Machia'h arrive, le saviez-vous?
En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil

jeudi 23 octobre 2014


A la découverte de la Planète Terre

L'écologie selon Noé

par Tzvi Freeman


Savez-vous quelle fut la plus grande découverte des mille dernières années ? Ce n’était pas l’imprimerie, ni l’Amérique, ni même la vaccination. Cette découverte, nous l’avons faite très récemment :
Ce fut la découverte de la planète Terre.
Depuis le jour où nous avons dû quitter le Jardin d’Eden, l’humanité a essayé de fuir la planète. Elle a bâti des temples pour atteindre les cieux et transcender nos limites matérielles et des cités puissantes pour se prémunir d’une nature envahissante, comme si nous n’en faisions pas partie. Nous avons signifié à la Terre qu’elle n’était qu’un sombre cloaque dont nous devions nous détacher pour accomplir notre destin. Nous l’avons ravagée, violée et enfouie sous nos pavés. Nous rêvions d’en venir à bout. De vaincre la Terre.
Un jour, finalement, dans le plus fou de tous nos rêves, nous lui avons échappé. Nous lui avons dit « Hé, la Terre ! C’est fini, nous n’avons plus besoin de toi ! Après tout, tu n’es qu’une petite planète minuscule perdue dans un incommensurable univers. C’est là-bas que nous allons conquérir d’autres planètes, plus grandes et plus belles que toi. Nous allons devenir les maîtres des étoiles et des galaxies ! »
Alors nous sommes partis sur la Lune, malheureusement elle était déserte et stérile. Nous avons envoyé des sondes sur Mars : Mars était complètement mort. Puis vers Vénus, le symbole de la beauté. Mais elle était vêtue de nuées brûlantes et toxiques. Cela jusqu’à ce que les parlementaires excédés votent l’arrêt des crédits alloués à la poursuite de ces rêves creux et vains.
C’est alors que, délaissant les profondeurs intersidérales, nous nous sommes retournés et avons découvert quelque chose que nous n’aurions jamais osé imaginer. Un joyau brillant au milieu des ténèbres dont jamais nous n’avions remarqué la beauté : la plus belle planète dont on puisse rêver.
Ce n’est qu’à ce moment que nous nous sommes rendus compte de la vérité : ce à quoi nos âmes avaient toujours aspiré se trouvait ici, sur la Terre, à notre portée. Il nous est alors apparu que nous avions besoin d’elle autant qu’elle a besoin de nous. Car nous ne faisons qu’un avec elle.
Nous avons découvert la planète Terre.
Aujourd’hui, il nous faut sauver notre planète. Ce n’est pas la première fois qu’elle est en péril, c’est arrivé déjà il y a longtemps et, à l’époque, seul un homme avait pu la sauver. Ce n’était pas qu’il fut le seul juste au monde, il y avait Mathusalem et ses disciples, mais Noa’h (Noé) était bien plus qu’un homme spirituel. Il était, comme le dit la Torah, Ich HaAdama – « un homme de la Terre ». D’après notre tradition, c’est Noa’h qui inventa la charrue.
D.ieu regarda en bas vers le monde qu’Il avait créé et vit ce que les hommes lui avaient fait, comment son âme lui avait été arrachée. Il vit aussi tous ces gens qui priaient et méditaient pour s’échapper des limites du corps et du monde terrestre et Il leur dit «  Vous, les hommes, ne faites pas partie de la solution. Vous faites partie du problème. Il n’y a que Noa’h, qui sait allier le corps et l’esprit, le Ciel et la Terre, qui puisse sauver Mon monde. »
Au cours du siècle qui vient de s’écouler, alors qu’étaient perpétrés les crimes les plus horribles dont les hommes se soient rendus responsables, nous avons vu comment les hommes « spirituels » sont restés silencieux. La destruction de l’humanité et de la Terre s’est faite avec leur consentement.
Mais, maintenant, nous avons découvert la planète Terre. Nous avons trouvé l’épanouissement spirituel et la Divinité en son sein. Et nous nous sommes rendus compte que si nous ne parvenons pas à faire la paix avec elle et entre nous, nous ne pourrons plus y survivre bien longtemps.

