres stimulations analogues) qui lui est imposé. De la même façon, le fœtus, n’ayant pas encore cimenté sa fusion avec sa propre âme, réagit à l’énergie vitale générée par l’âme de sa mère, mais n’est pas, de façon autonome, pleinement vivant.5
Le moment de la naissance marque le point où un corps animé mais par essence sans vie autonome, devient un être vivant. Un « membre » de la mère devient un être à part entière, une « âme ».

Le fœtus spirituel

La vie humaine, si elle doit être distinguée de la vie animale, comprend une dimension spirituelle, un ensemble de valeurs morales et d’aspirations transcendantes. C’est pourquoi le Talmud enseigne : « Les méchants, même durant leur vie, sont considérés comme morts ».6 Une âme n’est pleinement en vie que si elle est reliée à sa source, attachée à son dessein et fidèle à sa mission dans la vie.
Mais la vie, comme on l’a dit, peut être soit un état intrinsèque soit l'effet d'une influence. Il en va de même pour la vie spirituelle : un individu peut mener une existence morale et sainte et cependant rester un fœtus spirituel, un être dont la vie spirituelle ne fait pas partie intégrante de lui-même, mais lui est imposée par une source extérieure.
Une vie spirituelle, dans son sens ultime, est la vie de celui dont la spiritualité émerge de son identité même et de sa propre définition, d’une appréciation que dans son lien avec D.ieu résident l’essence et le but de son existence. Une personne peut toutefois mener une existence juste et une vie spirituelle, mais seulement par habitude, par pression, par peur de la punition divine ou par expectation de la récompense, par sens du devoir, pour  sa « contribution » en bon citoyen du monde de D.ieu. Le facteur commun de tous ces scénarios est que la personne et son entité spirituelle sont deux entités distinctes : l’être de la personne n’est pas défini par ses aspirations spirituelles mais par ses besoins et ses désirs matériels, en dehors desquels il « possède » également une vie spirituelle, imposée sur l’être physique par les réalités et les forces qui sont hors de sa portée.
Un tel individu n’a pas d’anniversaire car il ne possède la vie qu’au niveau fœtal. Il est vivant spirituellement, il sert le but pour lequel il a été créé, mais sa vie spirituelle lui est « fournie » par une source extérieure. Il n’a pas assez grandi pour atteindre l’état de vie intrinsèque accomplie en dehors du giron maternel.

Un avant-goût du futur

C’est pourquoi nos Sages comparent l’état du Galout (exil) présent à celui de la grossesse et la venue de Machia’h au moment qui verra notre « naissance », notre émergence dans une vie réellement digne de ce nom.7
Car le Galout est plus que l’exil d’un peuple de sa terre. C’est un état de déplacement spirituel, une obstruction de la vérité, un déplacement des priorités, une aliénation de son essence et de sa source. Dans le Galout, nous ne pouvons pas voir D.ieu et sommes donc étrangers à notre véritable être.
Dans le Galout, nous ne pouvons expérimenter la véritable vie, la véritable identification à notre moi le plus profond et notre but essentiel. Nous ne pouvons, au meilleur des cas, qu’atteindre un lien fœtal à la source de vitalité, en nous soumettant à une vie plus grande que nous-mêmes, une vie où nous aspirons à actualiser notre comportement quotidien mais ne pouvons espérer intérioriser et intégrer notre propre existence.
C’est la raison pour laquelle la célébration des anniversaires ne fut pas une priorité de la vie juive pendant bien des générations. Au cours des siècles de notre exil, la signification spirituelle de l’anniversaire, le passage d’une vie imposée extérieurement d’une âme pas encore née à l’état post natal d’une vie pleinement endossée, pleinement assumée n’était l’apanage que d’un nombre sélectionné de géants spirituels.
Et puis le 18 Eloul l’anniversaire renaquit
Les enseignements du ‘Hassidisme révélés dans les dernières heures de l’exil comme un avant goût de l’ère de Machia’h pénétrèrent le voile du Galout et nous réunirent à notre propre essence. Ils vinrent transformer notre vie spirituelle la faisant passer d’une « religion » (c’est-à-dire une soumission et une réaction à quelque chose de plus grand et d’au-delà du moi) à quelque chose qui est appréhendé, expérimenté et intériorisé comme l’essence même de ce que nous sommes.
Notre véritable et ultime naissance attend la venue de Machia’h quand « la terre sera remplie de la connaissance de D.ieu comme les eaux couvrent la mer »8 et quand « l’étincelle de Divinité » qui est au cœur de l’âme humaine s’affirmera comme le siège de notre identité et l’essence de notre vie. Mais les premiers mouvements de la naissance ont déjà commencé, enclenchés par deux grands Maîtres, nés le 18 Eloul, dont les enseignements nous donnent un aperçu de la vie en dehors du giron maternel.
Basé sur les discours du Rabbi des 18 Eloul 5741 (1981) et 5742 (1982)9

