Machia'h arrive, le saviez-vous?
En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil

vendredi 29 août 2014


Deux paraboles

Deux enseignements édifiants sur la valeur de nos actions



Le trou dans le bateau

Un homme fut appelé sur une plage pour y peindre un bateau. Il vint avec sa peinture et son pinceau et commença à peindre le bateau d'un rouge brillant, selon ce qui lui avait été demandé. Tout en peignant, il remarqua que la peinture suintait à travers le fond du bateau. Il se rendit compte qu'il y avait une fuite, et décida de la réparer. Lorsqu'il finit son travail, il prit l'argent qui lui revenait et s'en alla.
Le lendemain, le propriétaire du bateau vint le trouver et lui tendit un gros chèque. Le peintre fut surpris. « Vous m'avez déjà payé pour avoir repeint le bateau, » lui dit-il.
« Mais, ce n'est pas pour la peinture. C'est pour avoir réparé le trou dans le bateau. »
« Ce fut une si petite chose que je n'ai pas pensé à vous faire payer pour cela. Vous ne m'offrez certainement pas autant d'argent pour une si petite chose ? »
« Mon cher ami, vous ne comprenez pas. Laissez-moi vous raconter ce qui s'est passé. »
« Lorsque je vous ai demandé de repeindre le bateau, j'ai oublié de vous parler de cette fuite. Lorsque le bateau fut sec, mes enfants l'ont mis à la mer et partirent pêcher. Lorsque je m'en suis aperçu, je fus pris de panique parce que je me suis souvenu qu'il avait une fuite dans le bateau ! Imaginez mon soulagement quand je les ai vus rentrer sains et saufs ! J'ai examiné le bateau et j'ai vu que vous aviez réparé la fuite ! Vous vous rendez compte ce que vous avez fait ? Vous avez sauvé la vie de mes enfants ! Je n'ai pas assez de richesses pour vous récompenser pour votre “petite chose”… »

Un morceau de corde

Un riche marchand acheta un magnifique lustre pour sa maison. C'était un chef-d'œuvre, fait de cristal pur, enchâssé de pierres précieuses. Il coûta une véritable fortune.
Pour suspendre ce merveilleux lustre dans son salon, le marchand fit faire un trou dans son plafond. À travers ce trou, il fit passer une corde à laquelle il attacha le lustre. Il attacha l'extrémité supérieure de la corde à un crochet dans le grenier. Il tira ensuite sur la corde jusqu'à ce que le lustre soit suspendu à la bonne hauteur. Il enroula le reste de la corde autour du crochet dans le grenier.
Tous ceux qui venaient dans cette maison étaient en admiration devant ce lustre flamboyant, et le marchand et sa famille en étaient très fiers.
Un jour, un pauvre garçon vint chez le marchand pour y mendier des vêtements. On lui dit de monter au grenier, où les habits usés étaient entreposés, et de prendre ce qu'il voulait. Il se rendit donc au grenier et amassa un joli tas de vêtements. Après l'avoir mis dans son sac, il chercha de quoi l'attacher. Il vit une corde enroulée autour d'un crochet et décida d'en prendre un morceau. Il sortit alors son canif et coupa la corde.
Patatrac ! Il y eut un bruit terrifiant et, en quelques instants, toute la famille se rua vers le grenier en criant « Espèce d'idiot ! Regarde ce que tu as fait ! Tu as coupé la corde et nous voilà ruinés ! »
Le pauvre garçon ne comprenait pas la raison de toute cette agitation. « Comment cela, je vous ai ruiné ? Mais je n'ai fait que prendre un petit morceau de corde. Cela n'a pas pu vous ruiner ! »
« Pauvre benêt, répliqua le marchand. Tu n'as peut-être pris qu'un morceau de corde, mais il se trouve que mon précieux lustre y était attaché ! Maintenant, il est irrémédiablement détruit… »
Ces deux histoires, mes amis, partagent la même morale : bien souvent, en faisant ce qui nous semble n'être qu'une « petite » mitsva, nous ne savons pas le bien extraordinaire que nous avons fait. D'un autre côté, en commettant ce qui nous apparaît comme une « petite » transgression, nous pouvons engendrer une terrible catastrophe. Aussi bien les bonnes actions que les mauvaises causent des « réactions en chaîne ». Une bonne action en entraîne une autre et une transgression en entraîne une autre. Chacune d'entre elles, quelle que soit son apparente petitesse, peut créer ou détruire des mondes.
Ne pensez-vous pas que ces deux histoires gagnent à être connues ?

Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu.


En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.



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jeudi 28 août 2014


Eloul: une période de préparation
Basé sur les enseignements du Rabbi de Loubavitch

Avant Roch Hachana vient le mois d’Eloul qui est la période de préparation à celle des Dix Jours de Techouvah. Le nom « Eloul » est un acrostiche des mots hébraïques ani ledodi vedodi li, le passage du Cantique des Cantiques1 qui décrit la dévotion d’Israël à D.ieu : « Je suis à mon bien-aimé (D.ieu), et mon bien-aimé est à moi. » Il faut noter l’ordre dans lequel cela est dit : la dévotion d’Israël vient en premier, l’amour de D.ieu vient en réponse. C’est Israël qui prend l’initiative.
À l’autre extrémité du calendrier se trouve Pessa’h, décrit dans un verset à peu près semblable : dodi li vaani lo – « mon bien-aimé est à moi, et moi je suis à Lui ».2 Ici l’ordre est inversé : l’amour de D.ieu pour Israël précède la réponse de celui-ci à D.ieu. C’est D.ieu qui a pris l’initiative.
Assurément, ces versets et les saints jours qu’ils représentent indiquent deux approches différentes – non contradictoires mais complémentaires – inhérentes à la judéité. La Hassidout explique que les deux ordres sont également valables, car chacun correspond à un état d’esprit, à un temps et à un but différents. Parfois nous appelons ; d’autres fois, nous répondons.
L’Égypte fut un pays où la dégénérescence et le mal étaient à leur paroxysme. Nos ancêtres asservis se sentaient perdus, au point qu’ils ne purent même pas entendre Moïse leur annoncer la rédemption, tant leur esclavage les accablait. Leur mérite existait dans le passé (Abraham, Isaac et Jacob) ou dans l’avenir (la promesse de la Torah). C’est ainsi que D.ieu « apparut » spontanément, de Sa propre initiative, pour les délivrer. Alors seulement, Israël répondit en fuyant les souillures de l’Égypte.
La Torah n’est pas simplement un récit, même dans ses parties narratives. Elle est, avant tout, enseignement.
Que peut nous apprendre cet épisode ?
Nous avons été dotés de certaines qualités, non en raison de nos mérites ou de nos efforts, mais seulement par voie d’héritage. Généralement, il y a trois manières d’acquérir un objet de quelqu’un :
a. En l’achetant, ce qui constitue un échange : une valeur contre une autre.
b. En le recevant en don. Un don n’est pas payé par celui qui le reçoit, il n’est pas fait en règlement d’une dette. Toutefois, il n’est généralement pas offert à un « étranger », mais plutôt inspiré par quelque chose se rapportant à celui qui le reçoit.
c. En en héritant. La voie d’héritage n’engage nullement celui qui reçoit. Il se trouve simplement être le fils, par exemple, donc l’héritier de celui qui lui transmet ce bien.
« La Torah que Moïse nous a ordonnée est l'héritage de la communauté de Jacob »3 dit le verset. La Torah est donc l’héritage d’Israël. Mais de quoi exactement avons-nous hérité ?