La foi de Noa’h

A l’aube de la création, D.ieu donna au premier être humain six lois auxquelles il devait obéir pour que le monde puisse vivre. Plus tard, après le grand déluge, il rajouta encore une loi à Noa’h. C’est ainsi que le livre de la Genèse le relate et que l’explique notre tradition dans le Talmud. Il viendra une époque, nous disent nos Sages, où les enfants de Noa’h seront prêts à emprunter de nouveau le chemin qu’il a tracé. Ce sera le départ d’un nouveau monde, un monde de sagesse et de paix.
Pendant la plus grande partie de l’Histoire juive, les circonstances n’ont pas permis à notre peuple de répandre ces principes autrement que de façon indirecte et limitée. Lorsque le Rabbi de Loubavitch commença à parler de la nécessité de les diffuser pour se préparer à une ère nouvelle, il fit revivre une tradition qui s’était pratiquement perdue.
Ce qui me fascine, c’est la latitude et la liberté que ces lois nous procurent. Elles résonnent de la même manière dans une hutte africaine que dans un palais en Inde, une école moscovite ou une banlieue ouvrière de Liverpool. Elles ressemblent aux indications des grands compositeurs en marge de leurs partitions : fermes, fiables et complètes, mais ne servant seulement que de base. Une base sur laquelle chaque peuple comme chaque individu peut bâtir, à sa manière, d’après sa sensibilité et son caractère propre.
D’après les Sages du Talmud, il existe en tout 70 familles qui ont chacune un chemin différent au sein de la grande famille humaine. Et chaque homme ou femme a également son propre chemin à l’intérieur du chemin plus global de sa grande « famille ». Cependant, nous avons tous une même base universelle.
Quiconque vit dans le respect de ces lois, en reconnaissant que c’est ce que D.ieu exige de nous, est considéré dans notre tradition comme une personne juste et vertueuse. Cette personne fait partie des bâtisseurs du monde tel que D.ieu l’a prévu. Au titre de quoi, une part de celui-ci lui revient.
La foi de Noa’h est un héritage sacré pour tous ses descendants. Une foi que chaque être humain vivant sur cette Terre peut exprimer quotidiennement par une déclaration. Et, si une part suffisante d’entre nous récite les mêmes mots chaque jour, nous verrons se dessiner un monde différent très bientôt. Bien plus tôt que nous ne pouvons l’imaginer.
Voici une version de la Profession de Foi des Enfants de Noa’h, d’après la tradition ancienne, avec une légère touche d’élaboration :

Moi, enfant de Noa’h,
Gardien de notre précieuse planète Terre
Je prends sur moi d’être responsable de la paix et de l’unité dans notre monde
Comme l’avait fait Adam et Noa’h,
Et comme cela fut transmis par Moïse et son peuple à travers les âges.

1. Je ne vouerai de culte à rien ni personne en dehors du Créateur Unique, qui prend soin de toutes les créatures de notre monde en renouvelant la création à chaque instant dans Sa sagesse infinie, étant Lui-même l’essence de la vie de toute chose.
Ici sont incluses la prière, l’étude et la méditation.

2. Je ne serais pas irrespectueux envers le Créateur d’une manière quelconque.
On peut considérer que cela implique de témoigner du respect pour la beauté et la vie de la Création.

3. Je ne commettrai pas de meurtre.
Chaque être humain, tout comme Adam et Ève, constitue un monde entier. Sauver une vie revient à sauver ce monde entier. Détruire une vie, c’est détruire un monde entier. Aider les autres à vivre est corollaire de ce principe. Chaque être humain que D.ieu a créé a le devoir de venir en aide à ceux qui sont dans le besoin. 
4. Je respecterai l’institution du mariage.
Le mariage est un évènement divin. Le mariage d’un homme et d’une femme est le reflet de l’unité de D.ieu avec Sa création. La malhonnêteté au sein du mariage est une agression de cette unité.