NOTES
1.Voir Midrache Tan'houma, Pekudei, fin; Talmud, Meguilah 13b; Talmud de Jérusalem, Roch Hachana 3, 8.
2.Voir Tanya, Igueret HaKodech, chapitre 27.
3.Talmud, Guittin 23b.
4.Talmud, Ohalot 7, 6; ibid., Sanhedrin 72b et commentaire de Rachi. Voir également Na'hmanide sur Chabbat 107b et Niddah 44b; Meiri sur Chabbat 107b et Sanhedrin 72b.
5.Le problème de l’avortement est souvent présenté comme dépendant uniquement de la question de savoir si le foetus est une vie, auquel cas sa destruction serait un "meurtre", ou non, auquel cas cela relèverait seulement du "droit d’une femme sur son propre corps". Il existe cependant d’autres atteintes morales que le meurtre. Certes, d’après la Torah, l’avortement n’est pas un meurtre au sens strict de supprimer une vie humaine et est donc justifié (et obligatoire) si la grossesse présente un danger pour la vie de la mère. Mais cela reste néanmoins la destruction de la vie, aussi bien de l’extension vivante de la mère que de l’"âme" en devenir. La question du « droit de la femme » est discutable : aucun être humain, homme ou femme, n’a le droit de détruire sa propre vie, son propre corps, ni aucune parcelle de ces derniers, et la société est responsable d’empêcher de tels actes.
6.Talmud, Berakhot 18b.
7.Voir Torah Or, Béréchit p.55a et suiv.
8.Isaïe 11, 9.
9.Likoutei Si'hot vol. 24, p. 178-187.

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu.