Le retour à D.ieu

La néchamah, l’âme divine au dedans de nous est une partie de ce dont nous avons été dotés à notre naissance. Dans les recoins les plus profonds de l’âme, il y a un « amour caché » pour D.ieu, qui n’attend que d’être éveillé. Le Juif le plus étranger à son peuple possède une étincelle que rien ne saurait éteindre.
Cela, nous ne l’avons pas gagné par nos efforts ; ce sont les manifestations dedodi li : l’appel de D.ieu à Israël dans chaque génération. D.ieu nous a accordé cela de Son propre mouvement, spontanément, et il nous incombe d’en faire usage. Notre réponse sera le second pas : l’âme divine doit dominer et gouverner les pulsions liées à la condition humaine. « L’amour caché » doit être éveillé, rendu vivant, amené à se manifester, afin que le Juif assume pleinement et avec enthousiasme sa judéité. Ici, il s’agit des efforts que nous sommes appelés à accomplir, mais ils viennent seulement après que le don nous a été fait librement.
Supposons maintenant que le Juif insensé veuille dilapider son héritage. Supposons que ses actions et toute sa vie créent une barrière « entre lui et son Père Céleste ». Ici interviennent Eloul et la période de Roch Hachana. Ani ledodi– « je suis à D.ieu », est le premier pas ; et seulement après vient la réponse de D.ieu à l’homme, dodi li. Ici, l’ouverture est faite par l’homme : il prend l’initiative en reconsidérant ses actions de l’année sur le point de s’achever et en les confrontant aux prescriptions de la Torah, déterminé à corriger tout ce qui n’y correspond pas.
Tel est le thème de la techouvah – le retour – qui domine ces semaines décisives. L’homme reviens à l’Éternel, il Le sert, il entame la nouvelle année comme il le doit. Dès lors, il est assuré de dodi li : que D.ieu fera une année bénie, une année de bien, en réponse aux prières d’Israël.

NOTES
1.Cantique des cantiques 6,3.
2.Ibid, 2,16.
3.Deutéronome 33,4.
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu.


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mercredi 27 août 2014



Un juge impartial
par Naftali Silberberg

La lecture de la Torah de cette semaine, Choftim, est toujours lue le premier Chabbat du mois d’Eloul. Comme rien n’est dû au hasard, cette paracha doit contenir d’importantes leçons qu’il nous appartient de mettre en œuvre au cours de ce mois propice.
Choftim signifie « juges ». La Torah nous ordonne de nommer des juges vertueux dans chaque ville et chaque province. Sur le plan littéral, ce commandement se réfère aux juges qui statuent sur les questions civiles, pénales et religieuses. À un niveau plus profond, cependant, ce commandement, ainsi que ses différentes dispositions, a une grande signification pour chacun de nous dans nos vies personnelles. Examinons l’un des détails de cette loi :
« Ne pervertis pas la justice ; ne fais pas de favoritisme, et ne prends pas de présent corrupteur. »((Deutéronome 16,19.))
Une personne est « corrompue » par un sentiment d’amour-propre, et est incapable de s’auto-évaluer de manière tout à fait juste
Une fois que la Torah a interdit la perversion de la justice, est-il encore nécessaire d’interdire la corruption ? Peut-il y avoir un plus grand déni de justice que la corruption ? Rachi, le célèbre commentateur biblique, explique que la Torah interdit la corruption même dans un cas où le donateur stipule que l’argent est accordé à la condition que le juge délivre un verdict juste ! Car, dès que le juge sera ainsi « corrompu », il deviendra partial en faveur de cette personne et sera incapable de rendre une décision objective. Comme le dit ensuite le verset : « car la corruption aveugle les yeux des sages. » Dès qu’existe une parenté entre un juge et une des parties, ce juge est inapte à traiter cette affaire.
Durant le mois d’Eloul, chaque personne est censée juger ses actions et ses réalisations de l’année précédente. Toutefois, chaque personne est « corrompue » par un sentiment d’amour-propre, et est incapable de faire une évaluation de soi tout à fait juste. Par conséquent, chaque personne doit nommer pour soi un « juge », un mentor spirituel impartial qui peut émettre un avis objectif.
En outre, la conscience même qu’à la fin de chaque semaine ou de chaque mois on aura à discuter de ses accomplissements spirituels avec quelqu’un d’autre est souvent suffisante pour pousser un individu sur la voie de l’amélioration. Comme l’a dit Rabbi Yo’hanan ben Zakaï à ses disciples : « Si seulement vous craigniez D.ieu autant que vous craignez votre prochain. ».
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu.