5. Je ne prendrai pas ce qui ne m’appartient pas légitimement.
Traitez honnêtement dans toutes vos affaires. En nous en remettant à D.ieu, nous exprimons notre confiance en Lui comme Donneur de la vie.

6. Je ne causerai aucune souffrance inutile à toute créature vivante.
Au commencement du monde, l’Homme était le jardinier du Jardin d’Eden et devait « le cultiver et le garder ». A l’origine, il était interdit à l’homme d’ôter la vie à un animal. Après le déluge, il lui fut permis de consommer de la viande, avec une condition cependant : ne jamais causer de souffrance inutile à une créature.

7. Je soutiendrai l’établissement de tribunaux honnêtes et justes dans mon pays.
La justice est l’affaire de D.ieu. Nous avons cependant la charge d’adopter des lois nécessaires et de les faire respecter partout où nous le pouvons. En corrigeant les errements d’une société, nous agissons comme partenaires de D.ieu dans la perpétuation du monde.

Puissent les nations transformer leurs épées en socs de charrue. Puisse le loup paître avec l’agneau. Puisse la Terre se remplir de sagesse autant que les eaux recouvrent le fond des océans. Et puisse tout cela arriver très bientôt, de notre vivant, plus tôt que nous ne pouvons l’imaginer.

Extrait d’un discours prononcé devant la 18ème Conférence Internationale pour la Paix, tenue à Munich en automne 1999.
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu.


En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.


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mercredi 22 octobre 2014


Le cinquante-sixième siècle

La divinité de la science

Basé sur les enseignements du Rabbi de Loubavitch
Merci à  MeaningfulLife.com


En l’an six cent de la vie de Noé... jaillirent toutes les sources du grand abîme et les fenêtres du ciel s’ouvrirent...
Genèse 7,11
Le Zohar interprète ce verset comme une prédiction que « dans le sixième siècle du sixième millénaire, les portes de la sagesse céleste s’ouvriront, de même que les sources de la sagesse terrestre, préparant le monde à être élevé lors du septième millénaire ».
En effet, le 56ème siècle depuis la création (1740-1840 dans le calendrier civil) fut une période de grandes découvertes et de progrès accéléré, aussi bien dans le domaine de la sagesse céleste de la Torah que dans celui de la sagesse terrestre de la science profane. C’est en ce siècle que furent révélés et diffusés les enseignements du ‘Hassidisme par Rabbi Israël Baal Chem Tov et ses disciples. L’âme profonde de la Torah, qui avait été jusque-là l’apanage d’un nombre restreint de mystiques dans chaque génération, fut rendue accessible à tous, ce qui apporta une nouvelle dimension à notre compréhension de la sagesse divine et imprégna de vitalité et de joie notre accomplissement des mitsvot.
À ces révélations célestes se déversant des fenêtres des cieux firent écho celles des sources terrestres. Ce même siècle connut un foisonnement sans précédent de connaissances dans tous les domaines de la science profane, dans les mathématiques, la physique, la médecine, la technologie et les sciences sociales, révolutionnant ainsi tous les domaines de la vie humaine.
Selon le Zohar, cette double révolution était destinée à préparer le monde au « septième millénaire », l’ère de Machia’h, lorsque la « semaine de travail » des six millénaires de l’histoire aboutiront à un âge qui sera « entièrement Chabbat et tranquillité pour la vie éternelle ».