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lundi 15 septembre 2014



Comment la révolution ‘hassidique a transformé la société
par Rochel Holzkenner

De temps en temps, les plaques tectoniques de la société se déplacent si violemment qu’il se produit une transformation volcanique. Prenez, par exemple, la Révolution industrielle, au 18ème et 19ème siècles. Les modifications apportées à l’agriculture et la fabrication furent si profondes que finalement tous les aspects de la vie en furent d’une manière ou d’une autre influencés. Vers la même époque, une autre grande révolution se déroulait : la « Révolution ‘hassidique » du 18ème siècle. Le tissu même de la société juive fut à jamais changé par son puissant impact.
Une culture de léthargie et de coma émotionnels minait la vie juive
Un homme fut responsable de cette révolution: Rabbi Israël Baal Chem Tov (1698-1760). Il était soutenu par un groupe de kabbalistes clandestins qui avait perpétué une tradition du grand kabbaliste, le Ari Zal. Ce groupe exhorta le Baal Chem Tov de se révéler au grand jour comme mentor mondial.
Contrairement à d’autres révolutions, la révolution ‘hassidique n’a pas introduit de nouvelles croyances. Il réaffirma seulement certains principes fondamentaux de la foi et de la philosophie juives qui avaient été mis en veilleuse en raison de l’extrême souffrance et l’antisémitisme que les Juifs avaient subis. Une culture de léthargie et de coma émotionnels minait la vie juive, jusqu’à ce que le Baal Chem Tov inspire une réanimation des masses juives.
Parmi les principes de base qu’il réintroduisit, le plus connu est peut-être l’accent sur la joie. Plus tard, un des disciples du Baal Chem Tov a exprimé le sentiment de son maître en disant : « Bien que la dépression ne soit pas un péché en soi, elle conduit aux pires des péchés. » Chantez, dansez, souriez, faites ce qu’il faut pour vous mettre dans la joie !
Beaucoup de contemporains de Rabbi Israël furent pris de court par son insistance radicale sur le bonheur. Ils estimaient que la joie était seulement à propos suite à des accomplissements spirituels. Mais si l’on était imparfait – et ne le sommes-nous pas tous ? –, la joie pouvait engendrer la complaisance. Néanmoins, Rabbi Israël Baal Chem Tov soutint qu’il s’agissait d’un fondement du judaïsme.
Dans la dernière partie du livre du Deutéronome, D.ieu réprimande Son peuple, en disant :
Parce que tu n’as pas servi l’Éternel ton D.ieu avec joie et félicité de cœur quand tu avais une abondance de tout, tu serviras les ennemis que D.ieu enverra contre toi... (Deutéronome 28, 47-48)
Quel est le reproche de D.ieu ? Non pas qu’Il n’ait pas été servi, mais qu’Il n’a pas été servi avec joie. C’était un service sombre et apathique. À l’évidence, D.ieu n’attendait pas seulement la joie qui est une conséquence de l’accomplissement, mais la joie qui est le commencement, la fin et l’épine dorsale de notre contribution au monde de D.ieu.
Une idée fausse qui produit de la dépression est le sentiment que nous avons besoin d’une raison extérieure pour être heureux
Dans un pays où des millions de gens souffrent de troubles dépressifs, où une blague veut que nous bénéficierions tous d’un peu de Prozac dilué dans nos eaux de ville, le bonheur est un problème grave. Comme tout problème grave, ses racines sont incroyablement complexes, mais peut-être qu’une idée fausse qui produit de la dépression est le sentiment que nous avons besoin d’une raison extérieure pour être heureux. Et même lorsque nous avons une bonne raison d’être heureux, celle-ci peut rapidement se fondre dans le statu quo et ne plus procurer son effet euphorique.
Les Maîtres ‘hassidiques enseignent qu’il est impératif d’avoir un bonheur autogénéré. C’est notre seule chance de surmonter les incessantes difficultés de la vie. Personnellement, si je veux avoir la moindre chance de gérer mes enfants de façon proactive et avec patience, j’ai besoin de me sentir enthousiaste. Si je suis abattue, c’est cause perdue. La joie est le seul environnement émotionnel qui soit propice à la croissance.
Il y a eu de nombreuses études récentes sur l’effet de la positivité sur le cerveau. Les personnes positives se sont révélés avoir une plus large portée d’attention visuelle, et être plus créatifs. Les scientifiques de l’université Cornell ont mené des expériences en collaboration avec des médecins et ont constaté que lorsque les patients donnaient à leur médecin un petit cadeau, ils étaient mieux à même d’intégrer des informations importantes sur leurs cas et moins susceptibles de faire une fixation sur leurs idées initiales.
Lors de la Révolution ‘hassidique, une grande importance fut attribuée au choix de vivre la vie avec joie. Et, comme toute directive de D.ieu, c’est quelque chose qui demande souvent énormément d’engagement et d’autodiscipline.
En 1988, le Rabbi a dit que le moyen de parvenir à la dernière transformation et rédemption mondiale est d’augmenter dans la joie, avec l’intention d’amener à cette rédemption complète. Rien qu’en étant heureux, nous avons le pouvoir de briser nos obstacles personnels et les barrières de l’exil.
Autrement dit, soyez joyeux. Cela vous sera bénéfique. Cela sera bénéfique au monde entier.
Basé sur le Tanya, chapitre 26, et le discours du Rabbi du Chabbat parachat Ki Tetsé 5748.
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu.


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