Machia'h arrive, le saviez-vous?
En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil

jeudi 5 février 2015




Un point de vue minoritaire
par Tuvia Bolton

Il y a environ 300 ans, le grand rabbin des fameuses « Trois Communautés » d’Allemagne (Altona, Hambourg et Wandsbek) était le célèbre Rabbi Yonathan Eibeshetz. La légende dit que lorsqu’il avait à peine trois ans, il était déjà si célèbre pour sa sagesse que le roi de Pologne, s’ennuyant quelque peu et curieux encore davantage, entendit parler de lui et décida qu’il voulait voir l’enfant prodige par lui-même et le mettre à l’épreuve.
Le roi envoya au père du petit Yonathan, un message expliquant qu’il avait entendu parler de la sagesse de l’enfant et qu’il était intéressé de savoir s’il était assez intelligent pour trouver son chemin, sans assistance, depuis son domicile, à travers le dédale des rues de la ville, jusqu’au palais royal à plusieurs miles de distance.
Bien entendu, le père de Yonathan n’eut d’autre choix que d’obtempérer. Le lendemain, il habilla le garçon de ses plus beaux vêtements de Chabbat, le bénit et l’envoya au-dehors, en espérant que tout irait pour le mieux.
C’était un spectacle unique de voir un si petit enfant, élégamment habillé, marchant d’un pas assuré à travers les rues de la ville, comme s’il l’avait déjà fait une centaine de fois. Après plusieurs heures de marche, il arriva effectivement au palais !
Les gardes ne purent en croire leurs yeux et leurs oreilles quand le garçonnet se présenta fièrement devant eux et déclara d’une voix aigüe qu’il était venu voir le roi.
Quelques minutes plus tard, toute la cour du roi s’émerveillait devant cet enfant précoce. Le roi réclama le silence, fit signe à l’enfant de s’approcher et lui demanda : « Dis-moi, mon garçon, comment as-tu trouvé ton chemin jusqu’au palais ? »
« Eh bien, Votre Majesté, répondit-il, chaque fois que j’ai eu un doute, j’ai simplement demandé à quelqu’un qui se trouvait à proximité, et il semble que D.ieu m’a aidé. »
Un rire parcouru l’assemblée. Le roi leva la main très légèrement pour faire silence et continua : « Mais ne s’est-il jamais produit que deux personnes te disent des choses contraires ? Et si quelqu’un t’avait dit d’aller à droite et un autre à gauche ? Qu’est-ce que tu aurais fait alors ? »
Le garçon s’arrêta, réfléchit un moment et répondit : « Votre Majesté, dans la Torah il est dit que lorsqu’on est confronté à des opinions divergentes, il faut suivre la majorité. C’est ce que j’aurais fait. J’aurais demandé à une troisième personne et j’aurai suivi l’opinion majoritaire. »
Le roi sourit et la salle se remplit de rires. Soudain, le visage du roi devint sérieux, la salle se tut, il s’avança sur son trône, fixa le garçon d’un regard perçant et lui dit : « Jeune homme, tu devrais écouter ce que tu viens toi-même de dire ! Si dans votre Bible il est dit que vous devez suivre la majorité, alors tu devrais certainement abandonner le judaïsme et croire à ce que nous croyons, car nous sommes la majorité ! »
Le public sourit, rit et même applaudit devant la sagesse du roi. Mais quand le bruit s’apaisa, le petit Yonathan s’éclaircit la gorge et dit :
« Pardonnez-moi, Votre Altesse. Quand j’ai dit que je suivrais la majorité, je voulais dire quand j’étais loin du château et incertain de l’emplacement. Mais maintenant que je suis dans le château et que je vois le roi assis devant moi, même si tous les ministres du roi me disaient que je suis au mauvais endroit, je ne les écouterais certainement pas.
« Le D.ieu d’Israël est partout, il n’y a pas de lieu vide de Lui. C’est comme être dans le palais avec le roi. Même si le monde entier n’est pas d’accord avec moi, je n’ai certainement aucune raison de les écouter ! »
Que D-ieu protège et guérisse miraculeusement tous nos soldats comme chacun des enfants d'Israël, partout dans le monde, Qu'il venge leur sang, et qu'Il ne nous prodigue à partir de maintenant que des douceurs palpables à l’œil nu.


En chaque génération vit un homme qui attend avec impatience de pouvoir libérer son peuple de l’exil.


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