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mardi 26 août 2014



Atmosphère
Excerpted from Days Of Awe, Days Of Joy. Published and Copyright by Kehot Publication Society, Brooklyn NY 11213


Le Chabbat qui précédait Eloul... il y avait un changement dans l’air ; on pouvait déjà sentir un parfum d’Eloul, un vent de téchouvah qui soufflait
Rabbi Yossef Its’hak de Loubavitch
Pour maintenir la cohésion entre le corps et l’âme, l’être humain a besoin d’air, d’eau, de nourriture, d’habillement et d’un toit, et ce, dans cet ordre. Privé d’air, à D.ieu ne plaise, il meurt en quelques minutes. Il peut survivre quelques jours sans eau, quelques semaines sans nourriture. Les besoins en matière d’habillement et d’abri sont certes moins directement apparents, mais, sans eux, l’homme finit par succomber à un environnement souvent dangereux pour sa santé, voire sa vie.
Ce n’est pas un hasard que le degré d’importance de ces besoins soit également celui de leur disponibilité. Le logement est celui dont l’acquisition nécessite à l’homme le plus d’efforts (et de ressources). L’habillement, un peu moins ; la nourriture, encore moins ; l’eau est encore moins chère et simple d’accès. Enfin, l’air, qui est la ressource la plus essentielle de toutes, est également la plus abondante et la plus facile à obtenir.
Ainsi, les expressions « un changement dans l’air », « un parfum d’Eloul » et « un vent de téchouvah » dans les mots de Rabbi Yossef Its’hak cités ci-dessus ne sont pas de simples figures lyriques, mais expriment une vérité sur la nature du mois d’Eloul et de l’esprit de téchouvah qui l’imprègne. La téchouvah, l’effort de dépasser la barricade constituée des débris des échecs et des iniquités de la vie pour atteindre la pureté immaculée de l’essence de notre âme, occupe le Juif tout au long de l’année. Toutefois, au mois d’Eloul, nous entrons dans uneatmosphère de téchouvah.
En Eloul, la téchouvah n’est plus une affaire de « moments de vérités » cataclysmiques, ni quelque chose qui doit être extrait des profondeurs du livre de prières. Elle est aussi abondante et accessible que l’air : il nous suffit de respirer profondément pour en remplir nos poumons et l’envoyer couler dans nos veines. Et, avec Eloul, vient la conscience que, tout comme l’air, latéchouvah est notre ressource la plus essentielle, le souffle même de notre vie spirituelle.
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu.


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lundi 25 août 2014


L’arbre humain

Donnez votre fruit!

Adapté des enseignements du Rabbi de Loubavitch par Yanki Tauber

Car l’homme est un arbre des champs.
Deutéronome 20, 19
Les composants essentiels de l’arbre sont ses racines qui l’ancrent dans le sol et l’approvisionnent en eau et en aliments ; son tronc, ses branches et ses feuilles qui constituent son corps ; et les fruits qui contiennent les graines qui permettent à l’arbre de se reproduire.
La vie spirituelle humaine inclut également des racines, un corps et des fruits. Les racines représentent notre foi, la source de notre nourriture et de notre persévérance. Le tronc, les branches et les feuilles sont le corps de notre vie spirituelle, nos accomplissements intellectuels, émotionnels et matériels. Les fruits évoquent notre force dans la « procréation » spirituelle, la force d’influencer notre prochain, de planter une graine en un être humain et la voir germer, grandir et donner des fruits. 