La pluie fine qui précède le déluge

La rédemption qu’effectuera le Machia’h consistera en plusieurs choses. Ce sera le rassemblement du peuple d’Israël dispersé en Terre Sainte, la reconstruction du Beth Hamikdache (le Saint Temple) à Jérusalem et le rétablissement du service du Temple. Ce sera le retour de l’humanité à D.ieu et son réengagement à une vie de bonté et de sainteté. Ce sera la fin de la faim, de la guerre, de la jalousie et de la cupidité, un temps où le mal sera supprimé du cœur de l’homme et où la souffrance disparaîtra du monde de D.ieu. La rédemption sera toutes ces choses du fait d’une transformation fondamentale que connaîtra notre monde : l’esprit humain comprendra la vérité divine.
Dans son état actuel, le monde dissimule le visage de D.ieu. Certes, le fonctionnement de la nature témoigne de la sagesse et de la majesté du Créateur, et les développements de l’histoire attestent de la providence divine dans les affaires humaines, et pourtant ce ne sont là que des petits points de lumière scintillant à travers l’épais voile de la nature. Bien plus prononcée est la dissimulation de la vérité divine par le monde physique avec la régularité de ses cycles, l’amoralité apparente de ses lois et la brutale immanence de son être. « Je suis », proclame-t-il avec chaque proton de son être. « Je suis une existence à moi-même, absolue et indépendante. » Toute « vérité supérieure » qui pourrait exister n’est rien de plus que cela : une vérité « supérieure », abstraite et immatérielle, et tout à fait séparée du « véritable » monde.
Mais, à l’époque de Machia’h, « la connaissance et la sagesse augmenteront », au point que « le monde sera rempli de la connaissance de D.ieu comme les eaux recouvrent les fonds marins ». La véritable essence de la réalité sera révélée ; le monde physique sera vécu comme une expression – et non plus comme une occultation – de la réalité absolue, exclusive et omniprésente de D.ieu. Et lorsque le monde cessera d’être perçu comme étant distinct de D.ieu, toutes les autres caractéristiques du monde messianique se mettront en place. L’homme entreprendra seulement de connaître D.ieu et d’obéir à sa volonté ; l’existence minée par les luttes et les conflits que nous connaissons aujourd’hui cèdera la place au summum de la paix et de l’harmonie : l’harmonie entre les différentes aspirations et forces au sein de l’âme humaine, l’harmonie entre les hommes et les nations, et l’harmonie entre le Créateur et Sa création.
« La Divinité est tout et tout est la Divinité »
Ceci explique comment la sagesse céleste qui émanait des « fenêtres des cieux » au 56ème siècle a servi à « préparer le monde à être élevé au septième millénaire ». Les enseignements du ‘Hassidisme donnent un avant-goût de cette conscience et de cette compréhension à venir. Employant les outils de la raison humaine, le ‘Hassidisme explique à l’esprit de l’homme et implante dans son cœur la vérité qu’« il n’est rien hormis Lui », que « la Divinité est tout et tout est la Divinité » : il décrit les origines, le développement et le fonctionnement intérieur de l’âme humaine et comment celle-ci se réalise et s’accomplit à travers la connaissance de D.ieu et la mise en œuvre de Sa volonté. Elle expose le rôle de l’homme dans la création et la façon dont nos actes transforment la nature même de la réalité, la rendant ainsi plus réceptive à la Divinité.
Aujourd’hui, notre capacité à vraiment comprendre et assimiler ces vérités est limitée par l’état actuel de l’esprit humain et du monde qui influence sa pensée. Pourtant, la révélation de l’âme profonde de la Torah fut la pluie fine qui annonce le déluge, le ruissellement qui marque le début de la grande inondation qui « remplira le monde avec la connaissance de D.ieu comme les eaux recouvrent les fonds marins ».

Mise en œuvre et illustration

En complément du torrent de sagesse divine qui se déversa des fenêtres du ciel eut lieu une recrudescence de la connaissance terrestre, que le Zohar considère également comme un prologue et une préparation à l’ère de connaissance que seront les temps messianiques.
Il y a fondamentalement trois manières dont les avancées révolutionnaires de la science et de la technologie de ces dernières générations préparent le monde à la venue du Machia’h :
1) Comme instrument : Au niveau le plus élémentaire, la révolution scientifique a facilité, à un degré sans précédent, la diffusion de la Torah. Il y a trois cents ans, un enseignant ne pouvait communiquer directement qu’avec ceux qui étaient à portée de sa voix ; aujourd’hui, ses mots (et même son image) peuvent être diffusés à des milliards de personnes dans toutes les régions du globe. De la sorte, et de nombreuses autres façons, les avancées scientifiques des trois derniers siècles ont permis la propagation de la sagesse divine à une échelle qui ne pouvait pas même être imaginée avant que les « sources du grand abîme » jaillissent au sixième siècle du sixième millénaire.
2) Comme analogie : À un niveau plus profond, le développement accéléré de la sagesse terrestre a non seulement véhiculé la connaissance de D.ieu plus loin, plus vite et à plus de gens, il a également amélioré la qualité de notre compréhension de notre Créateur. La révolution scientifique nous a permis de mieux apprécier la réalité divine.
Par exemple : une partie intégrante de notre foi est le concept de « providence divine particulière » (hachga’hah pratit). Le principe selon lequel D.ieu observe chacune de nos actions, paroles et pensées et nous en tient responsables ;  qu’Il est conscient de et s’intéresse à chaque événement dans l’univers, depuis la naissance d’une étoile dans une galaxie lointaine jusqu’au tournoiement d’une feuille dans le vent dans une forêt reculée, et que tous figurent dans Son plan de la création et contribuent à sa réalisation.
Dans les générations précédentes, le concept d’un œil qui observe simultanément des milliards d’actions distantes les unes des autres de milliers de kilomètres, et celui d’une conscience qui englobe d’innombrables événements simultanés et leurs effets les uns sur les autres, étaient au-delà de la raison. Il était possible d’y croire de façon absolue, car la foi a la capacité d’accepter toutes les vérités, même les plus illogiques, mais on ne pouvait pas considérer cela rationnellement et se le représenter avec l’œil de l’esprit. Aujourd’hui en revanche, quand nous pouvons aisément converser avec quelqu’un se trouvant à dix milles kilomètres de nous, quand nous pouvons voir un vaisseau atterrir sur Mars ou utiliser une puce de silicium pour calculer des millions de données en une seconde, il n’est nul besoin d’une foi démesurée pour comprendre que Celui qui a accordé un tel potentiel à Sa création le possède assurément Lui-même, et ce, dans une mesure bien supérieure.
Ce n’est là qu’un exemple de la façon dont la science moderne a transformé notre vision de la réalité, en introduisant dans le vocabulaire de nos esprits certains concepts qui, dans les générations précédentes, avaient appartenu exclusivement au domaine de la foi.
3) Comme révélation de la Divinité : Dans les deux exemples cités ci-dessus, nous avons vu comment la « sagesse terrestre » de la science sert la révélation de la sagesse céleste, que ce soit comme l’instrument de sa diffusion ou comme un modèle qui rend tangible et réel ce qui était auparavant abstrait et surréaliste.
La science est la découverte du visage de D.ieu
Il y a toutefois une troisième manière, plus essentielle, dont le jaillissement des « sources du grand abîme » a préparé le monde au septième millénaire. Dans celle-ci, la sagesse terrestre n’est pas seulement un facilitateur de la sagesse céleste de la Torah, mais est elle-même une révélation de la Divinité.
Car la science est la découverte du visage de D.ieu. Elle a passé les trois cents dernières années à disséquer le voile de la nature au point de le rendre de plus en plus transparent, plus révélateur des vérités qu’elle incarne et dissimule en même temps.
Pour ne citer qu’un exemple parmi d’autres :
Dans les générations précédentes, l’étude de la nature a donné l’image d’un univers multiforme. Le monde était perçu comme étant composé de dizaines d’éléments et comme étant mu par un certain nombre de forces distinctes. Mais plus la science s’est développée, plus elle a découvert l’unité derrière la diversité. Une centaine d’« éléments » se sont révélés être composés d’un nombre bien plus restreint de blocs de construction fondamentaux ; des forces diverses se sont avérées être différentes mutations d’une unique force élémentaire. Même la différenciation entre la matière et l’énergie s’est révélée n’être qu’une distinction extérieure entre deux formes de la même essence. De fait, la science s’approche rapidement du point d’être en mesure de démontrer que la totalité de l’existence est un rayonnement unique émanant d’une source unique.
Bien sûr, les « fenêtres des cieux » ont déjà émis cette vérité – dans le langage de la pensée de la Torah et de la métaphore kabbalistique. En complément de cette révélation, le scientifique est en train de formuler cette vérité dans des équations mathématiques et en faire la démonstration dans des accélérateurs de particules de dernière génération.
D’en haut comme d’en bas, notre monde a été préparé à l’Ère de la Connaissance.