Les racines et le corps

Les racines sont les parties de l’arbre les moins attrayantes, et les plus importantes. Enterrées, virtuellement invisibles, elles ne possèdent ni la majesté du corps de l’arbre, ni les couleurs de ses feuilles pas plus que le goût savoureux de ses fruits. Mais sans les racines, l’arbre ne peut survivre.
Bien plus, les racines doivent suivre le rythme de croissance de l’arbre : si le tronc et les feuilles d’un arbre grandissent démesurément et s’étendent sans qu’il y ait une croissance proportionnelle de ses racines, l’arbre s’écroulera sous son propre poids. Par ailleurs, une profusion de racines rend un arbre plus sain, plus fort, même si son tronc est maigre et qu’il ne possède que peu de branches, peu de feuilles et ne donne que peu de fruits. Et si les racines sont saines, l’arbre se régénèrera même si son corps est endommagé et ses feuilles coupées.
La foi est celle de nos facultés qui est la moins séduisante. Elle se caractérise par une simple conviction et un engagement envers notre Source. Elle ne possède pas la sophistication de l’intellect, les riches couleurs des émotions et ne suscite pas le sentiment de satisfaction qui naît des actions accomplies. Et la foi est profondément enterrée, sa véritable étendue est cachée aux autres et même à nous-mêmes.
Et pourtant, notre foi, notre engagement au-delà de la raison pour D.ieu, est la base de notre arbre personnel tout entier. D’elle s’élève le tronc de notre compréhension, duquel poussent les branches de nos sentiments, de nos motivations et de nos actions. Et bien que le corps de l’arbre procure une partie de sa nourriture spirituelle, l’essentiel en provient de ses racines, de notre foi et de notre engagement envers notre Créateur.
Une âme peut développer un tronc majestueux, des feuilles merveilleuses et des fruits délectables. Mais il faut que tous ces éléments soient égalés, surpassés même, par les racines. A la surface, il se peut qu’il y ait beaucoup de sagesse, de sentiments profonds, une riche expérience, des accomplissements grandioses et de nombreux disciples. Mais s’ils ne sont pas enracinés et vitalisés par une foi et un engagement encore plus grands, l’arbre est condamné à tomber sous son propre poids.
D’un autre côté, il peut arriver qu’une vie ne soit bénie que de maigres connaissances, de sentiments et d’expériences étiolés, de rares accomplissements et de fruits peu nombreux. Mais si les racines sont étendues et profondes, c’est un arbre sain : un arbre qui maîtrise pleinement ce qu’il possède, qui a l’aptitude de se remettre des difficultés de la vie, et qui possède le potentiel de pouvoir grandir et se développer pour devenir plus beau et plus productif. 

Les fruits et les graines

L’arbre désire se reproduire, semer ses graines de toute part afin qu’elles prennent racine dans des lieux distants et divers. Mais la portée de l’arbre est limitée par l’étendue de ses branches. Il lui faut donc rechercher d’autres messagers plus mobiles pour transporter ses graines.
Ainsi les arbres produisent-ils des fruits dans lesquels les graines se développent en fibres et jus colorés, odorants et savoureux. Les graines elles-mêmes ne susciteraient pas l’intérêt des hommes ou des animaux. Mais dans ce « packaging » attractif, il ne leur manque pas de clients qui, après avoir consommé le fruit extérieur, déposent les graines dans ces lieux distants et divers où l’arbre désire planter ses graines.
Quand nous communiquons avec autrui, nous utilisons de nombreux procédés pour rendre notre message attrayant. Nous l’étayons avec une sophistication intellectuelle, l’assaisonnons de sauce émotionnelle et l’habillons de mots et d’images colorés. Mais nous devons garder à l’esprit que ce n’est là que l’emballage extérieur, le fruit qui contient la graine. La graine elle-même n’a aucun goût. Ainsi, la seule manière dont nous pouvons produire un impact sur autrui, c’est quand nos paroles véhiculent une foi simple et pure, un engagement sincère pour ce que en quoi nous croyons.
Si la graine est présente, notre message prendra racine dans leur esprit et leur cœur, et notre propre vision se greffera à la leur. Mais s’il n’y a pas de graine, nos efforts seront stériles, quelque savoureux que puisse être notre fruit.
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu.


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dimanche 24 août 2014



Mon corps m'appartient-il?

Mon corps, c'est moi. Pourquoi ne pourrais-je pas en faire ce que je veux?

par Tali Loewenthal


L'idée que « mon corps m'appartient » a joué un rôle primordial dans le fait que la vie moderne soit devenue plus séculaire et plus libertine. « Mon corps m'appartient » entend-on de toutes parts « et donc je peux en faire ce que je veux du moment que je ne porte pas atteinte à autrui ». Cela semble, somme toute, assez logique. Nous vivons constamment en compagnie de notre corps. Nous pouvons aisément comprendre que des lois doivent régir ce que nous faisons aux autres. Mais mon corps, c'est « moi ». Dès lors, en quoi ce que j'en fais concerne-t-il qui que ce soit ? Pourquoi la Torah devrait-elle s'en soucier ? Pourquoi la Torah nous donne-t-elle des règles sur la manière de nous comporter avec notre propre corps ?
Il est de fait que bon nombre des lois et des enseignements de la Torah concernent précisément notre propre corps. Les lois de la Cacherout concernent les types d'aliments avec lesquels nous devons le nourrir. Certaines bénédictions spécifiques sont récitées avant et après manger. Des règles et idéaux régissent notre pudeur et notre moralité personnelles. Des injonctions nous interdisent de le faire souffrir. Une loi va même jusqu'à interdire le tatouage.
Mais en fait, nous comprenons que D.ieu est le Maître du monde tout entier et que donc Il est apte à donner, par l'intermédiaire de Sa Torah, des lois qui affectent chaque détail de notre vie quotidienne. D.ieu a créé le monde et notre corps fait partie intégrante du monde. C'est pourquoi, il tombe sous le sens que des enseignements de la Torah indiquent ce que nous devons en faire ou ne pas en faire. Toutefois, il faut aller encore plus loin.
La perspective de la Torah veut qu'en fait notre corps ne nous appartienne pas, il est la propriété exclusive de D.ieu. C'est différent, en cela, de ce que nous possédons réellement : notre argent, notre ordinateur, notre maison, notre voiture. Il est vrai qu'en termes généraux, « le monde entier appartient à D.ieu » mais néanmoins, D.ieu a remis entre nos mains des possessions matérielles qui sont les nôtres et dont, bien sûr, nous devons faire un usage correct, guidé par la Torah. Par contre, nos corps physiques ne sont pas à nous. Nos Sages disent qu'ils nous ont été prêtés par D.ieu et qu'ils conservent constamment leur qualité spirituelle.
Cette idée apparaît clairement dans un commentaire sur une loi extraite de la Paracha de cette semaine, Choftim (Devarim 16, 18 – 21, 9).
La Torah évoque l'ancien processus juif légal qui condamne à la peine capitale pour certains crimes graves. Elle statue qu'un tel châtiment ne peut être appliqué que lorsque des témoins sûrs ont accusé la personne. Maïmonide explique que cela signifie que la loi juive ne permet pas une telle peine si la personne ne fait que reconnaître elle-même son méfait. Si l'homme plaide coupable et affirme qu'il a tué mais qu'il n'y avait pas de témoins, il n'est pas puni comme un meurtrier. Maïmonide stipule : « c'est un décret divin ». Par contre, dans les cas juridiques qui se présentent dans la vie quotidienne et concernent des litiges sur de l'argent et des biens matériels, si quelqu'un vient admettre qu'il a tort, cet aveu est accepté comme la preuve la plus irréfutable. Selon les mots du Talmud, dans un tel cas « l'aveu émanant de l'accusé est équivalent à cent témoignages ».
Pourquoi y a-t-il une telle distinction entre les lois juridiques concernant le corps physique et celles qui traitent des possessions matérielles ? L'une des explications soutient l'idée que notre corps, contrairement à nos possessions matérielles, ne nous appartient pas. Il reste la propriété de D.ieu. Nous n'avons pas le droit de porter préjudice à notre corps par des actions physiques, pas même si cela suit un aveu devant la cour suprême. Ce n'est qu'un processus légal complet qui, à l'époque du Temple, était appliqué très rarement, qui peut aboutir à la peine capitale.
Si notre corps reste la propriété de D.ieu qu'Il ne fait que nous le prêter, nous pouvons dès lors comprendre pourquoi tant de lois indiquent la manière dont nous devons le « traiter ». Et elles sont d'une sainteté particulière.
La tâche de la vie consiste à respecter la sainteté qui se trouve à l'intérieur de nous-mêmes, de notre propre corps physique, et également, en dernier ressort, à l'apporter à toutes nos possessions matérielles et au monde entier, par le respect des lois de la Torah. C'est alors que nous tous pourrons percevoir que toute existence, dans tous ses détails exprime la gloire de D.ieu.1

NOTES
1.Adaptation libre d'un commentaire du Rabbi de Loubavitch (Likoutei Si'hot vol. 34, p. 106-113)
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu.


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