BASÉ SUR LES ENSEIGNEMENTS DU RABBI DE LOUBAVITCH
Basé sur les enseignements du Rabbi de Loubavitch, Rabbi Mena'hem Mendel Schneerson ; adapté par Yanki Tauber.
Traduction d'un article publié originellement dans "Week in Review"
Reproduit avec la permission de MeaningfulLife.com. Si vous souhaitez reproduire cet article dans une publication ou un site internet, veuillez écrire à permissions@meaningfullife.com
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Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu.


En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.

lundi 20 octobre 2014

Les enjeux de la paracha Noa'h

à la lumière de la 'Hassidout

Adapté des enseignements du Rabbi de Loubavitch


Dans la paracha Beréchit, nous avons vu la façon dont D.ieu créa le monde et donna à l’humanité la mission de le transformer pour en faire Sa demeure et comment celle-ci se détourna massivement de cette mission et l’abandonna.
Ceci étant, l’on aurait pu s’attendre à ce que l’acte suivant dans ce drame divin soit la naissance du peuple juif, la nation désignée pour développer la conscience du divin et ramener l’humanité sur la voie d’une vie en présence de D.ieu. Le temps semble propice : le décor est monté, tous les accessoires sont en place. Il semble même y avoir un candidat tout indiqué pour être le géniteur de ce nouveau peuple : la paracha Beréchit s’achève sur les mots « Noa’h trouva faveur aux yeux de D.ieu. »1 
Et pourtant, la Torah maintient le suspens, repoussant la genèse du peuple juif jusqu’à la paracha suivante. Il est évident que des fondements supplémentaires devaient être posés avant que le monde ne soit prêt pour l’avènement d’un peuple choisi. La description détaillée de cette préparation est le sujet de laparacha Noa’h, nommée d’après son protagoniste. Noa’h (Noé) fut l’homme que D.ieu choisit pour construire l’Arche à travers laquelle la vie humaine et animale survivrait au Déluge qui allait effacer la race humaine qui avait atteint un point de non-retour dans l’iniquité, lui permettant ainsi de renaître.
Quelle était cette préparation ? Quelles étapes supplémentaires étaient-elles nécessaires pour que le monde puisse amorcer son élévation vers la naissance du peuple juif et le don de la Torah au mont Sinaï ? Pour répondre à cette question, nous devons au préalable nous approfondir sur le nom de cetteparacha, car, comme nous l’avons déjà souligné, les noms des parachiothrévèlent leurs messages et leurs leçons essentielles.
Le mot (dans le cas présent, le nom) Noa’h signifie « repos », « tranquillité ». Et pourtant, les événements de cette paracha sont tout sauf reposants et tranquilles. Le déluge cataclysmique qui anéantit impitoyablement et sans distinction toute vie sur terre constitue sans doute le summum du bouleversement, tout comme les deux autres épisodes significatifs de laparacha : la malédiction de ‘Ham et la dispersion de l’humanité depuis la Tour de Babel.
Néanmoins, si nous considérons le but sous-jacent de ces événements et ce que furent leurs conséquences, il apparaît que le nom Noa’h est tout à fait approprié. Aussi turbulent que le déluge ait pu être sur le plan matériel, son objet était de guérir le monde de son état spirituel qui constituait un problème plus grave encore. Le monde antédiluvien était encore relativement jeune et toutes les formes de vie possédaient la pleine vigueur de la jeunesse, comme l’atteste par exemple l’extraordinaire longévité humaine qui caractérisait cette époque. Et pourtant, cette force était fragile : quand les créatures s’étaient développées et avaient muri, elles devenaient inflexibles, presque immuables. Il leur était pratiquement impossible de changer. C’était également le cas de la dimension spirituelle de la vie : lorsque les caractères étaient modelés et leurs modes de comportement formulés, il leur était extrêmement difficile de changer. Et dans la mesure où les normes sociétales devenaient de plus en plus corrompues, la grande majorité de la population se trouva progressivement prise dans une spirale de dégénérescence des mœurs et des comportements.
Le Déluge changea tout cela. Les eaux battantes ramollirent la terre, non seulement matériellement, mais aussi spirituellement, rendant la réalité plus malléable, plus flexible, plus réceptive au changement. Le « nouveau monde » qui se présenta à Noa’h quand il sortit de l’Arche,2 était un monde où les vents du repentir (techouvah) soufflaient librement, accessibles à tous, aussi malsains que pussent chroniquement devenir les comportements humains.
Ainsi, quand D.ieu déclara après le Déluge : « Plus jamais il n’y aura un déluge qui détruira la terre»,3, Il n’était pas en train de se réconcilier avec des hommes qui continueraient à pécher comme auparavant ; Il n'était pas non plus en train de reconnaître qu’en inondant la terre, Il avait commis une sorte d’erreur qu’Il s’engageait à ne pas réitérer. Son propos était de dire qu’à travers le Déluge, Il avait transformé la réalité de telle façon qu’il ne serait plus jamais nécessairede recommencer ce processus, non pas que la nature humaine se fut améliorée, mais parce qu’Il leur avait procuré un mécanisme nouveau qu’ils pourraient utiliser pour contrer, voire éradiquer, les effets d’un comportement négatif.
En soi, le Déluge constitua une étape fondamentale dans la progression vers la réalisation du but de la Création qui est de promouvoir et disséminer la conscience du divin dans le monde jusqu’à ce qu’il devienne une résidence naturelle pour D.ieu. C’était donc également une étape cruciale dans l’établissement des bases pour la genèse du peuple juif. Le message d’espoir que la Torah est censée apporter au monde est qu’il n’est jamais trop tard, que D.ieu est toujours prêt à nous accueillir à bras ouverts et que nous pouvons toujours recommencer de nouveau, et même poursuivre notre mission divine avec un succès que nous n’aurions jamais considéré imaginable.
La leçon de cette paracha reste éternellement pertinente pour nous. Lorsque nous sommes confrontés à une situation particulièrement éprouvante ou une phase turbulente de notre vie, il est utile de nous rappeler que, tout comme le Déluge, le but de cette difficulté est de nous purifier et de nous raffiner. En suivant l’exemple de Noa’h qui ne prit pas peur devant l’imminence des flots, mais qui tint résolument sa place, nous pouvons non seulement nous en sortir indemnes, mais nous sommes capables d’en tirer les bénéfices inhérents et même d’en ressortir renforcés. En nous concentrant sur l’opportunité inhérente à l’épreuve plutôt qu’à la difficulté superficielle à laquelle nous sommes confrontés, nous transformons les eaux destructrices en « eaux de Noa’h »,4les eaux de la tranquillité et du repos.
Et si, comme Noa’h, nous sommes assez sages pour utiliser cette expérience à notre avantage, nous pouvons contribuer à transformer le monde entier en un environnement plus réceptif à la conscience du divin, le rapprochant ainsi de son accomplissement ultime et véritable.5

NOTES
1.Genèse 6,8.
2.Vayikra Rabbah 30:8.
3.Genèse 9,11.
4.Isaïe 54,9.
5.Basé sur Likoutei Si’hot vol. 20, p. 285-287.
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu.


En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.


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